16— Le Soleil de Colombie, vendredi 2 novembre 1984 Bureau de la statistique . Québec (BSQ) pour te: ~ te du ministére de II --du Commerce et du % _ (MICT) révéle que Te: * me au Québec s'est acer de ~ Tété 1984. Nouvelles de France La France vend de la porcelaine a la Chine Le premier porcelainier de France, M. Pierre Bernardaud, Président de Bernardaud S.A., dont le siége est 4 Limoges, vient de passer un accord avec une usine chinoise de porcelaine, située dans le Yunan. Ainsi, lentreprise Bernardaud va fournir a l’usine chinoise des ingénieurs, des moules et des décors. Les élites, les techniques et les technologies données par la maison Bernardaud sont destinées 4 aider l’usine chi- noise a produire essentielle- ment des services de table. Ceux-ci, qui seront vendus uniquement sur le marché américain, auront des coits défiant toute concurrence: le prix de revient d’un service “chinois” de 45 piéces s’éléve a 25 dollars alors qu’a Limoges il ne peut pas étre inférieur a 150 dollars. Mais l’usine chi- noise fabrique une vaisselle ne correspondant pas aux nor- mes “haut de gamme’”. Cette vaisselle ne portera pas la signature ou la marque “Bernardaud”. L’accord franco-chinois semble satisfaire l’empire du Milieu. La Chine cherche a développer aujourd’hui son industrie de porcelaine aprés l’'avoir complétement détruite lors de sa Révolution cultu- relle (novembre 1965 a avril 1969). Situation paradoxale: la Chine qui a fait connaitre a lEurope le mystére de la. fabrication de la porcelaine en 1295 (avec le voyage de Marco Polo), fait appel au savoir-faire de la France, pays ou les premiers “cabinets de porcelaine” remontent seule- ment a 1768 (gisements Saint- Yrieix prés de Limoges). ~’ L’entreprise Bernardaud de Limoges qui a passé l’accord de coopération avec l’usine chinoise a été fondée en 1863. Depuis 30 ans, elle occupe la premiére place dans la fabri- cation de la porcelaine en France: 100 millions de chif- fre d'affaires en 1983 (6,1%), 4 millions de piéces produites, 500 personnes _employées. L’entreprise a multiplié en 10 ans par trois son chiffre d'affaires. Plus de 50% de sa production sont écoulés par exportation. L’entreprise Bernardaud a des filiales en Allemagne et aux Etats-Unis. C'est une entreprise .qui vient de lancer sur deux ans un vaste plan d’investissement de 800 000 dollars:\ - nouvelles machines de pressage, rem- placement de la méthode artisanale du “coulage”...etc. Elle fournit aux compagnies d’aviation et aux chemins de fer francais (SNCF) les plats et les assiettes qu’ils utilisent. 15% de son chiffre d’affaires proviennent cependant des services de prestige pour tétes couronnées (couverts de feuil- les d'or trés demandées par le roi Fahd d’Arabie saoudite: en moyenne un couvert par mois) . La ville de Limoges qui abrite la manufacture Bernardaud dispose d'une Ecole supérieure de cérami- que industrielle depuis sep- tembre 1979 et organise cha- que année une grande exposi- tion de la _porcelaine .(120 000 visiteurs lan der- nier). Limoges et une autre région francaise (le Berry) sont les principaux centres de fabrication de porcelaine du pays: un chiffre d’affaires global de dollarsdont 70 millions pour “Limoges -(-0,7% par rapport a 1981) et 65 millions pour le Berry (20,9%). “130 millions de | a cect cet hen ttt tte tt tt PO te Un nouvel Airbus La famille de l’avion Airbus européen dont la compagnie francaise “Aérospatiale’” est le chef de file, va s’enrichir d’un nouvel appareil dont le programme vient d’étre lancé au mois de mars. Il s’agit de l’Airbus A 320, un appareil de 150 places dont le marché ourrait étre considérable dici l’an 2000. L’Airbus A 320 sera cons- truit conjointement. par |’Aé- rospatiale de Toulouse qui assurera 35% du programme et de son financement, le groupe allemand Bolkow- Messerschmidt-Blohm dont la participation sera équivalen- te, British Aerospace qui en assurera 26% et le consortium espagnol Casa 4%. LA $20 sera doté soit de moteurs SNECMA construits par le groupe francais en association avec la Général Electric americaine, soit de moteurs Rolls-Royce britanni- ques. Le cout global du programme est évalué a 2 milliards de dollars. L’appareil sera vendu sur une base d’environ 30 millions de dollars (CDN). Il a déja été commandé a prés d'une centaine d’exemplaires, dont plus de cinquante commandes fermes et le reste en option. Les commandes proviennent pour l’instant de cinq compa- gnies: Air France, Air Inter, British Caledonian, Inex Adria (Yougoslavie) et Cyprus Airways (Chypre). Le projet prévoit que les pre- miéres piéces destinées