io] Lindustrie du tourisme en Colombie-Britannique Lindustrie du tourisme de la Colombie-Britannique est fondée sur ses richesses naturelles, la beauté sauvage de ses paysages, son climat doux, son emplacement en bordure du Pacifique, ses installations récréatives et touristiques, ses excellents réseaux de routes et de traversiers et de magnifi- ques attractions tels que B.C. Place et Expo 86. En fait, aprés lexploitation forestiére et exploitation miniére, c’est le tourisme qui contribue le plus au produit provincial brut (5%). Cette industrie emploie environ 6% de la main- d’oeuvre de la province. Le revenu total provenant du tourisme s’élevait 4 prés de 2,3 milliards de dollars en 1985. On estime que 57%, soit 1,3 milliard de dollars, provient de visiteurs de l’extérieur de la province. Les visiteurs des Etats- Unis sont de loin les plus nombreux (presque 3 millions en 1984). C’est cependant le nombre de visiteurs d’outremer quia le plus augmenté. Les estimations relatives 4 ?emploi varient selon les défi- nitions. Le gouvernement de la province estime qu’au moins 70 000 personnes sont employées dans le secteur touristique et qu’il y en a au moins 150 000 qui sont em- ployées dans des activités connexes. Pour ce qui est de la croissance économique et de la création d’emplois, c’est lindustrie touristique qui a le plus de potentiel en Colombie-Britannique. La promotion du tourisme continue 4 étre axée sur la beauté naturelle de la province, mais l’on insiste également sur l’aspect “divertissement” (croisiéres, ski alpin, ski de randonnée, excursions de chasse, etc...). Bien que l’activité touristique ait tendance a se concentrer dans certaines localités (Vancouver,Victoria, Okanagan/ Shuswap), elle existe dans virtuellement toutes les régions de la province. Malgré le potentiel réel de croissance de l’industrie, la province a enregistré un déclin marqué du taux d’occupa- tion des hétels, des volumes et des revenus provenant du tourisme et une croissance nulle dans les principaux marchés entre 1980 et 1983. Il a fallu donner une direction bien définie 4 lindustrie. Considérant ces problémes et y ajoutant ceux a plus long terme qui émergeaient, les interve- nants de l’industrie ont reconnu |’importance de coordon- ner les services offerts aux touristes. En effet, le logement, les services d’alimentation, les transports et le commerce sont toujours fragmentés. . Parmis les questions critiques qu’il faudra résoudre, il y a le systéme d'accueil, 1’établissement d’un systéme de normes garantissant une qualité de services qui-correspond aux couts, la variété des produits par rapport au marché et la réduction des obstacles que créent les réglements et le financement des entreprises opérant dans ce secteur. Lindustrie touristique repose sur plus de dix mille petites entreprises qui font face a de sérieux problémes. ensemble des installations est insuffisant pour répondre aux besoins des touristes. Certaines données indiquent que la Colombie- Britannique éprouverait de grandes difficultés 4 réaliser tout son potentiel touristique si la publicité et les activités de promotion obtenaient les résultats espérés. Une participa- tion des gouvernements fédéral et provincial au finance- ment de l’infrastructure sera essentielle si on veut atteindre les objectifs fixés. Une recherche sur la premiére entente auxiliaire sur le développement du tourisme, réalisée en vertu de l’entente-cadre de développement, et finalisée au début de 1985, a mis en évidence un certain nombre de stratégies et de besoins qui, s’ils étaient satisfaits et mis de lavant, permettraient peut-étre de réaliser tout le potentiel de l'industrie. Ils comprennaient, entre autres: la mise en place d’une bonne organisation du secteur, l’aide financiére au secteur public pour des projets d’investissement dont la sélection serait basée sur les besoins régionaux, sectoriels et autres déja relevés dans les plans et les études de stratégies. Laccent sera mis sur la promotion des ressources touristi- ques, la stimulation de la demande, |’examen et l’améliora- tion des services, la formation des intervenants et la fixation des prix. En outre, un certain nombre de nouvelles orienta- tions ont été recommandeées 4 l’égard des programmes du secteur public et par rapport 4 l’appui de tout développe- ment futur de l’industrie touristique. Il s’agit notamment: e d’attirer des visiteurs et. de mettre en place de nouveaux concepts générateurs dé voyages; ¢ d’octroyer des ressources supplémentaires pour l’organi- sation de l’industrie et pour l’amélioration des services; ¢ de réduire l’accent mis sur l’aménagement de stations de ski dont la capacité semble actuellement étre suffisante pour répondre 4 la demande que l’on peut prévoir 4 l’avenir; . © d’accroitre les activités d’étude de marchés et de promo- tion visant a stimuler la demande; © de mieux faire connaitre l'industrie et de mettre sur pied des programmes de relations publiques; Les possibilités de développement Celles-ci peuvent étre regroupées en trois grandes catégo- ries. D’abord l’amélioration de la qualité du produit. Ceci implique la modernisation des installations touristiques, lamélioration des aménagements dans toute la province, un développement plus poussé et spécifique des sites touristi- ques, et enfin la diversification de l’industrie permettrait également de favoriser une plus grande répartition saison- niére du tourisme. La deuxiéme catégorie porte sur l’expansion des marchés. Il faut considérer les possibilités offertes par les grandes manifestations telles Expo 86 et d’autres attractions comme les festivals de films et jazz. Des installations comme le Centre du commerce et des congrés de Vancouver et.un plus grand nombre de quais pour les bateaux de croisiéres sont aussi a4 l’étude. En outre, les Jeux olympiques qui doivent avoir lieu 4 Calgary en 1988 offrent d’autres possibi- lités: un accroissement de la circulation des touristes et une pénétration du marché hors-saison. Ces grandes attractions arrivent 4 point pour mettre l’accent sur la troisiéme grande catégorie. Il faut accroitre la compétitivité de l’industrie sur le plan des prix. La formation et la planification de la main- d’oeuvre, l’amélioration de la productivité, la mise au point de nouveaux produits, l’adaptation de nouvelles technolo- gies et une plus grande sensibilisation du public a l’impor- tance du tourisme constituent tous des éléments qui per- mettront d’améliorer la qualité et la quantité des services. Pour pouvoir exploiter ces possibilités, il faudra supprimer certains obstacles généraux tels l’accés limité aux capitaux de spéculation, le manque de formation, la fragmentation de l’industrie et l’idée que la Colombie-Britannique coute