=. a pe Pavis de Suzanne Beullac de la. VOL. 16 No. 15 VENDREDI 5 AOUT 1983 _ Les animaux demandent ‘Justice (2éme parte) Par Odile Tremblay ~Cest le Conseil canadien de protection des animaux qui est chargé de superviser les expériences des cher- cheurs et de fixer des nor- mes de travail. Pourtant, ces normes demeu- rent purement incitatives, et les centres de recherche sont libres de les respecter ounon. Quant aux tournées d’ins- pection du Conseil canadien, elles ont lieu tous les trois ans et, comme elles sont annon- cées six mois a l’avance, elles ne permettent pas de mettre en lumiére les abus qui peu- vent exister. Dans les laboratoires, le Code criminel ne s’applique pas, car on prend pour acquis que les chercheurs ne font jamais souffrir inutilement un animal. Cen’est pourtant pas Société québécoise pour la défense des animaux: «Nous ne nions pas l’importance de la recherche scientifique, mais nous sommes persuadés que des abus sont commis quant "au nombre de ces expériences et quant a la maniére dont elles sont pratiquées, particu- ligrement dans le domaine de la recherche bio-industrielle.» Suite page 4 La FFC: offensive tous azimuts sur le programme-cadre Par Annie Granger Méme si les vacances battent leur plein et si les écoles sont désertées, le dossier éducation n’est pas clos pour autant. Les responsables de la Fédération des Franco Colombiens [FFC], ceux de Il Association des Parents du Programme-Cadre de Francais [APPCF], ainsi que ceux duCanadian Parents For French [CPF] se sont -attablés le 14 juillet devant les représentants de Van- couver et d’Ottawa du Secrétariat d’Etat, section program- me des langues officielles dans Il’enseignement. Le principal sujet de conversation était le programme- cadre de francais, sa distinction de l’immersion et le transport de ses éléves. “En fait nous nous sommes réunis pour faire le point, en vue des négociations actuelles entre le Secrétariat d’Etat avec les ministres provinciaux de l'éducation” explique Mme Claudette Deshaies, res- ponsable du dossier éducation au Secrétariat d’Etat a Van- couver. Actuellement le Secrétariat d’Etat est en négociation avec chaque ministre d’éducation “des provinces. Ainsi~chacune de celles-ci négociera directe- ment avec le Secrétariat d’E- tat. Ce protocole signé, le ministre-de l'éducation a Vic- toria devra faire une distinc- tion entre les programmes d'immersion et de programme cadre de francais et plus particuliérement question fi- nances. Jusqu’a présent, les sommes versées par le Secréta- riat d’Etat a Victoria étaient en quelque sorte “mélées”. On n’avait jamais pu avoir le chiffre exact affecté au pro- gramme-cadre. Justement, lors de la visite fin mai de M. Serge Joyal, Suzanne Horie, nouvelle pré- sidente de 1l’Association des Parents du Programme-Cadre de Francais avait remis, per- sonnellement au nom de l’APPCF 4 ce visiteur, un bref dans lequel l’association poin- tait A celui-ci les problémes du programme cadre. A savoir éligibilité et l’accessibilité du programme. Egibilité, pour que l’on fasse -la différence entre le _pro- gramme-cadre et ]’immersion. Nous rappelons que le pro- gramme-cadre est a l’inten- tion des enfants dont l'un des parents est francophone, et l'immersion en frangais est un programme pour les enfants dont aucun parent ne parle frangais. De nombreuses commissions scolaires (comme par exemple Mission) veulent supprimer les classes de programme- cadre de francais et les fondre dans celles d'immersion. Ce dont les parents s’inquiétent. L’accessibilité : le transport reste encore un gros probléme dans les familles. De nom- breux parents hésitent et refu- sent d’inscrire leurs enfants lorsque l’école est trop loin. Et dans bien des cas les moyens de transport collectif ne sont pas adéquats. - Des bouche-trous “Les classes du programme- cadre de francais sont souvent sujet a des bouche-trous. On les déménage, on leur fait changer de local, a notre avis trop. facilement” de dire Rolande McCarthy, porte- parole de l’APPCF. “L’APPCF a pris l'initiative de remettre personnellement