12 Le Soleil de Colombie, Vendredi 11 Mars 1977 Une promenade intérieure par Roger DUFRANE Il y a deux sortes de promenades, Jes réelles et les imaginaires. Celles-ci. s’accom- plissent par le truchement de la musique,-de la littérature, des beaux-arts. De belles mélodies nous emportent dans un monde de joie sereine. De méme les beaux tableaux. Pour ma part, ils semblent m’attirer. Je m’y enfonce et je m’v nerds, et j’en reviens tout raieuni. heureux de vivre, J’ai ressenti cette impression le 21 février dernier. vers huit heures du soir. au 1254 de la Téme avenue, non loin de Gran- ville. Cela se passait dans une grande maison aux assises de granit. Des houles de lumiére étincelaient. Madame Margaret Devenyi, artiste Canadienne de naissance honproise. y exposait quelques-unes de ses oeuvres. Dans la méme salle se voyaient quelques créations de deux pein- tres calligraphes de souche chi- noise, a la facture minutieuse, vivante, pleine de coloris.Céto- yant celles-ci, Jes veintures de Margaret Devenyi n’en ressor- taient qu’avee plus de vigueur. Ce qui confirmait la remarque de Monsieur Simon Oosterhuis, - Président de Ja “Multicultural Society”. Dans son texte de bienvenue, il disait en substan- ce: “Le but de cette exposition consiste surtout A vous donner Yoceasion de comnarer les oeu- vres d’artistes Canadiens de différentes origines”. ELKEKEEELLALELLELELELES = Le coin du traducteur EEELKEEEEELELESE ES ESELES RENCONTRER 1) Ce verbe peut signifier “se trouver pour la premiére fois avec *. (Dictionnaire Robert). quelqu’un’ L’art de la peinture se cultive a l'aide de deux médiums: l’'aqua- relle, ot excellent les Chinois avec leurs encres diluées, et la peinture 4 ]’hnile. L’'une plus délicate, l'autre plus ferme. Les deux techniques se valent en leur genre. Les Chinois aiment s’exprimer sur des rouleaux de papier, dans Je sens vertical, a instar de leur calligraphie. On _ m’excusera de ne nouvoir traiter en détail des peintures chinoises de l’exposition. Elles sont jolies, mais je les comprends mal. L’art de la Chine me demeure presque aussi fermé que son écriture. Son Ame secréte. je la soupconne sans pouvoir ]’atteindre. Margaret Devenyi a commen- cé a dessiner et A veindre vers l’Age de dix ans. sous la direction d'un artiste hien connu dans son pays natal, Jeno Benedeck. Plus tard, installée au Canada, elle a continué avec Duncan de Ker- gommeaux et Herbert Siebner a Victoria. Madame Devenyi re- tourne fréouemment en Europe. Elle semble avoir rapporté sur sa palette auelques rayons des pays méditerranéens. J'ai parlé de visueur a propos de ses peintures. I] faut y ajouter l’élégance. Paralléle- ment, Madame Devenyi m’appa- rait a la fois réaliste et impres- sionniste. Réaliste varce qu’elle. n’altére pas la vérité de la nature. Impressionniste parce qu'elle transcende cette nature par une optique et par des Exemple: Elle ]’avait rencontré chez son oncle Euclide; pour elle, il n’était qu’un vague cousin. 2) Il est toutefois abusif de s’en servir comme formule de présentation. (FAUTE) Madame Lachance, RENCONTREZ donc Monsieur Beaulieu. (CORRECT) Madame Lachance, puis-je vous PRESENTER Monsieur Beaulieu. “MATURITE” (A) o ad Ce mot se dit improvrement d'un effet de commerce ou d’une police d’assurance qui arrive a terme, c’est-a-dire 4 la date ot le paiement des sommes garanties devient exigible. On doit dire en francais A ECHEANCE. ef. ere de Grandoré, Vocabulaire bilingue des assurances sur la vie, p. (FAUTF) La police d’assurance vient A MATURITE au décés de l’assuré. see ‘T) La police