Sa ali NE a | MR le bai y VOL.11 NO.28 LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE ‘LA COLOMBIE- -BRITANNIQUE Vendredi 3 novembre 1978 TRINITE: c’est quoi ca? - ... Le pére, le fils, le St Esprit...? En 1976, Yann Geoffroy, cinéaste de la Colombie bri- tannique, tournait un court métrage traitant du probleé- me de l’assimilation des fran- cophones dans |’ouest cana- dien. Tourné en collaboration avec l’0.N.F., dans le cadre de la Régionalisation Ouest, ‘ce film retrace l’arrivée, l’établissement et la déché- . ance d’un francophone a ~ Vancouver. TRINITE est en ville. La Francophonie and You est _ fiére de vous le présenter en Pemeur; ‘le mercredi 8 no- smission spéciale , vor cin la: présentation Les hangars de Jericho n’ont pas fini de faire couler de l'encre. Rencontrant l’une des personnes faisant partie du projet “Nechizu”, j'ai pu ' me rendre compte de |’im- portance du probléme. Mercredi dernier, les ar- tistes travaillant dans l'un de ces deux hangars abri- tant des sculptures et des Oeuvres incroyables, ont perdu la cause au tribunal — le service des parcs veut détruire les hangars pour Kerminet le projet da gare de Jericho. Cependant, tous ces gens qui ont tant de misére a trouver de l’emploi, ont trou- vé un moyen de produire des choses trés constructives. _ Les artistes prévoient méme _-d'intégrer la communauté en offrant aux jeunes des cours ‘de sculptures, peintures et tout ce qu'il est possible de faire dans cette sphére d’ac- tivité. -L’idéal du groupe aurait été de faire des hangars de - Jericho le centre d'art de Vancouver. Lieu accesssible “A tous ceux qui peuvent créer, dans un milieu trés fluide ot !’ espace ne manque _ pas. Ce lieu n’a rien de snob ~ ou sophistiqué comme bien des milieux artistiques qui se veulent avant tout de toucher une certaine élite. Tout ce que j’ai vu n’é-. tait- que tranquilité. Les gens qui travaillent dans l’un des deux hangars restant du film, suivie d’une discus. sion sur le contenant et le contenu et vous aurez par la suite l'occasion de donner votre opinion sur un sujet qui est devenu aujourd’hui une question d ordre natio- nal: la survie des minori-" tés. Nous aurons le plaisir d’avoir avec nous en studio le réalisateur de TRINITE, M. Yann Geoffroy, qui répondra a vos questions ainsi qu’a celles des mem- bres invités. C’est un rendez-vous A ne pas manquer. Mercredi 8 novembre, a 17h30, au Canal 10, a Vancouver. (Pour les*régions desser- _ vies par la Francophonie and. You, surveillez votre pro- | grammation locale), Un centre d’art? _ par Claude JEAN - font des choses magnifiques. D’ailleurs tous les jours ils recoivent de la visite des curieux et des amateurs d'art. Beaucoup de piéces sont en vente. Dans I’anxiété des agisse- ments du service des parcs, le groupe espére encore; on m’a parlé de restaurer les batisses pour les intégrer au décor, car en fait c’est le probléme majeur. Les han- gars sont trés gros et ily a beaucoup a faire pour con- server ces belles construc- tions en état. “Novs les Coadiants de YU- ~ niversité de Colombie-Bri- tannique apportent leur sou- tien aux artistes, mais si le gouvernement décide de dé- truire, il n'y aura pas grand chose &a faire, sinon de voir tout ce beau travail s’effron- drer en quelques heures. Les gens qui travaillent tous les jours aux hangars n’ont méme pas les fonds néces- saires pour déménager leurs piéces si la municipalité ve- nait‘a détruire. En derniére ressource, le groupe Netchizu, soutenu .d’un avocat ira en appel. C'est semble-t-il leur dernier espoir. “Si tout allait bien, la communauté pourrait parti- ciper a des activités de choix. A Vancouver il n'y a absolument rien pour les enfants et sachant que le vandalisme causé par les jeunes cofite des millions a la province, on pourrait peut- étre essayer de les rappro- cher de l’ambiance créative - ii "Yann Geoffroy lors du tournage dui ‘court métrage “Trinité”, qu'il a lui-méme réalisé pour TOffice National du Film. en leur offrant des ateliers d’art et les hangars de Jericho protégés par des gens