*, 4, TELE-SOLEIL, Vendredi 10 Mars 1978 La mort d’une mére On le sait tous au fond... Ce que la vie nous apporte et nous enléve de véritablement impor- tant... Mais on s’étonne quand méme que Ga nous. arrive... qu'un nom semblable au nétre soit sorti du grand sac... une da- te dessus...» Savoir. Le fait de savoir. Sa mére n’ignorait pas qu’elle allait mourir et que ses enfants étaient au courant. Héléne ne peut éviter de pen- ser a son propre décés, a ce qui se passera &@ ce moment tout autour d'elle et, pour calmer son angoisse, elle espére que ses proches n'y seront pas trop in- différents. La mort solitaire est sans doute le comble de la tris- tesse et elle songe 4 cet incon- . nu qu'elle vit agoniser jadis a l'aéroport de New York et dont elle essaye en vain de se rap- peler le nom..., Ayant rejoint son frére déja au chevet de sa mére, Héléne replonge tout a coup dans sa vie passée et tente de comprendre, de tout s’expliquer... de la vie et de. la mort. A quel Age a-t-elle vraiment su qu'elle cesserait de vivre un jour? Et elle apprend, en cet instant si lourd d’angois- se psychique, qu'aprés la mort des pére et mére, nous ces- sons tous d'étre des enfants pour quelqu'un. Il n'est pas jus- qu’a la naissance d'un bébé qui ne proclame la fin de quelque chose. Pessimiste 4 sa fagon, Martin déplore |'impuissance de |’hom- me et remarque le profond en- nui dans lequel Je plonge non le fait de mourir, mais «l’idée de la mort». = Et la raison...» Le frére et la soeur se rap- pellent la vitalité débordante de leur mére, ressassent mille et un souvenirs du passé, ressus- citent leur enfance toute mar- quée du bonheur et de I’angois- se de vivre. La mort prochaine de leur mére remet tout en cause et réoriente leur vie. A Dans la chambre de la mouran- te, tandis que leur parviennent les cris des enfants qui s’amu- sent au dehors, tout apparait aux yeux d’Héléne et de Martin comme grossi, débordant de présence, en proportion de la vi- talité amenuisée de leur mére. Et ils éprouveront, l'un envers l'autre, des sentiments plus sin- céres, sentiront certain mur psy- chologique tomber et ils oseront se parler a coeur ouvert comme ils ne |’ont jamais fait. Apaisée, consentante, heureu- se d’avoir vu ses enfants dont el- le se persuade qu’ils doivent con- naitre le bonheur, la mére d’Hé- léne et de Martin veut s’en aller aux accents de Pascal: «Nous devons chercher la consolation de nos maux, nen pas dans nous-mémes, non pas dans les hommes, non pas dans tout ce qui est créé; mais dans Dieu. ee Une nouvelle émission... Le loup y devient non seulement bon mais moralisateur pour en- suite retrouver son premier ré- le de méchant loup aprés que les enfants aient compris qu’il n'est qu'un loup et que comme tel, il est aussi nécessaire que _ tous les autres animaux. A travers |'imaginaire, l'enfant dispose donc de moyens de sor- tir des limites du conte -classi- que pour le faire revivre dans toutes sortes d’interprétations. Il peut ainsi faire la différence en- tre l'animal qu’est le loup et le loup imaginaire qui peut étre méchant ou bon, selon le réle qu’on veut bien lui donner. En plus, a travers histoire racon- tée, il peut s'identifier 4 cer- taines valeurs. Par ailleurs, les personnages des contes interviennent sou- vent dans la réalité des journa- listes du Gutenberg. Et cette simple intervention permet a lenfant de’ découvrir son _pro- pre univers entre la fiction et la réalité, entre l'imaginaire et le concret, et lui permet aussi de faire la différence entre ‘Yes deux. Tout cela et encore