4 Le vendredi 13 juin 1997 LUI Ta eh | ) est un quartier simple, tout ce qu'il y a de plus normal: des gens qui ont la peau des yeux rendue au menton et celle du menton descendue jusqu’a la bedaine. C’est un quartier ordinaire, avec des maisons riches, d’autres qui auraient bien besoin d’une subvention et des buildings dont Yarchitecture ne s’harmonise pas ou si peu avec celle des autres batisses autour. C’est une petite jungle vancou- veroise ou des monstres en béton occupent sans vergogne lespace réservé aux oiseaux et aux réves. Ce soir-la, j’attendais a cété du téléphone un appel de Mademoiselle, tout en grattant pacifiquement ma _ guitare classique. Je reluquais par la fenétre les mouvements de ce quartier avec lequel je deviens malgré moi de plus en plus familier. Des gens déambu- laient le long de la rue de mon hotel, en ayant plus ou moins Yair de savoir ott ils allaient. Certains se promenaient avec les mains dans les poches, d’autres avec un_ panier d’épicerie en métal vide, d’autres encore avec un sourire magané par la vie. Soudain, trainant au pied dun poteau de BCTel, jai apercu un soulier et une botte. Jai ri comme un enfant découvrant des étranges, cherchant les liens logiques entre les objets, les couleurs et les senteurs. choses ’ Une botte et un soulier ??? Bizarre... J’ai mis mes lunettes de myope et tenté d’y voir de Cher Soleil uite & Péclipse