9 ee ere ctapennns ema nes pi i eae PRT. Société ‘Historique Franco-Colombienne Les plus chaleureux re- merciements de la Société Historique Franco - Colom- bienne vont au Comité Exé- cutif de la Société de la Francoféte, pour avoir mis a sa disposition un kiosque, permettant sa participation a la Francoféte 1979. La S.H.F.C. au cours de sa uerniére réunion mensuelle a délégué Mmes Bernadette Chabot et Aline Kirkwood- Tétrault, afin de mettre sur pied le précité kiosque, leur fournissant tous les élé- ments requis pour mettre en évidence les réalisations de la S.H.F.C. au cours de l'année en revue, ses buts, ses projets futurs. M. Alexandre Spagnolo devait seconder ces dames et assu- mer le tour de réle de présence. Le succés de cette parti- cipation a la Francoféte a été total par l’affluence d’un grand nombre de visiteurs qui ont manifesté un vif intérét pour ses objectifs, lesquels, comme on le sait déja, sont de mettre en relief “Le Fait Francais en Colombie_ Britannique”, Une affiche sur une des parois du kiosque signale qu’il est souvent méconnu ou délibérément ignoré, lors- que en 1858, 60% des 7,000 hommes blancs de la Nou- velle-Calédonie (ancien nom de notre province) et des Etats de Washington et Orégon, een le fran- cais. Une autre affiche signale qu’un des deux premiers journaux publiés en 1858, était le Courrier de la Nou- velle-Calédonie, du Comte P. De Garro, vendu en grand nombre au public, au prix de $1.50 la série de huit nu- méros. Le Soleil de Colombie en a assumé la reconstitution ori- ginale avec fidélité, consti- tuant un souvenir pour la postérité. La vente de la brochure “Le Fait Francais en Colom- bie Britannique” dérivant d’un ouvrage de Glen Cowley, vendue 4 $2.- a éga- lement connu un grand suc- cés, grace a une autre affi- che signalant Vous serez étonnés de constater combien de Cana- diens-francais ont contribué au développement de notre province, aidant les explora- teurs venus de |’Est cana- dien, dés 1793; des trap- peurs, des coureurs de bois, des voyageurs, des religieux et des religieuses, des hom- mes hardis, etc... Que cette brochure soit votre livre de chevet”. L’exposition comprenait également un grand nombre de photographies, remon- tant au commencement du siécle, © particuliérement de Maillardville, ot les jeunes d’aujourd’hui pouvait recon- naitre les leurs d’hier. Pho- Le Soleil de Colombie, vendredi 6 juillet 1979 15 tos reconstituées par les soins de Mme Anita Charland. D’autre part, Mme Blan- che Lambert a bien voulu préter pour cette occasion ses ‘‘trésors du bon vieux temps”, consistant en plu- sieurs albums de photos et gravures, ainsi qu’un ouvra- ge sur l'histoire de la Troupe Moliére, dont elle a été la cheville ouvriére. Remuer des souvenirs, c’est réchauf-- - fer le coeur. M. JAbbé Nestor Therrien, de la Paroisse Notre Dame de la Paix, de New Westminster, a eu un geste, dont la S.H.F.C. le remercie cordialement, en offrant un volumineux ou- vrage relatant les réalisa- tions de l’Eglise Catholique dans l'Ouest canadien, pu- blié en 1912, 4 Winnipeg, et un autre ouvrage “City of the Rivers”, remontant aux expéditions de Pierre Gaultier de La Vérendrye, dés 1738. Ces deux volumes iront enrichir les archives de la Société Historique Franco- Colombienne. Reportage d’A. SPAGNOLO Membre de la S.H.F.C. La brochure “Le Fait Francais en Colombie Bri- tannique” a $2.