DECEMBRE 1996 Sauvons les universites PAR DAVID E. BOND Lasemaine derniére, ila été ques- tion dans cette tribune de l’importante détérioration que subissent, selon moi, les universités canadiennessur le plande la qualité. Je crois que cette situation résulte de l'imposition d’une réglementa- tion trop rigide de la part des gouverne- ments qui ont tendance a appliquer des solutions simplistes 4 des problémes complexes. Ayant longtemps soutenu que l'aide financiére du gouvernement avait permis d’assurer une plus grande accessibilité aux études supérieures, les politiciens éprouvent aujourd’hui de la difficulté A admettre que leur politique ait pu étre malavisée. Or, c'est laprospérité future de notre pays quiest menacée. S'ils estiment que les frais de scolarité constituent la principale barriére aux études universitaires, les politiciens peuvent toujours continuera les subven- tionner. Il conviendrait toutefois qu’ils abolissentles contraintes excessives im- posées aux universités. En fait, il serait nécessaire de modifier la distribution des fonds. Au lieu de donner les subventions aux universités, il faudrait les verser aux étudiants. Chacund’entre euxrecevrait de son gouvernement provincial un chéque d’un montantdonné (quiserait déterminé par chacune des provinces) aprés avoir soumisun regu valide de frais de scolarité émis par un établissement d’études postsecondaires canadien. Cette simple mesure contribue- rait Arestaurer une large part de la liberté d'action que les universités ont perdue au cours des derniéres années. Les établis- sements feraient la promotion de leurs services auprés des étudiants. Le fait d'exiger des frais de scolarité relativement basne suffirait pasa favoriserlesinscrip- tions. A quoi sert de payer des frais peu 6levés siaucun desdiplémésd’un établis- sement donné n’est en mesure de se trouver un emploi en raison de la piétre réputation de ce dernier. Inversement, des frais élevés ne garantiraient pas 4 eux seuls un enseignement de qualité. Le classement annuel des universités pren- drait une importance accrue tant pour celles-ci que pour les étudiants. Les universités commenceraient a jeter un regard plus critique surles programmes qu’elles offrent. Certaines pourraient dé- cider de réduire ou d’abolir les program- mesde maftrise les pluscofiteux. D’autres pourraient prendre la décision contraire et imposer des frais de scolarité plus é6levés pour compenser leurs colts. ll en résulterait des universités qui sont davantage conscientes des be- soins deleur marché, qui exigeraient des frais différents et consacreraient plusd’ef- forts a I’6tablissement de leur créneau. Les étudiants choisiraient un 6tablisse- ment en fonction de l’expérience d’ap- prentissage que celui-ci serait suscepti- ble de leur procurer ainsi que de leurs intéréts et de leurs capacités personnel- les. Bref, l'on assisterait a l’éclosion d’une certaine concurrence entre les di- vers établissements. La qualité de l’édu- cation ne manquerait pas de s'améliorer etles ressources consacrées alenseigne- mentpostsecondaire seraient utilisées de fagon plus efficace. Facteur encore plus important, les contraintes auxquelles sont soumises les universités et qui leur dictent ce qu’el- les doivent faire ou ne pas faire ne seraient plus élaborées par les politiciens et les bureaucrates dans un cadre artificiel, mais plutét par ceux quisontresponsables de laprestation des services d’éducation. Imaginons uninstant un départe- ment d’économie qui déciderait de con- server son programme de maitrise. II pourrait exiger que les étudiants étran- gers paient le plein montant du cofit de leurs études. Grace auxfondsainsigénérés, il lui serait possible d’offrir des salaires plus concurrentiels, d’engager des assis- tants et d’attirer les meilleurs éléments parmi les étudiants en leur offrant des bourses ou enenrichissant le fonds de sa bibliothéque. Unetelle décision devrait toutefois tenir compte du marché. Siun départe- ment exige des frais de scolarité trop élevés, aucun étudiantne voudras’y ins- crireAmoins quele corps professoralne compte quedes récipiendaires d’un prix Nobel. Réduire les critéres d’admission a la seule question monétaire pourrait avoir pour effet de diminuer la qualité de la formation regue par les diplémés. lln’en demeure pas moins que, partoutau Canada, il faut s’attendre a une hausse des frais de scolarité. IIn’yapas d'autres avenues possibles dans un con- texte oll le gouvernement retire son aide, les salaires sont gelés et ol ’on révise les programmes ainsi que les lignes de con- duite en matiére de dépenses. Poursuivre dans cette voie ne peut qu’affecter la qualité de l’6ducation que nous offrons auxjeunes. Siles professeurs qualifiés et les étudiants décident d’aller ailleurs (aux Etats-Unis, par exemple), la capacité de notre pays Ademeurer concurrentiel dans unmonde dépendantde plusen plusdes ressources intellectuelles deviendra limi- Laproblématique soulevée par le financement des universités n'est pas sans rappeler celle soulevée parles promesses quiontpu étre faites quantauneréduction importante des impéts ne s'accompa- - gnantpasd’une diminution des services. I s’agit l4 d’une chose impossible a réa- liser. Tous s’entendent pour dire qu’il serait possible de faire des 6conomies substantielles en réorganisant les gou- vernements ou les universités, sauf