LJ Moo 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 5 février 1988 _POLITIQUE CANADIENNE__ _INFO... Nouvelles d’‘Ottawa L'entente de libre-échange va nuire aux agriculteurs canadiens L a plupart des Canadiens seraient d’accord pour dire qu’un pays qui ne peut nourrir ses habitants a de sérieux problémes. Or, en concluant une entente globale de libre-échange avec les Etats-Unis, le gouvernement conservateur de Brian Mulroney a sérieusement compromis la capacité du Canada 4a gérer ses approvisionnements de produits alimentaires. _ Vu la rigueur de notre climat et la briéveté de la saison de croissance, les gouvernements canadiens ont toujours protégé nos producteurs agricoles au moyen de droits de douane et de programme de . gestion des approvisionnements. L’entente de libre-échange fera disparaitre- ces mesures de protection, et les producteurs canadiens se retrouveront seuls pour faire face 4 la concurrence des Etats-Unis, dont les produits alimentaires sont moins chers et disponibles a l'année longue. De plus, les agriculteurs canadiens seront toujours exposés aux mesures compensatoires décrétées par les Etats-Unis, comme les droits actuellement applicables aux exportations de pore canadien vers ce pays. Les effets nuisibles de l’entente que tous les secteurs de l'industrie agricole. Dans le secteur avicole, par exemple, le systéme de gestion des approvisionnements, qui a bien servi les producteurs et les consommateurs canadiens, a été ébranlé. Désormais, les poulets “en provenance des Etats-Unis compteront pour 7,5% de l’offre sur le marché canadien, soit une augmentation d’environ 20% par rapport a la situation antérieure. Et la part du marché canadien accordée aux producteurs améri- cains de dindons sera portée a 3,5%, soit une augmentation de 75%. De plus, quatre millions de douzaines d’oeufs supplémentai- res seront importées des Etats- Unis chaque année, ce qui accroitra la concurrence 4a laquelle les producteurs d’oeufs canadiens devront faire face. Par ailleurs, l’élimination des droits de douane représentera une perte allant jusqu’a 300 millions de dollars par année pour les producteurs de blé canadien. Ceux-ci peuvent égale- ment s’attendre a4 voir le mandat de la Commission canadienne du blé ébranlé par la perte de son pouvoir de délivrer des permis visant les importations en provenance des Etats-Unis. Le droit de un cent par livre sur les importations de viande sera levé, mais les Etats-Unis vont maintenir leur droit compensa- toire de $4,39 sur les exportations de porc canadien vers leur pays. Les producteurs laitiers ne seront plus protégés contre l’envahissement du marché cana- dien par le yogourt et la créme glacée en provenance des Etats-Unis. L’élimination des droits saison- niers de 10 a 12% sur les fruits et légumes nuira sérieusement 4 l'industrie horticole. De fait, le président de la _ Fédération ontarienne de l’agriculture décla- re que l’entente de libre-échange constitue «un désastre» pour cette industrie. Et les producteurs de raisin et viniculteurs canadiens affirment que l’entente de libre-échange entrainera a coup sur la mort de leur industrie. Pour comble, les agriculteurs canadiens ont appris récemment que les Américains avaient violé lentente de libre-échange moins de deux semaines aprés |’avoir signée en consentant a vendre du blé lourdement subventionné 4 VUnion soviétique, qui est l'un_ des principaux clients du Canada pour cette denrée. Il est dit dans l’entente que les deux pays «ont convenu de tenir compte, aumoment de recourtr a une subvention a l’exportation de produits agricoles vers des pays teers, des wntéréts de lautre [pays] en matiére d’exporta- tion.» Le ministre des Affaires extérieures, Joe Clark, a nié que loffre américaine de blé subven- tionné a IU.R.S.S._ enfreint lentente de libre-échange. Vos députés libéraux fédéraux ne sont pas de cet avis. Il est évident que cette entente ne met pas les agriculteurs canadiens 4 l’abri des pratiques commerciales injustes de la part des Etats-Unis et qu’elle ne les protége pas non plus contre l’envahissement du marché cana- dien par les denrées . agricoles américaines. Pour nous, du Parti libéral, ce sont la autant d’autres raisons de rejeter 1’entente canado-américaine de_ libre- échange. Cette chronique a été prépa- rée par le Bureau de recherche du Caucus libéral national. Allez Davisson! Suite de la premiére page veulent, quels sont leurs besoins, pour que, le moment venu, je puzsse répondre dans le sens de leurs attentes. C’est une étape indispensable a franchir, qui me permettra doffrir les services réalistes et efficaces qu’attend et que mérite l'ensemble de la Communauté francophone de Colombie-Britannique», _ con- clut-elle. Sylvia Robertson Davisson! Un nom 4 retenir! Une personne a connaitre! Un agent culturel a l’écoute! Une nouvelle venue dont | on aura strement l’occasion de reparler! Soulignons enfin quelques petits changements a la FFC. Paulette Bouffard occupe main- tenant les fonctions de Coordon- natrice jeunesse. Elle succéde ainsi 4 Paul Lapierre, aujour- d@hui 4 l'emploi de la Fédération des jeunes canadiens frangais. De son cété, Mario Paquet travaille a contrat sur les dossiers Jeunesse et Intégration§ en collaboration avec Paulette Bouffard. Son contrat se terminera le 4 