eT a Le Soleil de Colombie, vendredi 20 septembre 1985 — 5 Lettres, arts et spectacles AurG eC. Paul Serret Cet automne, la série des “Mercredis soirs chez le poéte” reprend. Ces spectacles, pro- duits par le Centre Culturel Colambien avec des artistes locaux, ont joui l’an passé d'une belle popularité auprés du public francophile vancou- verois... La formule est simple: des spectacles musicaux dans une atmosphére de café-théatre, a un prix abordable; un lieu de détente, au milieu de la semaine, ot vous pouvez vous retrouver avec des ami-e-s, a discuter de la pluie et du beau temps, tout en sirotant votre boisson favorite!! Enfin, un menu musical Arts Club Theatre Il y a treize ans, la comédie musicale “Jacques Brel is alive and well and living in Paris” remportait dans l’un des deux seuls théatres qui existaient a Vancouver a cette €poque un succés énorme. Plus de 40,000 personnes se déplacaient et allaient voir quatre comé- diens-chanteurs (Léon Bibb, Ann Mortifee, Pat Rose et Ruth Nichol) qui voyaient alors leur carriére prendre un. tournant. définitif, celui du succés. Ces quatre comédiens remontent du 24 au 28 sep- _ tembre sur les planches du 1. varié pour tous les gouts, du Rock au Jazz en passant par le blues,, le flamenco et la musique du “Nouvel age”... Pour débuter cette saison “Mercredi soir chez le poéte” a fait appel a Paul’ Serret, musicien bien connu de la communauté artistique de Vancouver. Paul joue du santour, ins- trument a cordes de la famille dulcimer amené en Europe par les Gitans de Perse, au XVe siécle; Paul en a étudié le Jeu et les particularités en Iran et en Inde du Nord, entre autres. Paul Serret travaille comme - musicien professionnel depuis Arts Club Theatre sur Tile Granville et rechantent les airs de Jacques Brel, pour quelques soirées-bénéfices seulement. Louis-Marie Bournival, ré- gisseur au Arts Club y était déja régisseur il y a treize ans, et remonter ce spectacle lui rappellera de bons souvenirs “Nous avons quand méme fait des changements, le décor et les costumes des comédiens qui seront le toxedo et les robes longues. Tout redeviendra comme avant,les vingt-six chansons et a musique €crites par Jacques Cet automne, le Centre Culturel Colombien va continuer sa série de spec- tacles: ‘““Les Mercredis soirs chez le Poéte”. Nos ha- bitués connaissent déja le fonctionnement de ces soi- rées et nous pouvons dire quiil sera le méme... Le tout se déroulera dans une ambiance de café-théatre, ou seront servies des con- sommations; il s'agira également de spectacles d'un soir, d'une durée maximale d'une heure et demi impliquant un, deux ou trois artistes, rému- nérés. Café-theatre en quéte d’artistes Que vous soyez des habi- tués de la scéne ou simple pratiquant d’une discipline artistique en _ recherche d’un lieu de représentation, entrez en contact avec nous. : Liinvitation est lancée aux musiciens, interprétes, monologuistes, poétes ou comédiens, enfin, tous ceux qui grenouillent et scribouillent sur une scéne!! Information: Jean doré au C.C.C. 874-9105, Cen- tre Culturel Colombien, 795, 16e ave. ouest, Vancouver, C.B. V5Z 1S8. V. Afanassiev N. Audet L. Calaferte G. Choquette i Gollins.. =. La Comtesse de Segur J.P. Dufreigne A..Gerber L. Fauthier S. Japrisot. Kim Dong-Ni Claire Lamirande Thibault Larouche B. Levy : J. Metellus P. Modiano S. Signoret M. Chapsal C. Beausoleil E. Rostand C. Imbert Stendhal M. Debre F. Chapon L. Picq A. Robbe-Grillet Voici la liste des nouveaux livres francais disponibles ala bibliothéque publique de Vancouver. - Voyage en Irlande _ Cyrano de bergerac Disarition La Parade Septentrion La flame et la forge Fortitude Un bon petit diable La Vie est un jeu d’enfant Une rumeur d’éléphant avec un paraplute La Dame dans l'auto La croix de schaphan La rose des temps Quelle douleur Le diable en téte . Une eau-forte Quartier perdue Adieu Volodia Envoyez la petite musique Les livres parlent Ce que je crois. » Vie de Henry Brulard Trows républiques pour une France Mystére et splendeurs de Jacques Doucet Au dela du ciel, cing ans - chez les Khmers rouges. Le miroir qui revient trois ans. Citons ‘qu'il a parti- cipé a la télévision de Radio Canada 4 l’émission ‘“Phare- Ouest” (1984) ; qu’'il’a monté avec le photographe Bill Mitchell le spectacle Audio- Visuel “On the line” présenté au Centre Culturel Colombien en décembre 1984; qu'il a fait la premiére partie du groupe UZEB au Commodore, en juin 1985. De plus, soulignons qu'il participe cette année. a la Paciféte. Au Centre Culturel Colombien, 795, 