ti 12, Le Soleil de Colombie, 19 Décembre 1975 ACTIVITES Les ideogrammes par Ron HOLLAND chinois i. effort eee 4 40 $3.4, 4 ee a a 2. détruire, briser Bk po nv L’unité de base de l’écri- ture chinvise es: le trait, qu’il soitdroit ow cucvili- gne. Il en existe 4 peuprés 20, et chacun s’achéve au moment ow le pinceau quitte le papier. -C’est la régle générale que routes les parties d’un signe s2 merten: A Vintérieur d’un carré imaginé. En écrivant les traits d’un idéogram-~ me ilfaut que vous. suiviez un ordre bien précis allant de gauche 4 droite et de haut en bas. Je vous montre la fig.l les traits de *‘l’ef- fort, lapplication’’. Pour - ce caractére, le radical en RELRRREARAS Py est élément inférieur (soit les 2 derniers traits) qui signifie ‘‘la force, le pouvoir, la’ puissance’’. C’est ainsi que, tout comme le mot francais ‘‘effort’’, qui comprend la racine la- tine de ‘*force’’, le signe homologue chinois com- prend lui aussi la méme ra- cine. Rien d? vraiment surprenant 4 cela! Un 26me2 exemple; l’idéo- gramme dont ie sens est ‘*détruire, briser’’ (2). Le radical a gauche veut dire ~rid pierre’? et le tout s’é- crit en 10 traits. - RERSRARSRAD > arcane ache aah a + Le Coin du Traducteur ; ELELELELELELELELELELELE CONJONCTION 1. On tend A confondre les mots conjecture, conjoncture, et conjonction. 2. Le mot ‘‘conjonction’’ désigne, outre son sens gram- matical bien connu, une réunion, une rencontre et non pas un concours de circonstances (Vv. conjoncture). Exemple; Cette réalisation a nécessité la conjonction de bien des talents. (FAUTE) C’est dans cette CONJONCTION pénible qu’il s’est retrouvé le lendemain. (CORRECT) C’est dans cette SITUATION pénible qu’il s’est retrouvé le lendemain. V. CONJECTURE, CONJONCTURE.. ~ VOIR A L. En frangais, ‘‘voir a’’ marque une application particu- liére de la volonté Aune action, une intention bien arrétée de faire une chose déterminée. Exemple: Comptez sur moi. Jeverrai 4 ce qu’ilfasse son devoir. 2. Cette expression ne signifie pas ‘‘s’occuper de, avoir la responsabilité de, étre charge de, que l’anglais rend par **to see to’’. (FAUTE) IL VOIT A l’entretien des locaux. (CORRECT) IL S’OCCUPE. DE Jlentretien des locaux. COMMUNITY CENTER Définition; Lieu servant de point de valliemenré une col- lectivité soit pour exercer certaines activités de loisir, soit pour participer A certaines oeuvres humanitaires ou patriotiques. Traduction; CENTRE COMMUNAUTAIRE. Observation: L’adjectif COMMUNAUTAIRE, longtemps tenu pour un anglicisme au Canada, connaft partout, de- puis quelques années, une extension de sens recouvrant cette réalité. V. COMMUNAUTE - COMMUNAUTAIRE. Attendre den savoir asses pour agir en pieiaie Inmiéré, c’est se “condamner at intaction: ci? age PRES aes ~feanr Rostand - tions a bout portant par M. Monnet Du Besoin Et De La Né- « cessité De Se Rapprocher S O25) TA ISR L’homme n’est pas une brute isolée, le désir de chaleuc humaine, l’ins- tince de la horde, le” be- soin° du groupe, la néces- sité, autant physique que morale, de communiquer, sont gravés en 10us depuis des millénaires. Tout au début, le langage a été le seul lien entre les hom- mes, puis s’y est ajouté l"intérét et enfin l’amitie. $3.0... PaBEA TORE Bien que kb langue fran- gaise soit en principe le trait d’union le plus’ im- portant entre les associa- francophones, il se erée trés vite, au sein de chaque groupe, un état d’a- mitié qui fait que, parfois, nous ,n’y frequentons qu2 qielques personnes, une poignée d’amis. Sommes- nous séparés des autres par la méme langue. Alors, pourquoi ne pas serrer la main, a la prochaine réu- nion, de tous et nous as- seoir alatable de quel- qu’un que nous ne connais- sons pas, Ou peu. AMITTLTE L’Amitié, a l’intéerieur d’un groupe, se doit de rayonner,. d’une associa- tion a l’autre. Non qu’il soit nécessaire d’appar- tenir a4 tous les groupes puisque le but est le mé- me: ‘*Le Rayonnement de la Langue Frangaise’”’, bien que