ek aeRO Bie Ee neon eee eee Le Soleil de Colombie, vendredi 23 mars 1984 —23 Lettres, arts et spectacles LES FILMS DE LA SEMAINE TTT VUS PAR GASTON. «Splash» En vedette : Tom Hanks, Evgene Levy et John Candy. Mise en scéne : («Night Shift») . C’est la semaine de relache pour les étudiants. C’est sire- Daryl Hannah, Ron Howard ment ce qui explique la présence de tous ces films ridicules; je parle évidem- ment de navets comme «Tank», «Ice Pirates», «Police Academy», «Angel», «Splash» ... Quoi! «Splash», mais croyez-moi, celui-ci est supérieur aux autres. «Splasho comme par un petit retour en arriére : une Jeune garcon se jette par dessus bord lors de la tra- versée du Cap Cod et est secouru par une siréne. Plus tard, la méme situation est reprise lorsque Allen (Tom Hambs), maintenant adulte tombe dans les mémes eaux pour étre sauvé par la méme sireéne (Darys. Hannah, «Reckless») . De la, on est transporté a . New York ot cette derniére se promeéne nue au pied de la Statut de la liberté dans le but de retrouver son Allen. C’est le coup de foudre automati- que et pendant que Madison (baptisé d’aprés la rue) Sadapte a son nouveau monde, un jeune chercheur (Eugéne Levy, «ScTV») la poursuit pour remettre leur amour en question; une romance qui ne peut durer que six jours 4 moins que... Cété technique, «Splash» n’offre rien de spécial, pas méme ses effets spéciaux cir- constanciels. Par contre les gags véhiculés sont assez inté- ressants. Par exemple Madi- son qui mange un homard a sa facon dans un restaurant chic; ou encore une secré- taire qui entre au travail avec son soutien-gorge a l’extérieur de sa chemise, etc. Parmi les interprétations a la Disney, il y a juste assez d’apparitions bruyantes de la part de Freddie (John Candey, «Vacation») pour prévenir le film contre la romance trop facile. Pour sa part, on n/aurait pas pu trouver mieux qu’Hannah pour le réle de la siréne. Enfin, si vous croyez que «Splash» n’est qu'un film pour adolescents, détrompez-vous, car sa qualité un peu enfan- tine charme l’auditoire au lieu de I’ ennuyer. Alors pour- quoi ‘ne pas croire aux siré- nes, ne serait-ce que pour deux heures? ’ A -laffiche au cinéma Denman Place et Guildford. «Hotel New Réalisation : Tony Richardson Rob Lowe, Jodi Bridges, et Paul Interprétes : Foster, Beau Nastassia Kinski McCrane. ‘ C’est la version informelle du Best Saller de John Irving («World According to Garp») sur une famille tout aussi informelle. Voici, pour vous résumer le scénario présumé de diverses intrigues : on rencontre le pére (Beau Bridges) constam- ment a la recherche d'un hétel pour abriter sa famille bizarre ayant un faible pour les ours un vieux Talisador mourant qui se trouvera empaillé, un grand-pére car- diaque, une fille violée par une bande de voyous, c’est pas tout John (Bob Lowe, «Class») a plus que de |’admi- ration pour sa soeur Franny (Jodie Faster, «Foxes») qui ne se remettra pas de son viol, Hampshire» Frank (Paul McCrane) un homosexuel loin du reste du monde, Lilly voudrait grandir mais son corps ne lui permet pas et Suzie (Nastassia Kinski, «Tess») une lesbienne qui se cache de la réalité dans un costume d’ours. Assez pour nous rendre aveugle comme c’est le cas dans le film. Entiérement tournée au Québec, 4 Tadoussac en par- tie, hétel ...,.a quand méme un début comique avec un chien qui péte partout mais qui nous plonge rapidement dans l’absurde et l'insensé dans lequel évolue un genre de conflit d’émotions. Bref, on ne tire rien de vraiment valable de ce film si ce n'est finalement que de comprendre le roman, si en le lisant on n’y était pas arrivé et vice versa. Présenté aux adultes seule- ment aux cinémas Capitol 6 et Willowbrook. 