- et la série de 8 numéros du Courrier de la Nouvelle Calédonie 4 $1.50 — plus l’affranchissement éventuel — peuvent étre obtenus auprés du Secréta- riat de la S.H.F.C., 9, Broad- way Est, Vancouver. Télé- phone 879-3911. Le bureau est ouvert le lundi, le mercredi et le vendredi, de 9h30 a 15h30. La permanence est assurée par la secrétaire de la Société Historique, Mme Catou Lévesque. Tél. 879-3911. La Société Historique Franco-Colombienne a emménagé au 9, Broadway Est, 8 Vancouver [Code postal: L’hiver coulait donc len- tement avec son cortége --alterné de neige et de grands froids, de blizzards qui faisaient de grands congéres sur les chemins et les pistes.Aprés ces bourras- ques, tout se calmait ‘et redevenait immobile comme sila nature avait honte de ‘ses fureurs et le ciel se. refaisait tout bleu sur cette muette blancheur comme pour se faire pardonner. II fallait alors retracer les che- mins pour les sleighs et, pour moi, dans les bois, rechercher mes pistes et mes trappes enfouies mais, heureusement, marquées de repéres sur les arbres. Nous avions recu, a plusieurs re- prises, des nouvelles d’Ar- mand et dé Marguerite. Ils avaient loué 4 Victoria une trés grande villa, et avaient installé une pension de famil- le, avec un cook, chinois, naturellement, suivant ainsi - leurs intentions au moment * de leur départ. Ils avaient eu une trés . bonne nuit de Noél, dont ils nous donnaient de nombreux et intéressants détails. Pour ‘nous, nous n’avions pas vou- lu aller 4 Athabasca pour la messe de minuit et le réveil- lon, & cause des bétes d’abord. De plus, c’était la une source de trop de frais. Aussi nous avions décidé d’inviter chez nous en une “French Party” pour le len- demain matin aprés la messe entendue, les amis du “vieux pays”: ce brave Tobady, le ‘pére Menut et ses deux gendres, et Servestre tou- jours al’ hdtel, ainsi que le vieux pére Goyet a la barbe fleurie. La messe du matin n’était pas, évidemment, composée d'une aussi grande assistance que celle de ~ minuit. Il y avait néanmoins ad ms hag 2 ithe AER ol bet pas mal de monde, certains de ce fait dans la nuit. Et comme les deux hétels affichaient « complet » com- me ceux de Courchevel ou de Cannes, il n’était pas ques- tion pour eux de pouvoir méme trouver un gite. Pour les métis ou indiens, il en allait tout autrement, car lhospitalité jouant tou- jours a fond chez eux, il était bien rare que les partici- pants a la messe de la nuit ne trouvassent chez des parents ou amis, le couvert et l’abri, ne fussent (ce qui était d’ailleurs presque tou- jours le cas) qu’une peau d’ours a terre et une couver- ture prés du heater ronflant. L’église était bien ornée: les Soeurs Grises de l’hépi- tal avaient bien fait les choses, avec de petits sapins . tout décorés de fleurs en papiers colorés que de jeu- nes métisses avaient artiste- ment travaillées. Il est d’ailleurs remarqua- ble de voir avec quel gofit de la décoration, toutes ces tribus indiennes, qu’elles soient Crees, Montagnais, Plats Cétés de chien, ou Castors, travaillaient, avec des broderies de soie ou de perles de toutes teintes, les mocassins ou les tuniques en peau d’orignal dont ils se servaient constamment. Le Pére Desmarets fit le sermon d’usage en trois langues: cree, anglais et canadien-frangais, heureuse- ment pas trop long, car il nous tardait de remonter sur la concession pour mettre la derniére main au banquet que nous offrions a nos amis. Retour at home, nous attendimes nos convives: Jean Chef cuisinier, avait bien fait les choses avec les seuls moyens du bord. J’ai encore sous les yeux, dans mon carnet de notes, le menu qui n’avait rien de celui de chiey!