16éme ave- nue ouest, le 25 septembre 1985 a 20h30. Entrée: 2$ [membres et 3$ [non- membres]. Informations, Jean Doré, 874-9105. Cing soirées bénéfice Brel, traduites par Mort Shuman, puisque ce spectacle est tout en anglais a l’excep- tion d’une seulé chanson chan- tée en francais et en flamand. Le mardi 24 septembre, ce sera la grande soirée de gala avec la représentation pour 45 dollars, qui donne droit 4 une entrée au théatre, a la repré- sentation, a un buffet de patisseries frangaises et a une - dégustation de vins frangais. Les autres soirs (mercredi et jeudi, le billet se situe 4 25$. Le vendredi soir et le samedi aprés midi a 35 et le samedi soir a 40 dollars. On peut acheter ses billets aux guichets habituels, au 280 - 4444, aux guichets de chez Eaton et Woodward et au guichet de Arts Club Theatre. La Folte sera au rendez-vous le 22 septembre 4 20h00 au Arts Club Review Theatre avec Chantal Morin qui pré- sentera son spectacle de chan- sons (les siennes et celles de Michel Rivard, Catherine Lara ou Daniel Lavoie). C'est d’ailleurs le spectacle qui avait remporté un trés gros succés au Centre Culturel Colombien cet été..Chantal Morin est accom- pagnée par quatre musiciens et une choriste avec qui elle danse et joue la comédie. Arts Club Review Theatre, Ile Granville.. Réservations et ' informations au 687-1644. Par ailleurs, la méme Chantal Morin sera au Arts Club Lounge pour un spec- tacle de jazz, rock, folk, funk et rythm n’blues, les 27 et 28 septembre, de méme qu’a Richard’s on Richards (1036 Richards) le 30 septembre. Nana Mouskouri est a nou- veau a Vancouver et se produit jusqu’au 22 septembre au théatre Queen Elizabeth. Les tickets sont en vente 4 VTC- CBO, Eaton’s, Woodwards ou en téléphonant au 280-4444. Louis- Alexandre Belisle, Tauteur du célébre diction- naire du Canadien francais est mort a l’age de 83 ans. Auteur et publiciste, L.A. Belisle avait aussi été journaliste au Soleil de Québec. Son dictionnaire, qui contient 30,000 expres- sions lui avait valu en 1958 le prix de l’Académie Francaise. Michel Brunet, historien québécois nationaliste et lau- réat du prix de littérature du Gouverneur Général est mort a ' lage de 68 ans. Vancouver East Cinema Le Crabe Tambour Le Crabe tambour, c’est Wilsdorff (Jacques Perrin), et il est inspiré d’un_per- sonnage réel, Pierre Guil- laume, officier francais célé- bre qui patrouillait la riviére Mékong dans les années 50. A cette €poque, la France'tentait de maintenir son contréle sur l'Indochine et affrontait les forces communistes et na- tionalistes. Plus tard, durant la guerre d’Algérie, alors qu’ on se dirigeait vers un accord et vers lindépendance. Guillaume, devait participer au putsch fomenté en 1961 par l’armée frangaise contre De Gaulle avant d’étre arrété et emprisonné pour 5 ans. Dans Le Crabe Tambour, au moment du putsch, Wilsdorff rejointl’O.A.S. (Organisation Armée Secréte, mouvement insurrectionnaire d’extréme droite qui s'opposait a “l’a- bandon” del’Algérie et était a lorigine de nombreux atten- tats et d’une tentative d’assas- sinat du général De Gaulle). Bien que le capitaine (Jean Rochefort) ait donné sa parole a Wilsdorff qu'il allait démis- sionner de la marine, il reste loyal a la République et ne quitte pas l’armée. Aprés sa libération de prison, Wilsdorff choisit une vie soli- taire dans 1’Atlantique Nord et ses flottes de péche. Quelques années plus tard, le capitaine entreprend son dernier voyage’ afin de retrouver le Crabe Tambour et tenter d’expier sa parole reniée. Le voyage du Capitaine constitue le “pré- sent” du film, tandis que le passé est illustré © par les souvenirs que le capitaine évoque avec un médecin (Claude Rich). ; Pierre Schoendoerffer, réali- sateur du Crabe Tambour, est également l’auteur du livre dont le film est l’adaptation. I] a lui-méme servi trois ans en Indochine comme caméraman dans les services cinématogra- phiques de l’armée francaise. I] devait y retourner plus tard Hollywood Theatre Jacques Perrin et Jean Rochefort. en tant que correspondant de guerre et fut fait prisonnier par les Vietcong a la chute de Dien-Bien-Phu. Spécialiste des films sur l'armée francaise et ses guerres perdues (La 317éme section, L’honneur d'un capitaine) , Schoendoerffer ne cache pas ses opinions de droite et il est souvent décrié par la critique pour cette raison. Les motiva- tions de ses personnages ne sont, il est vrai, pas trés a la mode aujourd’hui: le Crabe Tambour aime la guerre. Il respecte son ennemi, quel qu’il soit, parce que cet ennemi est