12 DECEMBRE 2007—JANVIER 2008 Deputs 1941... ais Ny a 0 74° J 6 > ey Messe souvenir pour Henriette Moreau Henriette Moreau 20 novembre 193F - 13 janvier 2007 Il y aura exactement un an, le dimanche 13 janvier 2008, qu’Henriette Marie Moreau est décé- dée. A cette occasion, l’'abbé Benoit Laplante célébrera une messe commémorative 410 h 00 a léglise Saint-Jean-Baptiste. Tous les francophones de Victoria sont invités a y assister. La vie d’Henriette Moreau est légendaire. J'ajouterais que ce personnage est « une image em- blématique de la francophonie ». Pendant plus de cinquante ans, elle a fait la promotion de la langue francaise comme professionnelle et comme bénévole, d’abord a Maillardville puis a Victoria. Son excellente réputation d’enseignante était bien connue a travers la ville, et son bénévolat aussi. En 1967, elle a été honorée par l’organisme international Delta Kappa Gam- ma, recevant une reconnaissance accordée aux femmes qui se distinguent dans leur profes- sion. A la messe du dimanche, je m’assois toujours dans le dernier banc de église afin que per- sonne ne voie couler les larmes sur mon visage. Je vois Henriette et je ’entends. Je la vois entrer dans la nef de l’église et je ’entends chanter. Son interprétation de Ave Maria de Schubert nous réjouissait tous et pendant son chant le temps semblait s’arréter. J’étais tou- jours émerveillé par la perfection et la beauté de sa voix quand elle chantait le psaume. Dans un message adressé a Henriette l’an dernier, Mme Madeleine Ricard lui a dit que son chant transformait notre modeste petite église en une cathédrale. Je garde de ma femme et de ma maison des milliers de bons souvenirs dans des centaines de circonstances : la naissance et l'éducation des enfants, les baptémes, les anniversaires, Noél, la visite des parents et des amis, la piscine, les pique-niques dans notre cour, nos sorties dans les restaurants, la messe du dimanche, nos voyages, et tant d’autres dans les 36 ans et demi passés ensemble. Elle est partie trop tdt; elle voulait vivre et rester avec nous. « Et rose, elle a vécu ce que vit une rose, lespace d’un matin. » (Ronsard)