' boite en_ bois, répare les chaussures des piétons. Récit d’un tour du monde Par Jean-Claude Boyer [Suite de la semaine derniére] Le matin du 24 novembre, ce n’est ni le coq ni Allah qui me réveillent mais un_ terrible tremblement de terre qui fait se buter les uns contre les autres tous les édifices qui m’entourent. La voix de mon pére retentit du ciel enflammé : “Je t'avats prévenu que ce serait bientét la fin du monde!” Mon rythme cardiaque redevenu normal, j’entends maintenant le chant du coq quise méle aux priéres musulmanes. Derniére promenade 4 travers rues et avenues. Que de Marocaines a quatre pattes en train de passer le torchon parfois méme sur le trottoir! Je n’en vois jamais se prélasser sur les terrasses. Encore et toujours les trafiquants de kif et haschisch, une peste. Des joueurs de tambour et de flate suivent une banniére aux couleurs voyantes. Des dizaines de marchands ambulants; l'un d’eux ne transporte pas moins de vingt sortes de noix. Des petits maigrichons me tendent la main, d’autres vendent de la gomme a macher avec une _insistance exaspérante : “Un dirham, un dirham seulement, un dirham.” “Je croise une phalange de ‘-bambins de la maternelle en uniforme; assis sur une vieille un adolescent Deux couples de jeunes hommes sen vont bras dessus, bras dessous; un petit bonhomme fait bondir une sauterelle sur son épaule. Un vieillard titube sous un énorme tas de branchettes. Le chaud Maroc Mon regard se fige tout 4 coup sur des centaines de mille-pattes horriblement grouillants - au pied d’un arbre. Un marché aux poissons assaille mes narines. Plus loin, des étals recouverts de quartiers de viande identifiés par les tétes des animaux eelles- mémes; des morceaux pendent sur les rebords, tachetés de mouches. On _ enveloppe les fruits, comme les autres denrées, dans du papier journal en caractéres arabes. Je me sens loin des supermarchés ~~ nord- américains. Brin de causette avec des Frangais qui disent adorer mon accent ; ils paraissent étonnés que je leur parle du leur - comme si je leur apprenais quils ont un accent, eux aussi. J’observe ensuite un régiment de cireurs de chaussures; l’un d’eux se met a cirer ses propres souliers, histoire de garder la main. Aveugles, cul-de-jattes, unijambistes, man- chots, tous les infirmes du Maroc semblent s’étre donnés rendez- vous. Autant les enfants sont beaux, autant les personnes agées sont ridées. Dans un parc, en plein soleil, des garcons jouent a plante- couteau en lancant leur canif a tour de réle. Un Marocain me .raconte l'histoire de sa longué balafre, a partir de la commissure des lévres (un voleur lui a cassé une bouteille dans la figure) . Avant de nous quitter, il affirme avec conviction : plupart des Musulmans ne prient que lorsqu’tls sont malades; prier c'est pourtant ce quil y a de plus important dans la we”. Des anes indifférents, des poules apeurées, ‘Ta ; ETE 87 Vols charter pour Montréal Prix spécial $41 990 MAPLE LEAF TRAVEL LTD. 104 - 1847 Broadway Ouest Vancouver, C.B. V6J 1Y6 — (604) 734-1212 Demandez Ronald Sabourin UNIGLOBE VIP TRAVEL SERVICE LTD @ Individuel @ Groupes @ Affaires @ Vacances @ Via Rail . ‘= Ci) Na «Appelez un professionnel» 939-6441 1052B Austin, Coquitlam V3K 3P2 Arrival Travel Ltée Monique Dufour _566 Chemin Clarke Coquitlam 939-4466 — des pices aux couleurs chaudes dans de gros sacs en jute... Une chanson de Beau dommage dans un bazar plein d’encens. Tout est ouvert le samedi soir, et... mouvementé. Un coq, des priéres amplifiées et le soleil me souhaitent, t6t, bon dimanche. Et me voila déja dans le train qui me ménera 4 Oujda (en passant par Fez), prés de la frontiére algérienne. Je regarde défiler les paturages; des figuiers de Barbarie s’alignent parfois autour d’eux comme des clétures vivantes. Un préposé me sert un nescafé dans un verre de coca-cola. Un peu partout, des Marocains encapuchonnés re- gardent passer le train. Vieilles bicoques et figuiers de Barbarie se succédent réguliérement. Une agglomération de petits bati- ments jaunes, tous semblables, autour d’une mosquée. Des bergers, des anes surchargés - transportant parfois des Maro- caines elles-mémes surchargées. _Le passage du train quotidien est un événement pour eux. La locomotive s’arréte pour laisser monter un petit groupe de campagnards en djellabas, et, avec eux, certaines odeurs peu délicates. Je suis étonné de voir apparaitre a travers les sourires autant de dents en or ou en argent. Je tourne a nouveau la téte vers la campagne marocaine des enfants sautillant au passage du convoi, de véritables caravanes d’anes, rassemblements aux marchés dominicaux, des paires de boeufs ou d’anes dans des champs partiellement labourés, des maisonnettes en argile recouver- tes de téle ondulée... S’ajoute le bruit monotone du train a travers lequel les conversations en arabe parviennent a percer. ~ Le chaud Maroc me fait oublier qu'il neige peut-étre 4 Montréal ou qu'une pluie froide tombe sans doute sur Vancouver. Je me laisse emporter vers la _ frontiére algérienne comme par un besoin irrésistible d’aller toujours plus loin sur cette terre des hommes. jie 6. : (Seon, sae ee | de grands L CENTRE D’EDITION DU GOUVERNEMENT DU CANADA LES HOTELS DE VILLE DU CANADA Cette étude préparée par Environnement Canada - Parcs traite des premiers hétels de ville canadiens et de leur relation avec Yarchitecture et l’histoire canadiennes. Elle porte sur les hétels de ville de tout le pays en les différenciant des autres édifices des villes et des villages dans lesquels ils sont situés et en soulignant plutét leur réle commun comme siége du gouvernement local. L’année 1930 a été choisie comme date limite parce qu'il semblait que les nombreux hétels de ville construits dans le cadre des projets de création d’emplois pendant la crise économique devaient faire partie d’une catégorie différente. s Le fait que les hétels de ville soient si étroitement liés a leurs communautés constitue en soi un sujet d’étude intéressant. Chaque ville a construit sa mairieselon ses besoins et ses désirs. C’est pourquoi le Canada présente une telle variété d’hétels de ville, dont l’architecture est aussi différente que leur histoire est intéressante. Cette publication, vendue au prix de 21,95 $, est disponible auprés de 170 Librairies Commerciales Associées au Centre d’édition du gouvernement du Canada. PRADEL INFORMATION SYSTEMES EPSON ~. LES MEILLEURES IMPRIMANTES POUR MICRO-ORDINATEURS PERSONNELS DECOUVREZ LA GAMME EPSON 1987. 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