“fis. ae Le Soleil de Colombie, Les téléromans de Radio-Canada «Du Tac au Tae» ad «Frédéric» Francois Castang et Monique Mercure Premiére de Frédéric, le ven- dredi 21 septembre & 20 heu- res, a la chaine frangaise de télévision. de Radio-Canada. Qui est Frédéric? Tout d’abord, une création de Michel Faure et Claude Fournier; ensuite, un Frangais fraichement débarqué a Montréal; enfin, une souriante étude de moeurs. Un gargon optimiste Les premiéres images de Fré- déric nous font faire connais- sance avec un jeune Parisien qui arrive a Montréal. Déja, dans |’autocar qui fait la navette de Mirabel au centre-ville, Fré- déric a l'occasion d’apprendre une des réactions du Québécois face au Francais. Une fois arri- vé dans le quartier des affaires, Frédéric apprend & ses dépens qu'il ne faut pas trop se fier au courrier, voire, au curriculum vitae long comme le bras, pour décrocher un emploi lucratif. Mais Frédéric est un garcon sain et optismiste. I! ne se lais- se pas décourager facilement et surtout il n’a pas la prétention de jouer les Jacques Cartier: il n'est pas venu & Montréal pour «découvrir» les Québécois et leur imposer ses fagons de voir. Au contraire, Frédéric est rem- pli de bonne volonté; il a le sens de |’humour et il tente par tous les moyens de s’adapter le plus vite possible. Au langa- ge, pour commencer. Aprés a- voir fait bien rire la premiére jeune fille qu'il rencontre en affirmant que les Francais n'ont pas d'accent, il se fait luiméme l'oreille a l'accent de chez nous, a nos expressions propres, a nos anglicismes et & nos barba- rismes... qui ne sont pas les mémes qu’a Paris ou en pro- vince. 1S on Une étude de moeurs Frédéric en tant que feuille- ton, c’est une véritable étude de moeurs. Les auteurs y dé- crivent avec brio les -réactions 14 septembre 1979 typiques du Frangais fraiche- ment débarqué, face au Qué- bécois, et’ vice versa. La plu- part du temps a cause des «difficultés techniques» de lan- gage, de l'accent ou du sens des mots, la communication devient pénible. Et les réactions sont fatalement diverses. Ou le Fran-...: cais aura tendance a écraser de sa prétendue supériorité le Qué- bécois ou celui-ci, piqué dans son amour-propre, enverra pro- mener «le maudit Franca». De la a fréler la tragédie, il n'y a HORS SERIES. Les reconstitutions _ histori- ques ont la faveur de |’auditoire de la télévision. ll suffit d’évo- quer le succés de quelques sé- ries, dont /es Rois maudits. ou Duplessis pour savoir com- bien les téléspectateurs appré- cient les fresques vivantes: Cet- te saison, & Hors série, le ven- dredi & 20 h 30, la télévision-de Radio-Canada présentera les six épisodes d'une heure chacun de QB VII, une adaptation du ro- man célébre de Léon Uris; les six épisodes de Martin Luther King, une série qui relate la lutte menée par le pasteur pour le respect des droits des Noirs aux Etats-Unis; I'lle aux trente cercueils, six films d’aprés l'oeuvre de Maurice Leblanc a- daptée par Robert Scipion, réa- lisés par Marcel Cravenne; Jeu- ne délinquant, une production canadienne en cing €pisodes qui explore différentes facettes de la délinquance juvénile a tra- vers quelques cas particuliers. Une oeuvre de Jean-Paul Fugére d'aprés des témoignages de certains jeunes délinquants; en- fin, les treize épisodes de la Couronne du diable, une vaste fresque historique sur la dy- nastie des Plantagenet en An- gleterre. QB Vil (Queen's Bench Court- room Number Seven), ce qui veut dire Salle d’audiences nu- méro VII de la Cour du Banc de wotid J-eJao Reine; seatipunes remarquable . adaptation pour la télévision du roman de Léon Uris qui conte le procés intenté a un médecin d'origine polonaise par un écri- vain am6€ricain qui l’accuse d’a- voir commis d'atroces expérien- ces sur les détenus dans un camp de concentration pendant la Deuxiéme Guerre mondiale. Tournée en décors naturels en Grande-Bretagne et en Belgique, aux Etats-Unis et au Koweit, cet- te oeuvre spectaculaire réunit des comédiens de classe’ inter- nationale: Ben Gazzara incarne l'écrivain américain, Anthony Hopkins et Dame Edith Evans sont les autres interprétes prin- cipaux de cette production. ex- ceptionnelle, dont le budget a été particuligrement élevé. Font également partie de la distribu- tion: Leslie Caron, Juliet Mills, Lee Remick, Sir John Gielgud, Anthony Quayle et le regretté Jack Hawkins. QB Vil fut présentée a la télé- vision américaine en 1974 et a cette date, on trouvait extrava- gant le fait que la télévision ait QB VII qu'un pas. Dans Frédéric, on contourne le piége; on en rit, on le sent a peine. Frédéric ne con- nait pas le sens d'un mot? Or le -lui explique sans faire de maniére. Il se conduit parfois de facon bizarre? Il prend des initiatives