un soldat, et cela plus qu’il ne respectera aucun civil. L’hon- neur militaire et la nostalgie du passé colonial sont les deux piliers de toute l’oeuvre de Pierre Schoendoerffer. Cette derniére est donc trés discu- table et a été trés discutée. Elle a au moins le mérite de susciter la réflexion, ce qui n’est pas si courant dans le cinéma actuel. Toutes réserves mises a part, Le Crabe Tambour . est l'un des films francais les plus marquants des derniéres an- nées et il doit cette répu- tation a son excellente inter- prétation ev a son étonnante qualité technique. Réguliérement durant Le Crabe Tambour reviennent des images d'une beauté époustouflante d’un bateau fendant les vagues de ]’Atlan- tique Nord. Mais celles des riviéres d’Indochine n’en sont pas moins remarquables. Le tout est da a Raoul Contard, directeur de la photographie (terme auquel il préfére celui de chef-opérateur, qu’il trouve “moins administratif’’). Coutard est aussi l’opérateur préféré de Jean-Luc Godard et a travaillé avec toute la Nouvelle vague, preuve que son talent est reconnu par tous: La simplicité de I’image et de l’éclairage est a la base de sa réputation, de méme que sa facilité a s’adapter aux désirs de ses réalisateurs (ceux de la Nouvelle Vague ne tournaient qu’en décors réels, ce qui ne facilitait pas la tache de lopérateur) . ‘ Les images du Crabe Tam- bour valent 4 elles seules le déplacement, mais le film a autre chose a offrir, et ce sera toujours mieux que Rambo. F.B. Au Vancouver East Cinema, 7e Avenue et Commercial, les 23 et 24 septembre a 19h30. [Le méme soir, le film allemand Das Boot a 21h30}. Entrée: 5$ pour les deux films. La femme publique Faisant partie de la sélection officielle au festival de Cannes lan dernier, La femme pu- blique avait causé un petit scandale et surtout occasionné beaucoup de remous dans la salle. £ En fait, tout ce qui entoure ce film a un parfum spécial propre a déclencher les polé- miques. Une actrice qui en quelques mois est devenue une véritable vedette. Apparue pour la premiére fois a l’écran dans Breathless, le remake américain d’A bout de souffle de Godard elle a éclaté avec La femme publique. Le fait qu’ elle s'y montre nue et provo- cante une grande partie du temps y est dans doute pour quelque chose. Un acteur, Francis Huster, sémillant, ancien sociétaire de la Comédie Frangaise, doté d'un talent aussi énorme que son €go, et qui malheureuse- ment se complait dans des réles de séducteur-au-sourire. désarmant mais un peu (beau- coup) pervers. Enfin, un réalisateur . de femme publique qui ne laisse pas indifférent lui non plus. Andrzej Zulawski est un Polonais exilé en France. Amateur de sujets qui sentent le souffre, il prend plaisir a provoquer le spectateur. Dans sa filmographie, on retrouve L%mportant c'est d‘atmer avec Romy Schneider et Possesstons avec Isabelle Adjani. Dans les deux cas, il avait exigé de ses actrices des performances physiques inten- ses et €prouvantes Isabelle Adjani en particulier n’a ja- mais été aussi impressionnante et physiquement présente. En tous cas, Zulawski a le mérite de ne jamais laisser indif- férent, méme s'il ne fait rien dans la dentelle. Ah, au fait, l’histoire. Ethel (Valérie Kaprisky) est une actrice débutante qui survit en posant nue pour un voyeur qui se prétend photographe. Jus- qu’au jour ot elle rencontre Lucas (Francis Huster), réali- sateur maniaque qui lui offre le premier réle dans son adaptation emphatique des Possédés de Dostoievsky. Mais le vrai possédé est Lucas... Découragée, Ethel tombe amoureuse d'un dissident ‘tchéque un peu dérangé et sans doute homicide (Lambert Wilson). Et pen- dant qu'elle se balade d’un malade a l'autre, elle passe un temps phénoménal a s’habiller et se déshabiller. Le tout dans une atmosphére torride et oppressante. On en frémit a l'avance. Mais quand les effets sont poussés a ce point, ils finissent par paraitre ridicules. Malheureusement, Zulawski tombe de plus en plus dans ce travers et La femme publi- que enest la preuve. . F.B. Au Cinéma Hollywood, 3123 ouest Broadway, du 23 au 28 septembre a 21h20. Le retour de Martin Guerre, de Daniel Vigne avec Gérard Depardieu et Nathalie Baye raconte Ihistoire d'un homme qui part a la guerre. Celui qui revient huit ans plus tard est-il le méme ou un imposteur? Au Cinéma Hollywood, jus- quiau 22 septembre a 21h20. Les ripoux { My new patner], sont encore et toujours au Cineplex Royal Centre, (1055 ouest Géorgia) tous les jours a 13h45, 15h45, 17h45, 19h45 et 21h45. En francais, sous-titres anglais.