Les travailleurs agricoles du Québec: Ces promicres années. La présence des travailleurs agricoles québécois dans l’Okanagan peut étre do- cumentée a partir des années 70. A cette époque, des résidents de la vallée ouvrent des auberges de jeunesse en se basant sur le modéle européen. Opérant avec des subventions du gouverne- ment fédéral, le service devient tres populaire aupres de la jeune génération de voya- geurs, l’époque “go West young man”. En 1973, il y eut 3,800 inscriptions a l’auberge de Penticton durant l’été, mais trés peu de ces voyageurs travaillaient sur les fermes. A automne, il y eut une pénurie importante de cueilleurs de pommes (voir le Pentic- ton Herald du 16 aodt et 27 septembre 1973). Au fil des ans, les francophones deviennent une partie importante de la clien- téle. En 1976, l’auberge de Kelowna accueille plus de 1,000 personnes, incluant un “fort” pourcentage de Canadiens- francais venus dans la vallée pour cueillir les fruits (Kelowna Today, 2 février 1977). Un grand nombre de travailleurs québécois immigrent en Colombie-Britannique durant la période de 1977 a 1981. Claude Mailloux, un étudiant a Université Laval, publie en 1984, une maitrise en géographie qui examine la migration entre le Québec et la Colombie-Britannique en utilisant les rapports d’impédt et les données de Statistiques Canada. II estime que du- rant la période 1976 - 1983, un total de 33,859 personnes sont déménagées en Co- lombie-Britannique en provenance du Québec, alors que 15,000 personnes faisaient le trajet inverse. La destination favorite était Vancouver, suivi de la vallée de Okanagan et de Victoria. La beauté naturelle, le climat doux et le “west coast beat” sont les raisons données pour s’installer en Colombie-Britannique. De par la nature saisonniére du travail, le nombre exact de travailleurs agricoles dans |’Okanagan est difficile € mesurer. Une étude en 1986 du Deol Agricultural Edu- cation and Research Society estime qu’il y avait 4,100 travailleurs de fermes dans ’Okanagan-Similkameen en 1981, les 2/3 étant des employés saisonniers. Lloyd Wong, un professeur de sociologie 4 Okanagan College, utilise les infor- mations de Statistiques Canada pour estimer entre 4,813 et 5,776 travailleurs itiné- rants en 1983. A la méme époque, la Fédération Canadienne de l’Agriculture évaluait un total de 10,300 emplois dans les récoltes de Okanagan, une méme personne pou- vant occuper 2 ou 3 emplois au cours de l’année. Le Canada Farm Labour Pool, un service de placement agricole aujourd’hui fer- mé, compilait la province d’origine des personnes qui s’inscrivaient. Bien que seule- ment 25 a 50% des travailleurs utilisaient ce bureau, les données d’inscription donnent un apercu de l’importance des travailleurs québécois dans la population de travailleurs agricoles.