2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 9 Septembre 1977 _ LE ce ag L DE one LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Directeur-adjoint: Mare Béliveau Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise en page: Danielle Leclaire - PUBLIE PAR HEBDOS DU CANADA LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous: le numéro d’enregistrement 0046 francophone Hors-Québec Association de la Presse Par Jim Smith La Fédération canadienne de l’entreprise indépendanteo Ils sont la pour de bon! Un de ces jours — la se- maine prochaine, le mois pro- chaine, l’année prochaine ou bien dans dix ans (a vous de décider — votre supposition vaut tout autant que celle de votre voisin) — le program- me actuel de contrdles de salaires et de prix du gou- vernement arrivera a son terme. Mais il se révéle plus difficile de sortir des con- troles que le gouvernement ne lavait anticipé lorsqu’il introduisit le programme il y a deux ans. On peut rejeter une partie du blame sur les grosses af- faires et les gros syndicats. Le gouvernement a offert de retirer les contréles obliga- toires si les grosses affaires et les gros syndicats accep- taient volontairement d’ob- server, a l'avenir, les direc- tives de salaires et de prix — mais ces deux groupes ont refusé de coopérer. Ainsi se sont envolés les espoirs du gouvernement de sortir des contréles facilement, Mais ne soyez pas trop pei- nés pour le gouvernement. Aprés tout, la véritable rai- son pour laquelle nous allons probablement garder les con- trdles plus longtemps que nous ne le pensions il y a deux ans est la gestion éco- nomique inepte du gouverne- ment lui-méme. Au lieu de meftre a profit les deux an- nées écoulées pour introduire des mesures qui pourraient aider 4 combattrel’inflation, Ottawa a tout bonnement alimenté les feux de l’infla- tion en dépensant encore plus inconsidérément. Les contréles ont été in- troduits par le Premier Minis- tre Trudeau avec instructions pour les Canadiens d’adopter de “nouvelles-attitudes”’.-° - Mais le gouvernement, lui, a. conservé ses vieilles attitudes. Le gouvernement s’approprie maintenant davantage sur chaque dollar gagné qu'il y a deux ans, Parce que les gouverne- ~~. ments ont refusé de contr6- ler leurs dépenses, nos entre- prises subissent des impots fédéraux, provinciaux et mu- nicipaux élevés. Cela se tra- duit en définitive, par des — salaires plus élevés, des taux d'intérét plus élevés — en fait tout est plus élevé — qu’aux Etats-Unis. Nous pourrions créer des emplois au Canada. En ce moment, nous importons $10 milliards de plus de produits que nous n’exportons — et la plus grosse partie de cette somme pourrait étre versée dans la production nationale, si nos colts étaient alignés. De 19704 1975, les prix du pétrole au Canada étaient plus bas que les niveaux mon- diaux. Cela aurait di donner a nos fabricants un avantage concurrentiel sur le plan in- ternational. Au lieu de cela, les différents gouvernements ont fait des emprunts consi- dérables, et ont fait monter la valeur du dollar canadien jusqu’a $1.03 par rapport au. dollar américain. Nous avons laissé passer une occasion unique. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante dit que le meilleur reméde 4 nos problémes actuels est (a) de fortes réductions dans les dépenses fédérales et provin- ciales, accompagnées de (b) une baisse marquée dans les taxes de vente. Ce program- me pourrait créer des em- plois tout en eeduisant le coat dela vie *** >: pas a démontrer. de coopération. Editorial Vous pouvez faire beaucoup... Un séminaire d’une journée consacré a l’unité nationale se tiendra 4 Vancouver le 14 septembre. S’agit-il d’une réplique, en raccourci, de la conférence “Destinée Canada” qui s’était déroulée, pendant plusieurs jours, 4 Toronto? Non, car tandis que “Destinée Canada” avait réuni en assemblée pléniére et en ateliers des représentants de toutes les provinces et aux professions variées, le séminaire de Vancouver sera spécialisé. Il est organisé par l’association des radio-télédiffuseurs de la Colombie-Britannique. “Que pouvons nous — nous les radio-télédiffu- seurs de la Colombie-Britannique — faire pour assurer l’Unité Canadienne?”, telle est la question 4 laquelle les participants s’efforceront de trouver des réponses. D’emblée, l’on peut répondre: “Vous pouvez faire beaucoup”. Moyens de communication de masse, la radio et la télévision exercent un pouvoir énorme sur l’homme moderne. Elles peuvent influer considérablement sur les esprits. L'importance du réle joué dans l'économie par la publicité 4 Ja radio et 4 la télévision en est un exemple. La radio et la télévision peuvent devenir des outils de propagande, et lorsqu’un