| | | | | 2 - Le Soleil, veNpREDI 17 DécEMBRE 1993 Le Billet CLAYOQUOT, ENCORE CLAYOQUOT Le vendredi 10 décembre’ dernier, le gouvernement Harcourt a conclu un accord avec les autochtones les autorisant a couper des arbres dans le Clayoquot Sound. Par cette entente, le gouvernement a vu son image et Sa position renforcées vis- a-vis de l’opinion publique. I peut maintenant se permettre de “faire un pied-de-nez” aux écologistes, qui ne pourront plus dire que les amérindiens sont de leur cété. Ces derniers sont pourtant réputés pour étre d’ardents défenseurs de la nature. Ils le sont, certes, mais pas réveurs pour autant. Surla partie ouest de I’ile de Vancouver, lechémageatteint 70% chez les autochtones. Le désoeuvrement qui en résulte conduit, biensouvent, certains d’entr’ eux 4 la mélancolie eta la dépression et les conséquenses ensonttragiques : alcoolisme, drogue, suicide. En revendiquant ce droit, les amérindiens ne trahissent pas leurs principes -millénaires pour le respect de lenvironnement. Comme ils Yont prouvé dans le passé, ils ne sont pas contre |’industrie forestiére en général, mais plutdt contre les coupes 4 blanc a grande échelle et, surtout, n’apprécient pas certaines pratiques d’acquisition des terres qu’ils considérent, 4 bien des égards, comme aruitraires. La tribu Nuu-chah- nulth obtient, en plus des terrains de chasse ancestraux, le droit de couper pour une période de deux ans, 70 000 m3 de bois par an, répartis sur deux régions : 60 000 m3 dans le Clayoquot River Valley et 10 000 m3 sur Flores Island. Un m3 de bois représente léquivalent d’un poteau télégraphique. Le gouvernement dépensera 500 000 dollars par an, pour former la main d’ oeuvre sur place, voila qui devrait relancer]’emploi pour des gens quienontbien besoin. Ce qui est rassurant pour les environnementalistes et pourtous ceux quis’inquiétent - du sort de ce qui est, sans doute, la derniére forét pluviale au monde, c’est que les autochtones n’ont ni les moyens, ni la politique . d’abattage de type “rasoir” de McMillan Bloedel, eux: qui, depuis des décennies, se battent contre ce genre de méthodes. Bi nformatTiON RDI: l'information 24 heures sur 24 Radio-Canada se décentralise Le 14 février, la Société Radio-Canada se présentera devant le CRTC et tentera de convaincre fes commissatres de fulaccorder une Iicence pourun service national d'information en fran¢als. Le Réseau de ]’information (RDI) proposé parla SRC, quiserait l'€quivalent francais de Newsworld, diffuserait des émissions d’information 24 heures par jour, sept jours par semaine. La programmation du RDI serait originale 4 plus de 90 pour cent entre 6 heures du matin et minuit. La nuit, il y aurait surtout des émissions en reprise. Le RDI ne serait pas une copie conforme de la chaine existante. I] y aurait un bulletin national et international 4 chaque heure et des manchettes 4 chaque demi-heure. Les téléspectateurs auraient droit a une premiére édition du Téléjournal dés 21h, heure de l’Est, et a heure fixe, sept soirs par semaine. Les Expos, les Canadiens ou les prochains congrés au leadership ne perturberaient plus la diffusion du bulletin national. Les Francophones des Maritimes pourraient enfin capter le Téléjournal 4 22 heures, heure de l Atlantique. Ceux de Terre-Neuve et du Labrador, qui regoivent le signal de Montréal, auraient finalement la chance d’écouter les nouvelles de ]’Atlantique en provenance de la station de Moncton. a5 Les stations régionales produiraient plus de 21 pour cent des émissions originales. Au nombre de ces émissions, la RDI propose un magazine d’ information de 90 minutes réalisé parles stations de Moncton, Québec, Ottawa et Edmonton. La station régionale de Régina produirait de son coté un magazine hebdomadaire sur les activités des Francophones hors Québec, quiseraitdiffusé les fins de semaine. Pourdes raisons financiéres, la téte du réseau serait a Montréal, mais comme il s’agit d’un projet original, la RDI créerait 184 nouveaux postes, dont 60 de Vextérieur de Montréal. Dans la région Atlantique, on prévoit embaucher 18 personnes, dont trois journalistes qui seraient en poste 4 Caraquet, Halifax et Fredericton, et trois autres 4 Moncton. On embaucherait aussi un caméraman a Saint-Jean, Terre-Neuve. Pour des raisons financiéres aussi, Radio-Canada ne serait pas seule dans ce projet. Télévision Quatre-Saisons, celles du groupe Cogeco, Radio-Québec, TVOntario, Euronews et les diffuseurs publics de France, de la Suisse, et de la Belgique produiraient plusieurs des émissions de la fin de semaine. Absence de taille : TVAa refusé de participerau projet, pourdes