le Enregistrement de 2eme classe No.0046 Vol.2 N®36 de vancouver SANS PEUR — Ni FAVEUR LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE PRIX: 15¢ ‘vendredi 2 janvier 1970 NOEL ANGLAIS A PICTORIG, CB. par N. KENT=BARBOUR- Lton sait que le vrai Noél An- glais n'existe plus en Angleterre, Crest pourquoi Le Soleil a di aller 4 Victoria ot, nous assurait-on,il fleu- rissait encore a 1'Hé tel Rronese L'Empress est énorme, comme il sied aun des derniers bastions de l'Empire Britannique. G"™est un bati- ment du style "gothiquetd!Ottawa",cet— te espece de deuxiéme-empire-mal-re- fait-par-Viollet-Le-Duc qui rend tris— tement inoubliable notre capitale na- tionale. L'on cherche un vocabulaire désuet: des tourelles,une porte coché- re pour le decrire dans sa laideur grandiose, A-L'intérieur,de longs cou- loirs: sinistres aux portraits dix-neu- vieme, aux meubles massifs, écla’ rés de loin en loin par de vieux chandeliers. Les chambres sont luxueuses, méme as— sez modernes; si cela ne vous fait rien de vous coucher dans un lit de quinze pieds carrés, ou de prendre vo- tre bain dans une vieille baignoire dans une salle de bain plus grande que la plupart des salons de banlieue, Quant a la clientéle, il ya Cy des. Major. Thompsons. en re-» traite “qui accompagnent des douairié— res anglaises.Mais surtout,il y a des Américains,des vieux,des riches Améri- cains de Seattle, de Fresno, de toute la cOte,venus voir l' Angleterre... .vic— toriennes En tout et pour tout,la mo enn d'aze de la clientéle Sones aisément la soixantaine. Le service est assuré par de nombreux valets en livrée verte, courtois, souriants,ser— viables, la veille de Noél arrivée, se présenta le premier groupe de chan— teurs de cantiques de Noélsde gentils ‘jeunes gens d'une école secondaire Ds ont bien chanté, mais 4 1'exté- rieur de 1hdtel.Leur. arrivée n' était pas prévue dans le prix fixe de Noél ~ "Christmas Package Plan" ($210, pour quatre jours)galors, bien. str,ils ‘ne pouvaient pas entrer, Le lendemain, cependant,vers les | neuf heures le programme commencaite ‘Une chorale de dix personnes,en costu- me du XVIe,ont fait tous les couloirs de 1'hdtel en chantant des cantiques pour €éveiller les touristes. Ils chan- taient bien mais les cantiques étaimt jun curieux mélange . de moderne et de médiéval, du Pére Noél et de l'enfant Jésuse La deuxiéme partie consistait dans la Cérémonie de la Bitche de Noéle Trois cents Personnes, dont une ving- taine de (arriéres-petits) enfants,se rassemblaient dans le grand salon de ‘1thStel, sous l'oeil désapprobateur “dtun portrait de Victoria Imperatrix. th sept heures dix, une trompette clai- “‘ronne; la foule se retourne,les Améri- cains demandent aux Américaines s'ils devraient mettre . leur ciné-caméra a point, et un défilé solennel fait: son entrée. Un héraut seiziame sidcle,sui- vi d'un monsieur magnifique en pour- paint, ees Sera a d'un tough -aux Américaines — assistance? Deux mondes Sekées. TM Ty vert mi-roux, précéde . la chorale du matin. Deux valets qui roulent entre eux une buc he, le chef de cuisine, et trois clowns les suivent.La trompette sonne, accompagnéé du son plat des ci- né-caméras, Le monsieur magnifique, s"annoncant Maitre de Cérémonie,lit 2 -haute voix d'un parchemin la tProgiae imation de la Biche de Noél". L'ton ver- se du vin sur la biche.Le chef 1!oint - de graisse du dindon du diner. L'on y ajoute deux poils de sanglier. L'on parle du bon roi Wenceslas; on chante son cantique. L'on allume un feu dans la cheminée ot préside Victoria.On chante, pourquoi? Adeste Fideles.L'on met la buche dans la cheminee ot el- le stenflamme tout de suite (traitée préalablement @ 1'essence?).uton chan- te un cantique