Be FO errr ts nate ee ing Tih T ete ot PA par Roméo PAQUETTE, Conseil de la Coopération de la Colombie britannique ARTICLE NO. 7 Prise de conscience nouvelle J’assiste 4 des congrés du Conseil Canadien de la Coo- pération depuis une quinzai- ne d’années. J’en ai manqué un certain nombre, mais j’ai pu me rendre compte d’une évolution sensible dans la pensée coopérative au Cana- da francophone. Cette évolu- tion pourrait se résumer ainsi: l’on parlait, il y a quelques années, des coopé- ratives comme un moyen a utiliser pour sé mettre a l’abri de l’exploitation. Il fallait former des coopérati- ves pour créer des secteurs d’économie de petite échelle. Il était question de solidari- -té, de fraternité et des autres vertus nécessaires au _ suecés d'une association de "personnes engagées dans un projet collectif. particuliére et de sa crois- sance, lon est passé a !’inter- coopération. Mais, il s’agis- sait encore de mécanismes d’auto-défense. [I] fallait, en somme, s'affranchir du joug capitaliste en créant des circuits complets: épargne- production-consommation. Et voila que le ton com- meng¢a a devenir un peu plus agressif quand on s’est ren- du compte que la formule L’indice d’ensemble des prix 4 la consommation pour le Canada (1971: 100) a aug- menté de 0.5%, passant de 189.7 en mai a 190.2 en juin. En conséquence, la hausse ‘sur douze mois, soit de juin ~ 1978 a juin 1979, se chif- fre 2 8.9%, contre 9.3% pour Les frais d*habitation et les prix des aliments, sur- tout des aliments consom- te droit a une senfance ssheureuse 1979:Annee § Internationale Bade (Enfant a Puis, de la coopérative. a, période allant de mai 1978 © a mai 1979. SS ST SS Oe ee coopérative pouvait concur- rencer le capitalisme dans un grand nombre de sec- teurs. Exemple, le Mouve- ment Coopératif Desjardins, au Québec, qui est en voie de supplanter les banques a charte et les compagnies d’assurance. Toutefois, il n'est pas encore question de remplacer le systéme capi- taliste par une formule plus humaine, plus démocratique. et moins aliénante. Mais le congrés de 1979, tenu 4 Vancouver au cours de la fin de semaine de la féte du Canada, a enfin plongé pour lancer l’idée de la “coopération, formule éco- nomique de l’avenir”. C’est un plan révolutionnaire, mais c’est un défi que ne peut pas éviter les mouve- ment coopératif. En effet, il faut avoir observé attentivement ce qui se passe chez les peuples en voie de chercher leur émancipation sociale et poli- tique, chez un secteur de plus en plus important de la pensée sociologique dans les pays capitalistes et socialis- tes, autant dans nos pays ou l'abondance matérielle régne en maitre que dans les moins fortunés. Le méme langage Se retrouve. Chez les ancien- nes colonies européennes, il est de moins en moins ques- tion d’imiter les sociétés industrielles et de plus en plus question de repenser Yavenir 4 partir de valeurs traditionnelles, souvent fort aliénées. La od la civilisation technologique a réussi a mettre 4 la disposition des populations les gadgets les plus hétéroclites; ot le bon- heur est symbolisé par le succés matériel, il y a une recherche si évidente d’é- - -chelles de valeur fondées sur Yhumain et le durable, qu'il faudrait étre aveugle pour ne pas y voir une tendance déterminante. C’est ce que deux confé- ‘renciers, venant de deux Indice des prix a la consommation més a l’extérieur, sont les principaux responsables, car ils sont intervenus pour environ les deux tiers de la progression globale de l’IPC au cours.du mois observé. L'indice d’ensemble sans les aliments a augmenté de 0.5%, en baisse par rapport au chiffre de 1.1% observé le mois précédent. L’indice du prix des aliments a égale- ment progressé de 0.5%, ce qui est légérement inférieur au chiffre de 0.6% enregis- tré en mai 1979. juin 1979, la progression a juin 1979, 7,6%. Principaux facteurs du - Mois: hausse des prix des epas pris au restaurant et du boeuf. Augmentation des frais de ogement et des prix des articles d’ameublement. Unicef Ganarte Oh Majoration des prix : certains articles de loisirs. _ - Sar é A Vancouver, de mai a~ été de 0.7%; de juin 1978 a. mondes bien différents, onf exposé de facgon magistrale au cours du congrés du C.C.C. Le chanoine Jacques Grand’Maison, socioloque et théologien bien connu du Québec, d’une part, et M. Albert Tévoedjré, Africain francophone engagé dans le mouvement d’émancipation sociale du tiers-monde, d’au- tre part, ont été, pour les congressistes réunis, une source importante de réfle- xion sur l’avenir de notre planéte, et de notre peuple en particulier. Car, comme le dit Grand’- Maison, “la pratique coopé- rative est quasi anti-naturel- le dans un contextecapitalis- te”. En somme, le capita- lisme a fait appel aux ins- tincts les plus égoistes de- puis plus d’un siécle. Il doit son succés a la cupidité et 4 l’ambition des_ individus. L’instinct de vouloir possé- der plus que son voisin, de rivaliser avec lui par l’acqui- sition des biens les plus illusoires n’est que le départ vers la recherche du pou- voir, d'un statut supérieur dans la société, d’un proces- sus de rationnalisation qui tend a justifier les injustices les plus flagrantes. Le capi- talisme est fondé sur le principe de la propriété pri- vée, décrite de fagon super- be dans l’ouvrage de Té- voedré, “Pauvreté, richesse des peuples”, en page 121: “En Europe, l’accés privé a la terre ne s'est développé qu’a partir du XVIIle siécle, a partir du moment ot les nobles anglais ont décidé d’enclore les terres dont ils disposaient.“A partir du mo- ment, dit Jean-Jacques Rousseau, ok un homme ayant clos un champ s’avisa de dire “‘c’est 4 moi” et trouva les gens assez sim- ples pour le croire” naquit la propriété privée. Les phy- siocrates sont parmi les pre- miers a avoir concu lidéolo- gie de la rentabilité maxima- le du capital foncier, idéolo- gie quia entrainé une aggra- vation de la misére dans les campagnes et a permis de libérer ainsi la force de travail nécessaire a la révo- _ lution industrielle naissante, “révolution” rendu possible au prix de l’exploitation des plus démunis“. Et Tévoedré d’ajouter: “La fortune des pays indus- trialisés s’est fondée d’abord sur la misére populaire in- terne avant de se dévelop- per grace a l’exploitation du reste du monde”. Le Soleil de Colombie, vendredi 3 aoat 1979 7 Et c’est ainsi que les masses ouvriéres, d’abord conditionnée par la lutte pour l’essentiel, ont aspiré aux mémes priviléges que leurs exploiteurs. Puis, a mesure qu’elles montaient dans l’échelle des acquisi- tions personnelles, elles s’‘inspiraient, aussi, de la mentalité de leurs maitres. Accédant au pouvoir grace a l’évolution syndicale, la clas- se ouvriére organisée a for- mé ce que l’on s’est plu a appeler la classe moyenne; celle des banlieusards qui brilent le bithume des auto- routes, matin et soir pour se rendre au travail et en revenir; qui assure a |’auto- mobile une clientéle de plus en plus nombreuse et aux sociétés pétroliéres un pou- voir de plus en plus grand; que l’on revoit durant les fins de semaine, faisant route vers |’arriére-pays, ti- rant roulottes de loisirs et bateaux de plaisance. _ Cette classe moyenne, probablement la mieux con- ditionnée par le systéme, semble avoir accepté de troquer |’échelle des valeurs qui construit les nations fortes contre les bénéfices instantanés que procure la société de consommation. Les politiques d’immigration Données sur les prix. Economie axée sur l'homme: le coopératisme réussissent, 4 court terme, a combler le vacuum qui se erée au bas de 1I’échelle sociale, et, 4 mesure que ces nouvelles masses s’intégrent au mode de vie peu inspirée du matérialisme, les grandes sociétés exportent le travail 1a ot il s’effectue sans ques- tion et 4 bon marché. ‘C'est done dans cette at- mosphére qu’apparaissent de plus en plus d’éléments qui se posent des questions fondamentales. Parmi ceux- ci se retrouvent les promo- teurs de la coopératiion qui leur apparait comme étant lalternative aux deux grands systémes qui ménent présentement le monde:le capitalisme et le socialisme d'état. Pourquoi ? C’est que ni-l’un ni l’autre de ces