ne ~~ a I aa , le Soleil de Vancouver,page 4, 0 na ee anes | lont été victimes d mille “S t-Léonard” au Canada | QUEBEC (par G.L.) - A des enseignants protestants | de langue anglaise qui craignent que l’unification du sys- i teme scolaire & Montréal ne mette en jeu la ‘‘survie” |. de leur culture, le ministre de l'éducation a répondu hier qu’ils font peu confiance a la démocratie. Sur le ton d’un homme un peu las de devoir se répéter ins cesse, M. Cardinal a dit aux deux groupes d’ensei- nants que leur crainte n’est pas fondée sur des faits, et | jue pour un Saint-Léonard, au Québec, en cent ans, “‘l’on pent trouver dans les autres provinces cent cas semblables ar année durant cent ans” et dont les francophones ont été ‘es victimes partout ailleurs au Canada. Au fait, plutét que de reprendre interminablement les imémes arguments, l'on a l’impression que M. Cardinal, et peut-etre aussi l’opposition liberale. ont convenu de fa- con tacite de ne pas disséquer un a un tous les mémoires, se contentant de bréves remarques pour tenter de replacer certaines affirmations un peu grosses ou nettement exagé- rées. Ainsi, aux enseignants anglophones qui parlent en ter- mes de “‘survie” pour leur groupe ethnique, le ministre a rappelé que s’ils ont pu jusqu’ici édifier au Québec un systéme d’enseignement meilleur que le systeme franco- phone, il ne voit'rien dans le projet concernant la restruc- tion scolaire de Vile de Montréal qui permette de crain- | dre le pire pour les groupes minoritaires. ‘‘S’ils estiment ‘ avoir le droit d’étre inquiets, ¢a l’est aussi pour nous, francophones, au sein de la confédération canadienne.” Les deux pétitionnaires d’hier devant la commission ; parlementaire de l’éducation.— The Montreal Teachers As- : sociation.et The Lakeshore Teachers Association - préco- ; nisent neuf commissions scolaires de langue francaise et quatre de langue anglaise, ainsi que le recommandait le rap- ; port majoritaire de la commission Pagé. | La ‘commission se réunira 4 nouveau mercredi pro- | | chain, le quatre mars. LE DEVOIR De bonnes “jobs” en Ontario D'aprés le Conseil de ;lacement professionnel, c'est l'Untario qui vient en téte pour les offres d'en- flois au niveau professionnel.éu mois de janvier, l'Ontario offrait 705 ;os- tes a pourvoir,le yuébec 334.,. 1'Gue et le Nord—Ouest 300 et les Bees 33. var contre,i] y a des domaines ou l'on refuse du monde; pas de demandes pour des architectes,des dessinateurs en architecture, des. ingenieurs en ae- “ronautique, des. ingenieurs civils ,des physiciens, des illustrateurs techni- ques, des biologistes, des avocats,des administruteurs, des ingénieurs fores- tiers, On conmence a avoir des cho- meurs di: lonés, Un contrat avec la. Hongrie HONT?RKAL-La compagnie canadienne Cari- Seep Corp., dont le siege social est a Montreal,vient de conclure l'un des ge gros contrats’ encore jamais rea- lisés entre un pays de l'Europe de l'Est et le Canada. Cette compagnie a passe un marche de $10,000,000 avec 1' entreprise d'Etat IGV de Budapest , en Hongrie.La commande porte sur des ru- bans d'attache non-métalliques et de la ficelle plate.La compagme Caristrap se specialise dans la fabrication d'ou- tils et de machines . pour l'attachage automatique des emballages de pro- duits divers. a N os lecteurs nous ecrivent Monsieur le Redacteur, HAUDITS FRANCAIS! Le terme est- {1 merité? Hst-il au moins explicable? A ma question, je répond: OUI, Si au- jourd'hui le Canadien frangais montre les dents, le srangte l'a demandé a grands cris. Comme vous, Monsieur le Rédac- teur, je regrette les malentendus qui senblent exister a Vancouver comme pr tout le Canada entre les Canadiens francais et le Francais d'outre-mer. Pourtant, si deux nationalités de- Smee bien s'entendre,ce sont celles- la! Et ici,je me permettrad de vous dire que votre éditorial du 6 et du 13 février n'est pas tout-d-fait im- partial, Depuis mes jours de collége, j'ai vécu avec ces deux élément s et je me crois en mesure de les évaluer. Dans cette situation, je ne serais pas honnéte avec moi-méme si je donnais le beau role 4 l'immigré francais, Ou si vous voulez,au francophone dont la cervelle a été lessivée par le fran- gais. Avant de m'aventurer plus loin, je Rerconns votre numéro du 6 février, et j'y découvre une lettre au rédac- teur, illustrant en partie ce que je voudrais vous dire. Dans cette lettre, une dame de lionte Creek,B.