tin deni ET SUR aes CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3A. VICTORIA. Programme de la télévision francaise de Radio- Canada VOL. 1 NO. 17 Vendredi 28 Janvier 1977 Sois rentable ... ou meurs Les Beaux Dimanches présen- tent le 30 janvier a 20 h 30 une oeuvre dramatique de Beis Gauvreau intitulée Vendredi, h 45. Pour tous les gens qui travail- lent dans un bureau... vendredi 16 h 45 c'est le symbole de la fin de semaine qui commence. C'est le moment de ramasser les paperasses, de donner un tour de clef au classeur, de pas- ser au vestiaire et de se diriger vers l’ascenseur en souhaitant bon week-end a tous le monde. Pour Clément Viau, personnage principal du drame de Pierre Gauvreau vendredi 16 h 45 ce fut, une fois, la signal de la dé- gringolade: «En trente minutes j'étais passé de directeur chez B.U.Y. Ltd. & autre chose... a déterminer.» Clément Viau, 44 ans, cadre supérieur d'une grosse agence de publicité vit la tragédie des hommes de’son age. qu'un sys- téme impitoyable rejette dés qu'ils ne sont plus rentables. Du jour au lendemain cet hom- me qui jusqu'ici avait donné satisfaction € ses employeurs est vidé comme un clochard d'un bar chic parce qu'un con- seil d’administration aussi sen- sible qu'un ordinateur a décrété que Clément Viau ne rapportait pas assez a la compagnie. A compter de ce vendredi 16° h 45 Clément Viau va de désil- lusion en désillusion. Persuadé que son expérience et sa com- pétence seront reconnues par un autre employeur, il part en vacances dans le Sud, gaspil- lant prés de quatre mille dol- lars comme s'il travaillait en- core. Au retour, il se met a la chasse aux emplois, dépensant encore la beaucoup d'argent. A son grand désespoir, il doit se rendre a |'évidence. L'argent ei Picard, P. Gobeil et M. Daoust file si rapidement que Clément doit vendre sa maison, puis sa grosse bagnole et accepter que sa femme travaille: «La décision de Claire m’avait donné un choc épouvantable... Le pire, c'est qu'elle a trouvé du travail pres- que tout de suite. Un travail modeste:... _vendeuse... mais quand méme. Moi, avec mon ex- _périence et mes qualifications, ca faisait plus de neuf mois, vous entendez bien, neuf mois ‘ que je cherchais un emploi.» . D'autres mois suivront de plus en plus intenables, des mois pendant lesquels Clément Viau croira au miracle qui n’arrive jamais ou s‘enfoncera dans le désespoir. Dieu merci, il a une femme admirable qui accepte la situation avec courage et aussi une fille, étudiante au Cégep, qui s’occupe de lui obtenir ses Andrée Boucher et Pascal Rollin prestations d'assurance-chéma- ge au lieu de pleurer sur son triste sort. En un sens Clément Viau se trouve~chanceux dans son malheur, lui qui connait tant d'autres femmes qui se ré- volteraient a la place de Claire et de Mireille. Vendredi 16 h 45, une excel- lente étude du milieu de la pu- blicité, axé sur le rendement a Jo Le jeudi 3 février 4 21 h 30, la télévision de Radio-Canada présentera une nouvelle édition du magazine olympique JO. A la lumiére des Jeux olympi- ques de Montréal, JO brossera alors le Portrait d’un champion. Cette émission s'efforcera de définir ce qu’est véritablement un champion; on sait que ce terme a été maintes fois gal- vaudé: s Aussi paradoxal que cela puisse paraitre le champion est méconnu car |'athléte, profes- . sionnel ou amateur, qu'on re- connait comme une «vedette» ne s'affiche pas nécessairement avec une condition physique parfaite. Le talent compense . souvent pour certaines lacunes physiques. Le champion, pour sa part, en plus de compter sur une condition physique excep- tionnelle posséde plusieurs pré- requis morphologiques et géné- tiques. x r > q Avant méme |'entraine- ment, I'hérédité a eu un mot a dire dans? la formation d'un champion. Les commentateurs René Le- cavalier et Richard Garneau ont rencontré des entraineurs, des éducateurs physique, des spé- cialistes de différentes discipli- > nes sportives et leur ont de- mandé quels critéres ils consi- dérent importants chez un athle- ¥ complet: Nous pourrons ainsi entendre les commentaires de Gaston Marcotte, Jo Malléjac, Jean-Claude Fortier, Daniel Ro- bin, Harry Goetshi, Yves Lé- tourneau, Victor Emery, André Bédard, Jean-Marie de Koninck, Michel Jazy, — médaillé d’ar- gent dans |l’épreuve du 1500m lors des Jeux de Rome — et enfin de Monique Berlioux, membre du Comité international olympique. Chacun des interviewés choi- sira l'athléte le plus susceptible de revendiquer le titre de cham- pion des Jeux de Montréal. Nous pourrons ainsi nous ren- dre compte qu'il