les moyens en soient differents. Quelques so- ciétés ont des bals comme activité principale, d’au- tres des conférences, d’au- tres des banquets. Cepen- dant, qiand une association a une activité exception- nelle, les autres, quelque- fois, deléguent: quelques membres pour y participer officiellement, un peu comme une garde d’hon- neur, et ce gvestesest lun. des plus touchants. UNION Parmi les devoirs d’a- mitié, l’un des plus’ diffi- ciles est celui que nous de- vons 4a tous les francopho- nes qui ont quelque peu ou- blié_ notre langue et de ce fait, la parlent mal. Si nous.n’allons pas leur ten- dre la main, en les appe- lant ‘‘AMIS, d’autres vien- dront, qui leur diront ‘*fri- end’’. Nous nous devons d’étre d2 bons samaritains pour tous nos freres, que leur travail, leur isolement ou seulement les _ diffi- cultés, de la vie ont éloi- gné de notre milieu. BAT alors, les gens diront de nous: CES FRANCOPHONES QUI ENTRE EUX, NE CON. NAISSENT PAS D’ETRAN-~- GER. - ove OE BEJART a Vancouver & LES BALLETS bu XXiéme SIECLE par Marguerite BATUT Maurice Béjart est cer- tainement l’un des plus ré- volutionnaires chorégra- phes-des temps modernes et sans doute son talent (car il en a unet il lui vient de son grand amour de la dan- se) en est-il encore austa- pression d’une démonstra- tion de culture physique plutdt que de danse. La mu- sique de cette premiére partie-n’aidait pas nonplus a détendre l’atmosphére, pas plus que les visages glabres, aux yeux étirés tres maquillés, les faisant Perea ee de ot bien des gens doivent s'y habituer, telle la pre- miére partie du.spectacle,. _ par exemple, qui.semblait _ souvent tirée en longueuret donnait quelquefois 1l’im- ressembler 4 des acteurs de pantomine japonaise.. Le. spectacle de . jeudi. “soir, . ~€*Pliselon Pli, composé de Voir p-15: BEJART . \ CULTURE LLES néanmoins, a part: Littérature RE - de Michael Bullock Traduction Inédite de Francis Andirieu - Suite) - Ia succession de mes sombres pensées fut brisée par uie commo- tion aA quelque distance dans_.la mer, ou l’eau é- tait en train de s’agiter et de bouillir, comme si quelque créature des pro- fondeurs eémergeait a la surface. Un dos bossu. d’un noir brillaat émer- “gea au-dessus des vagues et se dirigea vers la rive. Quand il atteignit le bord ou l’eau est peu profonde, il se révéla é6tre une mons-. . trueuse créature d’appa- rence preéenistorique et d’une_laideur dae le sang. Je restai stupefait 1a ou jétais, alors qu’iltraver- sait en rampant les hauts fonds. et se d -rigeait tout droit vers le cadavre tor- du de Noire qui était é- tendu ,avec les pieds 1é- chés par les petites vagues. En atteignant le corps de Noire, le monstre fit une pause, leva la téte “et re- garda intensément et di- rectement dans mes yeux pour ce qui fut probable- ment quelques seconds seulement, mais qui sem- bla durer une éternité, puis il: baissaslastéte; sprit ~ le corps dans ses mdachoi- res, leva Tay téte encore; avala celui-ci d’un? seule bouchée, me regarda une fois de ‘plus, se retourna, fit son chemin vers lamer et disparut au milieu des vagues, laissant seulement un remous dans /’eau, pour indiquer lendroit ot |. il était descendu. dans les profondeurs. J’essayai de me lever, mais mes jambes trem- blantes se relachérent sous moi, comime si elles étaient pratiquement sans os. Je restai oti j’étais; attendant que les pulsa- tions de mon coeur fra- lentissent et que la for- ce retourne a2 mesmem- bres. Quand, finalement, je re- gagnai le contrdle de mon esprit et d? mon corps, ‘je m’éloignai pr ecip: ttam- ment de la rive et je re- tournai a la maison. Priss- je croire que l’hor- reur extréme doat j’ai été le témo'n aujourd’hui met- tra un terme acetteterri- ble suite d’événemenis .Je ne pense pas. J’airends. mainienant avec any disse la prochaine expérience .effrayante que le monstre “garde. enréserve pour moi. | Cam: ‘cestic monstre;s jens: suis certain, qui produit Voir p. 16: soi i cnet