| = i ; , a ao oa Le Soleil de Colombie, vendredi 23 octobre 1981 Chronique de la Société Historique Franco-Colombienne Une figure du passé : Charles PANDOSY o.m.i Recherches historiques par Alexandre Spagnolo, mem- bre de la S.H.F.C. .Avant-Propos .: Nous con- tinuons la série des biogra- phies de ces valeureux mis- sionnaires-oblats venus d‘Europe, a un Age variant entre 20 et 24 ans, décidés a passer leur vie dans de péni- bles conditions parmi les tribus indiennes parfois hos- tiles envers les Blancs, dans un territoire encore mal défini, qu’était a I’époque notre vaste province. Ces missionnaires, on les a appe- lés les “Grands”, ils méritent bien cela, car, par leurs oeuvres admirables, ils ont marqué de glorieuses pages a notre Histoire. Avant d’aborder le récit de la vie du Pére Charles Jean Félix Marie Pandosy, Oblat de l’Ordre de Marie Immacu- lée (O.M.I.) il nous faut au contraire de ceux des autres Oblats, faire un bond en avant, dans le temps, soit l'année 1954. 0 <> 0 SD 0 SD 0 Sur les traces de la Mission Pandosy: En cette année 1954, un commis-voyageur des Grands Magasins T. Eaton Company of Canada Ltd. du nom de Norman Carter (39 ans) fut impliqué au cours d’un curieux événe- ment passant dans l'histoire. Carter ignorait qu’a une époque relativement lointai- ne, il exista plus précisé- ment au nord de- notre province, une colonisation de Blancs, il n’était pas d’ail- leurs le seul. Tl avait Voceasion de se rendre de Vancouver a la vallée de l' Okanagan, voyages de rou- tine. Il découvrit qu’un religieux de 35 ans, du nom de Charles Pandosy avait apporté dans ladite région, alors dénom- mée Nouvelle-Calédonie, en 1806, l’explorateur Simon _ Fraser, la parole du Sei- gneur, une petite industrie, une agriculture. Cette découverte piqua la curiosité de Norman Carter. Ou pouvait bien se trouver le centre des activités du Pére Pandosy? Jusqu’au jour, ot Carter rencontra Rosemary King, attachée a un Comité Sco- laire, l'informa que des vesti- ges d'une Mission Pandosy se trouvaient a cing kilométres de Kelowna, celle-ci sur le lac Okanagan. Kelowna serait la corruption du mot indien désignant un ours grizzly. Cette mission avait été éta- blie par Charles Pandosy, oblat o.m.i., en 1859. En 1954, il ne restait de cette Mission que trois batis- ses délabrées recouvertes de mousse, faites de troncs d’ar- bres équarris, une porcherie, des cages a poules, une étable. Carter, qui se rendit sur place, prit une série de photos. En plus, Carter su que cette Mission couvrait toute la vallée de l’'Okanagan, que Pandosy fut appelé le Pére de l’Okanagan. A partir de la, Norman Carter de la T. Eaton Com- pany of Canada fut d’emblée enthousiasmé de ses recher- ches obstinées. Il décida de ne pas s’arréter a ces pre- miers débuts. Ce fut heu- reux. () E> O Naa 0 ~SREE> 0 Intéressement progressif ; Par un long cheminement et surtout grace a l'appui de Monseigneur Fergus O‘Gra- dy, Pére Provincial des O- blats d’expression anglaise du Canada et de Laurence Guichon, un puissant “ran- cher” de Quilchena et mem- bre-pionnier de la famille catholique de la Colombie Britannique: on décida de restaurer cette Mission vé- tuste. Carter, d’autre part, se rendit compte combien les habitants de la Colombie Britannique ne se préoccu- paient pas, outre mesure, de leur histoire, de leur hérita- ge, pire encore, ceux de la vallée de l‘Okanagam. Restaurer, c’est trés bien, mais il faut avoir les droits de propriété: or, un boucher venait d’acheter le terrain et les batisses, en vue d’établir un paturage pour son bétail, aprés la démolition des bati- ments, Approché, ce boucher sou- ‘leva des difficultés avant La Société F sousl’Actedes remettre des recus aux donateurs des déductions a leurs impéts. NOM Réduisez vos impéts est enregistrée a Victoria, C.B. ‘ranco-Colombienne tés et avec Revenu Canada .:Impéts, quil’a autorisée & ‘gui pourreats'en servir