<"Maxim® ee », Mais qui était en tout cas le vrai repas de l’amitié: potage au porridge, poules de prairies lardées, lapins sauvages en civet cuits et mijotés la veille, haricots de Colombie, omelette flambée au rhum ou ce dernier était largement représenté. Ce fut en cette région perdue du nord-ouest cana- dien une véritable féte de famille entre Francais, cha- cun racontant des histoires du pays... Tobaty avait porté une flask de cognac fran- cais [naturellement d’impor- tation], Servestre des ciga- rettes de l’hétel, et le pére Menut, dit « Nom de Zou », de la part de sa femme, une superbe tarte qui prolongea agréablement notre ban- quet. Et la nuit était déja venue quand nous nous séparames, les uns repartant en sleigh pour la ville, et les autres a pied, avec les lanternes tem- péte d’usage. Mais, malgré tout, ce jour J m’avait laissé un goat de— regrets, d’amertume et de nostalgie. Car bien loin, par dela ces vastes espaces du Nouveau Continent et l'immensité de Océan, dans ma vieille , France, vivaient mes vieux et chers parents, et aussi quelque amour secret qui . avait fait son nid dans les jeunes réves de mes vingt ans... Que faisaient-ils tous, a l'heure de mes souvenirs, et quels étaient, en cette féte si émouvante de la Nativité, les sentiments cachés dans certain coeur d’enfant?... _ Je recevais réguli¢rement les lettres de Maman, me donnant des nouvelles tou- jours bonnes et pleines de courage et de foi en l'avenir. Des regrets pergaient fur- tivement pour cet éloigne- ane Sted eat oe “évideimment!’ ae halo wants a pros ne venait troubler |’affec- tueuse caresse des mots ni la tendresse des sentiments. Pour ma princesse lointai- ne il en était tout autre- ment. Tant que Marguerite était en France, je pouvais avoir assez souvent de peti- tes nouvelles qui formaient pour moi un lien fragile, certes, mais cependant réel. Maintenant le fil était rompu, et j’étais dans l’igno- rance totale et l’expectative. Prés de la créche, dans la gaieté ambiante, dans le joyeux tourbillon des amis, quels étaient ses désirs et quels étaient ses voeux?... Janvier fut un peu boule- versé par un accident sur- venu a Jean, au cours d’un abattage d’arbres: sa hache, glissant sur une branche glacée, vint heurter son pied droit, coupant le mocassin, et faisant une forte coupure entre le deuxiéme et le troisiéme doigts. V5T iv4 ~ Aprés l'avoir pansé sur place avec les possibilités de notre petite pharmacie, nous allames a Athabasca pour voir le Docteur Olivier qui lui fit une nouvelle désin- fection de la plaie et lui fit ‘une pigire pour éviter une infection plus grave, tou- jours a craindre sur une pro- priété. Pendant prés de trois se- maines, Jean resta donc invalide, ne s’occupant que de l'intérieur de la maison et de la cuisine. J’avais, en es haga a faire tout le travail extérieur: chevaux, poulailler, bois pour nous et nos clients d’Athabasca, chasse et reléve des trappes que je ne pouvais abandon- ner ainsi. C’est la que nous appré- ciaames notre idée de pré- voyance, de préparer a Yavance plusieurs charges de bois, pour ne pas étre pris au dépourvu en cas de mau- vais temps ou d’empéche- ment majeur. ( ASUIVRE ) Devenez menibre dela Société Historique Franco-Colombienne Cotisation annuelle: $4.00 membre individuel $10.00 membre groupe a/s Mme Catherine Lévesque, 9, E. Broadway Vancouver, C.B. Saviez-vous qu'il existait un journal en francais au début de la colonie? “eae _ LE COURRIER DE LA NOUVELLE-CALEDONIE informait les premiers colons de la | Colombie-Britannique Procurez-vous les exemplaires existants du 11 septembre 1858 au 8 Octobre 1858. ECRIVEZ A: SOCIETE HISTORIQUE FRANCO-COLOMBIENNE . a/s Mme Catherine Lévesque, SLly 46eme avenue ouest, Vancouver, C.B. V5Y 2X2 _ a _PRIK:, $125. 90.25, POUL, rons pa ree Et Bo ste ;..., aie ty