PS AS par Keith SPICER Courtoisie du Vancouver Sun REGINA. - C’était une vraie féte foraine. Le pied-léger, la touche facile et un petit sourire complice au coin des lévres, ils se faufilaient par- mi les pigeons en se disant qu'ils avaient une sacrée veine. Ils soutirérent avec adres- se un compliment sur leur modération chez l'un et ra- flérent une accolade pour leur attachement 4 la Reine chez l'autre. Résultat: ala cléture de la 19éme confé- rence annuelle des premiers > ministres provinciaux qui se tenait ici la semaine dernié- re, le premier ministre du Québec, René Lévesque et son rusé ministre des Affai- res intergouvernementales Claude Morin avaient di- ment fait les poches des neuf délégations anglophones, les délestant de bon sens, sens des perspectives et réalis- me. Ce fut un triomphe pour la -recette “séparatiste” de Lévesque — un mélange de Valium et de berceuses — et les petits gars du Canada anglais semblérent ravis de faire un beau grand dodo sous l’oeil bienveillant de René et de Claude. L’art des deux larrons aux doigts agi- les éclate en plein si vous examinez leurs buts, leur modus operandi et leur jubi- lation 4 Régina. On ne risque sans doute point de blesser les péquis- tes en rappelant qu’ils veu- lent l'indépendance du Qué- bec. On honore méme proba- blement leur intégrité en prenant au sérieux leur dé- termination d’enlever le Québec au Canada. Séparation, indépendance ou souveraineté-association - plus les mots changent, plus c’est la méme chose, avoue le ministre des Finances Jac- * ques Parizeau: le gouverne- ment P.Q. est en train de remplir les hépitaux de Qué- bec de ministres épuisés au service de cette belle obses- sion. On peut penser qu’a Régi- na le boeuf-barbecue de la Saskatchewan et les vins tince-bouche de Colombie- Britannique n'ont pas décidé les péquistes 4 changer d’i- dée. Le numéro du duo d’équi- libristes Lévesque-Morin n'avait carrément qu'un seul but, a savoir gagner le réfé- rendum sur |’indépendance du Québec, en suivant le plan - peut-étre plus char- mant que franc - imaginé par Morin pour gagner les élec- tions provinciales de 1976: ne jamais parler de l'indé- pendance (ni d’aucun_de ses euphémismes), clamer que Von est attaché au bien de tous et souligner les liens que l'on veut conserver avec le Canada anglais. Chronique francophone par Jean-Claude ARLUISON Un conseil d’ami: si vous tra- vaillez un jour pour un jour- nal, ne promettez jamais a vos lecteurs de leur offrir quoi que ce soit dans le prochain numéro! La semai- ne derniére, nous. vous avions annoncé un article sur la visite au “Soleil de Colombie” de M. Jean Mazaré, président directeur général de l'hebdomadaire francais de Toronto, “Le Toronto Express”. Eh bien! Ce sera... pour le prochain numéro, Le Franco-Albertain, seul et unique journal (hebdoma- daire) de langue francaise de \ Alberta a un nouveau ré- dacteur. Maxim Jean-Louis a succédé a Gaétan Trem- Blay, qui a été engagé par la Société Radio-Canada. L’assemblée générale de YACELF, l’Association Ca- nadienne d’Education de Langue Frangaise, se dérou- le cette semaine (les 17, 18 et 19 aoft) 4 Ottawa. Le Dr. Charles Bouton, vice-prési- dent de la Fédération des crane Mime, POMS SATE CCTPERPEPOV ELS EGS Josée Crossland et M. Gérald Vézina représente- ront la Colombie-Britanni- que. La Librairie du Soleil a regu de nombreux livres pour enfants, des oeuvres classi- ques et aussi des romans policiers. Avez-vous déja visité les bureaux du Soleil de Colom- bie? Venez nous voir, de préférence le mercredi, le jeudi et le vendredi. Nous. -sommes, en. effet, -trés occupés le lundi et le mardi, le journal devant étre ter- miné le mardi soir. Aidez-nous remplir cette ~ chronique en nous envoyant de petites nouvelles concer- nant des francophones ou des francophiles. Merci! En vue d’organiser des spec- tacles amateurs, nous invi- tons nos lecteurs 4 nous envoyer les noms de musi- ciens, chanteurs francopho- Une telle stratégie laisse bien sit entendre en douce aux Québécois indécis que le fédéralisme est en si piétre. état que méme les efforts les plus patients ne sauraient le rafistoler. L'indépendance est par conséquent désira- ble, voire