plus est exprimé avec \|’humour le plus débridé et une fantaisie originale. Plusieurs savent qu'il existait, au Québec une foule de métiers extraordinaires, comme celui des piqueurs. de gomme de pins ou de ces hommes qui partaient de la riviére Outaouais pour amener le bois jusqu’a Québec, en voyageant dans une cage attachée aux billots qui descendaient la riviére. L'importance des personna- ges s'est un peu modifiée avec l'arrivée de la nouvelle série. On retrouve, par exemple, deux nouveaux personnages: celui d’Hyperpatine, interprété par Jo- celyn Bérubé qui joue le réle d'un ouvrier spécialisé dans les vieux meubles et celui d'Hyper- sceptique, joué par Gaston Le- page qui interpréte le racon- teur. Et puis, bien sGr, nous re- trouvons aussi Hypercocktail, Hyperfleur, Hyperviolon, Hyper- debonnehumeur et autres: Textes: Pierre Duceppe. C’est Hubert Blais qui réalise cette série d'émissions qui s’adresse aux jeunes et a laquelle de trés nombreux moins jeunes s’inté- ressent. Héléne Fecteau Le musicien Marius Benoist Editions du blé, de Saint-Boni- face, ont publié son récit his- torique intitulé Louison Sansre- gret, métis, une histoire qui -re- trace la vie des métis de l'Ouest canadien. Un ouvrage qui valut a son auteur le Prix Champlain du Conseil de la Vie francaise en Amérique. Dans ses «heures creuses». Marius Benoist s’inté- resse aux sports, surtout au hockey, et aux fleurs: c'est un ’ écologiste depuis toujours. Cette émission sera réalisée par Léo Foucault. Recherches de Marie Benoist-Martin. ee, . a Sa L’auteur : Professeur chargé de cours a l'Université de -Sherbrooke, Nicole Lafrance a toujours été hantée par cette idée de la mort des proches parents. N'a- yant rien publié a ce jour, elle ne pensait absolument pas met- tait» pour ainsi dire en elle de- puis longtemps. Mais un jour de l'année 1975, elle vit une émis- sion de Femme d’aujourd’hui consacrée a la mort. Certes, les invités, journalistes, psycholo- . gues, etc., qui vinrent y dire ce qu’ils en pensaient, |'impression- nérent. C’est cependant un ex- trait des Dialogues des carméli- tes de Bernanos qui agit sur elle comme une sorte de catalyseur et qui lui insuffla l’idée d'une dramatique sur ce sujet qui lui tenait tant 4 coeur. Elle fit donc parvenir son manuscrit au Ser- vice des textes de Radio-Cana- da qui en apprécia aussitét la qualité et suggéra qu’on I'inscri- ve au programme des téléthéa- tres. Distribution: Huguette Oligny, Louise Turcot, Lucille Cousi- neau, Christiane Delisle, Antoi- nette Verville, Guy Provost, Nor- mand Lévesque, Jacques Teas- dale et Julien Lippé. Réalisation: Jean Faucher. Assistante: Céli- ne Hallée. René Houle Une heure avec... On verra que sa conception de lenseignement constitue une approche qui différe des mouve- ments a la mode. Car loin de se limiter @ |’aspect technique de l'art, il dénonce I'attitude de ceux qui tentent d’apprendre de nouveaux trucs. Bien qu'il soit complétement engagé dans son travail de créa- teur et de professeur, Jacques de Tonnancour a une passion pour les insectes. Quand on en- tre dans son atelier, on est frap- pé par la présence de cette col- lection qui devient de plus en plus importante. Bien que son but ne soit pas scientifique, il posséde tout de méme des con- naissances suffisamment gran- des pour lui permettre d’étre sé- lectif. Chaque année, il part a la poursuite de nouveaux spéci- mens qu'il va lui-méme - cher- cher dans les pays chauds. Cet- Femme d’aujourd’hui nous par- vient de Québec, le mardi 14 mars a 13h 35 et propose