Enregistrement de 2eme classe 0046

SOI.

EIL

LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE—BRITANNIQUE
— = .

ne

Vol. 7 No.9

Vendre

di 28 juin 1974 20f

La Saint-Jean

- Nuit de la Poésie A la Maison de la Parole.
La ‘*Troupe de la 16é’’ y présentait en
avant-'premiére:: ‘‘Le Chemin de Lacroix’’

a Vancouver

_participé

- Mage furent trés

~ chain, les

Les fétes de la St-Jean ont
remporté un vif succés Aa
Vancouver. Les organisa-
teurs sont heureux d’avoir
répondu 4 l’attente d’une po-
pulation francophone qui ne
demandait pas mieux que de
s’amuser ferme.

Plus de 500 personnes ont
a l’inauguration
des fétes le samedi soir A
la salle paroissiale St-Sa-
crement od le vin et le fro-

appré-
disparus.

ciés et vite

Le dimanche matin, une .

messe mémorable en plein.
air , sur le terrain de l’école
St-Sacrement, fut célébrée
par le curé de la paroisse
le Pére Godard. — Celui-ci
était présent sur le comité
d’organisation et a présidé
aux festivités.

Nuit de poésie, pique-ni-
que, jeux, musique, chan-
sons, souper communautai-
re, danse, tout était prévu
pour que le plus grand nom-

_.. bre possible de gens puisse
'. garder un excellent souve-

nir de la St-Jean 1974.

Le soleil aidant, le pro-
gramme a été suivi a la
lettre. . .sauf pour le feu
peut-étre. Mais en s’y pre-
nant plus tdt Jl’an _ pro-
organisateurs
permettront 4 des milliers
de participants de venir dan-
ser et chanter autour <i’un
immense feu de joie. ..com-
me le veut la tradition. . .

de Jean Barbeau.

=.

ESSENTIEL A LA SURVIE

C’est durant la finde semai-

ne des 14, 15 et 16 juinquese.

tenait, 4 St-Jean, Terreneu-
ve, la 276 Assemblée géné-
rale annuelle duplus impor-
tant organisme francophone
du Canada, puisquel’ ACELF
compte au-dela de 220 orga-
nismes-membres et environ
500 membres individuels 4
travers tout le Canada.

Plus de 350 délégués ont as-
sisté aux réunions, com-
missions et ateliers de cet-
te assemblée générale. Sa-
medi 15, lors d’un banquet
offert par le gouvernement
de Terre-Neuve -~ Labra-
dor et 1l’Université Mémo-

rial, 450 francophones se
sont rencontrés.

Cette Assemblée générale a
réélu. un nouvel exécutif.
Comme président, c’est M.
Guy Brosseau qui fut élu.
Au poste de vice-président,
pour le Québec, M. Claude
Dufour fut réélu, pour les
Maritimes, M. Hector Cor-
mier, réélu, pour 1’Ontario,
M. Rémy Beauregard, réélu,
et M. Roger Collet est le nou-
veau vice-président’ pour
1’Ouest du Canada.

On retrouve M. Jean-Marie
Bergman au nombre des ad-

' ; \
Jean-Marie BE RGMAN\

ministrateurs. Ce dernier
est le Vice-Président de la

F.F.C. Vancouver.

A cause’ du caractére par-
ticulier-de la minorité fran-
cophone en Colombie-Bri-
tannique, c’est-a-dire, que
la C.B. est la seule provin-

ce qui compte une popula-_

tion francophone croissan-
te, et il ne faut pas oublier
que la C.B. compte prés de
100,000 francophones selon
le recensement de 1971, la
Fédération des Franco-Co-
lombiens, par: son Vice-pré-
sident, M. J.-M. Bergman

et son directeur général, M.

\

/

Doug Brown,, a demandé
& I7ACELF qv cette der-
niére fasse pression pour
que le gouvernement Bar-
rett accorde des écoles aux
francophones de cette pro-
vince.