qui croient ace qu'ils font, présenteraient juste- ment cette possibilité”. L'utilité des hangars, il y - en a des tas. Au lieu de . détruire, ils devraient cons- truire, restaurer ces bAti- ments qui créent une raison d’étre a cette jeune popu- lation. Dans ma conversa- tion avec Anna j'ai appris bien des choses et si le coeur vous en dit allez visiter les hangars, voyez le travail qui s’y fait. Peut étre y aurait- il un espoir aux prochaines élections municipales pour sanver Lout ca. De Lonte facgon, nous suivrons les dé- » bats, tout n’est pas perdu. Sommet socialiste _ Le 148me Congrés socia- liste international se dérou- lera 4 Vancouver, du 8 au 6 novembre, a l’hétel Hyatt. Parmi_ les nombreuses personnalités qui se réuni- ront 4 cette occasion, men- tionnons l’ancien chancelier de la république fédérale ‘d’Allemagne, Willy Brandt, le président du Sénégal; Léopold Senghor et Francois Mitterrand, chef du parti socialiste francais. Des représentants du Soleil assisteront au congrés et nous en parlerons dans notre prochain numéro. Salon du livre La littérature canadienne- francaise sera a l’honneur alors que les 4, 5, 6 et 7 avril un salon du livre sera pré- senté a Vancouver. Grace a une subvention du Conseil. des Arts du Canada, l’ACE- LF (Association Canadienne d’Education de Langue Francaise) veut présenter des expositions 4 travers le ‘Canada. Vu le grand succés obtenu en février dernier suscitant l’exposition de 3,500 volumes canadiens en langue francaise & travers plusieurs provinces cana- diennes, l’ACELF veut enco- re cette année organiser sept nouveaux salons. Afin que le livre cana- dien soit mis en vedette, seuls les livres des auteurs canadiens pourront étre ex- posés. Cette année une sec- tion sera réservée aux livres des auteurs canadiens-fran- cais traduits en anglais. Une autre section sera consacrée aux revues canadiennes en langue anglaise. Science, technologie, psychologie, bo- tanique, artisanat, littératu- re, et jen passe. Tout le monde y trouvera ses sujeis d'intérét. A Vancouver, ce salon du livre sera placé sous la responsabilité du Centre ‘Culturel Colombien, plus précisément le “Croque-Bou- quins”. De plus un comité s'est constitué pour mettre en marche ce projet qui nécessite un travail d’enver- gure. C’est un grand événe- ment dans notre ville, puis- que ce sera la premiére fois qu'un tel salon du livre “en francais” sera présenté chez nous. \ Les activités durant cette manifestation de 4 jours seront nombreuses; entre autres, il y aura le lance- ment de nouveaux livres. II y aura présentation d’au- teurs québécois trés connus. Bref, pour le moment il reste. a faire tous les préparatifs. Le comité formé pour le Salon du livre a tenu sa premiére réunion jeudi soir dernier. On aura d’autres nouvelles de cet événement d’ici peu. I] reste quand méme quelques mois (Avril) avant la venue du salon a Vancouver. Le francais. international L’école secondaire Mail- lard a été le cadre, vendredi et samedi derniers d’un ate- lier qui a réuni 80 profes- seurs de francais de la Colombie britannique. La coordonnatrice des programmes de francais du district de Coquitlam, Mme Florence Wilton, avait lancé une invitation a tous les dis- tricts scolaires. Pendant ces deux jour- nées, le Dr. Pierre Calvé, professeur de didactique des langues a l'Université d’Ot- ‘tawa, a présenté et expli- qué la méthodologie du fran- ¢ais international. Le Dr. Calvé a rédigé la deuxiéme version de ce pro- gramme d’enseignement du frangais comme langue seconde, publié 4 Montréal par le Centre Educatif et Culturel. Mme Sawyer représentait YUniversité Simon Fraser, M. Jean-Guy Trépanier, l'Institut des Langues de l'Université de la Colombie britannique. Il y avait égale- ment des représentants du Collége Douglas et du Collé- ge Capilano. Ce programme est utilisé par de nombreuses écoles de notre province. Des professeéurs étaient venus de Prince Rupert, -des Gulf Islands, de Revelstoke, ‘ Clinton, Courtenay, Chilli- wack, Kamloops, Kelowna, ainsi que, bien sir, du Grand Vancouver.