2- CAHIER SPECIAL PUBLIE PAR L’APFHQ; ~ La Loi sur les langues officielles Les Canadiens et Canadiennes vien- nent de se doter d’une nouvelle loi dont ils peuvent étre fiers. Cette loi traduit une particularité fondamentale de notre pays, a savoir que les membres de deux des principaux groupes linguistiques au monde, soit les francophones et les anglophones, partagent la moitié d’un continent. PUBLI-REPORTAGE La Loi sur les langues officielles de 1988, qui améliore et met a jour la loi originale adoptée il y a vingt ans, a une vaste portée. En effet, elle garantit 1’é- galité fondamentale des groupes mino- ritaires de langue officielle dans les domaines qui relévent directement de la compétence du gouvernement fédé- ral. En outre, elle énonce un engage- ment d’encourager ces collectivités 4 s’€panouir 4 leur maniére, dans un pays qui est véritablement le leur, comme il de 1988 Un signe l’est pour les autres groupes linguisti- Chaque institution fédérale a ses ques qu’elles y cétoient. propres obligations. Deux ministéres Le préambule de la Loi de 1988 ont des responsabilités particuliére- résume ni plus ni moins la philosophie ment étendues en vertu de la nouvelle Loi. Le secrétaire d’Etat est chargé de protéger les deux langues officielles et d’en promouvoir l'utilisation dans l’ensemble du Canada alors que le Conseil du Trésor se voit confier le = : AB méme mandat au sein de la Fonction | 4 U2 bout a l’autre du pays. Il s’agit publique. de l'une des premiéres initiatives Les dispositions détaillées dela Loi |- Sey ae a eae prises panle polivernement {ederel en sacnnent Sinkier ceeeitaie: Nombre En effet, il s’agit d’une législation vue de mettre en évidence l’existence d’entre elles confient de nouvelles res- Soa Saas outcome igs de se aes Sens ee oe eee ponsabilités au gouvernement et au Ste cane bo ge Nae PED ORAnCe officielles. toute particuliére pour les Canadiens, de 1’égalité linguistique au Canada. On y énonce de facon bréve et claire les droits linguistiques des Canadiens en tant qu’individus, membres de com- munautés minoritaires ou fonction- naires. Un nouveau symbole fait présente- ment une apparition remarquée dans des centaines de bureaux fédéraux Parlement du Canada. La Loi établit ; E également un recours judiciaire dont re ee OOS ue plice de PEE peuvent se prévaloir le commissaire choix au sein de 1 ensemble législatif L’écriteau est trés simple : une aux langues officielles et tout Cana- fédéral. En cas de conflit avec d'autres | forme humaine stylisée et, juste en dien, lorsqu’ils jugent qu’une plainte lois fédérales, les dispositions fonda- dessous, deux mots. II n’en témoigne n’a pas été réglée de facon satisfai- ehentales pe la pisirdes sacaues off > | pas moins de l’engagement qu’a pris sante. Les réglements établis en vertu cielles. ont explicitement ta pean le gouvernement du Canada, en vertu dela Loi serontformulés parle Cabinet | SU 'outes dep eepeete oe excepiicn de la Loi sur les langues officielles, fédéral et examinés par le Parlement. de la Lot canadienne sur les droits de | d’encourager le plus possible !’utili- la personne. sation des deux langues officielles du Canada dans l’ensemble du pays. Les deux mots inscrits sous cette forme stylisée sont : «frangais/anglais» ou Vos droits sont protégés esr message reste le méme : ici, on offre un service bilingue. Que vous parliez frangais ou anglais, Cette démarche traduit l’impor- la nouvelle Loi sur les langues officielles tance que la Loi sur les langues offi- confirme votre droit de vous faire servir en francais ou en anglais et ce, dans cielles accorde 4 la question du service aux Canadiens dans la langue officielle de leur choix. En vertu dela tous les bureaux des institutions fédérales Loi, les Canadiens ont le droit absolu au Canada et a l'é6tranger, la ou il existe ; 4 un tel service dans la région de la « une demande importante ». Ce symbole Capitale nationale, au si¢ge social des vous aide a reconnaitre ces bureaux. ministéres et organismes fédéraux, En tant que Commissaire aux langues Officielles, je suis le protecteur de vos droits , linguistiques et je travaille pour vous et avec vous afin d’en assurer le respect. Vos droits sont protégés... Votre choix, c'est votre droit ! ou qu’ils se trouvent et, au Canada comme al’étranger, la oi il existe une demande importante ou sila vocation du bureau le justifie. Offre active L’objet de ce nouveau symbole