ia ee 16 Le vendredi 18 juillet 1997 ranc succés pour le premier rendez-vous musical des années 1960-1970 qui a eu lieu le samedi 12 juillet dernier au Studio 16 de la Maison de la francophonie & Vancouver. Pascal Elissalde et Martial Guillaud, les deux orga- nisateurs de la soirée, viennent de marquer un grand coup en lancant le premier événement de ce genre en ville. Le public est venu nombreux danser aux rythmes de Clo-Clo, Joe Dassin, Dalida, Nino Ferrer, Dutronc et Serge Gainsbourg, le parrain posthume de la féte. La soirée était placée sous le théme du « bal du 14 juillet yersion années 1960-1970 >» dans une ambiance empreinte de gaieté et de nostalgie. « Ga me raméne en enfance, j’irais méme jusqu’& _ ae ee bercé par cette musique étant tout jeune et c’est un plaisir de réentendre, comme ¢a a Vancouver, les chansons de ces années mythiques », nous dit Thierry, un sapeur- pompier & ses heures perdues, accompagné de sa collégue Fabienne. « Ce _ style d’ambiance représente mes années folles. C’était une époque ow l’on se la coulait sans angoisse du douce u 3 au 12 juillet dernier, le Firehall Arts Centre accueillait le festival Dancing on the Edge. Pour sa neuvieéme édition cette année, le festival a présenté des productions de 25 compagnies canadiennes. Ces 8 jours de festival ont commencé de _ fagon trés ambitieuse en nous offrant le spectacle de la Compagnie Marie Chouinard. Depuis plus de 5 ans, la compagnie montréalaise a fait ses preuves sur diverses scénes internationales et se révéle un des atouts majeurs du Canada en matiére de danse contemporaine. Les autres spectacles présentés dans le cadre du festival n’étaient évidemment pas tous de la méme envergure. L’ensemble offrait cependant un apercu varié et intéressant des derniéres productions de plusieurs jeunes Festival Dancing on the Edge lendemain. Nous étions portés par la vague qui charriait, l’insouciance du moment et la certitude de vivre une période bénie. Nous sommes beaucoup de gens & Vancouver qui n’attendent que de pareilles occasions », souligne Yann, 50 ans, avec un brin de mélancolie. nous Les organisateurs qui comptent poursuivre la formule des « Soirées rétro Gainsbar » sont d’ores et déja assurés, et a juste titre, que les mordus de la musique des années 1960-1970 viendront célébrer en grand nombre. « Nous avons décidé de lancer une tradition, on répond a un besoin et on est tous la pour que ca marche », mentionnent en choeur Pascal et Martial, les deux joyeux lurons qui ont _eu Pidée de remettre au goiit du jour _—_les_- chansons frangaises de ces décennies. Ils envisagent d’élargir leur répertoire aux chansonniers québécois de la méme période afin de donner a cette formule une portée & dimension internationale. Bonne conti- nuation... Pour information, tél. : (604) 219-2911 MamaApou GANGUE Serge Gainsbourg Se * 938 danseurs et chorégraphes canadiens. Ancien danseur de la Compagnie Marie Chouinard, Louis Gervais présentait un solo empreint d’humour, ot: Je texte accompagnait la danse. Sur le théme du souvenir du septiéme halloween d’un petit gargon, la piéce The Orangutan offre un regard intéressant sur les théories de Tlévolution a travers la perspective d’un enfant. Depuis la fondation de sa compagnie en 1992, la Vancouveroise Katherine Labelle a présenté les piéces de plusieurs chorégraphes canadiens_ dont John Alleyne, Serge Bennathan et Daniel Léveillé. Elle dansait jeudi soir sur une chorégraphie de Serge Bennathan. Les Yeux fermés explore, avec beaucoup de sensualité et de pudeur, univers intérieur de la danseuse tel que percu par le chorégraphe. Plusieurs danseurs et chorégraphes indépendants ont eu Poccasion de présenter leurs oeuvres. C’est le cas de la Torontoise Anik Bouvrette, dont on a pu admirer le travail & dgja a Vancouver. Sa piéce Rafales plusieurs reprises illustre les transformations de Pexistence dans un monde ov trois femmes se battent contre les éléments, découvrant par le fait méme l’essence de leur propre existence. Beautiful Stories for Ugly Children est la derniére piéce d’un trio vancouverois qui se fait de plus en plus remarquer. Melissa Spencer, Daelik — et Tonja Livingstone collaborent depuis 1993 et explorent, sans retenue, les différentes facettes de la vie dans ce qu’elle offre d’inadapté, de déplaisant ou de laid. Sous la forme de chorégraphies ou de théAtre urbain, ils ont souvent présenté leurs spectacles dans les rues de Vancouver, sur les toits, sous les ponts ou dans les pares. Leur derniére piece présentée & Dancing on the Edge est une collection éclectique de petits poémes physiques qui provoquent chez le spectateur de nombreux grincements de dents. Le ton est donné d’emblée lorsque Melissa Spencer entre sur scéne propulsée par deux béquilles et danse les claquettes sur une seule jambe. L’ironie et le cynisme sont au menu ! En présentant les oeuvres d’une trentaine de chorégraphes au lieu des 70 de l’an dernier, directrice Firehall et festival, fait clairement le choix de la qualité et de la sélection. Qualité inégale par Donna Spencer, artistique du productrice du ailleurs puisque le festival, tout en présentant d’excellentes choré- graphies, inclut également certaines piéces maladroites et teintées d’amateurisme. On ne peut cependant le déplorer totalement puisque sa vocation premiére est d’offrir & de jeunes compagnies Popportunité de se faire connaitre et de se vendre. Un objectif que Dancing on the Edge remplit & merveille depuis 9 ans, pour le profit des artistes locaux et le plaisir du public. FREDERIQUE GRENOUILLAT