des bergers. Le-défilé s'en vaceocet les Américains demandent stil faut s'arréter de filmer,honeye Cette petite cérdnonie,bien fai- te,avec dignité et sérieux par les co-+ médiens,c'était vrai,c'était d'époque, c'était méme beaueMais pour une telle sty sont vus: les deux solitudes aoe se- wont pas tou- SS a Ine restait a le diner. Les places étaient de dix-huit dollars,et Le Soleil s!tattendait 4 un Pestin. Peut-étre a tort si l'on connait la cuisine ene Longe Mais pour dix-huit dollarse.. La salle a diner de 1'Enpress est magnifique, a piliers et a pan- neaux de bois fonceés, au décor rouge et somptueux.Un diner de luxe dans un tel décoreecha petite -table était pa- rée d'une jolie porcelaine anglaise d'argent erie massive, et de "cracker" a tirer, a cdté d'une chandelle rouge Le Soleil a tiré son "cracker" et en a regu un astronaute en plastique.Pre— miére déception.Les verres,assez ordi- naires, étaient remplis d'eau glacée. (suite page 4,NOEL.,,..) ege bili E College bilingue enN.E. HALIFAX-La nouvelle-EFeosse pourrait a- voir une institution d'enseignement bilingue,offrant déux années de cours professionnel et académique au-—delad du grade 12;c'est ce qu'a recommendé derniérement un tribunal sur 1'éduca- tion supérieure bilingue. | Le rapport déclarait que le Ccl- lége Seinte-Anne, université @ majori- ‘t€ francophone & Church Point, N.E., pourrait étre intégré a une nouvelle ‘institution. qui s'appellerait "Ccomm- nity Collége of the Southwest", Ce nouveau collége pourrait é- tre situé 4 Meteghan, 4 20-milles de Yarmouth, au coeur des villages aca- diens du sud-ouest de la Nouvelle-E- cosse, Subventionné,’par le . gouverne- ment provincial, le collége pourrait accueillir entre 500 et 1,200 €tu- diants 4 plein temps, Le cout de fonctiornement a 6té évalué par le tribunal 4 $2 millions, i* A oO John Lennon et Yoko Ono chez M. Trudeau "Si tous les hormes politiques Staient comme le premier ministre Tru- deau,nous aurions la paix dans le mon~ ies a déclaré le beatle John Lennon, A l'issue d'une rencontre de prés d'une heure avec le chef du gouvernement ca- nadien, "Vous Stes chanceux au Canada -et vous le. savez" yg ajouté Len:on, qui. Stait accompagné de sa Tous deux portaient des maxi de couleur sombre et le premisr ministre Trudeau €tait vétu de noir, John Len- non ‘et Yoko Ono, qui poursuivent une campagne en faveur de la paix mondia-— le, ont rencontre par la suite le mi- nistre de la santé. nationale et du bien-étre social, M.Ross Munro, vour discuter avec lui "Fa spect santé d'un festival de paix qu'ils ont 1'inten- tion d'organiser en juillet,a Mosport, prés de Toronto, Les Lords votent [abolition définitive de la peine de mort LONDRES— La Chambre des lords, contrai- rement 4 l'attente générale, stest pro- noncée sans vote pour la motion gou- vernementale abolissant définitive- ment la peine de mort en Grande-Breta— gne, ie Aprés les Communes, qui avaient voté cette motion par 342 voix contre 185,les pairs du royaume ont donc ren- du permanente la loi de 1964 qui abo- lissait provisoirement pour une pério- de de cing ans la peine de mort.De ce sa femme Yoko Ono. fait aucun juge britannique ne proron-~ cera plus, en mettant un voile noir sur sa perruque, la célébre et sinis— tre phrase Se Jes meurtriers "a étre pendus par le cou jusqu'a ce que mort s'en suive. Cette abolition constitue un ac— te politique du Parlement britannique d'autant plus courageux que 1'écrasan- te majorité de l'opinion publique res- e te favorable au rétablissement du gi-. bet pour certaines mes, catégories de cri- Le ae revirement de la Chambre des lords s'explique surtout (suite page 6, LES. LORDS....) om s ’ : - ‘i Se al wae’: ednns pape ere