La'Fédération des Frarico-Colombiens #104-853 Richards, Vancouver, C.B. V6B 3B4 Rapport d’Activites 1984-85 Pour la Fédération des Franco-Colombiens et ses membres, l'année 1984-85 a été marquée par |’élabo- ration d'un bon nombre de projets d’envergure et par une préoccupation grandissante de reconnaissance politique. De fagon générale, on peut remarquer que la communauté désire se prendre en charge, devient plus visible et professionnelle et, par le fait méme, plus fiére. Les. franco-colombiens commencent a re- connaitre l’importance de se doter d’institutions édu- catives et communautaires ainsi que de réseaux effi- caces au niveau culturel, @conomique et politique. DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE Au niveau des associations-membres, c’est l'année des centres communautaires. L’Association de Kelowna est la premiére a se doter d’un tel centre. Malgré un projet aux dimensions parfois colossales et des difficultés financiéres correspondantes, le cen- tre communautaire de la vallée de l'Okanagan ouvre ses portes officiellment le 23 février 1985 grace au travail acharné des membres de I’association locale et de son infatiguable président, Pierre Germain. Sur l’ile de Vancouver, |’Association des franco- phones de Nanaimo s’achéte une petite église que les membres rénovent grace a un projet Canada au Travail. A Powell River, les membres du Club Bon Accueil s'apprétent a construire leur propre centre commu- nautaire. Le terrain est acheté, les plans d’architec- ture finalisés, et les marteaux et les scies des béné- voles n’attendent plus que le signal de départ. En ce qui concerne le développement des asso- ciations; un fonctionnement de base plus stable et professionnel s’établit dans la majorité des associa- tions. En effet, il semble y avoir moins de tiraillements internes. Une préoccupation plus marquée de visibilité se traduit par la participation plus active des associa- tions au niveau de leurs communautés respectives. EDUCATION En éducation, \'Association des Parents pour le Pro- gramme Cadre de frangais (A.P.P.C.F.) et la Fédération des Franco-Colombiens travaillent en étroite collabo- ration pour assurer |l’enchassement des droits des francophones dans |’Acte Scolaire, présentement en révision. Le processus est long et assidu, mais la précision des dispositions de |’Article 23 de la Charte Canadienne des Droits et Libertés est d’une impor- tance capitale pour la reconnaissance du droit a l’en- seignement en frangais au niveau provincial et pour assurer une plus grande qualité de service au niveau du programme cadre. Des difficultés persistent toujours aux niveaux du ratio professeur/éléves dans les petits programmes, des ressources pédagogiques ainsi que du transport. D’ailleurs, cette derniére question fait l’objet d'un lobby acharné et d'une contestation juridique pos- sible 4a Nanaimo et a North Vancouver. Ajoutons que la F.F.C. est impliquée dans les négociations relatives a l’entente fédérale/provinciale en matiére d’éducation. En effet, un mémoire rédigé conjointement avec |’A.P.P.C.F. et le B.C. Parents for French a été soumis au Secrétaire d’Etat et au ministre de |’Education afin de préciser les priorités de la communauté dans le développement de I’enseigne- ment du frangais en C.-B. Avec les clientéles grandissantes des programmes cadre et d'immersion, il devient primordial de planter les jalons de l’enseignement en francais au niveau postsecondaire. Suite a un premier colloque, organisé par le British Columbia Parents for French au prin- temps 1984, la Fédération des Franco-Colombiens effectue une recherche qui permettra d’identifier clairement ce qui existe au niveau collégial, univer- sitaire et de la télé-université. Les informations contenues dans le guide d’im- plantation pour pré-maternelles et garderies ont été remises a jour. D’autre part, un sondage effectué a l'automne 1984 a permis de dépister 8 endroits dé- sireux de mettre sur pied une pré-maternelle. Le besoin est certainement urgent, étant donné qu'il n’en existe présentement que deux: Le Liévre et la Tortue a Vancouver et Trottin-Trottinette 4 North Vancouver. CULTURE Dans le domaine culturel, trois sessions de formation sont organisées pour les présentateurs de spectacles, afin de mieux outiller les associations francophones dans le choix, la promotion et la production de spec- tacles dans leur localité. Un autre objectif de ces sessions consiste a mettre sur pied un réseau de tournées organisé et viable. Des résultats se font d’ailleurs déja remarquer: de nouvelles formules ap- paraissent (ex. souper-spectacle, spectacle com- mandité) et le nombre de spectateurs triple dans bien des cas. Dans la méme optique, une table ronde des diffé- rents intervenants culturels (producteurs, présenta- teurs et artistes) permet dans un premier temps de cerner les lacunes fondamentales qui entravent le développement d’une culture franco-colombienne forte. i En 1984-85, la Fédération travaille également avec des artistes pour les aider a devenir plus pro- fessionnels au niveau de la promotion. D’autre part, la Paciféte, un concours provincial des Arts Visuels et de la Scéne ayant comme objectif la découverte et la formation du talent franco-colombien, continue a avoir des retombées extremement positives. Deux des ga- gnants se rendent jusqu’aux semi-finales du Festival de Granby, plusieurs émissions de télévision sont produites avec les gagnants, et, de fagon générale, le nombre de talents franco-colombiens connus s’accroit d’année en année.