Un peu distoire sur... Les gréves et les syndicats Alexandre Spagnolo Le Soleil de Colombie, sévé- rement touché par la derniére longue gréve des Services Postaux du Canada, avait recu et publié plusieurs lettres. de ses lecteurs-lectrices prénant Yaction des syndicats et des quels de gréve; quant a cet ebdomadaire, il avait pris, par contre, une certaine posi- tion bien définie dans un de ses éditoriaux. Nous croyons devoir exposer aux lecteurs-lectrices, une étu- de non exhaustive sur le mouvement syndicaliste dés, son origine et ce qui l’a porté, par divers cheminements en dents de scie, 4 disposer, de nos jours, de moyens d'action - sipuissants qu’ils chevauchent ceux des Autorites. Il n’y a aucun doute que les stigmates des gréves, leurs corollaires, les piquets de gréve ont une étendue tou- chant profondément |’écono- fnie d’un pays, non en bien - sirement Si, on est complétement d’accord sur la nécessité de l'existence de syndicats (la- bour unions, en anglais), nous nous devons de voir un peu ce qui s'est produit depuis plus de 150 ans dans ce domaine, soit depuis la Loi d’Airain, de certains économistes, cette théorie, selon laquelle le salai- re de l’ouvrier ne pouvait jamais dépasser le minimum vital. C’est aberrant... Contrée par l’encyclique “Re- rum Novarum” du Pape Léon X111, de 1878 a 1903, le grand humaniste qui définissait que la société devait tenir compte que le salaire ne doit pas étre insuffisant a faire subsister louvrier sobre et honnéte: un juste’ salaire est une loi natu- relle, Les anciens compagnonna- es, associations d’ouvriers un méme meétier, aux guildes du Moyen-Age, aux corpora- tions, on a abouti aux syndicats . bien structurés, que nous connaissons actuellement. C'est la Révolution industrielle du X1Xe siécle qui obligea la création des syndicats a l’ima- ge des associations britanni- ques. Ces transitions ne se sont pas effectuées sans heurts, loin de 1a... Procédons a une digression au sujet du vocable “gréve”. Il provient de la “Place de Gréve” (Paris) ou “La Gréve”, qui allait fe ua la berge (gréve) de la Seine, d’od son nom. C’est la, qu’avaient lieu, autrefois, les exécutions. Le condamné était roué vif en Place de Gréve ou simplement en Gréve: c’est aussi la, que les ouvriers sans travail se réunis- saient: par extension de ce dernier sens, ce mot signifia cessation de travail concertée, . dot faire la gréve, se mettre en gréve, déclarer la gréve. Si, le vocable frangais a une légére teinte de poésie, l'anglais “stri- ke” cogner, asséner, est trés percutant, il dit bien ce qu'il” veut dire. La Révolution Francaise de 1789-1800 consi- dérait les gréves comme des actes criminels contre le public et la société, pourtant elle a émané du peuple, des travail- | leurs... L’‘Angleterre a été la premié- re au monde a donner aux “Trade Unions” la possiblité d’humaniser la force ouvriére. Le célébre homme d’Etat, Benjamin Disraéli (Lord Bea- consfield), 1804-1881, dont la lecture de sa biographie, nous a vivement intéressés, a per- mis aux syndicats le droit de dresser des “pickets” d’ou nous avons tiré le mot “pi- uet”, mais avec une certaine iscipline ot la violence est totalement exclue, ainsi que les préjudices 4 autrui...Que. ~devons-nous dire aujourd’hui? Les piquets de gréve s’éten- dent, souvent sous des prétex- tes futiles, sur un vaste éven- tail d’autres organismes, -d’au- tres sociétés, les paralysant totalement, dans plusieurs des cas. Le Soleil de Colombie, en est‘un, mais toujours au détri- ment de l'économie nationale. En principe, dans l’hypothé- se des gréves abusives, la responsabilité civile des gré- vistes peut étre engagée: en pratique, ce principe se heurte tellement de difficultés, qu’il ne joue jamais. Ce méme Benjamin Disraéli fit voter, en 1867, une loi élargissant le corps électoral britannique, et, aprés la bour- geoisie, y fit entrer une certai- ne partie des organisations ouvriéres. Il fut un temps, avant Disraé- li, que les militants syndicalis- tes étaient déportés en Austra- ie La théorie syndicaliste impli- ue, dans certaines conditions, Vélimination de I’Etat, elle ‘néglige complétement les inté- réts des consommateurs, de la population non-syndiquée, puisqu’elle se place qu’au point de vue du protecteur ou de Yemployeur, le reste c’est quantité négligeable. Illy eut un temps, que les salaires étaient sujets a la loi de l'offre et de la demande, soit, en ce domaine, la libre concurrence: ce qui semble assez logique en