méme inévitable. Et, comme chacun peut le voir, les modérés péquistes, comme ils se baptisent eux- mémes, s’entendent a mer- veille avec les dirigeants du Canada anglais: l'association économique marchera donc comme sur des roulettes. Parlant de roulettes, com- ment les Québécois s’y sont- ils pris 4 Régina pour rouler les non-Québécois? Selon Re- né Lévesque, maitre hors- pair en télévision, une image sympathique marche pour 80%, et les bons mots a l‘emporte-piéce a 20%. Le “show” de Régina nous don- na tout au long l'image d’une gentille coopération entre vieux copains qui y mettent chacun du leur. D’un bout l'autre de la réunion, I’at- mosphére fut au charme. détendu, qu'il s’agisse des problémes en litige, des questions de procédure ou des dégustations de vins et fromages. Lors des discussions, les péquistes se contentérent de faire l’écho plutdt que la chanson. Lévesque et Morin ne déclenchérent pas une seule fois les attaques sur ’ Ottawa, mais se contenteé- rent de retourner un peu le couteau dans le dos de Pierre Trudeau chaque fois qu'un premier ministre an- glophone y allait de son coup . de poignard pour ses raisons L’Université de -Montréal a conclu une entente de coopération en matiére de terminologie avec I'Universi- té de Paris VII. L’entente prévoit des échanges d’ex- perts, de chercheurs et d’étudiants, ainsi que des stages de formation et de perfectionnement. La commission scolaire Kativik, qui en juillet de- viendra officiellement res- ponsable de |’éducation des _ Esquimaux du Québec, ou- vrira, dés la prochaine ren- trée scolaire, la premiére école secondaire esquimaude de cette province. Les cours seront probablement donnés en francais, en anglais, et en inukituut. Si la pétanque vous inté- resse, écrivez-nous. Des pé- tanqueurs se livrent a leur sport favori chaque diman- che aprés-midi, dans la cour d'une école élémentaire si- tuée dans le quartier de Marpole: Lloyd George Ele- mentary School, 8370 Car- tier. Un. concours pourrait fe ee BUND << nes‘et™ as spre," ‘sds awed LLL ARAN HOE ee Fare ere | A ialgtein cman 9 94 0€ ois ica ee ed inédits pour accroitre leurs a lui: impét sur les ressour- ces naturelles pour le pre- ‘mier ministre de l’Alberta Peter Lougheed, droits, lin- guistiques pour Stirling Lyon du Manitoba, péche- ries pour Gerald Regan de la Nouvelle-Ecosse. Les neuf premiers minis- tres trouvérent neuf points pouvoirs aux dépens d’Otta- wa; le temps d’ajouter les nouvelles revendications aux 11 autres arrétés lors de leur “consensus de 1976”, et Pierre Trudeau était trans- percé de plus de lames que Jules César quittant le Sé- nat romain pour la derniére fois. Lévesque alors n’avait plus qu’a jouer les Brutus écartelés au moment ou, au nom de la solidarité provin- ciale, il plongeait a contre- coeur son propre stylet. Tout ce petit jeu chatouil- lait si fort les deux mous- quetaires de la Grande-Allée quiils trahirent leur jubila- tion non seulement en ayant l'air de soutenir la Reine (ils soutiendraient le diable si cela pouvait coincer Ottawa) mais encore en annoncant avec un aplomb 4a vous couper le souffle - et sans rire - quiils travailleraient a ce qu’on illustre ‘certains des changements minimaux sans lesquels le systéme fédéral ne pourrait consti- tuer une proposition sérieu-: se dans le choix qu'implique- ra le référendum au Qué- bec”. Lévesque remporta méme le premier prix au palmarés ‘de I'humour en répondant a un journaliste qui lui deman- dait si sa présence ici n’était pas essentiellement un truc Le Département des Lan- gues Modernes du Collége Capilano offre un cours de francais pour “débutants ab- solus” (Francais 050). Le programme Dialogue Canada utilise une méthode audio-visuelle d’immersion totale, durant toute la jour- née. Les étudiants peuvent choisir un jour durant la ‘semaine ou en fin de semai- ne, de 9h00 a 15h00. Frangais 160: débutants Francais 161: débutants avancés. : Frangais 260: Intermédiai- res. Francais 261: Avancés” Frangais 290: Avancés II. Le College Capilano offre également un programme intitulé La Culture. Frangais 291 - Introduction a la littérature québécoise. Frangais 170 - Culture du Québec (cours donné