permises chez lui _-mais -interdites: ici?,On te! remet> ~ a sa place gentiment, sans faire de drame. Les Francais n'ont pas de complexe d'infériorité, c'est connu! On ne sera donc -pas surpris de voir Frédéric ac- cepter, un peu contre son gré, 4 Jeune délinquant dépensé plus de deux millions de dollars pour une dramatique d'une durée de six heures. En résumé, il a fallu prés de 500,000 pieds de film pour tour- ner les °450 -scénes dans 141 lieux différents. QB VII: une au- tre réalisation prestigieuse a l'antenne de Radio-Canada. Réa- lisation: Tom Gries. Suivra, en six épisodes d'une’ heure également, Martin Luther King, une production mettant en relief la vie du pasteur dans sa lutte pour le respect des droits des Noirs aux Etats- Unis depuis les brutaux affron- tements de Birmingham, en Ala- bama jusqu’au jour de son igno- ble assassinat. 2 A un moment particuliérement difficile de l'histoire des Etats- Unis, le prédicateur baptiste est sorti du rang afin de mener le combat pour la conquéte de la li- berté pour la non-violence. Cette ., Production, , qui ,reunit june, des plus imposantes distributions de Vhistoire de la télévision améri- y, il faut l’avouer, un poste pour ’ lequel il n’a pas la moindre ap- titude. Heureusement pour lui, Frédéric aura affaire a un pa- tron compréhensif. D’ailleurs, le néo-Montréalais changera vite d'orientation sous |'influence sans doute trop pressante d'une riche oisive de Westmount qui le prendre a son service. Mais il est certains services dont Fré- déric se passerait volontiers, comme on le verra au cours de la saison. caine, est aussi un monument vivant élevé a la mémoire du mi- litant qui obtint le Prix Nobel de la Paix pour son oeuvre en fa- veur des Noirs américains. En vedette: Paul Winfield et Cicely Tyson. Scénario et réalisation: Abby Mann. Hors série mettra aussi a |'ho- raire une’ série dramatique pro- duite par Radio-Canada et intitu- lée Jeune délinquant. C’est une oeuvre de Jean-Paul Fugére avec scénario et dialogues de Robert Gurik. Martin Luther King Le jeudi 20 septembre a 19 h 30, I'humoriste André Dubois’ nous ouvre de nouveau les por- ‘tes de l’agence artistique Du tac au tac. Cette année encore, M.~*Le- may, le patron, Jean-Jacques pour les intimes (dont Gaétan et Mario), devra résoudre les pro- blémes inhérents 4 sa charge, se creuser les méninges pour augmenter son budget, arbitrer les conflits entre ses employés, déployer des trésors de diplo- matie pour plaire aux artistes dont il ‘dépend plus ou moins pour vivre. Il est a prévoir que ineffable Mario, son compta- ble, accumulera les gaffes se- lon son habitude; que Gaétan se mettra lui aussi les pieds dans le plat, que les relations entre Louis et la nouvelle se- crétaire ne seront sans doute pas du méme ordre que sous le régne d'Huguette. On se souvient aussi que le personnel de l’agence compte autant de gens mariés que de célibataires. Ce qui donne lieu assez souvent a des scénes co- casses, notamment quand Flo- rence, |'épouse du patron, fait irruption au bureau comme «la tornade blanche» ou que Théré- se, la femme de Mario, vient mettre son grain de sel dans une affaire dont elle ne devrait pas se méler. En somme, chacun des 6épiso- des du téléroman Du tac au tac en fait voir de toutes les cou- leurs aux téléspectateurs, tout comme au patron et a ses em- ployés. Parce que André Dubois et Raymond Plante ont adopté pour écrire Du tac au tac I'heu- reuse formule qui consiste a traiter sérieusement des choses dréles et avec humour les situa- tions sérieuses. En partant du fait que le travail dans le do- maine. artistique exige autant : i mount qul de concentration,, .d'application s‘est ‘entichée de: lui et désire~-* q , ait ARR YSEHOD. ét d'efforts qu’en tout autre do- maine, les auteurs s’‘arrangent pour faire rire ou sourire des incidents, accidents ou accrocs qui brisent la monotonie du boulot quotidien. Les auteurs jouent également avec beaucoup d'habileté sur les traits de ca- ractére de leurs personnages. Louise Portal, Normand Chouinard Jeune délinquant, une série en cing épisodes, entiérement tournée a Montréal avec des comédiens de chez nous et qui se veut une exploration de différentes facettes de la délinquance a travers quelques cas particuliers vécus, Les cinq épisodes auront pour titres: 1- Le Parking; 2- Un dialogue de sourds; 3- Le Trésor; 4- Le Col- lége; 5- Les Jardiniers de la mauvaise herbe. Jeune délinquant mettra en vedette de nombreux comédiens dont Mare Béland, Frédérique Collin, Yves Desgagnés, Johan- ne Fontaine, Stéphane L'Ecuyer, Lothaire Bluteau, André Gosse- lin; Amulette Garneau, Héléne Loiselle, Gilles Pelletier, Gilles Renaud et Charlotte Boisjoly. Une réalisation de Jean-Paul Fu- yere. :