pour réclamer JE VEUX que mon histoire me soit enseignée ‘JE VEUX connaitre mes ancétres ; JE VEUX savoir quelle a été leur participation 4 l'établissement de cette province ~ JE VEUX perpétuer mon héritage canadien-francais JE VEUX aider la Société Historique Franco-Colom- ‘bienne en lui accordant ma participation CI-JOINT UN CHEQUE DE $ $ VILLE CODE d’entrer en composition. Son prix $1,200 pour les deux acres et 4 charge pour I’ache- teur de poser une cléture métallique. T. Eaton Compa- ny devait tout naturellement faire l’affaire de la cléture. Of trouver ladite somme? ' Mer O'Grady fit appel a un ami de longue date, avocat de Vancouver, consentant, a condition d’étre invité a la cérémonie du dévoilement de la plaque commémorative de la Mission restaurée. Ecrivain, journaliste sur les bords, Norman Carter publia un article sur ses recherches et la suite dans le périodi- que Western homes and Living, ainsi, nous avons pu obtenir une partie de notre documentation. Il nous revient que d’autres .travaux de restauration et d’amélioration ont été entre- pris au cours d’une période _ (1824-1891 re crétaire 4 Aluminium Com- pany of Canada, puis 4 Radio C.B.C. et enfin au Vancouver Sun et au Province. Pleine d’émotion, elle accepta de se pencher sur l'histoire propo- sée (quoique a I’école, elle haissait l’histoire...) des mis- sionnaires 0.m.i. qui oeuvre- - rent un siécle et plus aupara- vant en Nouvelle-Calédonie (1806), devenue 52 ans plus tard (1858) la Colombie Britannique. ° L'Evéque O'Grady voulait un ouvrage percutant, qui illustrerait lesdites oeuvres au moment de la célébration du centenaire des Oblats, en 1958. C’est ainsi que la célébre Kay Gronin publia son ouvra- ge sous le titre si significa- tif “Cross un the Wilderness” (Edition Mission Press, To- ronto). Grace a cet ouvrage, nous avons pu puiser de assez récente, sur lesquels nous sommes privés de dé- tails précis, d’ailleurs, notre réle est de nous occuper: plutot de l’oeuvre vive du Pére Pandosy. 0 <> () <> 0 ~ 0-0-0 Les Oblats 4 Walla Walla et Yakima: Etat de Washing- ton (U.S.A.) Sur la demande pressante de l’Evéque Ma- gloire Blanchet, nommé évé- que de Walla Walla (en indien; beaucoup d’eau), le- fondateur Charles de Maze- nod, Supérieur des Oblats, lui envoya, en février 1847, Charles Pandosy (23 ans), Eugéne Casimir Chirouse (26 ans), Georges Blanchet (26 - - Devenez membre de la Société Historique. Franco-Colombienne Cotienticn annuelle: — * $4.00 membre individuel. _ $10.00 membre groupe: - ADRESSE ———— — | “VILLE: - CODE POSTAL——~-— } du 11 septembre ' Eerivez a: “CB. Saviez-vous, qu'il 0 <> 0 <0) Cérémonie de lordination: La rumeur courut que les forces des armées américai- nes étaient en route afin de venger le massacre ° Whit- man, aussi le Chef Peter Ogden décida d’envoyer les otages libérés a Oregon City. Il demanda a I’Evéque Ma- gloire Blanchet et le Pére Ricard de les accompagner. Ils acceptérent, mais aprés une cérémonie religieuse d’importance: il s’agissait d’élever a la prétise les Fréres Charles Pandosy, Eu- géne . Casimir pirouse, Georges Blanchet. . ' Ainsi,’ deo’Frére” “biiaries Pandosy,; a 24° ans; devint prétre 4 Walla Walla (Etat de Washington;, c’était en 1841. Signalons qu’en mémoire du défunt Docteur Marcus Whitman, se trouve 4 Walla Walla, le Whitman College, le_plus ancien de I’Etat de Washington. Les Péres Pandosy et Chi- rouse furent envoyés oeu- vrer auprés de la tribu indienne des Yakimas, pas moins cruels que les Cayou- ses, ot les Oblats avaient en exercice deux Missions. al oy - britannique. LE FAIT FRANCAIS EN C.B.. ‘Etude approfondie de la participation des francophones & la colonisation de la Colombie Traduction d’extrait d'une étude de Glen Cowley, de’ l'Université Simon Fraser. %2 00 plus $1.00 pour les frais de poste, Société Historique Franco-Colombienne, 9, Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T 1V4