trois sujets: la Femme et /e film; la Femme et la société, et les Amis de la terre. L'animatrice. Renée Hudon s’entretient d’abord avec Made- leine Bélanger, promoteur du projet Ja Femme et le film, ain- si qu'avec deux membres: de l'équipe: Héléne Doyle et Nicole Renaud. Projet de Canada-tra- vail, la Femme et le film est animé par une équipe de huit personnes qui ont déja monté trois vidéogrammes sur les mé- res célibataires, le retour sur le marché du travail et les famil- les mono-parentales. Renée Hu- don rencontre ensuite Mme Hu- guette Dagenais, anthropologue — ’ et titulaire d'un cours .sur—la Femme et la perception de son réle dans la société. Au cours de son interview avec Renée Hudon, Huguette Dagenais par- le de son cours et de |'impact qu'il peut avoir sur les étu- diants. L’animatrice s'entretient te activité lui donne l'occasion de faire constamment ce retour a la nature qui lui est vital. Au cours de |’émission, nous pourrons voir plusieurs de ses oeuvres dont certaines sont ex- posées dans des endroits pu- blics de la Métropole. C'est une rencontre avec l'homme et |'artiste que Femme d’aujourd’hui vous propose en vous présentant cette émission. I]. existe peu d’artistes au Qué- bec qui soient aussi capables de condenser une pensée et d'ex- primer l’originalité d'une démar- che qui a débouché sur une grande oeuvre. Jacques de Ton- _ Nancour nest pas seulement un artiste a découvrir, mais un hom- me a connaitre. Cette émission a été réalisée par Louis-Philippe Beaudoin. Re- cherches: Héléne Fecteau. Et ca continue... enfin avec André Delisle, jour- naliste. scientifique, membre bre d'un groupe appelé Jes Amis de la terre... des hommes et des femmes soucieux de leur environnement, qui luttent con- tre le nucléaire et tachent de Renée Hudon trouver tous les moyens imagi- nables pour améliorer la “qualité: : de la vie dans les zones urbai- nes. Renée Hudon demande a André Delisle s'il a des moyens concrets &@ proposer pour dimi- nuer chez soi la pollution. Re- cherche: Louise Maranda-Sam- son. Réalisation: Réjean Chayer. Fantaisie sur les Jeux Olympiques C'est un court méetrage plein d’humour qui sera proposé en troisiéme partie des Beaux Di- manches, le 12 mars a 22 h 15. Réalisé par Charles-André Gri- vet pour la Télévision suisse romande, avec la collaboration de Michel Genoud, Béatrice Lapp, Jurg Weber, Edmond Liechter, Claude A. Merx et René G. Sutterlin, le film Golden Games se présente comme une fantaisie de quinze minutes sur les Jeux Olympiques de Mont- réal 1976. En utilisant les procédés du ralenti et de la reprise, |’équipe de Charles-André Grivet a réa- lisé un bijou de film dont |'im- pertinence n'a d’égale que |'iro- nie et la dr6lerie. Dans ce film charmant dont les séquences sont tirées des reportages des Jeux de Mont- réal, les cinéastes suisses ont imaginé un enchainement assor- ti a des musiques populaires comme: Rock Around the Clock, le Baiser russe, Maryléne a trop dansé, Vas-y Toto fais une pho- to, le Zizi, Bellavista. Bravo, mille fois bravo, Encore un pe- tit effort madame, Chiquita Ba- nana et le Cri*de Tarzan, sans compter des marches militaires, des valses, des tangos argen- tins et méme Il’Ave Maria de Gounod... : Toutes ces séquences musi- cales €épousent des images de nageurs, d’escrimeurs, de gym- nastes, de cavaliers, de lut- teurs, de boxeurs, de perchis- tes, de plongeurs... Le tout se termine par une séquence iné- narrable avec la chanson Tu t’en vas, du chanteur Alain Barriére. Bref, un quinze minutes de bon- ne humeur et de gaieté.