d’assurance vient A ECHEANCE au u décés de assu AQUEDUC (trav. publ.) 1) “Canal souterrain ou aérien destiné a capter et 4 conduire l'eau d’un endroit 4 un autre.” (Dictionnaire Robert). Exemple: I’aqueduc de Nimes suscite I'étonnement des coarse: 2) Pour désigner ensemble des installations qui alimentent une ville en eau, “aauedue” est impropre. (FAUTE) Le village n’a pas encore d AQUEDUC. (CORRECT) Le village n’a pas encore de SERVICE DES FAUX. TOWN HOUSES (const.) oe Pavillons, de type cottage, juxtaposés par séries de six ou . huit. Traductions pronosées: PAVILLONS GROUPES, MAISONS EN RAMF, MAISONS. EN RANGER. SERIOUS DRAME (radiotélévision) Définition: Emissionss de forme dramatique et dont le genre se rapproche du répertoire sérieux du théatre traditionnel. Traduction: THEATRE SERIEUX Exemple: Le théAtre sérieux est d’abord un théAtre littéraire, oe moins vrés du théatre populaire que les comédies de situation inflexions personnelles. Ses ta- -bleaux nous montrent des feuil- lages et des fleurs. Or les végétaux, trop souvent miévres sous le pincean des peintres miniaturistes. ici se magnifient. Des tulipes se dressent ou penchent leurs turbans aux tons orangés sur leurs feuilles oblon- gues. Brossées sur ces panneaux en fibres de hois qu'on appelle masonite, les fleurs de Madame Devenyi, entre autres une rose rose gui transnaraft.sous un glacis, luisent avee une profon- deur de vitrai]. Tl v a la comme un mariage du réve et du réel. On sent ave J’artiste cherche a capter les secrets de la nature. Ses plantes, ses fleurs. elle veut qu’on les reconnaisse et les veut imposantes. Voici des oeillets, des chrysanthémes des _ cycla- mens, des marguerites, des tuli- pes. Files se transfigurent a nos yeux. Filles semblent des créa- tures vivantes qui-agitent vers nous leurs tires. Je n’ai vu Ja ni montagnes ni vallées. Tout bonnement les floraisons de nos iardins, aux formes souples et. mouvantes, colorées, au point que mes yeux clignaient au retour dans la nuit. Leur silhouette et leur lustre se - prolongeaient en moi. Je me voyais franchiss:nt. comme on franchit une cl4ture vour marau- der, le cadre de tel tableau de Margaret Devenvi. J’entre en songe dans tn enelos ot tour- nent les saisons. Et je me dis que des peintures qui varlent et suggérent au-delA de ce qu’elles représentent. qui charment les yeux, qui émeuvent le coeur, attestent le talent. indéniable d'une artiste. He ok ok a ok 2k 2k 2k a EK Francoféte Comme nous le soulignions la semaine derniére la Franco- féte aura lieu A Vancouver les 24-25-26 juin prochains. Le 17 Mars prochain. 4 19 h 30, les membres du Comité tien- dront une réunion au Centre Culturel Colomhien. 795 Ouest 16@€me Avenue. Les personnes qui aimeraient faire partie de ce Comité sont Jes hienvenues a cette réunion. Entre temps, si vous avez des sugeestions, veuil- lez en faire part 4 1a coordonna- trice du Comité. soit, Mlle Chris- tiane Cété, au numéro de télé- phone 873-3581. Présentement. faisant partie de ee comité sont les suivantes: M. Germain For- tier (Maple Ridge), Yvan Malboeuf (Coquitlam), Yann Geoffroy (Vencouver)..Flavienne de Torenté (Vancouver), Mimi Belhomme (Vancouver), Julien Boyer (Vancouver) Christiane Coté (Vancouver). Suzanne Morin (Rurnahv). Marc Béliveau (Vancouver), Ravmond Lemoine (Maillardville). Sr. Thérése Michaud (MaiJlardville), Jean- nette Baillant (Vancouver). En ce aui concerne les régions hors du Ras Fraser. des rensei- gnements sur Ja Francoféte peu- vent étre obtenus des personnes Suivantes: Marie Warzecha (Kelowna) Rita Rérubé (Nanaimo) Régine Rérubé (Victoria) Barbara Camphell (Prince George. Arcel Girard (Maillardville) les personnes — UN CADEAU La Fédération canadienne de !’entreprise indépendante © Par Kenneth McDonald Vive le journal communautaire Sil y a une impression qu’un observateur ait gardee de la Convention annuelle de l’ Association canadienne des journaux communautaires, a Halifax. c’est celle d’une inquiétude générale quant a la croissance ét 4 Vinfluence des gouvernements fédéral et provinciaux, ainsi que des bureaucraties qui les ac- compagnent. eee Au niveau municipal, il existe des contacts person- nels et quelque chose qui res- semble effectivement a la dé- mocratie. Mais trois niveaux? “Prenez, par exemple, la Consommation et les Corpo- rations’’, a dit un rédacteur. “Tl y a beaucoup de choses bonnes dans la Loi relative aux enquétes sur les coali- tions, mais cela met beau- coup de pouvoir entre les mains des officiels.” eee La législation fédérale est étendue et probablement 80 pour cent est utile. Mais ila fallu. que les provinces se rangent du coté du ‘consom- mateurisme’ et qu elles com- mencent 4 rédiger leur pro- pre législation. Les objectifs sont les mémes mais les petits caractéres sont diffé- rents et, d’aprés ce que me disent certains annonceurs, il est pratiquement impos- sible de s’y retrouver dans toutes ces différences. Une fois encore, trop de cuisiniers gatent la sauce.” eee Prenons, par exemple, les communiqués de presse, a dit un autre. “Ils sont distri- bués sans avoir été digérés par les bureaucrates des rela- tions des média. La plupart d’entre eux sont inutiles. Le principe directeur est le volume, pour justifier les emplois de ceux qui les ex- pédient. Il n’y a pas long- temps, un communiqué des Postes nous informait, en trois couleurs, qu’il n’y avait pas eu de changement dans les réglementations postales ce mois-la.” ees Un éditeur a décrit com- ment des officiels Jocaux d'un ministére fédéral, tra- vaillant avec des bureau- crates provinciaux, se dé- brouillent pour appauvrir des communautés qui ne con- viennent pas au programme de développement. La com- munauté A s’efforce dat- teindre 4 l’autarcie. mais elle se trouve en dehors de la zone de développement. La communauté B est dans la zone de développement et est déja subventionnée. Les subsides de B vont continuer ou méme étre augmentés: toute demande de A sera re- portée indéfiniment. eee La gamme des sujets cou- verts par les rédacteurs et les éditeurs qui ont visité le stand de la Fédération cana- dienne de !entreprise-indé- pendante pendant la conven- tion, n’a laissé aucun doute quant au. role vital que jouent les journaux commu- - nautaires indépendants. Ce nest. pas deux que nous recevons la ration de pes- simisme et de destruction des quotidiens; les nouvel- les dont ils nous font part concernent nos voisins et des éyénements familiers. Ils sont le coeur et l’4me des communautés qu'ils desser- vent, le ciment quiles réunit. eee Une conintunauté etait en train de mourir sur pied, et son journal avec elle. Un nouvel éditeur, renongant a sa retraite. est en train d’ap- porter une vie nouvelle au journal. Autour de ce noyau, Venthousiasme. augmente dans toute la communauté. “Nous avons des jeunes qui sont désireux de travailler. Pas trés nombreux, mais suf- fisants. Nous combattons la philosophie du “déjeuner gra- tuit’. et nous avons bien l’in- tention de gagner.” “La F rancophonie and You”. Le magazine des Franco-Colombiens Le mercredi a 22h au canal 10 POUR LES AUTRES REGIONS, VERJFIEZ DANS LE TV GUIDE