au montage parviendront dans les usines au printemps: de 1986. Le premier vol est prévu pour l’hiver de 1987, donc trop tard pour Expo 86, et les premiéres_livraisons © aux clients auront lieu a partir de 1988. Le “petit” Airbus sera un moyen courrier pouvant effectuer des voyages de 3,000 a 4,500 kilométres. Le marché potentiel de 1’A $20 est de l’ordre de 600 appareils, seuil 4 partir du- quel la rentabilité du pro- gramme serait pleinement as- surée. Techniquement, le lan- cement de ce nouveau pro- gramme permet a Airbus d’élargir sa gamme. €e qui présente incontestablement d’énormes avantages au plan commercial. Il faut rappeler a ce sujet que le programme Airbus est né d’une idée francaise qui remonte a 1965. Il a été mis en oeuvre au début des années 1970, d’abord avec ]’Airbus A logiques_ indiscutable. 800, puis avec |’Airbus A 310. Ces moyens courriers de plus - grande capacité que l’A 320, puisqu'ils peuvent transporter de 300 a 350 passagers, ont recu dans une premiére phase un excellent accueil commer- cial. Plus de 300 appareils ont été commandés, dont 250 ont déja été fabriqués. Le lancement de !’A 320 devrait permettre de relancer la production qui s’essoufflait, le carnet de commandes com- mencant a se dégarnir. Les trois programmes Airbus bé- néficient de qualités techno- L’ex- ploitation est économique (faible consommation de car- _burant), le bruit est faible, le cout est compétitif. Cepen- dant, la gamme Airbus se heurte tout de méme a la concurrence sans merci des constructeurs d’avions des — Etats-Unis et notamment de Boeing qui a dominé pendant longtemps le marché mondial des appareils commerciaux. Boeing n’a pas accepté, sans réagir, l'irruption de ce “chal- lenger” européen qui lui a ravi une place trés disputée. Et la firme de Seattle a mis en oeuvre des appareils rivaux. _Le lancement de 1’Airbus A - $20 est donc une nouvelle phase de la bataille des grands constructeurs aéronautiques a léchelle mondiale. _ Nouvelles -Montr€éal et Paris Les Palais des congrés de Montréal et de Paris ratifient un accord de coopération. Les présidents des Palais des congrés de Montréal et de Paris M. Yves Michaud et Emile Arrighi de Casanova, ont ratifié le 17 septembre ur? accord de coopération a la Chambre de commerce et de l'industrie de Paris. La signature de cet accord fait suite 4 une entente con- clue le printemps dernier, a Montrést. Les deux palais associeront leurs politiques commerciales de facon a ce que chacun mette 4a profit la connaissance des méthodes d’organisation et de gestion de - lautre. “Nous voulons* essa- yer, ont expliqué les. deux. . - présidents, de nous “renvoyer’’ Bon Une enquéte réalisée p facon significative Les données du d0r- tant sur l’achalandage ‘Gans les établissements hoteliers du Québec, indiquent en effet que la location de chambres d'hétela augmenté de 9.2% pour les mois de juin, juillet et aout de cette année, compara- tivement a la méme période en 1983. Les régions qui ont connu les plus fortes hausses mutuellement les congrés in- ternationaux, puisque ceux-ci ne se tiennent jamais deux années de suite dans la méme ville”. Il est également possible que le futur: Palais des conigrés, de New York. se joigne §a Montréal et Paris. Une enten- te tripartite pourrait _ étre conclue’ dans" lés “six mois, avant méme Tlouverture du palais new-yorkais. Un poste de délégué com- mercial a par -ailleurs--.été ouvert au Centre québécois de coopération industrielle a Paris, afin de prospecter les marchés frang¢ais et européen des congrés. C’est :1n fonction- naire du ministére du Com- merce extérieur du Québec, M. René Fortin, qui occupe ce. poste depuis la mi-aoit. yur le tourisme sont les Mes-de-la-Madeleine “ (31,6%) »* le Québec (23%), la région de _ Duplessis (22,7%), le Pays de . Pérable: (la’ Beauce et une ‘partie de la rive sud du Saint-Laurent; 16,6%), le Bas-Saint-Laurent (13,4%) et Charlevoix (11,1%). On peut noter que le nom- bre de demandes téléphoni- ques acheminées auprés du MICT a aussi augmenté consi- dérablement en aot 1984. Les appels provenant du Québec et de l'Ontario se sont accrus respectivement de 82% et 245%, tandis que les appels en provenance des Etats-Unis ont triplé. Centre du’ du Québec — Théétre québécois aux Etats-Unis Depuis .quelques semaines, les auteurs dramatiques qué- bécois disposent d’une plate- - forme de lancement intéres- sante en. sol américain. En effet, Marcella Saint-Laurent, une comédienne d'origine montréalaise, vit depuis quel- ques années dans la région de Los Angeles et elle a décidé, en décembre 1983, de pro- duire