oR — A TELEVISION NTERNATIONALE Information, culture, spectacles, sans frontier Profitez de notre promotion pour annoncer vos services, (Voir notre offre en page 12) Voir horaire complet page 11. Pensez dés maintenant 4 annoncer vos produits et services pour la Féte des Méres, le 12 mai prochain. Téléphonez a Jean-Charles Guay au 730-9575 télécopieur 730-9576 Vendredi 26 avil 1996 val 28 n° 50 Course Z8me dss /Sacnd Css Mal 0046 1645, Same Ave. 0, Vanco, (604) 7309575, Fax (604) 7309576, odes Secronie: 102627.2172@compusene.com G() “5 ape ine Daniel Johnson: «Les Quebecois sont simplement différents» PAR MATTHIEU MASSIP Invitéa Vancouver parle Con- seil pour l’unité canadienne, Daniel Johnson, chef des libéraux québécois, a plaidé pour la reconnaissance du Québec comme une société distincte, seul moyen, selon lui, d’éviter unnou- veau référendum. «J’aifoi dans le fédéralisme et en la capacité de changement du Ca- nada», a-t-i] d’abord réaffirmé, avant dese livrera un désamorcage en régle des termes «société distincte», qui inquiétent tant les Canadiens anglo- phones. En effet, associé au Québec, le qualificatif «distinct society» im- pliquerait une idée de supériorité ab- sente de |’expression frangaise. Une supériorité évidemment inacceptable pour lesneufautres provinces. «Pas un statut spécial, pas de pouvoirs spé- ciaux, mais le caractére unique, diffé- rent du Québec, ce que nous avons appelé, pour le meilleur ou pour le pire, son caractére distinct» a précisé le chef de l’opposition au parlement de Québec, et pour définitivement rassurer son auditoire, «nous ne pré- tendons pas étre supérieurs, seulement différents». Une différence qui n’en- Les aleil de Colombie-Britannique léve rien et ne dénie aucun droit a la Colombie-Britannique. Au contrai- re, lerapprochementest possible puis- que «]’ Est et]’Quest du Canada veu- lent duchangement». Mais cette défense des ter- mes «société distincte», décriés par Ottawa, creuse encore le fossé entre leleader des libéraux québécois et ses homologues fédéraux. Ainsi, Daniel Johnson, faisant allusion 4 |’expres- sion de «foyer principal de la langue et de la culture francaise en Améri- que», proposée par le gouvernement fédéral, ]’a qualifiée de «pas en arrié- ct re». = DanielJohnsonaenfinmisen ” garde les fédéralistes contre la tenta- = tion d’utiliser des moyens légauxou 5 constitutionnels pour empécher la = tenue d’unnouveau référendumsurla 3 souveraineté. “Je crois fermement, a- = t-il insisté; quela'situation exige des 5 solutions politiques, pas uniquement 4 légales». Sur ces solutions politiques = pourtant, le défenseurdunon lors du dernier référendum est resté évasif, secontentant de réclamerdes «chan- _ gements» et de demander 4 chacun d’interpellerles élus «partoutau pays». Limitée par les initiatives fédérales Le premier ministre bloque les tarifs de |'Hydro Le premier ministre Glen Clarka bloqué les tarifs résidentiels et commerciaux de B.C. Hydro pour les trois prochaines années, ce qui garantit qu’ils demeureront parmi les plus bas en Amérique du Nord. Le premier ministre a déclaré que cette mesure fait partie du plan du gouvernement visant 4 maintenir les tarifs 4 un niveau raisonnable, et encourage les entreprises commerciales a se dévelop- perdans la province. : Le blocage des tarifs permettra de réduire d’environ 34 millions de dollars le dividende annuel de 1’ Hydro pourla province; toutefois, le premier ministre a souligné que les avantages 4 long terme pour les propriétaires et les clients du secteur des affaires font plus que compenser les coats du blocage des tarifs. Selon les prévi- sions, les revenus de |’ Hydros’éléveront a 2,2 millions en 1996, etle dividende pour la province sera de plus de 115 millions.Q et le refus du reste du Canada de reconnaitre le caractére distinct du Québec, la démarche de Daniel Daniel Johnson, chef de l'Opposition libérale au Québec Johnson ne peut cacher que la marge de manoeuvre des fédéralistes québécois est plus étroite que jamais. La littérature jeunesse racontée aux adultes PAR MATTHIEU MASSIP Pour Francois Gravel, tout a commencé par un bégaiement tena- ce. Carmen Marois ne pouvait se dé- barrasser d’une timidité maladive. Anouchka Gravel Galouchko, elle, a d’abord beaucoup voyagé. Invités ala bibliothéque municipale de Vancou- ver dans le cadre “d’Avril... le mois du délire”, pour expliquer leur dé- marche d’auteur de livres pour en- fants, ils ont tous trois su faire parta- ger leur enthousiasme 4 un public majoritairement constitué d'ensei- gnants. Comment commence-t-on 4 écrire? «Pour moi, écrire, c’était beaucoup plus simple que parler» se rappelle Francois Gravel, quines’est jamais complétement guéri de son bégaiement. Ses souvenirs constituent la trame de son demier roman “Guillaume” (Québec-Amérique), histoire d’un petit gargon bégue. L’auteuravoue: «depuis quej’aiécrit celivre ld, je bégaye moins». Il défend une littérature jeunesse «faite de bons sentiments» et éducatrice. “Deux heures et demie avant Jasmine” (Boréal) lui avait valu le Prix du Gou- verneur général en 1991. Ce cheminement a plus d’un pointcommunaveccelui de Carmen Marois. «Toute ma vie, j'ai voulu rester cachée» confie-t-elle. Cette timidité ]’empeche d’écrire jusqu’a l’Age de 31 ans. Peut-€tre est-ce elle aussi qui la poussera ensuite a s’in- venter un double, Anne Richter, qui signe ses romans d’aventure. Rési- gnée aujourd’hui 4 ne pas étre la Patricia Highsmith québécoise, com- meelle]’espéraita ses débuts, Carmen Marois visite maintenant les écoles ~ oll «on ne peut se permettre de tri- cher. La grande timide travaille méme en équipe avec Christiane Duchesne sur Cyrus, l’encyclopédie qui raconte (Québec-Amérique). Anouchka Gravel Galouch- ko, elle, est plut6t touche-a-tout de talent. D’une enfance partagée entre la Saskatchewan, |’Iran,1! Egypte, le Mexique et!’ Autriche, elle garde une grande curiosité culturelle. Peintre et illustratrice, elle met d’abord ses images sur les mots des autres. Je me branche sur le coeur de |’ auteur» (voir “littérature” en page 2)