coup d’état se produit, ot que ce soit dans le monde, la premiére chose que fait le nouveau régime est de prendre le contréle de la radio et de la télévision, ainsi que, bien sir, de la presse écrite. L’importance des média électroniques n'est Les représentants des stations privées de radio et de télévision de la Colombie- Britannique doivent prendre conscience de l'importance du réle qu'ils peuvent jouer, qu’ils doivent jouer, dans ce grand débat sur l’unité nationale. Puis, ils doivent se concerter afin de mettre sur pied un plan d’action, qui pourrait comprendre, pourquoi pas, des émissions qui seraient diffusées par toutes les stations. Voila une belle occasion pour le secteur privé de la radio et de la télévision de mettre de cété l'esprit de concurrence et de le remplacer par l’esprit Ce que vous pouvez faire, en Colombie-Britannique, pour assurer l'unité canadienne?... Offrir aux auditeurs et.au téléspectateurs la réalité canadienne, étre objectifs, impartiaux. Rejeter comme la peste les préjugés, le racisme, la bigoterie linguistique, promouvoir le respect des droits des minorités, promouvoir le respect de tous, la compréhension et la tolérance. Jean-Claude ARLUISON La francophonie en Alberta LES REVENDICATIONS DE LA MINORITE _ FRANCO-ALBERTAINE Nous tenons 4 ce que le gouvernement de ]’Alberta offi- ciellement et clairement se pro- nonce en faveur des droits de la minorité francophone en Alberta, en matiére d’éducation frangaise. La situation répres- sive envers l’enseignement en francais doit étre rectifiée sans plus de délai.” L’accés a I’éducation francaise pour tous les Albertains doit étre garanti partout dans la Province, lA ot un nombre minimum le demande. En plus de reconnaftre ce droit, nous insistons que le gouvernement albertain fournisse les cadres et les services afin d’assurer une éducation francaise de haute qualité. Des changements substantiels dans la division des districts scolaires, dans l’organisation des services qui existent. et de ceux qui deviendront nécessaires, et dans les réglementations de transport s’avérent. essentiels. eS aa LES PROPOS TENUS PAR M. KOZIAK, LE JEUDI 18 AOUT 1977 Nous tenons a faire des mises au point au sujet des déclara- tions faites par le Ministre de l'éducation, M. Julian Koziak, le 18 aofit dernier. Lorsqu’il affir- me que le francais est vivant et AIR FRANCE Pour réservations et billets Ginette Pelletier 263-2488 L’agence de voyages au service des francophones S. JORDAN & SONS 8676, rue Granville Vancouver | bien portant dans les écoles de l’Alberta, il ignore que le taux d’anglicisation des Franco-alber- tains est de l’ordre de 51.2%. Selon le recensement de 1971, l’Alberta avait le quatriéme plus grand nombre de Francophones d'origine ethnique francaise,hors Québec. Comment se fait. il alors, si tout va si bien, que nous subis- sions, aprés la Colombie-britan- nique, le deuxiéme plus haut taux d’anglicisation au Canada? ae OK LE TEXTE DE LA DECLA- RATION SIGNEE PAR M. LOUGHFED A LA SUITE DE ‘LA CONFERENCE DES PREMIERS MINISTRES DES ’ PROVINCES DU CANADA, A ST. ANDREWS, N.B. Malgré la situation répressive qui prévaut encore en Alberta, l’Association est confiante que la - situation s’améliorera dans un avenir trés rapproché, depuis la déclaration signée par M. Lougheed a St. Andrews, ot il se dit intéressé au maintien et au développement des droits lin- guistiques de la minorité officiel. le de l’Alberta et ot il s’engage par l'intermédiaire du Ministre de I’éducation, 4 établir une politique et des programmes assurant les droits des Franco- phones. L’Association voudrait faire noter que cette politique et ces programmes soient proposés par des personnes dont. la erédibili- té est assurée auprés des Fran- cophones. Aussi, !’Association ne comprend pas comment le Minis- tre de |’éducation pourra faire une enquéte objective étant donné que c’et ce ministére quia administré les politiques répres- sives que nous connaissons main- tenant. Etre en forme, c'est donc plaisant! GS a) | ° soumettre. septembre. . O JN A @ | Régionalisation C’est les 9 - 10 - 11 septembre prochains, que se réunira le Comité d’action régionale, comité consultatif du producteur délégué de Régionalisation Quest, la productionn francaise de l’Office national du film du Canada. Le but premier de cette rencontre est de discuter des projets présentés et de rencontrer les gens qui auraient des projets a A NOTER QUE NIMPORTE QUI PEUT SOUMETTRE UN PROJET N’IMPORTE QUAND ET QUE LES PROJETS SONT ETUDIES SUR RECEPTION. Les personnes désireuses de présenter un projet peuvent envoyer leur scénario 4 René Piché, producteur délégué, 674 rue St-James, Winnives, Manitoba [985-3194 3184], avant le 5