€. ,mais"née sous l'ombre de la tour "Riffel", nous donne une legon de frangais.En France, dit-elle,on ne dit pas:une charrue,on dit: chasse-neige. Avec sa permission, je voudrais faire remarquer a cette charmante dame, qu'ici,nous ne sommes pas en France, mais au Canada! Je vou- drais aussi iat dire que, puisque nous avons eu la bonte de 1'accueillir dans notre pays,elle devrait avoir plus de respect. pour nos charrues!Si la chose lui est impossible, rien ne 1'empéche de s'en retourner "sous l'ombre de la tour ii: ffel",Je note ici cette lettre parce qu ‘elle s'apparente quelque peu a votre éditorial du 6 février: HA- CISv.is 2T BICOTERIZ. En partie, elle démontre aussi l'attitude du Francais envers nous. Dans son ensemble, 1'éditorial RACISHE ET BIGOTRIE, deplore la més- entente qui. existe au Canada entre gens d'une méme souche. Maintenant, dans votre éditorial du 20 février,ou vous avez l'obligeance de nous faire voir, a coup d'éclairs,. le revers de la soe daille, vous nous parlez du nombre in- fime de Francais qui affichent en ar- rivant ici une attitude de supério- rité, Permettez-moi de vous dire que ce n'est :as le noibre infime qui sem- ble agir ainsi,mais la grande majorité! Le Frangais arrive ici en pays conquis, Ht ceci, je le dis a presque tous les Frangais, depuis les privilé- gies du corps diplomatique, jusqu'au gars au manche d'une pelle. Il arrive ici pour nous en montrer. Pour nous dire comment les choses se font en France et comme nous sommes stupides de les faire a notre maniére au Canada. Ils nous font la’grande faveur de ve- nir manger le pain canadien, mais se meurent de nostalgie pour le crouton francais, £t puis,ils ne nous compren- nent pas.Nous parlons en patois,Notre accent est atroce, ais certaine.ent, nous avons nos mots particuliers que l'entourage nous a forcé a inventer, mais certainement, nous avons un accent different! Aussi différent que celui de l'Anglais canadien et l'accent de l'Anglais qui vit " sous l'ombre du Big Ben"! On nous a méme comparé a des sauvages évolués! Ici je ferai remar- quer a Messieurs les Frangais que,si un peu de sang rouge coule dans les arteres de quelques-uns d'entre nous, nous le leur devons. Car il parait que nos dignes et méme aristocratiques Yondateurs ne_ se genaient pas pour convoler, méme sans le benefice du Sa- crement, avec les princesses huronnes et iroquoises, au nom de la France glo- rieuse; on dit méme que 1!'intendant Bigot en avait tout un harem! #t gare a celles qui ne se soumettaient pas! On vous les civilisait a grand coup d'épée dans le ventre et on les envoy- ait au ciel sans Pager par le purga- toire! Plus encore. Tout dernicrement , on nous a envoyé une Jeanne d'Arc a incarnée au masculin,un nouveau messie au long nez, qui a traversé 1'Atlan- tique a pied sec, pour venir reconqué- rir. "ces eueliques arpents de neige", abandonnés ou vendus quelques siecles plus tot! Permettez-moi de vous dire,hes- sieurs les HAG que j'aime et par- mi lesquels j'ai des amis que j admire et respecte,que si vous venez Lei, ce n'est pas pour nous dire a grande gueule comment faire les choses, mais parce que nous avons quelque chose a vous offrir. %i vous choisissez de ve- nir au Canada,vous devriez essayer de respecter nos coutumes et non de nous en imposer. Vos suggestions, nous les recevons avec gratitude. Mais nous n!' acceptons pas votre arrogance ni votre attitude de superiorité, Puisque vous venez au Canada,et acceptez d'y manger le pain canadien, je le répete, cessez de vivre en France, Au diable votre cafard! Et tout cela, Monsieur le Rédac- teur,pour une dame de tonte Creek,B.C. qui voudrait bien aller grignater du pain frangais arrose de piquette"sous l'ombre de ce chef d'oeuvre du génie francais: la tour Liffel!" G.L.Robinson, Vancouver. Le nouvel édifice de l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales sur le campus de l'Université de Montréal. Un immeuble concu en fonction de’ Pan “ seignement des nouveaux programmes de I’Ecole et de "utilisation des méthodes pedogogiaues modernes que cet enseignement exige. Plus ae six mille étudiants en 1970. 2 ee