le Soleil de Yancouver, pace 2 CARNET D’UN PROMENEUR UNE LIBRAIRIG CANADIGNLE ~_ Veux-tu m! accompagner de l'au- tre ae Be la rue, dis-je a Fernand, je vais ala librairie du Gouverne- ment aieral « _~ Ctétait un samedi vers ceux heu- res apres midi, Une pluie fine arro- sait Granville. Au coin des Grands Ma- gasins, \uelques hijpies,dépenaillés, comme des oiseaux sous l'ondee,se dis- persaient 4 1'a. proche d'un javeur de carreaux eb si lance dtarrosage. Je fis remarquer. a :non ami que la direc- tion de ce respectable magasin de- vrait leur enjoindre de jartir, - Je ne pense jas qu'elle en ait le 5S hein me repondit Fernand. .,bn discutant,nous étions entrés dans la librairie "de 1'Imprimeur de la Reine. - Te rappelles—tu, ine dit Fernand, nous souimes venus aoe voila ;lus d'un an. Rien n'a change. Disa tees ces murs javoises des: neues cartes et des nie mes re;roductions de tableaux.Une sor- te de buee austére se léve de tous ces rapports,statistigues et codes de Yois en langue anglaise, — On trouve ici des livres d'art, dis-je a Fernand; et meme des livr.s « scanadiens—frangais. - Ils peuvent se compter sur les doigts de la main,me retorqua Fernand! xegarde dans ce coin: uelyues trai- tés de cuisine et d'architecture, un recueil de chansons folkloriques, des catalogues de musée, voilé a peu * prs tout. Cethe librairie, qui pretend ne presenter que des faits, rien que des faits,comse disent nos voisins du Sud, donne, par cette restriction meme une Lunage déformée d'un yeuple compose d'un quart de Fran¢ais. Je fis -remarquer a Fernand que l"homne de la rue, a Vancouver,se sou- cie fort peu des livres du Canads ‘frangais. iais Fernand se fachait. Ji. me prouvait ,chiffres a 1a; ,pui, que i3 Bibliotheque Municijale, était mievx fournie de livres canadiens—fran¢ais, iz deblatérait contre les roliticiens gui, alten croire, se servent des ie= gislatfons pour empecher le ;rogrés, - Tu soutiens des paradoxes, dis- je a Fernand.Nos co ae du Gcuver- ne..ent Fédéral n'ont aucun intéret a freiner le bilinguisiue. Ce sont des gens -tres intelligents et comprehen- sifs, soucieux de la fusion harmonieu- se de tous les ssa waiias dans la na- tian. En parlant, je feuilletais un beau volume illustré de re: arquables photog-raphies d'ottawa. Fernand rica- eat au-dessus de mon épaule. "Une ca— pitale,disait en substance la préface du livre, offre la synthese d'un jays". — Laisse-moi rire, ne dit Remeemd: “Ne crois-tu pas que cette librairie, par ailleurs fort digne et* -serieuse,et ve- nant de la capitale, devrait donner l'exemple. Or, les livres canadiens- 6 mars 1970 par Roger DUFRANE frangais, ici, font figure de parents pauvres,. Deux jeunes filles,qui nous voy— aient gesticuler, s'approcherent .Ce de- Seek etre deux soeurs, car elles se ssemblaient. La plus prande nous de- Sar si nous etions Frangais ou Cana- diens francais.Toutes les deux nées a Vancouver, elles nous apprirent qu'el- les suivaient des cours de francais a L'U.F. C. et que leur professeur ‘avait ecrit un roman; elles parlaient avec pertinence de Gabrielle Roy, Antoine Savard et louis Héison. Les jeunes filles parties: - Tu vois,me dit Fernand,les gens veulent du francais a Vancouver; et les peuples sont en avance sur les gouvernement s - kn pays “démocratique, lui repen= dis-je, les gouvernement s sondent l'o- vinion, A Vancouver,les lites, profes- seurs, intellectuels, étudi ants, pren- nent Conscience de la nécessite du bi- linguisme. halgré la distance, je suis sur qui Cttawa entendra notre appel pour