en : ie ia Ee nC ee IE ee ee a eae ee ee ee Le Soleil de Vancouver, page 2, 5 décembre 1969 LE SOLEIL de vancouver SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE DE VANCOUVER: Directeur-rédacteur: Andre Piolat hédacteurs-adjoints: Jaccues Baillaut, Claude Deslauriers Rédaction : Jean Riou, Roger Dufrane, Yvonne Abgrall, L. iiarcoux, Christiane Sinno, J.-P. Daoust Caricaturiste: Jim Nagy LE SOLAIL DE VANCOUVER est publié par : Le Soleil de Colombie Ltd 601 est 15éue avenue, Vancouver 10, C.B. Abonnewent: 1 an, 46.00 Pour tous renseignements concernant le tarif aes annonces: Tél. 879-2814 AFFAIRES MUNICIDALES Par les conseillers municipaux, Walter Hardwick et Art Phillips. Nous sommes trés heureux de voir comment vont les choses 4 1'hé- tel de ville.Quelques: projets ont été réalisés cette année et nous’ sommes conscients d'en étre les artisans. La Commission de réglement des litiges propriétaire-locataire fonctionne 4 merveille. La ville a pris de bonnes décisions concernant les voies d'ac- cés,en évitant ainsi de s'emprisonner dans un systéme de voies rapides, indé- sirable pour le futur.De plus,les dis- cussions au sujet du réaménagement de False Creek vont de l'avant. Durant les années 70, la ville fera face 4 des problémes majeurs de dépenses.Nous devons résoudre ces pro- blémes sans augmentation de taxes. : Le 6@ rapport annuel du Conseil economique du Canada entrevoit assez bien les perspectives des années 70 "Nos travaux. démontrent clairement que l'augmentation des dépenses muni- cipales iront en s'accroissant rapide- ment dans le futur. Toutefois,la taxe fonciére, qui est de loin la principa- le source de revenus des municipali- tés, influence considérablement moins le développement économique aque les sources de revenus des gouvernements fédéral et provincial. Conséquemment, - le fossé entre les dépenses nécessai- res et les sources de revenus des mu- nicipalités s'accroft d'autant. Sans la redistribution des revenus ou des responsabilités entre les gouverne- ments fédéral et provincial,il devien- dra de plus en plus difficile de main- tenir la qualité de 1' environnement urbain of résidera la grande majorite des Canadiens." La taxe fonciére ne peut com- bler ce fossé. Le "livre blanc sur la réforme du régime de taxation"indique l'élément régressif de cette taxe. On y lit: "La troisiéme plus importante taxe au pays,aprés celle sur les reve- nus et sur les ventes,est la taxe fon- ciére, imposée principalement par les municipalités selon la loi provincia- le. Elle est une source de revenus d' environ 2.9 billions de dollars par an et pése lourdement sur les épaules des petits salariés par les effets qu'elle assur les prix des loyers. Faut-il transférer les deépenses des municipalités aun niveau supérieur de gouvernement ou bien redistribuer les sources de revenus aux municipali- tés? Nous le disons’ encore une fois, l'experience montre qu'il est tou- jours préférable de décentraliser. les responsabilités quand cela est possi- ble. Les villes memes trouvent qu'el- session. alcooliques." L’ animationite A la suite des déclarations spectaculaires du président du Comi- te exécutif de la ville de Montréal, M,Iucien Saulnier,le comité parlemen- taire a entrepris une enquete sur la Compagnie des Jeunes Canadiens, Ces discussions soulévent un des problé- mes sociaux importants de notre épo- quezctest-a—dire celui de 1'animation. L'animation est devenue anda mode au point de se transformer en une maladie sérieuse: 1'animationite, De nos jours, tout groupement, tate association ou toute fédera tion d'individus seraient malvenus de ne pas pratiquer un tant soit peu l'ani- mation ou sociale ou culturelle ou éducative et bien d'autres formes que nous oublions, Pourquoi 1'anima- tion? Peu importe...il faut en faire, Attention!L'animation ce n'est pas de la propagande, L'animation ne doit pas vehiculer des idéologies ou des solutions aux problémes sociaux des individus ou des groupes sur les- quels elle se pratique, L'animation,selon nous,vise es- sentiellement une action profonde au niveau de l'individu provoquant une prise de conscience de ce qu'il est par rapport a lui-meme et par rap- port aux autres et 4 la sociéte qui ltentoure, Cette action si elle est bien menée débouche inévitablement “sur un processus: de transformation de l'individu et de cette société, Mais l'animation en soi, ¢a ntexiste pas, Ce qui existe, ce sont des animateurs,Et ou sont-ils formés? Suffit-il de quelques heures de sta- ge ou de quelques jours pour permet- les doivent décentraliser pour @tre plus prés des citoyens. Il] est néces-- _saire que le centre .de décision soit le plus prés possible des centres ur- bains puisque besoins et aspirations sont différents de l'un 4 1'autre.Les administrations locales s'améliorent sans cesse et avec un surcroit de res- ponsabilités et d'autonomie , leur pro- - grés pourrait @tre meilleur. En C.-B.,on a,déja entrepris un certain partage des revenus puisque le gouvernement provincial alloue aux municipalités des subsides de $28, ANCOUVER: La Comission royale sur les boissons alcooliques est en EDITORIAL "Cache vite la bouteille, voila la Commission d'enquete sur les boissons tre & un individu de s'improviser a- nimateur et de pratiquer une anima- tion réelle? . L'animateur doit €tre celui qui connait le fonctionnement d'un grou- pe,qui agit sur ce groupe comme cata lyseur gré@ce A des techniques éprou- vées, Mais comme son action se porte sur de 1'humain,il doit savoir dépas- ser ces techniques quand cela s'impo- se, Et cela personne ne peut lui dire | e quand il doit agir ainsi,Par exemple, l'animateur doit Stre celui qui écou- te,Ses interventions (encore faut—il quiil parle un langage compréhensi- ble A tous) ne doivent traduire que ce qui a &té exprimé par le BTOUPE» Quand peut-il déroger 4 cette régle? Les normes objectives sont le plus souvent impuissantes puisque le grou= pe est une réalite subjective. Ces techniques doivent @tre ap- puyées sur une formation de base qui tient compte de la psychologie de l'individu et de la psychologie soci- ale, surtout, Nous ne saurions mettre en dou- te le courage. et le dévouement de ceux qui, par l'entremise de la CJC, ont oeuvré dans les milieux défavori— ses, Aussi ne faut-il pas nous sur- prendre si certains d'entre eux, fau- te dtune formation solide, ont-ils succombé ,devant 1*inertie de tout in- dividu face aux changement s,a la ten- tation d'adopter . une idéologie (le plus souvent révolutionnaire)et dtas- sumer le leadership du groupe: deux attitudes contraires 4 la véritable animation, Claude Deslauriers per capita lesquels peuvent €tre uti- lisés assez librement.Cette somme cou- vre un sixiéme du budget de Vancouver. Une aide, certes, mais insuffisante car elle est imprévisible pour l'avenir. Notre province partage égale- ment ses revenus par l'entremise de l'allocation aux propriétaires.Ce mon- tant »généralement de $150. par an, est alloué 4 chaque proprietaire comme dé- ductible.Cette mesure heureuse favori- se les petits propriétaires “plutot que les grands.Une faiblesse sérieuse, (suite page 11 AFFAIRES...)