égale- ment en anglais). Frangais 171 - Culture du Québec II (également en anglais). Pour de plus amples ren- seignements, elep bones au ‘986-1911, bureau? Te We eee a Fh Aa ers r OP F is ‘nance: in sf a) pour ramasser des voix. I] ‘leva au ciel de grands yeux . étonnés et répliqua qu'il ’ n’avait jamais, 6 grand ja- mais, pensé a recueillir des voix...mais qu'il serait heu- reux d’accepter celles que ses actions améneraient. Le comportement des deux Québécois colla parfai- tement a leur stratégie. Jovialité de bon aloi, flexi- bilité, pragmatisme décon- tracté a l’anglaise, toutes ces bonnes maniéres étaient destinées a faire apparai- tre les idées constitutionnel- les de Trudeau comme des élucubrations de tritureur “de méninges made in Fran- ce: “Toute personne sensée s‘intéresse en priorité a |'é- conomie”, clama Lévesque, le seul premier ministre a la téte d’un parti politique dont la raison d’étre consiste a mettre une formule magique constitutionnelle. avant les intéréts économiques de ses citoyens. Le premier ministre qué- bécois, qui tient dur comme fer a sa formule pour l’indé- pendance, fit aussi cette déclaration pleine de réson- “La tache, c’est de trouver un consensus”. Un consensus pour diseréditer Ottawa bien str. Les neuf autres premiers ministres furent absolument ravis par cette nuance qui louchait vers les électeurs québécois. Richard Hatfield du Nou- ‘ veau-Brunswick fut le seul a flairer le piége; il fit une mise en garde sur les dan- gers qu'il y aurait a affai- blir le gouvernement natio- nal du Canada au point de le rendre impuissant. Mais les joyeux lurons du Québec amusaient et hypnotisaient si bien leur monde que personne ne I’écouta. Vous voulez des preuves irréfutables du triomphe pé- quiste? Eh bien tout d’abord la réunion marque un fait historique: pour la premiére fois de mémoire d’homme M. Lévesque n’a pas quitté la réunion prématurément en claquant la porte. Il brilait™ au contraire de fraterniser: il vit une piéce de théatre sur Louis Riel et s’attarda dans une discotheque de la métropole de Waskesiu jus- qu'a deux heures du matin. Et puis il y eut le sourire de bon matou de M. Morin. Vous me direz que M. Morin sourit comme un bon matou depuis environ 15 ans. Mais il est rare qu'il se déclare aussi satisfait: “Nous som- mes trés, trés heureux”. Pardi. Tout a fait comme Paul Newman et Robert Redford dans la.derniére scéne de “L’Arnaque”. OFFRE D’EMPLOI -ANIMATEUR[TRICE] A MAILLARDVILLE La Fédération Jeunesse Colombienne est a la recherche d’un animateur[trice] permanent/e] pour travailler dans la région de Maillard ie, MANDAT DE TRAVAIL — Doit travailler avec les jeunes franco-colombiens de 10 a 25 ans de la région de Maillardville — Regrouper et promouvoir des groupes de jeunes — Organiser des activités culturelles sociales — Travailler avec les personnes ressources de la communauté, _ Trouter des personnes-ressources pour les groupes — Regrouper les jeunes francophones — Trotiver les leaders parmi les jeunes de la communauté francophone. — Créer des situations ot les francophones peuvent échanger, se rencontrer QUALIFICATIONS — Etre une personne dynamique, énergique — Etre parfaitement bilingue (francais & anglais) — Avoir une bonne connaissance de la situation des francophones en C.B. — Intérét a travailler avec les jeunes francophones de 10 4 25 ans — Connaissance en animation — travail avec groupe — Que le(a) candidat(e) dit sa demeure a Mail- ‘lardville ou qu'il (elle) soit prét(e) 4 déménager. SALAIRE De $200.00 a $265.00 par semaine, et bénéfices, marginaux, selon les qualifications du (de la} candidat(e) DATE LIMITE Les candidatures doivent étre envoyées avant le 15 . aofit 1978. LIEU DE TRAVAIL Dans la communauté de Maillardville, doit étre pea a voyager dans la province ou a !’extérieur. : Priére d’adresser votre candidature, votre curriculum vitae et vos lettres de référence a: _ Giséle Bélanger Coordonnatrice Provinciale Fédération Jeunesse Colombienne 3170 Willow _ Vancouver, C.B. V5z 3P5 ear ee ee a ee ee eH AL SS Soe By aap eA Ad 2 Re wo : j a Blt ir Pah sl %, o> ns cee pha Sirsa Betty : rag! Sos Neo a iene SS GSO tees ERR aS “Baas CA ES a OR PE A