est impossible de créer l'unanimité quant au plus grand athléte des Jeux de la XXle Olympiade. Les perfor- mances_ exceptionnelles. dont ont fait preuve les athlétes dans leurs disciplines respectives ne ~ peuvent se comparer. De plus, on reconnait un véritable cham- pion d'aprés les performances réalisées sur une période de temps et non pas seulement sur un exploit unique. Les textes et les recherches de JO sont assurés par Yvon Dore et Louis Chantigny. sumé... tout prix; un regard trés lucide sur le cas d'un homme balayé par les lois impitoyables de I'of- fre et de la demande. Comme il nous le dit dés la premiére scé- ne, Clément Viau n’est pas le seul & subir cette déplorable situation: «Tant qu’on n'est pas concerné. Quand on est cadre, patron, directeur, «boss» en ré- qu’on est parmi ceux qui engagent les autres, les plus petits, on finit par oublier qu'on est soi-méme engagé par un autre, un plus gros. Je vais vous raconter mon histoire. Au début, j'ai pris ¢a comme une affaire personnelle. Par la suite j'ai vu que j'étais pas tout seul dans le bateau. Y avait du mon- - de. C'est pour ga que je vous la _raconte, autrement... je la garderais pour moi.» Vendredi 16 h 45 met en ve- dette Pierre Gobeil dans le réle de Clément Viau. Il est entouré de: Estelle Picard (Claire Viau); Mireille Daoust (Mireille Viau); Roger Lebel (Valére Lavigne); Pascal Rollin (Gaston Paiement); Marc Walker (Dick Botrell); Andrée Boucher (Edith Paquin); Jean Ricard (le gérant de ban- que); Jacques Thisdale (Guy Bergeron;) Alain Montpetit (Fred Robineau); France Laverdiére (Rita); Normand Lévesque (le conseiller en main-d’oeuvre); Louis Larocque (Mathewson); Jean-Pierre Bélanger (Moreau); Libbi Van Driinen (la réception- niste) et Elisabeth Briand (la se- crétaire) . Les décors sont signés Peter Flinsch et les costumes Franci- ne Boizard. La musique origina- le est de Pierre Leduc. C’est une réalisation de Jean Faucher. Fernand Cété Sous le chene de Marbré Comme 8 I'accoutumée le der- nier dimanche du mois, Second regard cédera sa place a Sous le chéne de Mambré. C'est ain- si que le 30 janvier a 17 heures, les téléspectateurs de Radio- Canada sont invités a rencon- trer a cette émission |'unique Francoise Gaudet-Smet, a faire la connaissance du grand artis- te André Roublev et, par l’en- tremise du Journal de Julien, chronique @ la recherche de histoire vraie, humble et sain- te des Québécois, a vivre |'ex- périence de la «journée-Dieu» du 26 janvier au CEGEP de Trois-Riviéres. Sous le titre Francoise Gau- det Smet ou «Savoir fleurir ou on a été planté», Sous le chéne de Mambré brossera un portrait d'une des femmes les plus con- nues au Québec. Sans doute aus- si l'une de celles qui ont le plus travaillé a la promotion de la femme. Une vulgarisatrice hors pair depuis au-dela de 40 ans. Mais elle a d'innombrables au- tres cordes a son arc. Elle est de plus journaliste, musicienne, peintre, voyageuse, conférencié- re et quoi encore... A 74 ans, elle travaille toujours 18 heures par jour. Ou puise-t-elle cette vitalité? Sous le chéne de Mam- bré, qui postule que «la contem- plation est la source de toute action -efficace», a cherché et trouvé chez Francoise Gaudet- Smet, une femme de silence, de réflexion, d'intériorité, de créativité. L’équipe s'est rendue chez elle & Gaudetbourg et a Claire-Vallée. Dans un article du mois de mars 1969 du magazine Actua- lité, sous le titre Francoise Gau- : co det-Smet se raconte et raconte, on peut lire notamment ce qui suit: «Séjour en Angleterre, en France, en Suéde, du Mexique au Maroc, d'Afrique en Moyen- Orient, d'Egypte en Gréce, de Jérusalem a Jéricho, ho donc, marche donc, cours donc. Tout ce qui pouvait ressembler & une source comparable a la mienne, espoir d'amour dans les forces cachées venant des siécles et des siécles, pour les genéses des forces vives, tout m’attirait. sya naoiee Betiee: Smet Saint André Roublev est, avec son maitre Théophanes le Grec, considéré comme le plus grand peintre d'icénes. Il a vécu au XVe siécle. || était moine, or- thodoxe, russe. On lui doit |'icé- ne de la Trinité, un des plus - remarquables chefs-d’oeuvre de la peinture universelle. Sous le chéne de Mambré a adopté cet- te icbne comme indicatif visuel, au début et a la fin de chaque émission. Le film André Roublev évoquera la vie et l'oeuyre de cet immense artiste. Il’ a été gracieusement prété a |'émis- sion par la Société culturelle Québec-URSS. Recherche et __ interviews: Léon Nadeau et Julien Cormier; assistante: Laura Bousquet: réa- lisation: Roger Leclerc.