démocratie. A un-autre moment, le droit d’association était refusé aux fonctionnaires et ouvriers de lEtat. : Les syndicats, en général, se rapprochent des partis socia- listes, sans pour autant militer en profondeur, ils maintien- nent certaines distances, mais ils ont besoin d’une plate-for- me politique et électorale. Entre les XVle et XVile siécles, il y eut des périodes de décadence qui ont touché le systéme corporatif parce qu'il était considéré en haut d’infla- tion. Qui pourrait dire le contraire actuellement? La Loi ier, d’Isaac Le Chapelier (1754-1794), auteur d’une loi votée en France, le 16. juin 1791, qui pour interdire les gréves, défendait aux gens de métier de se grouper en -associations, comme si, pour éviter les procés de divorce, interdire le mariage... Désormais, sorties du statut corporatif, les associations de- meurérent isolées en face du patronat, le restérent jusqu’en 1864-73 années durant. Le Chapelier mourut sur |’écha- faud en 1794. Le slogan: salaire égal pour un travail égal, abolition du travail des jeunes enfants, huit heures au lieu de dix heures de travail-jour,...fut celui du No- ble Ordre des Chevaliers du Travail. Il atteignit son apogée, en 1880, lors de la gréve contre le multimillionnaire Jay Gould (1836-1892), le roi des chemins de fer des Etats-Unis. Set ordre comptait, en 1886, environ 700 chevaliers. La deuxiéme gréve contre Jay Gould fut un écheec. On ne réussit pas a tous les coups. Cerécheec provoqua de nom- breuses désertions. Le travail perdit sa noblesse. Le Cardinal James Gibbons (1834-1921), de Baltimore (U.S.A,) était convaincu des mérites des organisations ou- vriéres, contrairement a’ atti- tude du Clergé qui craignait une approche socialiste et la ossiblité de violences (voir ee te de H.J. Browne, 1949, The Catholic Church and the Knights of Labour) a telle enseigne que la_hiérarchie ecclésiastique du Canada em- boita le. pas, se basant sur de prétendues actions plus ou moins secrétes, condamna cet ordre. Le Cardinal Gibbons eut une réaction, il obtint l’assurance de Rome, de ne pas entéri- ner telle condamnation. Ainsi, en 1891, l’encyclique déja ci- tée, Rerum Novarum, appuya fate la position du Cardi-., nal. Si, les difficultés du Noble Ordre des Chevaliers du Tra- vail cessérent, d’autres orga- nisations syndicales plus en contact avec les contingents de l’époque se mirent en avant et le Noble Ordre des Chevaliers du Travail fut en perte de vitesse, dés 1900; en 1917, il disparut officiellement. En. 1869, a Philadelphie (U.S.A.) une association d’ou- vriers différa des autres orga- nisations, elle inclua des fer- Le mouvement en balancoire continua. Samuel Gompers, en 1881, organisa la “Federa- tion of organised Trades and Labour Unions of U.S.A. and Canada”. On constate, qu'il y a exactement un siécle, le Cana- da était 4 la remorque des Etats-Unis, presque plus main- tenant. ntrairement au Noble Ordre des Chevaliers du Travail, l’organisation Gom- pers n’accepta que les salariés. L‘Acte Taft-Hartley, de 1947, passé en dépit du véto: du Le Soleil de Colombie, vendredi 4 septembre 1981 11 syndicats étaient devenus trop puissants. Gréves en chapelet- prix en hausse a cause des demandes __ d’augmentations démesurées de salaires. Les biais du systéme des injonc- tions, dont au Canada on en fait fi avec désinvolture...Une ré- volte en 1881 eut pour résul- tat sept chefs condamnés a Canada des marchands aux pope Harry Truman, se iv asait sur le fait que les Conseil national de recherches Canada syndiqués appelérent cet acte mort, quatre pendus... “Le ae des Esclaves”. [a suivre] Des économistes reputés avan- cérent que ces demandes dé- mesurées de la oe. pare jouent une situation ans le haut taux d’inflation, mettant S U c @) sie ne porensiols au- essus de ceux de la nation. = aioe, que veut le La Loi Sherman i-Trus - de 1890, fut plutét utilisée Tiers-Monde? contre les travailleurs par le National Research Council Canada INGENIEURS DE RECHERCHE (Aéronautique et mécanique) L'ETABLISSEMENT AERONAUTIQUE NATIONAL est une division du Conseil national de recherches’ du Canada -chargée de la recherche et du développement en sciences aéronau- tiques. L'Etablissement conduit principalement des études aérodynamiques et exploite a cet effet les principales souffleries du Canada. Il poursuit aussi des recherches en vol a l'aide d’une Fae flotte d'aéronefs expérimentaux ainsi que des études sur les structures et matériaux s’appliquant plus particuliérement 