plus de textes en langue fran¢ai- Sse. ay - Sortons, m!interrompit Ferrand. ‘ Nous y reviendrons l'annee prochaine. A l'occasion des Jeux Olympiques de 1972, la ville de Munich s'est transfor- mée en un immense chantier. Entre au- tres,on construit un métro qui reliera le centre-ville aux batisses olympi- ques, une distance de 4.2 milles,. En haut, ce dont le métro aura l'air en '72 et, en bas, ce dont ii a L'air maintenant! Notre article No 1 d’exportation QUEBEC- kn 1969, le @uebec a vendu a l'etranger plus de 4 millions de iton- nes de pates a papier,ce qui represen- te la moitie de L'exportation cana- dienne. Cela équivaut également 4 80% de la production québecoise,Le wuebec exporte 2 lui seul 134 des exporta- tions mondiales dans ce domaine.2n 19 69, l'industrie des pates et papiers représentait un chiffre d'affaires de $700 millions. ee 4 Prop.: J.Bauché. on parle frangais 320 ABBOTT STREET VANCOUVER 4, B.C. ee red Ce > a ES SSS ED CD eS a aad { : ‘ pes de famille-Prix raisonnables Introduction au Francais parlé par le professeur Henri Nguyer ERRATA ATICLs DU 20 FEVRIKK * ligne 4 supprimez "les". * ligne 5 supprimez "le". * ligne 28 "caisse de résonnance". * ligne 48 "conduit". % ligne 61 ",.examiner, La..." % ligne 62 "prochaine:" | ARTICLE DU ai FEVRIER % ligne 29 "uvulaire" LA SONORITE L'ouverture tacles nous avaient permis de "carac- tériser" les voyelles.Mais ces deux é- léments ne nous disent pas pourquoi ce que nous entendons dans ces condi- tions doit tre appelé,ou est, un son. . Sachant que tout ce qui se fait enten- dre doit avoir résonné , c'est—da-—dire s'étre fait amplifier a l'aide d'une caisse de résonnance ,tout ce que nous pouvons en dire,c'est que la pression de l'air chasse des poumons,avant de parvenir & la cavité buccale,aura até soumise a quelque processus tel qu' au sortir des lévres,quelque chose de re- peté et de régulier se fait entendre, donnant une impression de continuite et de tenue. Empiriquement, on ne peut en di- re plus. ais experimentalement,on a pu s'assurer que ce processus est le» fait des cordes vocales au travail, Cc 'est-a-dire quand elles sont tendues et resserrées. Imaginez que le courant d'air pressé entre ces cordes,imprime a leurs bords,des mouvement s vibratoi- res rapides,a la suite de quoi instan- tanement, il résulte,une fois résonné, quelque chose de musicals ou harmoni- que,qui se signale par sa périodicité: Jgin* sOniseel-, “la vibration des cordes vocales est done constitutive de la sonorité, et les cordes vocales elles— mémes sont le lieu premier de l'articula- tion de ce que nous appelons les voy- elles,Cela dit,un son peut €tre accom- pagné de bruits: il suffira qu'un obs- tacle formé dans la bouche 1'attende A son sortir du pharynx. la rencontre du souffle et de l'obstacle engendre le bruit,formant une consonne, la con— sonne s'Cppose done a la voyelle,non pas par la présence ou 1'absence de la vibration des cordes vocales, mais fondamentalement par la présence de l'obstacle (obstruction de l'ouvertu- re). « @A suivres Un connaisseur Trois vieillards parlent de la maniére idéale de quitter la vie. Le premier — 75 ans — observe qu ‘il aimerait mourir vite, dans un accident d’auto par exemple. — Le second — 85 ans — est d'accord sur une fin rapide, mais préfére une catastrophe aérienne. — Quant a moi, dit le troisieéme — 95 ans — je voudrais étre tué par un’ mari jaloux ! amare 5 aire” -—— JOURS FRANCE EPI: NO Le. __ uns. NOEL: SPECIA European News 1044,rue Robson ‘eb l'absence d'obs—. 2 aes a :