Cette demande est des plus
justifiées, puisque le gou-
vernement refuse systéma-
tiquement de reconnaitre les
minorités francophones de
sa province. Ainsi, la FFCa
fait recommandation:
‘“‘ATTENDU QUE tous les
gouvernements provinciaux
du Canada, sauf celui de la
C.B., acceptent le principe
d’école de langue officielle
minoritaire,

Il en recommande que
L’ACELF demande au pre-
mier Ministre Barrett de
corriger cette situation et
que l’Assemblée générale
confie au Conseil d’admi-
nistration et au Secrétariat

‘de ?ACELF de prendre les

mesures nécessaires pour
seconder la Fédération des
Franco-Colombiens 4 obte-,
nir des écoles franco-
phones’’. :

Cette recommandation fut
votée et acceptée 4 1l’Assem-
blée générale de l’ACELF

L‘entreprise résiste a la

francisation ©

par Lysiane GAGNON

MONTREAL - Sur les l4en-
treprises approchées depuis
1’automne 1971 par 1’ Office de
la Langue Frang¢aise dans le
but d’y faire du frangais la
‘langue du travail’’, seule-
ment deux ont accepté de se
franciser substancielle-
ment. ...Et, dans les deux
cas, il s’agissait d’entrepri-
ses de faible dimension (avec
respectivement 430 et 200
employés), situées dans la

“région bien frangaise de

Québec, et pourvues’ d’un
personnel 4 grande majorité
francophone.

Toutes les autres se sont
réfugiées derriére ce que le
directeur de l’Office, M.
Gaston Cholette, appelle
‘fun mur de résistance invi-
sible’’. Telle fut également
l’attitude des grandes com-
pagnies dont le Premier mi-
nistre Bourassa avait ren-
contré les dirigeants en
1970, dans le but de les invi-
ter 4 faire meilleure place au
francais. :

Cette derniére opération,
qui avait été lancée par le
Gouvernement 4 grand ren-
fort de publicité et qui vou-
lait prouver que les mesures
incitatives suffisaient, n’a
porté aucun fruit: on n’en a
jamais plus entendu parler.

Faut-il pour autant, faire, a

' jamais, un constat d’échec.

Non, dit M. Cholette, quies-
time, quant 4 lui, que si les
entreprises se voyaient, d’u-
ne facon ou d’une autre,
forcées de se franciser, el-
les le feraient de la méme
facgon que les sociétés multi-
nationales 1’on fait en Euro-
pe: ‘*Ce que les hommes
d’affaires veulent, c’est que
le gouvernement leur dise
clairement, et une fois pour
toutes, sur quel pied danser.
Ils se plieront A des politi-
ques quiseraient fermement
établies, puisqu’il est prouvé

hors de tout doute, qu’il est

possible d’administrer une
entreprise de fagon rentable
en s’intégrant 4la_ culture
majoritaire d’un pays.

‘¢Savez-vous qu’en Finlan-
de, c’est le finnois (une lan-
gue qui n’est parlée nulle
part ailleurs) qui est la
langue du travail. Et qu’en
France, a Strasbourg, la
filiale de la General Motors
fonctionne en frangais. Ce
pourrait étre pareil 4 Ste-
Thérése. . .”’

D’autant plus qu’il appert,
d’aprés les recherches ef-
fectuées A l’Office, que la
francisation d’une entrepri-
se n’entrafne pas descofts
exorbitants: ces dépenses
spécifiques sont déductibles
de l’?impdt, les cours. de
frangais au personnel uni-
lingue anglais sont 4 l’heure
actuelle défrayés par les
contribuables puisque beau-
coup de commissions sco-
laires en offrent, et notam-
ment la CECM 4 Montréal
_dans le cadre d’un program-
me spécialement destiné aux

_cadres des entreprises; et

enfin, l’Office a calculé que >
la traduction de 5,000 a

10,000 pages de textes rela-

tifs au fonctionnement d’in-

dustrie comme la General

Electric requiert au maxi-

mum le travail de 5 person-

nes durant cing ans.

Au maximum.,. .car, dans
une optique d’une générosi-
té telle qu’on n’en trouve pas
d’équivalent dans d’autres
pays, l’Office a souvent ef-
fectué gratuitement,pour les

. entreprises, le long travail

de recherche et de traduc-
tion du vocabulaire techni-
que.
Seulement 4 Anglophones, et
pourtant...

M. Cholette l’admet carré-
ment: ‘‘Partout od il y a u-
ne proportion appréciable d’
anglophones, nous avons é-

SUITE PAGE 4

a A a Sa i

Nouveau ministre

PRINCE GEORGE- Lors de
son récent passage dans cet-
te ville du nord de la
Colombie Britannique, le
premier ministre M. Barret
a annoncé la nomination
tion du député Alf Nunwei-
ler au Cabinet des Minis-
tres.

M. Alf Nunweiler, agé de
43 ans, ex-employé du Ca-
nadien National et ex-mem-
bre du Conseil municipal
de Prince George, siégera
comme ministre sans por-
tefeuille , il aura comme
responsabilité de  coor-
donner les services gouver-
nementaux dans le nord de
la province et de plus sié-
gera sur le Conseil d’ad-
ministration de la compa-
gnie de Chemin de fer de
la Colombie Britannique