des oeuvres québécoises en langue anglaise aux Etats- Unis. Pour réaliser son projet, madame. Saint-Laurent s'est associée au Santa Monica Playhouse. Selon l’entente in- tervenue entre les. parties, deux oeuvres québécoises se- ront montées dans ce théatre a -chaque année. Depuis le pre- mier septembre, on y joue une traduction anglaise de la piéce “Quatre a quatre” de Michel Garneau: L’accueil du public _est tel qu'il n'y a déja plus un _ seul fauteuil libre jusqu’a la derniére représentation pré- vue pour la mi-octobre. - MarcéHe Saint-Laurent ra- conte qu’elle a fait circuler le ‘texte de Garneau et qu'elle a recu six réponses intéressées pour le montage de la piéce. Elle a finalement choisi le Santa Monica Playhouse par-. ce qu'il s’agit d’un théatre de répertoire qui existe depuis 22 ans et qui est trés suivi par la critique. D’ailleurs, aprés seu- lement quelques représenta- tions de la piéce, elle a déja regu. des communications d’autres producteurs _intéres- sés 4 la présenter sur une chaine de cablo-distribution, ou dans un_ “off-off- Broadway” a New York ou encore dans un théatre de San Francisco. Pour la comédien- ne montréalaise, l’aide obte- nue de la. Délégation du Québec a Los Angeles et du Centre d’essai des auteurs dramatiques a Montréal de- vrait assurer le succés de son projet californien. Studios d’artistes aParis et N.York Dans le cadre d’un program- me du ministére des Affaires culturelles du Québec, trois artistes montréalais, sélection- nés, par des jurys spécialisés, pourront bientét avoir a leur disposition des studios de travail dans deux grandes capitales mondiales. Louis- Pierre Bougie, graveur, s'ins- tallera pour un an a Paris et bénificiera d’une bourse de 3. 000$, tandis que le peintre Pierre-Léon Tétreault ainsi que J’écrivain Yolande Villemure occuperont chacun durant six mois un studio a New York et se partageront une bourse de 12 000$. Bombardier obtient une li- cence pour la fabrication de systémes de transport concus par Walt Disney Productions. La compagnie québécoise Bombardier Inc. a obtenu une licence de Walt Disney Productions pour fabriquer, commercialiser et exploiter les systeémes de monorail et de Lettres, arts et spectacles (suite) ee ‘The Razor’s Edge’ Suite de la page 15 “Ghostbusters” et “Stripes”, a tenté de mettre tout ce qu'il a de mieux dans ce film, et il prouve ici qu’il est capable de jouer des rdéles sérieux. Cela n’empéche pas que le film soit trop long et pas toujours convaincant. Le film ne sera pas une trés grande réussite commercialement, mais il res- te quand méme le “petit” chef oe de Murray, (6 sur Joué au Coronet, Scott 72, Westminster Mall et Coquitlam Cinemas. Hommage a Truffaut , ; Suite de la page 15 19h30), avec Charles Aznavour et de “La mariée était en noir” (“The bride wore black’ vendredi 30 novembre, 19h30), un excel- lent film avec Jeanne Moreau ou Francois Truffaut a épousé les méthodes d’Alfred Hitchcock. Dans cette rétrospective de la Nouvelle vague qui marque aussi son vingt-cinquiéme an- niversaire, la- Cinémathéque Pacifique a sélectionné: “A bout de souffle’, (“Breat- hless, jeudi ler novembre, 19h30"), le film de Jean-Luc Godard qui a donné lieu a une. -nouvelle version récemment tournée par Francis Coppola. '- “Ophelie” (“Ophelie, ven- dredi 2 novembre 4 19h30), un film de Claude Chabrol - — “Zazie dans le métro”, (ven- dredi 9 novembre, 19h30), un film de Louis Malle d’aprés loeuvre’ de . Raymond Queneau - “Une femme ma- riée” (“A married woman”, jeudi 22 novembre 19h30), de Jean-Luc Godard. - “Le bon- heur” (“Happiness, vendredi 29 novembre, 19h30”), tour- né en 1965 par la seule femme qui se soit réellement’fait un nom sur la créte la nouvelle vague, Agnés Varda. Tous les films sont en version originale et sous-titrés en anglais, et l’entrée est réservée aux membres de la Cinéma- “théque Pacifique qui ont leur carte ou l'acheétent a la porte’ pour deux dollars. Les projec- ' fi au National _ Film Board ‘Theatre, 1155. tions ont lieu au ouest Georgia. - mini-train “Wedway People Mover” concus par Disney. Il s'agit de la premiére licence allouée par Walt Disney. Productions. relative- ment aux systémes de trans- port en usage dans ses parcs d’amusement. Grace a cette entente, Bombardier devient Bombardier chez Walt Disney le seul fabricant au monde a ‘pouvoir offrir la gamme com- plete des systémes guidés sur rails: monorails, __ métros, tramways, trains rapides, voi- tures de banlieue, “people movers”. Ces derniers sont concus pour transporter de fortes concentrations de pié- — tons sur de courtes distances.