a M. Joyal un bref de nos soucis. Nous l’avons fait sans laide de la FFC, ajoute Mme McCarthy, ce quia fait dire a M. Chenoll, l’ancien président de’ la FFC, “Alors. on ‘se débrouille sans la FFC!"” Nous avions essayé d’avoir une en- Suite page 2 A “‘la Baguette et l’Echalotte’’ au petit matin ~Comment fait-on le pain francais 4 Vancouver ? Par Marc Girot © “La Baguette et I’Echalotte” [1] n’est pas toujours cette boulangerie francaise de Vile Granville bourrée de monde ot le samedi et dimanche particulitrement, on n’arrive méme pas a entrer. C’est parfois un endroit par- ticuliérement tranquille, quoique actif, le seul a ron- ronner sur les quais déserts et silencieux de T'ile. La nuit est noire et dans l’arriére-boutique, un jeune hommes aux cheveux blancs s’active: le boulanger. & Se penchant sur le pétrin malaxant la d'eau. A gauche, sur la table, la pate déja faite repose. pate, Vincent ne L’envie criminelle de ré- duire en cendres le réveil. 1h30 du matin. I] faut y aller... Une bonne odeur de boulange nous accueille, les yeux se dessillent un peu. 1h30 du matin, c’est l'heure ou Vincent Estéve, 22 ans, E Fig : commence 4 travailler. 5 jours par semaine, avec une production double le samedi et le dimanche. Ce jeudi-la, il doit faire 400 baguettes, 60 pains parisiens, 60 ficelles, 800 petits pains, - surtout pour des restaurants de lile Granville -, quelques miches et 20 kg de pain brun divers (pain complet et pain au son) . : Une commande ordinaire que Vincent va exécuter d’une main de maitre. D'une main de boulanger. Il apprend son métier dés l’age 8 ans. Fils d’Espagnols, né a Paris, il l’excerce en Espagne et en France avant de joindre l'équipe de “la Baguette” il y a 9 mois. Crac...! 40 kg en terme de métier, c'est une. “poche”. Un nuage blanc s’éléve, teintant de blanc la chevelure de Vin- cent. H utilise qu’une sorte de farine, comme en France. En Espagne, il en faut cing. Suite page 4 (1) Cette “échalotte”-la a deux “t” au lieu d’un. 40 kg de farine | ‘se déversent dans le pétrin. CDURRIER DE 2éme CLASSE No 0046 SECOND CLASS MAIL Par Marc Girot connait, ou presque. Dans les années 50; a’ Vancouver, Jean Massot se proméne dans la propriété de Hyland .Barnes, un pépiniériste anglais. C’est le printemps, et la petite exposition de tulipes ar- rangée par le Britannique comnait un succés fou. Les appareils-photo _ mitrail- Jent. Ca y est, Jean Massot tient lidée: “faire un jardin botanique 4 l’usage du public”. Les Bota Gardens, 6 acres colorés par une mul- titude de fleurs, d’arbustes . +—Le métier d’un francophone Le pére des Bota Gardens ouvertes a la fin de juillet ont Plus de 10,000 personnes sur ce “petit bout de connu sur terre”. Un 30 cents Les Bota Gardens de Richmond, tout le monde Trois journées de portes attiré ee eS ee et d’arbres - le premier a été planté en septembre 1979 -, cest cela. L'idée d’un homme opiniatre qui n’a pas craint, avec l'aide de trois personnes seule- ment, dont son fils Domi- nique, de planter plus de 1000 rhododendrons et a- zalées, 100 000 oignons a fleurs et 50 000 plantes annuelles. “Il faut avoir les reins souples...” En un peu plus d’un an - les jardins ouvrent en juin Suite page 5 Le paradis? C'est bien simple: on y mange du chocolat @ sattété, on y joue au golf toute la jour- née, on y rejoue la création: de l’Univers et on y col- lectionne les cartes de cré- dit sans limites. Du moins sont -ce certaines des ré- ponses données par les lec- teurs d’un magazine catho- lique américain a un son- dage sur laprés-vie. 97% des répondants crotent au paradts et 83% pensent y aller. Cette mansuétude a Végard de sot-méme se re- trouve dans le manque Le paradis d’Hitler d’enthoustasme a envoyer ses prochains en enfer. Seulement 22% estiment que Hitler s’y trouve, con- tre 15% pour Staline, 12% Amin Dada et 6% Ponce Pilate. Les autres pensent peut- étre que Staline prend plaisir a@ jouer au golf, qu’Adolf Hitler fait bon e de ses cartes de crédit, que Ponce Pilate se rejoue la création du monde et qu’'Amin Dada se bourre de chocolat? Oncle Archibald renee ee