16 Le vendredi 31 octobre 1997 LES arc Fournier, d’origine 2 montréalaise, a l’4me dun globe+rotter. Il a parcouru le monde, en compagnie de ses parents, jusqu’a son 17e anniversaire, avant de continuer la découverte d’autres horizons.- Il a foulé les sols de l’ Afrique, de l’Asie, de Europe, de l’ Amérique du Sud et bien entendu de l’ Amérique du Nord. L’Océanie ne fait pas encore partie de son tableau de voyage. Mais Marc Fournier a décidé de visiter ce continent par le biais de la musique, l'un des pdles de ce qu’il appelle son « triangle de la passion ». Le disc- jockey Marc Fournier organise, le dernier samedi de chaque mois, des soirées africaines au ANZA club, une association d’Australiens et de Néo- Zélandais. fl a déja mis, lors d’une de ses émissions radiophoniques, le disque du Sénégalais Aboubacar Diop qui vit 4 Sidney et qui mélange la musique aborigéne d’Australie au Mbalax, une musique traditionnelle du Sénégal. I] anime en effet une émission musicale & Radio-Canada, « Néo-Géo », tous les dimanches de 22 h A 1 h du matin. « Avec ce programme, Jessaie de briser tous les clichés musicaux. Je mets de la salsa japonaise, du rap brésilien... On peut naitre en Sibérie et Sapprécier Bob Marley, car la musique n’a pas de frontiéres. Jaime bien le dimanche. C’est une sorte d’espace temporel. Tout est possible le dimanche soir. » L’infatigable Marc Fournier fait, depuis une dizaine d’années, de petites chroniques littéraires et gastronomiques, les deux autres poles de son « triangle de la passion ». Le monde de Marc Fournier se confond avec celui des livres. « J'ai passé une bonne partie de ma jeunesse & déménager des livres de ville en ville) Ma mére est une bibliothécaire qui adore voyager. La majeure partie de nos conversations téléphoniques porte sur la_ litté- rature. >» I] a, avec Bruno Nigita et Louis Anctil, porté le Salon du Livre de Vancouver sur les _ fonts baptismaux. « Pour rencontrer les auteurs que j’aime, il me fallait voyager. J’ai alors décidé, avec mes amis, de les faire venir. » La librairie Manhattan, qui offre un choix varié de livres en frangais, est géré par Marc Fournier. « J’avais une amie qui travaillait & temps partiel a la librairie Manhattan. Je lui donnais réguliérement un coup de main... Je l’aidais également pour le tournage d’un documentaire quelle faisait dans le cadre de son doctorat en musicothérapie. A la. fin du documentaire, elle m’a_ tout simplement demandé de prendre son emploi a la librairie, parce que, disait-elle, je faisais le travail mieux qu’elle. C’est comme ga que j’ai commencé & y_ travailler. La Pour éviter une éclipse du Soleil, ahbonmez-vous ou reahbonmez-vous au plus ite... Le Soleil de Colombie-Britannique veut briller pour vous et parler de vous, Francophones aici. patronne m/’a trés vite donné carte blanche. » Et le livre méne & tout. Notre libraire agréé a ’habitude de passer beaucoup de temps dans les restaurants, son troisiéme pole de prédilection. Tl allait spécialement dans un restaurant prés de son lieu de travail. Yuki, une fille de libraire, qui travaillait dans ce restaurant pour financer ses études, se posait souvent des questions & propos de cet individu qui avait toujours un livre & la main : Mare Fournier. Elle est tombée sous le charme de ce lecteur assidu. D’origine japonaise, Yuki a épousé Marcil y a 10 ans. Elle aime les voyages et la musique, la salsa en particulier. Ils ont deux garcons, Manu et Luca. Mare Fournier vit & Vancouver depuis le 21 mars 1986. Le globe- trotter avait un peu le mal du pays. Et comme il ne supporte pas hiver rigoureux de Montréal, il a décidé de s’établir dans le coin le plus chaud de son pays natal. Mais le goat du voyage ne quittera jamais Marc Fournier. « Je caresse le réve de satisfaire en méme temps mes trois passions. Avoir peut- étre une petite auberge sur une plage du Brésil. Je ferais de la plongéeésous- marine dans le but de rapporter du poisson frais que nous dégusterions le soir dans une piéce remplie de livres, avec une musique de fond -de Phémisphére sud. » LiBAssE NIANG