3219 Oak Street Coin de la 168me et Oak 733-5312 SEAFOOD PLATTER “YE OLDE ENGLISH FISH & CHIPS’’ Permis d’alcool ouvert du mardi au dimanche ardi au jeudi SPECIAL St-J Week-end SPECIAL CHARBROILED BURGER PLATTER 2.95 «Les voisins» Sur la pelouse d’a cété Par Daniel Sans-Cartier «Les Voisins» c’est le reflet d’une situation sociale; l’exis- tence matérialiste de trois familles d’une banlieue de Montréal. Tous les élé- ments mis en place par les auteurs, Claude Meunier et Louis Saia servent a gonfler cette caricature. La trame, les personnages, les décors et les dialogues nous conduisent dans les recoins de la réalité de ce monde vicieux. Un anxieux de sa haie et de sa pelouse invite chez lui ses voisins de droite, un «dentu- rologue» et sa femme, et ceux de gauche, un vendeur de voitures et sa femme. L’invi- tation se lance sans artifice: c’est l'occasion pour Bernard de projeter une séance de diapositives sur un voyage en Europe. Mais ce petit monde fait vite de tout tourner au drame. Nous assistons d’abord aux préparatifs de cette récep- tion et découvrons tour a tour chacun des personnages. On est ensuite conduit a la soirée qui tourne en jeu de charades. C’est en fait le symbole dont se” servent les auteurs pour faire de ces voisins un monde déchu et dépossédé. Les personnages sont tous des caricatures bien déssinées de l’instinct de propriété. Les rapports de voisinage sont envahis derriéres des stéréo- types figés qui ne permettent aucun échange sincére. C’est Tunivers ou seul les péres acceptent leur enfant, ou la femme est au prise avec de multiples .complexes. «Les Voisins», c’est un peu l’histoire de deux méres jalouses des relations existant entre les péres et leur enfant. Ces personnages sont dépla- cés d'une situation a l'autre a travers les scénes banales de la vie de banlieue quand une invitation impromptu _ est lancée. C'est tantét une scéne de cuisine, tantét une scéne de chambre a coucher, ce sont aussi des scénes de garage, de centre d’achat et de pelouse. Les décors de James Tinning - et les costumes de Catherine Aitchison donnent tout & fait la teinte qui convient a ce petit monde. La réalité que l'on veut évoquer se retrouve encore davantage par ces éléments. Décors «propets» au style d’un van Gogh a 20.$ la piéce. Enfin ce sont a travers des dialogues de non- communication les plus’ accentués que l’échange ver- bal se fait entre les voisins. C'est sans doute 1a le cété le plus marqué de la mise en scéne et sans doute celui le plus grotesque du tableau que ° l'on dresse. C’est de la non- réceptivité absolue! Ainsi on découvre vraiment l’univers clos dans lequel chaque per- sonnage est plongé. C'est 14 le drame que la Troupe de la seiziéme a choisi de monter pour marquer leur 10éme anniversaire. La mise en scéne de _ Nicole-Marie Rhéault est tout a fait réussie. Il fallait sans doute beaucoup de travail afin d’arriver a harmoniser ce monde qui vit dans la non-communication. Le seul fait que les comédiens soient arrivés 4 suivre l’ordre des répliques tel que le texte les impose marque tout le succés de cette mise en scéne. Enfin devant le déroule- ment des nombreuses scénes contenues dans «Les Voisins», le spectateur peut réagir de deux facons : il peut soit rire, soit se révolter. Si l'on choisit de rire, c'est que l’on accepte, sans rien de plus, la condi- tion humaine qui s’y trouve. Aprés tout, on peut aimer le théatre parce qu'il nous donne l'occasion de se divertir. Si l'on choisit au contraire de se révolter, c'est que l'on qualifie- 4 la fois de trop grotesques et de trop réelles les situations présentées. Mais le public de Vancouver, lors de la premiére des «Voisins», le 15 mars dernier, n'a pas que rit. Sans que l'on remar- que aucun signe évident d’agi- tation, on sentait dans la salle une atmosphére qui portait plutét a la réflexion. C’était une audiance en_ contre- balant. C'est dans une ambiance tout a fait agréable que la Troupe de la seiziéme 4a elle. par la suite lancé ses invita- tions pour inviter le public a célébrer avec eux leur 10éme anniversaire. «Les Voisins» reste a l’affiche du Fire Hall Theatre jusqu’au 25 mars 1984 Vancouver East «Le retour de Martin Guerre» Vous serez transporté au seiziéme siécle en France et au milieu*d’une imposture’ Deux jeunes gens font un mariage de convenance, un mariage sans amour. A la naissance d’un enfant, le jeu- ne homme, Martin, quitte son foyer et son village. Tout redevient plus facile pour la jeune épousée (Nathalie Baye) , lorsqu’aprés huit ans d’absence et de corvées, Martin revient. Tout serait dans lordre’si l'on ne “venait pas proclamer ‘que ‘Martin est un imposteur. Un tribunal tente de rétablir la vérité. Est-il le vrai Martin Guerre? Au Vancouver East Centre, au coin des rue Commercial et 7éme avenue, vendredie. 