Le 25 avril dernier, la FFCB assistait 4 la signature d’une entente de partenariat entre les gouvernements fédéral et provincial en matiére de développement du marché du travail. Cette entente constitue la premiére de deux étapes du processus ; la seconde, aboutira 4 un transfert complet des programmes fédéraux 4 la province d’ici septembre 1998. Les parties en cause ont convenu de créer un comité de gestion chargé de superviser |’administration et la mise en ceuvre de cette entente. Inquiéte face au tort irréparable qu’un transfert complet pourrait causer aux francophones de la C.-B., la Fédération a demandé 4 ce qu’un porte-parole de la communauté siége a ce comité afin de s’assurer du respect intégral de nos droits linguistiques. Il nous apparait essentiel que le gouvernement fédéral maintienne sa capacité d’intervenir afin d’appuyer le développement et V’épanouissement de _ notre communauté francophone. C’est pourquoi nous croyons que des clauses spécifiques ayant trait aux langues officielles, doivent se retrouver 4 méme le libellé de l’entente afin d’engager clairement le gouvernement de la C.-B. quant a la prestation de programmes et services en francais. Depuis, la FFCB poursuit ses activités de démarchage politique en ce sens. Ainsi, le 21 juin dernier a St-Jean (Terre-Neuve), dans le cadre de la XXII* Assemblée Signature d'une entente Canada-communauté sur le développement du marché du travail générale annuelle de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, la présidente de la FFCB, M™ Diane Cété, participait 4 un panel de discussion sur le théme de la dévolution des pouvoirs. M™ Coté était accompagné des panélistes suivants : Georges Anderson, sous-ministre des Affaires intergouvernementales au Conseil Privé ; Michel Doucet, doyen de la Faculté de droit de |’Université de Moncton et Daniel Mathieu, juriste pour le Commissaire aux langues officielles. Dans son allocution, M™ Cété déclarait: " Bien que le principe du renouvellement de la Fédération canadienne ne soit pas mauvais en soit, il risque de miner de facon irréparable une valeur fondamentale de ce pays, celle de la dualité linguistique. Que 1’on parle de la non-reconnaissance de la communauté francophone par notre gouvernement provincial ou de l’abolition des conseils scolaires au Nouveau-Brunswick, les provinces semblent incapables de prouver leur engagement au principe de la dualité linguistique ". C’est pourquoi, nous demandons que le Conseil Privé élabore dans les plus brefs délais une politique d’application générale conforme 4 |’ensemble de !’esprit et du contenu de la Loi sur les langues officielles et qui s’appliquera a toute situation de retrait ou de transfert de responsabilités fédérales aux provinces et territoires. " Nous demandons également que les communautés francophones et acadienne des provinces et territoires soient non seulement consultées mais impliquées dans |’élaboration de politiques et d’ententes qui pourraient avoir un impact sur leur communauté. I] est essentiel que le gouvernement fédéral réaffirme en parole et en action son engagement envers le principe de la dualité linguistique et s’assure que les provinces et territoires en font ainsi " concluait M™ Coté. Les porte-parole de la Fédération des francophones de la C.-B. entendent surveiller de prés, au cours des prochains mois, les travaux du comité de gestion de lentente Canada/Colombie-Britannique sur le développement du marché du travail. Nouvelle en bref. bref... RAPPORT ANNUEL DU COMMISSAIRE AUX LANGUES OFFICIELLES Le 1* mai 1996, la Fédération réagissait au dépét du 26° rapport annuel du Commissaire aux langues officielles en affirmant que ce n’est que par le biais de plaintes formelles que les francophones de la C.-B. réussiront 4 obtenir le plein respect de leurs droits linguistiques. Le 9 mai suivant, les porte-parole de la FFCB rencontraient, 4 Vancouver, les représentants du Commissaire afin de discuter de ce rapport annuel. II fut notamment discuté du rdéle du Commissariat aux langues officielles devant le respect de la Loi sur les langues officielles dans le dossier du transfert des pouvoirs fédéraux aux provinces, du rdle du Conseil du Trésor dans la mise en place de mécanismes d’évaluation des services en francais et de |’affectation d’une personne représentant le Commissaire en Colombie-Britannique. Ls Gait d union