par Marguerite BATUT La Bretagne, terre de granit, de landes avec ses ajoncs et genéts, si jolis au printemps, 4 une vie a- gricole assez pauvre sauf dans l’Armor, qui produit des primeurs renommés, grace 4 de meilleures ter- res et a un climat encore plus temperé que le reste du pays. Sa vie maritime lui apporte une certaine ri- chesse, avec toutes sortes de poissons, crabes, lan- goustes et homards. Elle vit aussi du tourisme, é- tant donne sa proximité de Paris et de 1’Angleterre. Durant mon séjour en Bretagne, j’ai visite Van- nes, unevieille ville aux petites rues 4 pic, dont cer- taines sont encore pavées. J’ai habité cette ville pen- dant 4 ans et j’ai retrouvé certains quartiers presque inchangés, mais les _ bre- tonnes ne portent plus leurs costumes, simples pour la semaine, mais si riches, quand arrivait le dimanche ou les fétes religieuses. Je me souviens lorsque, jeune fille, j’allais a la messe 4 lacathédrale (dont les Orgues sont magnifi - ques), que j?admirais tou- jours ces longues jupes de soie a bandes de velours, ces tabliers brodés de fils d’or, de soie oude velours, et les coiffes blanches, bien empesées, qui faisaient ressembler celles qui les portaient 4 de-grands oi- seaux préts 4 _s’envoler. Vacances de 35 jours eo :\ ated - Les hommes portaient des culottes -serrées sous le genou, plissées, des gilets de velours et leurs fameux chapeaux ‘‘ronds’’? a ru- bans pendant dans le dos. On dansait aussi la ‘‘ri- dée’’, qui est formée d’un grand cercle de danseurs se tenant par la main, et dont l’accompagnement mu sical était donné par des joueurs de biniou (instru - ment qui ressemble a la cornemuse). , Tout ceci a bien changé et est remplacé par la disco- théque. On ressort le bi- niou dans les grandes oc- casions comme les maria- ges ou baptémes et les cos- tumes sont remisés dans les coffres celébres. Sur la Rabine, promenade préférée des Vannetais et surtout des amoureux, il y a encore de beaux im- meubles anciens, mais, plus loin, ce sont les mai- sons et appartements mo- dernes, souvent peints de couleurs vives et qui don- nent gaieté et variété au paysage. En €été, des bateaux par- tent de Vannes et font le tour du Golf (qui s’appelle Golf du Morbihan). On va dans des sortes de guin- ,guettes déguster les pa- lourdes et crevettes a- vec du bon pain frais et du beurre, le tout que l’on arrose d’un petit rosé du cra. La cdte bretonne esttrés découpée et posséde des tas de petites fles qui sont un délice pour y passer des vacances. J’ai visité entr’autres Josselin et son vieux cha- teau des ducs de Rohan. La ville est escarpée et larue principale a encore ses pa- / | Arrjé Business Services ‘¢ BILINGUE’”’ ce et ee eR eT | Tél.: 467-4818 11924 - 223e rue | Maple Ridge, C.B. | J R.R-Andrew M.E.Renfrew Comptabilité - Impots - Sténographie - Photocopies - Multicopies - Cambie Restaurant 3292 rue Cambie (et 17é. Avenue) Excellents Menus Ouvert: Du Lundi au Jeudi, de 11hOO0 4 23h00 Tél: 876-6022 Retour de péche: les paniers 4 homards (ss 2 eK ves. Rochefort-en-Terre, pas loin de Josselin, est un petit village trés cu- rieux, riche de son passé et posséde une eglise du XI[lé. siécle, un vrai joyau de vieilles pierres, vitraux aux tons éclatants, sta- tues et décors de toute beauté, en depit du temps. Qu’ils étaient donc adroits, qu’ils avaient donc du goftt et de la patience pour le détail, tous ces batisseurs de cathédrales. La Bretagne a une popu- lation travailleuse et opi- niatre, plutdt calme, mais elle se permet cepen- dant son petit mouvement ‘*séparatiste’’. Je me de- mande bien ce qu’elle de- viendrait toute seule, si elle se scindait du reste de la France. Je quitte la Bretagne au bout d’une semaine; toute la famille m’accompagne au train et les adieux sont évidemment un peutristes. Nous sommes si loin les uns des autres. J’avais un peu d’appre - hension de retrouver les miens