raisons de concurrence. On pense rejoindre 2 millions d’abonnés la premiére année et on croit pouvoir atteindre les3,5 millions siles cablos n’ offrent pas trop de résistance. Le coit d’abonnement proposé est de 90 cents par mois par abonné pour les marchés francophones. Pour amadouer les cablodistributeurs anglophones qui s’opposent 4 Pajoutde nouveauxservices, le coiit par abonné serait de 10 cents dans les marchés non francophones 4 V’extérieur du Québec. (A titre de comparaison, un abonné 4 Newsworld paie 55 cents par mois dans un marché anglophone, alors que dans les marchés francophones, le tarif est de 15 cents par mois). Cette distribution est importante, parce que cela veut dire que certains abonnés francophones hors Québec devraient payer 90 cents par mois pour avoir accés au RDI, alors que d’autres ne paieraient que 10 cents, selonqu’ils résidenta Régina ou 4 Caraquet. En effet, lorsque plus de 50 pour cent des abonnés d’un cablodistributeur sont de langue maternelle frangaise, le marché est considéré comme étant un marché francophone. En Ontario, quelque 15 800 abonnés au cable devraient payer 90 cents, comme au Québec, pour s’abonnerau RDI. Plus précisément, les Francophones de Bourget, Hawkesbury, Sturgeon Falls, Kapuskasing, Hearst, Cochrane, Smooth Falls, Alexandria, Alfred, Limoges, St-Isidore de Prescott et Lancaster, de méme que ceux qui résident dans des communautés francophones du nord-est et du nord- ouest du Nouveau-Brunswick devraient s’attendre a payer 90 cents par mois, ces régions étant considérées comme des marchés francophones. ee De toute évidence, la proposition quisera débattue devant _ le CRTCest nettement plus étoffée que celle que la Société Radio- Canada avait présentée en 1988. Enaoit 1989, le CRTCavait rejeté une premiére demande de Radio-Canada, en concluant que le service proposé n’offrait pas une programmation de grande qualité et qu’il ne contribuait pas a rehausser la qualité générale de l’ information télévisée en francais. Radio-Canada proposait 4 l’époque une programmation originale 4 22 pour cent seulement. “Malgré les prétentions de la Société”, écrivait 4 l’époque le CRTCdanssa décision. “Jenouveau service ne peut étre considéré comme l’équivalent francais du Newsworld, a cause des lacunes au chapitre de la programmation”. Clin d'oeil ADELQUE PART DANS LES MARITIMES.. | On verra en février]’accueil que les commissaires réserveront a la nouvelle proposition de la SRC. Si le CRTC dit oui a Radio-Canada, le Réseau de |’information entrerait en ondes le ler janvier 1995. Le CRTC n'entendra pas moins de 50 demandes de licences pour de nouveaux services canadiens lors de ces audiences, qui dureront environ un mois. Outre le Réseau de |’information, Radio- Canada est aussi impliquée dans une demande pour exploiter une nouvelle chaine consacrée aux arts d’interprétation, appelée Festival, . et dans une autre, qui présenterait des dramatiques et des longs métrages, appelée Chapiteau. APF DESOLE, LES GARS, MAIS IL YA FALLOIR QUE NOUS ARRETIEZ DE PECHER/ wk N'Y A PLUS fog Pierre Longnus | a nn we a ee a ee Ne Oe i eee Wana eave Se ne eee Se Gore a LE TOUR DU MONDE EN 365 JOURS En diffusant, jour apres jour, les meilleures émissions de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, du Québec et d'Afrique, TV5, c'est le tour du monde en francais. Une vision internationale et vigilante de l'information. Une présence internationale dans le monde des arts, des lettres et des sciences. Un calibre international dans l'ur des variétés, des téléfilms et du ~ théatre. Tout un programme a 7 cable 25*. LA TELEVISION Peut varier. Consultez votre cablodistributeur. INTERNATIONALE ny TOUT UN PROGRAMME! Le Saleil Le seul journal en frangais 4 l'ouest des Rocheuses "SANS PEURNIFAVEUR" Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef : Pierre Longnus Administration et gestion : Noélle Mathis Journaliste-coopérant : Frédéric Lenoir Infographisme : Suzanne Bélanger Correspondant national : Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Marielle Croft, Catherine Lannoy Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Mare Fournier, Yvan Brunet, Louis Anctil Ouverture du journal : 9h 4 !7h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit &tre adressée au Soleil. 1645, 5eme avenue Ouest, Vancouver, C.-B., V6} 1N5. Tél : (604) 730-9575. Fax : 730-9576. L'abonnement annuel cofite 25$ au Canada, 55$ 4 l'étranger. Le journal Le Soleil de Colomble-Britannique est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 Impression : Horizon Publications Hebdomadaire fondé en 1968 par André Piolar