mars prochain. Péches et Océans Publication d'un projet de stratégie pour la conservation du milieu marin arctique L a publication d’un document de discussion relatif a une stratégie pour la conservation du milieu marin arctique a été annoncée par l’honorable Tom Siddon, ministre des Péches et des Océans. «Ce document de discusston constitue un pas décisif vers latteinte d'un équilibre entre la conservation et la mise en valeur dans le Nord qui ne peut se faire quavec la coopération de toutes les parties intéressées,» a déclaré le Ministre. Son objectif est d’assurer la santé et le bien-étre futurs des écosystémes du milieu marin arctique. «En réalisant cet objectif, le Canada pourra assumer ses __ responsabilités nationales et internationales dans UArctique et assurer une utilisation soutenue des ressour- ces marines, surtout par les habitants de cette région,» a précisé M. Siddon. Les mers de l’Arctique cana- dien sont vastes et elles incarnent diverses visions et attentes. Pour certains, elles représentent la souveraineté et pour d’autres des perspectives nouvelles de com- mercialisation de la_ ressource renouvelable ou d’exploration et de mise en valeur des ressources non renouvelables. Ceux qui y vivent depuis des générations dépendent de ces ressources pour se nourrir, se vétir, et survivre économiquement, culturelle- ment et socialement. La stratégie proposée dans le document de discussion est le produit de nombreuses consulta- tions avec les parties intéressées, notamment les groupes autoch- tones, les organisations non gouvernementales, _ l'industrie, es établiss igne- les €établissements d’enseigne ment et des ministéres fédéraux, provinciaux et territoriaux. Elle propose un cadre a la conserva- tion et a la gestion des ressources du milieu marin arctique, et expose dix principes et six stratégies sur lesquels reposeront les plans d’action éventuels. —) ey _~COURRIER M. le Rédacteur en Chef, Je dois m’objecter quelque peu au ton ainsi qu’au fond de votre compte-rendu sur la présence du chef de Jlopposition Michael Harcourt a la Chambre de Commerce Franco-colombienne (Michael Harcourt a la Chambre de Commerce Franco-colom- bienne, 29 janvier 1988) . N’ayant pas encore pris position pour ou contre le traité de libre-échange (les <«faits» ne semblant toujours pas étre disponibles,. et n’ayant pas suffisamment entendus les argu- ments de part et d’autre), j’ai quand méme appris de M. Harcourt quel avait été un des effets du traité du _ fleuve Columbia, conclu il y a une vingtaine d’années avec les Américains, traité avec lequel il dressait un certain paralléle. Jappris aussi que les tarifs imposés sur nos bois d’oeuvre avaient été confirmés par cette entente de «libre-échange». M. Harcourt fit une promesse d’importance capitale, celle de faire de l'éducation la priorité primordiale d’un gouvernement provincial néo-démocrate. Cette _promesse valait selon moi 4 elle seule la peine du déplacement. Votre tout dévoué, Vincent Pigeon, Directeur, Relations publiques, Chambre de Commerce Franco- colombienne VOL. 20 NO. 13 VENDREDI 24 JUILLET 1987 >< a LE SOLEIL ts he SS) M BIE FONDATEUR : ANDRE PIOLAT encore et toujours le préféré de tous! e = | a Ecrivez-nous |! A ee) | Bureau - 434-5784: Vincent Pigeon BA., L.L.B. Avocat et notatire Hean, Wylie, Peach, De Stefanis, Stewart & Kober 1501, Place Metrotown 4330 Kingsway, «A titre de Ministre des Péches et des Océans, je suis chargé en vertu de la lot de coordonner les politeques et les programmes du gouvernement du Canada qui concernent les océans. La Stragégie canadienne sur les océans que jat récemment rendue publique permettra aux Canadiens de tirer de leurs océans un maximum davantages économiques scientifiques et souverains. Cette nouvelle initia- tive en matiére de conservation du milieu marin arctique vise a promouvoir l’élaboration et la coordination de politiques de conservation, et la gestion des ressources de l’Arctique. La stratégie proposée sera au coeur des consultations ultérieures visant, pour la stratégie finale, les intéréts de ceux dont les activités touchent l’Arctique,» a ajouté M. Siddon. Les particuliers, les groupes et les établissements intéressés sont invités 4 commenter le document de discussion, soit par écrit ou de vive voix, auprés des fonctionnai- res du Ministére au cours des réunions qui se tiendront dans les régions au printemps. On peut obtenir des copies du document de discussion en s’adressant au ministére des Péches et des Océans a Ottawa, ou aux bureaux régionaux du Ministére. Le seuljournai en francais de la Colombie-Britannique Fondateur : André Piolat Président-Directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Patrice Audifax Journaliste-coopérant : Patrice Romedenne Photocomposition : Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative : Diane Poissant Stagiaire: Chantal Raymond APF re: Publié par Le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver , V6A 2W3 Tél: 683-7092, 683-6487 Abonnement 1 an: Canada, 15$ - Etranger, 20$ Courrier de 2éme classe Numéro d’enregistrement: 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d’une adresse afin de pouvoir, au besoin. communiquer avec nos correspondants. Tontefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. Burnaby, C.B. V5H 4H9}