changés aprés_ si longtemps. Nous nous som- mes cependant retrouvés comme avant, excepté que peut-étre je me suis sentie attirée plus par la conception de vie des jeu - nes que par celle de leurs parents Je pars de la gare d’Au- ray et je passe devant de vieilles villes qu’on peut admirer car le train passe > 0 Soe Place Vendéme Traitement de l’ACNE EPILATION A LA CIRE Traitement RAJEUNIS- SANT PEELING BIOLOGIQUE MANICURE- PEDICURE ESTHETICIENNE Diplo- mée Eaux de Cologne fran- aises COSMETIQUES NATU- RELS et TRAITEMENT ANTI-CELLULITE de Maurice MESSEGNE en réalité, presque au milieu.d’elles. J’admire Redon avec sa Vieille é- glise, ses anciennes mai- sons agrémentées de tours, Nantes qui s’est bien mo- dernisée, Clisson, son chateau et le souvenir de son Connétable du méme nom, la Roche-sur-Yon, créée sous Napoléon Ier. A Lucon, les toits d’ar - doises font place 4 la tuile rouge et égaient la ville; cela me rappelle que je me dirige vers le Sud. La Rochelle a une horri- ble gare toute noire. Des tours du XVé. siécle sont cependant encore fort belles. La trés vieille .teau trés ancien, Le Soleil de Colombie, 11 avril 1975, 5 ville de Saintes a un cha- avec u- ne tour carrée 4 créneaux. Je pensais, en voyant tout ce patrimoine du passé francais, 4 ce qu’il en restera dans 50 ans. et plus, 4 la vitesse 4 la- quelle va le progrés. Les jeunes générations sauront-elles garder tou- tes ces richesses accu- mulées pendant des_ sié- cles, le modernisme, a- vec ses exigences, nel’em portera-t-il pas? Souhaitons qu’il reste as- sez de raison et de bon sens aux humains pour é- pargner ces trésors! LE FRANCAIS SUITE DE LA PAGE 1 1’Alberta, écrivait M. Shep pard. ‘““M. Justice Tavender a décrété que, selon les lois de l’Angleterre en vigueur en Alberta, il semblerait que le frangais soit une langue permise 14 oi ellea été utilisée traditionnelle - ment’’. L’auteur ajoute que la mé- me logique pourrait s’ap- pliquer au Saskatchewan, mais admet que l’argument pourrait étre détourné afin d’affirmer que le frangais a cessé d’étre langue offi- cielle dans les 2 provin - ces, également selon les moeurs et coutumes. Le Rapport de la Commis- sion Royale affirmait que Vabolition du frangais fut ‘*prise pour acquise’’, lorsque l’Assemblee 1é- gislative des territcires décida, en 1892, de n’uti- liser que l’anglais dans ses délibérations, registres et publications. ‘‘Mais on semble douter de la constitutionnalité de cette abolition’’ dit le rap- port. Afin d’étre légal, ce ré- glement de 1’Assemblee devait @tre précedé d’une proclamation, dit le rap- port. Mais ‘‘une recher - che diligente des archives publiques du Canada et de tout autre endroit propice, Une - ainsi que les archives de la Saskatchewan ot 1’on aurait normalement dépo- sé cette proclamation - n’a révelé aucun document semblable, supposant qu’il existe’’. M. Rottiers, quiest éga- lement le représentant du Consul de France 4 Régi- na, a expliqué au Lea- der Post qu’il a voulu sou- lever cette question parce que, jusqu’ici, on n’a pas prouvé d’une facon ou d?u- ne-autre, si l’utilisation du frangais devant les tribu- naux de la Saskatchewan avait été abolie. **Si le tribunal affirme que le francais n’est pas officiel en Saskatchewan, c’est A lui de le prouver’’. par Ann Walker, du Lea- der Post - 25 février 75- traduit par ‘‘L’EAU VIVE”’ Votre coeur travaille fort pour vous; que faites-vous pour lui? PARTICIPACTION ) En forme...pour mieux vivre! Pre~Maternelle frangaise a en pour enfants BurnaDy septembre de 3a5ans Vendredi et Samedi, de 11h00 4 Minuit Dimanche: de Midi 4 22h00 - Spécialités: Charcoal Broil Steak et Fruits de mer - Variétés de poissons - Repas complets - Prix abordables - 7 : Venez gotter nos spécialites et vous reviendrez - Sur rendez-vous Tel: 687-2125 PLACE VENDOME 1210 rue DENMAN ENGLISH BAY VANCOUVER renseignements e et inscriptions e 437-6981