est triple : uniformiser l’affichage an- nongant les services dans les deux langues officielles ; faciliter l’identi- fication des bureaux du gouverne- l te @ eat powr youd ment fédéral qui sont en mesure La Loi sur les langues officielles du Canada, 1988 COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES COMMISSIONER OF OFFICIAL LANGUAGES d’offrir un service bilingue ; et sur- tout encourager les membres de la communauté minoritaire de langue officielle 4 demander 4 6tre servis dans leur langue. Voila ce que l’on a convenu d’ap- peler «offre active». L’idée est d’ail- leurs simple et efficace. Il s’agit d’indiquer que les services dans la langue officielle de la minorité sont fournis immédiatement et avec em- oe a ae ee ee pressement, plutét que lentement et a Le bureau du Commissariat aux Pour de plus amples renseignements, __ contrecoeur, comme c’était trop sou- langues officielles peut étre rejoint veuillez remplir ce coupon et le retourner a l'adresse vent le cas auparavant. Il ne suffit sans frais au : suivante : plus que le gouvernement posséde EE Téléphone : (613) 995-0826 une capacité passive d’offrir de tels Région de l’Atlantique 1-800-561-7109 lan a Ae ee rs ts ; peapat oS : gues Officielles Télécopie : (613) 993-5082 services. Il doit faire davantage, non Soae Soe ee Ottawa, Canada K1A 0T8 seulement pour assurer un service bi- Région de I’Ontario 1-800-387-0635 Région du Manitoba tora lingue mais aussi pour montrer, sans et de la Saskatchewan 1-800-665-8731 l’ombre d’un doute, qu’il est disposé Région de I’Alberta, de la C.-B., des T. N.-O. et a le faire. Ce symbole approuvé, bien Adresse ‘ en €évidence sur les murs et dans les du Yukon 1-800-661-3642 Code postal bureaux des institutions gouverne- mentales, témoigne d’un souci de justice, tout comme la publication, a chaque année, par le Conseil du Tré- sor (maintenant chargé, en vertu dela nouvelle loi, de 1’administration et de la coordination générales des politi- ques linguistiques fédérales) d’un ré- pertoire qui indique exactement oil se trouvent ces bureaux. Il importe de souligner que cette offre de services est obligatoire et que ces écriteaux, oi qu’ils se trouvent, sont plus qu’un signe de bonne vo- lonté. La Loi exige qu’ils soient as- sortis de services bilingues efficaces. Tout manquement a cet égard consti- tue une infraction. Cet écriteau est nouveau, tout comme la loi qui en exige 1’utilisa- tion. En réalité, il avait un précurseur: l’écriteau bourgogne, blanc et bleu, mis a la disposition d’un grand nom- bre d’institutions fédérales ces der- niéres années par le commissaire aux langues officielles. Ces écriteaux ont peut-étre disparu maintenant mais leur esprit demeure. C’était]a une des nombreuses initiatives prises par les différents commissaires, qui conti- nue a porter fruit aujourd’hui. L’ offre et la demande Le symbole et l’inscription qui l’accompagne ne servent pas unique- ment a transmettre aux Canadiens et Canadiennes un message explicite, a savoir que des services bilingues sont offerts dans des centaines de bureaux fédéraux désignés d’un bout a l’autre du pays. Ils invitent également le pu- blic, plus précisément les membres des minorités de langue officielle, a profiter de ces services. En effet, sia la longue, l’offre active ne s’accom- pagne pas d’une demande tout aussi active, le processus entier risque de dépérir. Pour les Canadiens et Cana- diennes, la meilleure fagon de proté- ger les droits linguistiques que leur reconnait la loi, c’est encore d’indi- quer clairement qu’ils veulent étre servis dans leur langue officielle. Les collectivités minoritaires, soit les an- glophones au Québec et les franco- phones ailleurs, ont effectivement la responsabilité de veiller 4 l’intégrité linguistique du gouvernement en le mettant en demeure, chaque fois qu’elles en ont l’occasion, d’assurer dans la pratique les services qu’il leur promet en théorie. C’est la loi de l’offre et de la de- mande mise en pratique, non pas sur le marché, mais dans les rapports qu’entretiennent le gouvernement et les contribuables qu’il a pour rdle de servir. Une fois que le gouvernement, parl’intermédiaire de ses institutions, aura amorcé le processus, ce sera au tour des Canadiens et Canadiennes de s’assurer que ce processus fonc- tionne, en revendiquant leurs droits. La population de la Colombie-Britannique compte 45,845* francophones *Langue apprise et comprise an