23, samedi 24 et dimanche 25 mars @ 19h30. SFU «Le confort et |’indifférence» Film. réalisé par Denys Arcand. Ce film présente le point de vue personnel de son auteur sur le Québec, a loccasion du référendum de mai 1980 sur la souveraineté- association. Couvrant les évé- nements, le cinéaste sort la défaite référendaire du Parti: Québécois de son contexte local et la confronte au juge- ment de l'histoire, en la sou- mettant au feu d’une critique acerbe sous la forme de cita- tions extraites de l’oeuvre de Nicolas Michiavel (magnifi- quement interprété par Jean- Pierre Ronfard). Un grand documentaire sur le Québec, et un éditorial cinématogra- phique virulent se drapand, sous certains aspects, de cer- tains éléments dramatiques non dénués d’emphase. A lUniversité Simon Fraser, mardi 27 mars, 16h30. Salle AQ 3154. Entrée libre. Alkance francaise Conférence Conférencier officiel lAlliance Francaise de Paris Jacques Perry, homme de lettres; auteur en trente ans d'une vingtaine de livres dont un grand nombre eurent un grand succés : «L’amour de rien», 1952, prix Renaudot, «Vie d'un paien», 1966, prix des libraires, «La Ravenala ou larbre du voyageur, prix du livre inter, etc. ... Il a écrit en 1982 «Yo \Picasso», autobio- graphie imaginaire de Pablo Picasso. La critique salue la sortie de cet ouvrage envoi- tant ot l’auteur nous propo- se sinon des explications au célébre peintre. I] nous entre- tiendra ce soir de : «La vie de Picasso, source d’interro- gations». La conférence sera illustrée de diapositives. A Alliance francaise, 6161 rue Cambie, Vancouver, lundu 2 avril 4 20h00. de © «Solo» Réalisation Jean-Pierre Mocky Interprétes : Denis le Guillou, Jean-Pierre Mocky et Anne Deleuze. Sujet : portrait «noir d’une jeunesse anarchique.et contes- tataire. Ce film a été réali- sé un an aprés le fameux mai 68 ow la France: avait été secouée par les révoltes étu- diantes. Jacques _ Brel Dans le foyer de |’Alliance francaise, des vidéos sont présentés les lundis, mardis, meércredis et jeudis de 17h00 a 19h00. Du 26 au 29 mars, vous pourrez voir une vidéo de la célébre tournée 4a Madagascar (1966) du chan- teur Jacques. Vanc E Cultural Center Marie- '~ Lynn Hammond Marie-Lynn._ Hammond est une des fondatrices de Stringband, un des groupes folk canadiens les plus con- nus. Elle a aussi fait une bonne carriére solo grace a une trés belle voix qui passe facilement du francais a l’an- glais et 4 un répertoire com- posé de chansons tradition- nelles et contemporaines. Elle vient de sortir son deuxiéme disque «Vignettes» et chantera accompagnée par le pianiste Aaron Davis. Vancouver East Culturel Center, dimanche 25 mars a 20h00. Information - 734-2828, 253-0913, 879-2931. Jazz «Chief feature» «Chief feature», dans la philosophie de Gurdjieff, signifie grossomodo le «moi». Ce titre fait appel a l’idée que l’énorme énergie, tenant cha- cun dans un état d’égoisme et de combativité, pourrait étre détournée a la poursuite d’un but plus élevé. Sie «Chief feature», écrite par Bruce Freedman, est une musique au son vif et «primi- tif qui utilise beaucoup les cuivres, la batterie et la basse et laisse beaucoup de place a l'improvisation. Bruce Freedman est origi- naire de New York, mais il a grandi ~Los Angeles ow il a étudié avec Don Raffel, émi- “ake musicien de studio. Il a ait partie des ‘ou «Sunship Ensemble», Seanen Landers, Jazz Ensemble», «Vancouver Sound Ensemble». Pendant ces sept derniéres années, il a joué avec «Rio Rumba» du jazz «latin» dont le but est de créer de la musique agréable a l’écoute et sur laquelle on peut danser. Au Centre culturel colombien, 795, 16éme avenue ouest, vendredit 30 mars 1984 a 20h30. La Francophonie & You Au p) — Cinéma — Emission en provenance de Victoria sur le départ de la Belle Blonde —Tom Komyves. amme de l'émission du mercredi 21 mars a 20h00, au cable 10, diffusée en vendredi 9h00, samedi 15h00 et dimanche : reprise jeudi 14h00,