\ i LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE. DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE VOL. 9 NO. 39 Vendredi 28 Janvier 1977 20 CENTS _Un budget sans éclat a Aux Iles Charlottes. comme dans le reste de la Colombie-Britannique, les plages sont enyuhies par les débris de J’industrie du bois. “Le gouvernement de M. Trudeau est trop centralisateur” c'est de cette facon que le chef de opposition, M. Joe Clark, expli- que pourquoi Je Parti Québécois a remporté une éclatante victoi- re au Québec, Je 15 Novembre dernier. Effectuant sa troisiéme visite 4 Vancouver depuis qu'il a été nommé chef du parti Pro- gressite Conservateur, M. Joe Clark a critiqué sévérement Yattitude du gouvernement Trudeau qui force les provinces a accepter des programmes a frais partagés qui ne tiennent pas compte des intéréts de chaque province. Parlant des contréles anti-in- flationnistes, M. Clark envisa- geait une révision immédiate de la politique de contrle anti-infla- tionniste. Se servant de l’exem- ple du Quéhec qui s’est soustrait au programme fédéral des contréles, M. Clark a tenu a souligner l’attitude trop centra- lisatrice du gouvernement. Tru- deau qui ne fait de la consulta- tion avec les provinces qu’aprés que tout a été décidé en haut lieu, dans le secret du cabinet ministérie] libéra]. M. Clark note également que Je gouvernement fédéral ne tient aucun compte de la politique économique des ré- gions et aue, dans certains cas, les priorités provinciales en ma- 3 \ tiére d’expansion se voient ob- problémes économiques qui gui- de les initiatives venant d’Ot- tawa. En ce aui concerne la Colom- bie-Britannique. M. Clark a dé- En francais S) -V.p. Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que le Premier Ministre du Québec, M. René Lévesque, a annoneé, a son arrivée a New York, qu'il ferait en francais son discours devant les hommes d'affaires américains au Club Economique. Les Améri- cains ne l’avaient pas prévu et c’est done le branle-bas de combat pour trouver des inter- prétes. Lorsqu’un journaliste lui avait demandé ce qu'il dirait aux 1,500 investisseurs et financiers _américains présents a ce diher, René Lévesque avait répondu qu’il avait l’intention de dire la méme chose que d’habitude et qu'il n’avait pas l'intention de _ Clark 4 Vancouver ploré certains agissements du gouvernement. Trudeau dans le domaine des transports. “Sous un gouvernement conservateur, le probléme de la compagnie Northland Navigation aurait été résolu autrement.” M. Clark a dit que son gouvernement n’au- rait pas annulé cette subvention de $4.5 millions 4 la compagnie " sans savoir quelles autres moda- lités auraient pu étre adoptées par la suite. I] a déploré l’arro- gance de M. Otto Lang, I’actuel ministre des transports, qui laisse dans le désarroi les habi- tants du Nord de Ja province, vu la discontinuité du service de livraison de marchandises de- puis le 31 Octobre dernier. Durant son séjour 4 Vancou- ver, M. Clark s’est rendu a l’école Eric Hamber ot il a rencontré les étudiants. Sa visite dans la provinee devait le conduire également a un repas. au Canadian Club de Vancouver, ot il a déclaré que le pays est trop vaste et trop diversifié pour n’avoir qu'un centre de décision, soit Ottawa. Plus tét cette semaine, M. Clark avait adopté - une attitude trés prudente, en commentant les chances de son parti dans les 5 élections partiel- - les qui auront lieu au Québec VICTORIA — Le Ministre des Finances, Even Wolfe, a fait lundi dernier un appel a la restriction. I] a dit que dans une société libre Jes contréles de peuvent pas durer éternelle- ment, mais i] a aussi averti que de tels contréles “pourraient aisément devenir permanents.” Les restrictions qu’il a suggé- rées comprennent le réglement des prochains contrats de travail pour moins que les directives anti-inflation établies au niveau national. M. Wolfe a déclaré, dans son discours sur le budget a la législature que Jes travailleurs doivent en venir a attendre moins, 4 demander moins et a produire plus. I] a ajouté que tout le monde devrait pratiquer la restriction volontaire, jusqu’a ce que cette crise soit terminée. Le budget ne présente d’élé- ments sensationnels ni du cété des dépenses, ni de celui des recettes. Dans le domaine des revenus, le gouvernement a tenu une promesse électorale de suppri- mer les droits de succession et les taxes sur les cadeaux et a effectué des changements admi- nistratifs destinés a alléger les taxes de ventes pour les ache- teurs de maisons mobiles et de propane. En ce qui concerne les dépen- ses, le gouvernement ne les a accrues aque par 5.9% pour réaliser un budget équilibré de $3.83 milliards. M. Wolfe a déclaré que le budget était destiné 4 démon- trer les intentions du gouverne- ment dans quatre domaines prin- cipaux: un progrés notable du ‘contréle des dépenses a été réalisé; le gouvernement pro- jette un programme de dépenses réduites pour la prochaine année fiscale; il établit. des initiatives pour créer des emplois et stimu- ler les investissements en Co- lombie-Britannique; enfin, il continue 4 mettre l’accent sur la responsabilité dans les dépenses ~ des fonds publics. L’accroissement réel du pro- duit provincial brut devrait se SELECECESE RESTAURANT FRANCAIS > > 4 1216rue Robson 685-2629 situer entre cing et six pour cent, environ un pour cent de plus que les prédictions pour le Canada tout entier. En faisant son appel a la restriction, M. Wolfe a dit que la province avait perdu du terrain dans la lutte pour rester compé- titive sur les marchés mondiaux et que lorsaue cela se produit, la capacité industrielle n’est pas pleinement utilisée. les cofits de production montent et le chéma- ge s’accroit. (Voir Budget p. 6) Fin des contréles? ~ “Je serais heureux de voir se terminer les contréles anti-infla- tionnistes avant Je 31 Décembre 1978”, tels ont été les propos tenus par le ministre des Finan- L’hon. Donald MacDonald ces du Canada. M. Donald MacDonald qui prenait la parole devant le Canadian Club de Toronto. Dans son allocution, M. MacDonald a déclaré que le Canada a besoin de plus d’assu- rance dans le domaine économi- que s'il veut mettre fin a ses contréles anti - inflationnistes avant la date d’échéance prévue. Abordant le chapitre des contré- les sur les profits. il n’a pas caché sa crainte que de tels contréles peuvent ralentir le rythme de l'investissement au Canada. M. McDonald a dit. que les marges de profit acceptables par la Commission anti-inflationniste sont en-dessous du niveau néces- saire pour attirer de nouveaux investisseurs et stimuler des initiatives dans Je domaine éco- nomique. Dans son allocution, M. Mac— Donald. a dit que le milieu financier s’entendait. générale- <..s.(Voir Contréles_p-.6).-.