les gouvernements eux-mémes, quitentent d’accomplir impossible et pour quicette hypothése reléve de la pure fiction. En ce qui a trait a l'éducation postsecondaire, rappelons que les pre- miers bénéficiaires en sont les étudiants. llest maintenanttemps qu’ilsassument une plus grande part des coils relatifs 4 l'amélioration de leur capacité de gagner unrevenu. Afin des’assurer quetous ontles moyens d’accéder aux études supérieu- res, le gouvernement, en plus des bour- ses, devrait aussiaccorder des préts que les débiteurs rembourseraient en acquit- tant une surtaxe sur leurs revenus. Bien que ces mesures ne puissent garantir a elles seules un traitement parfaitement équitable pour tous, elles seraient tout de méme préférables ala perspective d'une lente détérioration du systéme d’éduca- tion. II serait vain d’attendre d’avoir trouvé la solution parfaite, nous devons plutét prendre immédiatementdes mesu- res avant que les dommages causés par l'imbroglio politique et bureaucratique ne deviennentirréparables. 0 Ce Bulletin économique, quiest rédigé par M. David E. Bond, vice-prési- dent, affaires gouvernementales et rela- tions publiques, et économiste en chef a la Banque Hongkong du Canada, expri- me!’opinion personnelle de l’auteur sur les derniers événements économiques, laquelle n’est pas nécessairement celle dela Banque Hongkongdu Canadaet de sonconseild’administration. Ce Bulletin tite tune étud tive de tous les faits nouveaux ni n’est publiédans/’intention de fournir descon- seils fi Nousr donsaux lecteurs de communiquer avec un ex- pert-conseil avant de prendre toute déci- sion que ce soit, fondée sur les commen- taires de notre économiste en chef. Cette publication nepeutétre re- produite, en entierou en partie, sans !’auto- risation écritedela Banque Hongkongdu Canada. e null haus- ANNUATRE @ue CAN ABA Statistique Canada ivi Canada notre nation. 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Comme le pays qu’il décrit, Annuaire du Canada est un mélange d’une gamme de perspectives qui se réunissent pour former un testament puissant de la beauté et lacomplexité de Canada Japonais? Le Tokyo des laissés-pour- compte? C’est!’affaire d’un prétre mis- sionnaire québécois établiau Japon de- puis 11 ans, quiacréé uncentre d'accueil et d’hébergement pour les rejetés de la société. Car il faut savoir que tous les soirs, alors que des milliers de jeunes gens rentrent chez eux, aprés s’étre di- vertis dans un “PACHINKO” (salle de machines a jeux) ou aprés avoir mangé dansun bon restaurant, des centaines de gens 4géss’enfermentdansdes boitesen carton pour passer la nuitdansles divers coins de la gare SHINJUKU. Lavie quotidienne Vivrea Tokyo, c’est étre munide cartes pour letrain, le métro et mémele téléphone. Peu de consommateurs, ailleurs qu’au Japon, accepteraient de payer d’avance pour des cartes d’utilisateur cofitant de 12 4 55 dollars quin’offrentaucun rabais. Le gestionnaire compagnies enregistraient cette transac- tion dans leurs livres de comptabilité commeun dd, mémes’ils étaient payés d’avance en argent comptant. Cette pra- d'une grande entreprise medisaitqueles - ' Canadien... (suite de la page A1) tique comptable permet aux compagnies de payer moins d'impéts surles revenus. Le producteur est roi au Japon! Un professeur de philosophie ja- ponais quia traduit l’oeuvre complete de PASCAL, m’expliquait que les écrits de ce philosophe intéressaient les Japonais qui de nos jourssereconnaissent encoredans lexpression: “un roseau pensant”. Faut-il s’étonner alors, qu’il existe un club de Pascaliens a Tokyo? Tokyo a de quoi surprendre avec ses quartierstels que celuide ROPPONGI ol I’on trouve dans un rayon de 15 a 20 minutes de marche plus de 2000 restau- rants et bistros. lly aurait la, de quoi faire rougir d’envie les journalistes de Radio- Canada qui se donnent rendez-vous au café Gutenberg de la bibliothéque de Vancouver. Mais ici 4 Tokyo pour les inconditionnels du café expresso, rien ne vaut un STARBUCK sur GINZA. Derniére mode oblige! Les gens quidésirent m’envoyer leurscommentaires ou leurssuggestions sur des sujets de reportages ou des gens Arencontrer a Tokyo peuvent communi- quer avec moi par courrier électronique. Monadresse est: mare@glocomnet.or.jp Maillardville : Bra Coquitlam, B.C. 525-3331 Village Interactive Centre 526-4922 Heritage Mountain Branch 140-221 loco Rd., Port Moody, B.C 469-9422 Willage CREDIT UNION C'est le temps des Fétes... En cette occasion de réjouissance LES ADMINISTRATEURS ET LES EMPLOYES — VIC ; DE LA CAISSE POPULAIRE VOUS OF FRENT TOUS LEURS MEILLEURS SOUHAITS DE BONHEUR. Joyeux Noél Notre caisse populaire 4 Maillardville a tous! Joyeux Nok et Soune rbunce Pour vos publicités, veuillez me téléphoner au (604) 730-9575 Fax: (604) 730-9576 Libasse Niang ae Département des Ventes Le Soleil de Colombie-Britannique Editeur : Jacques Baillaut Secrétaire/comptable ...........se0+ seeecccccccccces Arlette Francis Gaétan Laquerre Infographisme Publicité.. Libasse Niang Ouverture du journal : 9h a | 7h, dulundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil. 1645, 5Seme avenue Ouest, Vancouver, C.-B. V6} IN5 Tél. : (604) 730-9575 Fax :(604) 730-9576 addresse éléctronique: 102627.2172@compuserve.com Internet web: http://www.culturalexpress.com/news/soleil.html Impression : Horizon Publications Fondé en 1994 par Jacoves Baillaut