4 presque tous les domaines des techniques du génie les plus modernes. La division doit doter 6 postes d’agent de recherches dans ses laboratoires suivants: NAE-465-SC Laboratoire. d‘aérodynamique des faibles -vitesses Fonctions: Effectuer des études aérodynami- ques dans les souffleries de I'E.A.N. sur des batiments, ponts, tours et autres structures. Les fonctions consistent notamment a concevoir des maquettes, faire des expériences, préparer - des rapports et assurer la liaison avec le personnel technique des organismes contrac- tants. Exigences: Les candidat(e)s doivent posséder une maitrise ou un doctorat en génie aéronau- tique” ou “mécanique “et “tine formation en aérodynamique expérimentale. La connaissan- ce Spécialisée de la théorie des couches limites et de la turbulence serait souhaitable. NAE-490-SC Laboratoire d‘a4rodynamique des faibles vitesses Fonctions: Sous la surveillance’ générale d'agents de recherches séniors, effectuer des études analytiques et expérimentales du a baa ape aérodynamique et structural des systemes de conversion de |’énergie du vent. Sxigrness: Les candidat(e)s doivent avoir une maitrise en génie mécanique ou aérodynamique expérimentale ainsi que de l’essai ou de l’analyse des structures serait souhaitable. NAE-491-SC Laboratoire des structures et matériaux. Fonctions: Effectuer des recherches sur la formation et la croissance de fissures par fatigue ‘dans les composants aérospatiaux et structures assemblés. Le travail porte essentiellement sur la formulation et l’application de méthodesd’essai automatisées 4 des études sous diverses conditions de charge. NAE-485-SC Laboratoire .des Structures et matériaux Fonctions: Etudier les Doxyerapbites ‘et d'autres matériaux aérospatiaux du point de vue de leurs fabrication, microstructure et proprié- tés mécaniques. Les recherches porteront essentiellement sur la caractérisation et la croissance des défauts ainsi que les modes généraux de détérioration des matériaux romania sous conditions d’exploitation simu- S. Exigences des postes NAE-491 ou NAE-485: Les personnes intéressées doivent posséder une maitrise en sciences ou en génie, en mécanique, aéronautique ou génie des matériaux délivrée par une université reconnue. L'expérience acquise sur des travaux connexes dans une société aérospatiale ou un établissement d _ recherches serait souhaitable. a-i " p) Systémes d’avant- NAE-477-SC Laboratoire \ ; Fonctions: Conduire des recherches en aérodynamique des vitesses subsoniques et transoniques principalement ainsi que des essais dans la soufflerie a rafales de Spi X 5pi de T'E.A.N. pour des sociétés aérospatiales cana- diennes et étrangéres, dans le pi de projets: de recherches conjoints. : Exigences: Les personnes intéressées doivent posséder une ipficiee en sciences ou en i vrée-par une-école de génie aéronautique reconnue. L’expérience du travail sur des projets et dans le domaine de I’aé: ue expériementale au sein d'une compagnie aéro- spatiale ou dans un établissement de recherches serait souhaitable. NAE-472-SC Laboratoire des recherches en vol Fonctions: Mettre en oeuvre et exécuter des programmes de recherches connexes 4 un ou plusieurs des domaines d’études ci-aprés: : a) stabilité, maftrise et comportement en vol des aéronefs; : = e = commande, d’affi- chage et guidage d’aéronefs; c) effets mécaniques de l’atmosphére sur I'exploi- tation des aéronefs. “in gre. laboratoire’exploite une flotte d’aéronefs spécialement équipés ainsi qu’un simulateur de te ere e kA et be ch ge de recher- ches atmosphériques équi| ’appareillages nombreux. La chars oe de ces aéronefs comprend un systéme moderne d’ordinateur exploité en ae réel, géré par un microproces- seur et destiné a traiter les données, a exploiter les sytémes de capteurs et, dans le cas des simulateurs, a effectuer des taches de modélisa- tion et de simulation en temps réel. La personne retenue devra utiliser ces aéronefs expérimen-. taux ainsi que des systémes modernes d’ordina- - teurs de grande puissance gérés par le labora- sap en vue d’exécuter les projets de recher- ches. Exigences: Les personnes intéressées doivent - posséder une maitrise ou un dipléme supérieur, en génie aéronautique ou dans un domaine’ connexe et une expérience professionnelle a la fois vaste et pertinente. Priére d’adresser un curriculum vitae complet a l’Agent d'emploi, Conseil National de Recherches du Ottawa, Ontario, KiA OR6. Veuillez donner le numéro de référence approprié.