grands systémes ne peut rendre possible l’exercice de la démocratie; si l’on définie ce processus en ter- me de participation respon- sable a la base. Les coopératives, agissant en milieu capitaliste, doivent se surveiller constamment pour ne pas verser dans les traquenards de I 'institution- nalisme. C’est ce qui portait le chanoine Grand’Maison a dire qu'il se méfiait de toutes les puretés. [a suivre] et la consommation des aliments ’ En 1977, les Canadiens ont consaecré 18,04% de leur revenu disponible (impét dé- duit) 4 l’achat des aliments consommeés 4 la maison, et 4,2% aux repas pris a l’exté- rieur. Seuls les Américains dé- pensent moins pour leur ali- mentation. Les proportions correspondantes _enregis- trées aux Etats-Unis sont de 12,5% et. 4,1%. Ces données sont tirées du “Guide de la consommation, des dépenses et des prix alimentaires” récemment publié par Agriculture ~ Canada. En 1977, l'indice canadien des prix de détail des ali- ments atteignait 180,1. Cet indice est calculé d’aprés la valeur repére (100) établie “en 1971. Pour les produits Logements pour les réfugiés La Société canadienne d’hypothéques et de loge- ment mettra 3 000 loge- ments a la disposition des réfugiés du Sud-Est_asiati- que; c’est ce qu’a annoncé le ministre responsable de la S.C.H.L., Elmer MacKay. Dans une lettre au pre- mier ministre, Joe Clark, M. MacKay a expliqué que les logements, qui sont situés dans plusieurs centres ur- bains, seront loués a un prix qui permettra aux réfugiés et a leurs familles de se loger- temporairement. Toutes les maisons appar- tiennent a la Société ou sont gérées par elle. Dans la région de Montréal, il y en a 600 dans la ville de Mont- réal méme, 250 4 Longueuil et 150 4 Laval; dans la région de la capitale natio- nale, il y en a 60 a Ayl- mer (Québec) et 40 autres 4 Gatineau (Québec). Dans le sud de !’Ontario, 300 logements sont situés a. Toronto, 500 4 Mississauga, 200 a Oshawa et 300 a Hamilton; il y a aussi 100 logements 4 Vancouver. Les autres logements sont dissé- minés dans 18 aggloméra- tions. du pays. Ces logements seront a,la disposition des réfugiés par- rainés par le secteur privé et de ceux qui recoivent |’appui du gouvernement fédéral. Ils font partie d’ensembles d’habitations de tous genres: -immeubles élevés, maisons individuelles ou en rangée. Les groupes qui parrainent les réfugiés pourront louer ces logements a des taux qui permettront a la S.C.H.L. de récupérer les frais d’exploi- tation et de gestion. = i — L’a4me n’est pas un vase qu'il faille remplir ; c’est un foyer qu’il faut échauffer. [Plutarque] — Aimer, c’est souffrir ; ne pas aimer, c’est mourir. [Taine] * "a autres que les aliments, l'indice des prix a la consom- mation se chiffrait a 154. La ventilation de I’indice du prix des aliments montre que l’indice des fruits et légumes est passé de 100 en 1971, 4 193,7 en 1977. Au cours de la méme période, celui des viandes, de la volaille et du poisson attei- ‘gnait 163,6. . En 1977, la consommation de boeuf par habitant s’éta- blissait 4 108,1 lb (poids en carcasses froides), soit une baisse de cing livres par rapport a l’année précéden- - te. La consommation de veau baissait légérement pour at- teindre 4,6 livres et celle de mouton et d’agneau, 1,8 livres. Celle de pore se main- tenait a 55,5 livres. En moyenne, le Canadien a consommé 36,8 livres de -volaille, soit une augmenta- tion de 1,6 livres, et 4,19 livres de poisson. La consommation d’oeufs a légérement baissé pour se situer 4 27,9 douzaines. La consommation de beurre a été de 10 livres; il s’agit d’une forte baisse par rap- port au niveau 11,2 livres enregistré en 1976, alors que celle de margarine a aug- menté pour atteindre 12,08 livres. ~ LUNDIa 18h30 MARDI 19h00- MARDI a 20h00 MERCREDI a 19h30 Un aes hebdomadaire - au canal 10 LA FRANCOPHONIE AND YOU - _ Fait relache pendant ‘Coquitlam, Maillardville, l’été:. Haney, Mission, Maple Ridge, iineeien a Vancouver le samedi &17h00 Courtenay Williams Lake Vancouver, Kamloops Pitt Meadows Powell River cf FEV CU et 7 J = et} weitere ON Toa ht ee