12 Arts et Spectacles Orchestre symphonique de Victoria L' Orchestre symphonique de Victoria. L’Orchestre symphonique de Victoria a cinquante ans... et son cinquiéme chef, c’est M. Pe- ter McCoppin. Est-il le meilleur de nos jeunes chefs d’orchestre au pays? Cela se défend... Notons toujours, que la «Victoria Sym- phony» est composée en grande partie de musiciens profession- nels, expérimentés, rompus a tout le répertoire classique. M. McCop- pin asu bien former lesmusiciens vancouvérois aprés les événements que l’on sait - il m’a dit, aprés le concert gratuitdu VSO en faillite, «Je viens de vivre un des mo- ments musicaux les plus impor- tants de mavie»...- Peter McCop- pin et les intrumentalistes victo- riens, c’est un ensemble des plus intéressants. C’est avec de grands es- poirs que j’ai assisté a leur con- cert dans le cadre verdoyant, mais musicalement impossible (mau- vaise audition, avions, enfants égarés, fumeurs...) du Jardin Vandusen, dans le cadre du «Mozart sur la pelouse», un pro- jetde "Music 91". 50 ans del’OS- Vic, 200 ans de Mozart, ont don- né lieu a un véritable festin pour le mélomane, un petit bijou de perfection musicale dont je me souviendrai longtemps. La premiére oeuvre au_ programme était vraiment trop connue: que peut-on dire de plus du K527, l’ouverture 4 «Don Giovanni»...? Et bien, Me McCop- pin a ajouté un élément que vou- lait «Wolferl» - la coloration dra- matique, pointue, brillante et sombre, de la partition. Tempi un peu poussés, reprises bien en mains - possibilités que lui offrait l’ex- pertise victorienne - Me McCop- pin a, justement, infiniment de respect pour les intentions du compositeur. Et, il adore la musi- que dramatique! J’espére que cette interprétation sera enregistrée au plus vite, afin que d’autres ap- prennent ce que devrait étre le chiaroscuro de cette oeuvre théa- trale. Mozart était le premier pianiste de son époque; sa soeur aussi, et bien de ses amis. Mozart avait, en plus, des idées révolu- tionnaires sur les rapports soliste- orchestre... C’est dire que ses concerti pour piano effraient bien des solistes. Il a écrit aussi pour deux pianos, complication en- core... qui n’a pas effrayé Me Ralph Markham, vancouvérois, et son partenaire Kenneth Broad- way, spécialistes du piano a qua- tre mains (voir notre entretien). Ces jeunes étoiles, promises a un trés grand avenir, m’ont frappé par la pureté de leur ton dés les premiéres mesures de l’allegro du K316 (mi bémol, majeur). J’ai écrit «feu, tripes, brillance, sensi- bilité, virtuosité technique». Les rapports piano-piano, piano-pia- no-orchestre, étaient dirigés par Me McCoppincommes’iln’avait fait que ¢a - j’ai relevé le bon niveau sonore des cordes qui reprennent le théme des pianos. Nos jeunes pianistes savent que c’est de la joie-faite-musique, ils réusissent a garder la légéreté, et a négocier |’ archi-difficile chan- gement abrupte de théme, tout en s’envoyant de jolis échos. L’andante sous la direc- tion ferme et confiante de Me McCoppin, soutenait admirable- ment le ton voulu; c’est claire- ment une joie étouffée, médita- tive. Clarté, délicatesse du jeu - d’excellents musiciens victoriens qui écoutent battre le coeur du petit maitre de Salzbourg. Enfin l’allegretto, que tout le monde.connait? Non, parce que émus nos solistes ont atteint le lyrisme transparent, la limpidité sculptée, de la partition, aux ar- peggios atrocement difficiles... Maitrise du clavecin qui survole, allégrement, les obstacles, parce que voyez-vous, Ralph et Ken- neth jouent avec leurs coeurs unis a l’écoute de Mozart... Robert Silverman Un festin musical pour celebrer Mozart La derniére oeuvre, c’était la Symphonie Linz K425, que j’ai entendue je ne sais combien de fois, dont deux fois cette saison - notamment une interprétation intéressante et originale de Me Bemardi. J*hésite, mais - oui, c’est la meilleure rendition de cette grande symphonie, que j’ai en- tendue de ma vie. Encouragés par les applaudissements méri- tés, les musiciens ont joué de facgon a plaire, beaucoup, 4 Mo- zart. C’était grave, sonore, pour- tant joyeux, pourtant délicate- ment lyrique. Les assistants écou- taient, ravis, tout comme !’orches- tre - cette perfection musicale - pris avec nous par la beauté. In- terprétation triomphaliste, oui! Car, Mozart a triomphé, sa joie était plus forte que tout - ce grand cri de joie lyrique, a percé les cieux, d’un parc canadien, un lundi soir... Nigel Barbour Maitre du clavier Une foule d’estivants mélomanes a écouté, passionné, la version intéressante du bien connu concerto en la de Mozart, du célébre Robert Silverman, lundi soir au Jardin Vandusen. On sait que M. Silverman vient d’accéder au poste de directeur de l’Ecole de Musique de UBC. Ce fut trés beau. Robert Silverman, passé maitre du clavier, laisse €couter Mozart dans l’allegro - c’est délicat, c’est limpide 4 souhait. Mais dans l’andante, on s’apercoit qu’il a choisi une interprétation tout a fait probable. C’est la sombre tragédie, selon lui et le chef Akiyama. Change- ment de coloration totale, convaincante, brillamment exécutée pour |’allegretto. Robert Silverman a planifié, voulu cette joie chantante et insouciante. On s’ attend a quelques longueurs, mais le jeu ferme, impeccable de l’orchestre, en contrepoint subtil au piano, les a anéantis. C’était une occasion musicale - Vancouver ne peut que se réjouir de la présence d’un aussi grand virtuose technique, doublé d’un poéte du clavier. N.B. Les mots croisés de Tima Sekkat Grille 55 Solution de la semaine derniére Grille 54 [fy IV NV. Evil IX Horizontalement Verticalement faa VV SV IEV LIX 1 1. Lavages du corps comme _I. Un européen. 14/S SEAT El |A a purification religieuse. Il. Attrapé. - Prénom féminin. 2 2. Vieux. III. Etendue d'eau. - Gendre AMIEIUITIE ANIA 3. Arrose Céret. - Graphique. de Mohamed. - S'écoute en 3 4. A un petit lit. - Brun priant. 31E R IRIE R LIA IE jaune. IV. Peut étre volontaire. 4 5. Est piqué par la fléche V. A toi. - Figure géométri- 4 K IE TIJO|LIE > ; inc a svoih nquvenpsn St} LE TLE LA LE ; anges de caresses. - . En voila un qui n'est pas 6 Sudiste. sa place. - Au bas d'une lettre. 6 e E S V E 7. Fond dans une bouche VII. Passer a l'ocre. - D'un 7 anglaise. - Paresseux. auxiliaire. 7 A R P A T E 8 8. Fin de partie. - Portéeen VIII. Refuserlaconfession.- AVE FE justice. Envoie a la chambre. 9 9. Fugitifs. - Roulés. IX. Agité. - Gagnée. bs i EIS E{R 10. Mauvais film. - A du X. Venu au monde. - Vin 10 si cran. Andalou. 10) S UBBEISIE Vendredi 16 aoit 1991 naa Le Soleil de Colombie