10 Le Soleil de Colombie, Vendredi 24 novembre 1978 a Les termes d’assurance-chémage ayant des significa- tions précises que les profanes ne comprennent pas tou- jours facilement, voici un glossaire pratique des termes fréquemment utilisés, non par ordre alphabétique, mais dans |’ordre ou ils pourraient se présenter aux presta- Emploi assurable: employeurs et employés versent des cotisations a la caisse d’assurance-chémage. Environ 95 p.c. des travailleurs sont visés. Revenu Canada—Impét détermine les emplois assurables. Rémunération assurable: un certain pourcentage de la rémunération d’un emploi exercé en vertu d’un contrat de louage de services est assurable. En 1978, le maximum de la rémunération assurable est fixé a $240 par semaine, et le minimum a $48. Ces maximum et minimum sont ré- ajustés chaque année. assurable du travailleur (jusqu’a concurrence de $240), $1.50 est réduit a titre de cotisation a la caisse d’assu- rance-chémage. L’employeur verse un montant égal a 1.4 fois le montant de la cotisation des employés. Le gouver- nement fédéral paie certains autres frais du régime d’assurance-chémage. Prestations: la somme que les prestataires recoivent de lassurance-chémage. Assurance-chomage... (suite de la page précédente) le cas des personnes Agées de 65 ans et plus) faisaient dou- ble emploi. Par conséquent, le 20 décembre 1975, le Parle- ment adopte le projet de loi C-69 qui apporte d’importants changements d’ordre pratique a la Loi de 1971: il double la période maximale d’exclusion dans le cas de personnes quittant leur emploi sans raison valable, ou licenciées pour mauvaise conduite,, ou refusant un emploi conve- nable; il élimine le taux spécial de prestations a l’égard des prestataires ayant des personnes a charge; il établit a 65 ans l’€ge maximal d’assujettissement a la Loi sur lassurance-chémage; il change le seuil de 4 p.c. du coiit des prestations initiales que payait le gouvernement a un seuil calculé d’aprés la moyenne des taux nationaux de chémage pendant une période de huit ans, ce qui transfére au secteur de l’employé-employeur une portion impor- tante de la_part du gouvernement sur le total du coiit des prestations. D’autres changements importants sont entrés en vigueur en 1977: le fusionnement du M.M.I. et de la C.A.C., eréant la Commission de l’Emploi et de |’Im- migration du Canada et le ministére de |’Emploi et de !’Immigration; une structure des prestations a trois phases, s t de nombreuses intransigeances et in- justices liées a l’ancienne structure a cing phases; une structure moins généreuse a l’égard des faibles taux de chémage, et plus équitable en ce qu’elle tient compte de la relation entre le droit aux prestations et la durée d’ac- tivité sur le marché du travail, ce qui réduit certains des éléments de dissuasion que contient la Loi actuelle; le fu- sionnement plus réaliste du paiement des prestations d’assurance-chémage et des allocations de formation des adultes; un programme expérimental qui permet aux leurs employés pendant une période de conjoncture économique difficile, en réduisant la semaine de travail et en ayant recours aux prestations d’assurance-chémage pour combler la réduction de salaire qui en découlera, solution qui aide a la fois les employés a conserver leurs compétences professionnelles et leur motivation, et les employeurs a conserver intégralement leur main- d’oeuvre qualifiée; et enfin, un programme expérimental incitant les prestataires susceptibles d’étre sans travail pendant un certain temps a participer a des projets de création d’emplois axés sur la collectivité et congus pour répondre aux besoins de cette derniére et des presta- taires. ; \. Cotisation: en 1978, sur chaque $100 de la rémunération versées en vertu de la Loi sur la formation professionnelle — employeurs de ne pas licencier mais plutét de garder- Terminologie de l’assurance-chomage Taux des prestations: en général, les prestations sont égales aux deux tiers de la rémunération assurable. En 1978, le maximum est fixé 4 $160 par semaine, et le mini- mum a $32. Les prestations sont imposables. Délai de carence: la période de prestations s’étend sur 52 semaines, mais un délai de carence de deux semaines doit s’écouler avant de recevoir des prestations. C’est ni plus ni moins la partie déduisible d’une assurance-automobile. Les prestataires doivent envoyer des cartes de déclara- tion pendant ce délai, méme s’ils ne sont pas payés durant cette période. Prestations payables en trois phases: il est impossible de toucher des prestations pendant plus de 50 semaines. Les prestations sont payables en trois phases: Phase initiale, ol vous pouvez recevoir une semaine de prestations par semaine d’emploi assurable, jusqu’a un maximum de 25; Phase de prolongation fondée sur la durée d’emploi, 0 vous pouvez recevoir 13 prestations hebdomadaires, une pour chaque période de deux semaines d’emploi assurable excédant les 25 premiéres; Phases de prolongation fondée sur le taux régional de chémage, ot vous pouvez toucher un maximum de 382 prestations hebdomadaires, 2 pour chaque 0.5 p.c. au-dessus d’un taux de 4 p.c., le nombre exact des prestations payables dépendant du taux de chémage dans votre région économique au moment ou vous abordez cette phase. Arrét de rémunération: il faut avoir été sans travail et sans rémunération depuis au-moins sept jours consécutifs pour pouvoir toucher les prestations ordinaires d’assu- rance-chémage. Dans le ‘cas des prestations spéciales de maladie, blessure ou maternité, il faut que votre salaire soit inférieur aux deux tiers de votre rémunération assu- rable hebdomadaire habituelle. Relevé d’emploi: dans-les jours qui suivent votre dernier jour de travail, votre employeur doit vous remettre une formule indiquant si vous avez payé des cotisations d’as- surance-chémage, le nombre de vos semaines de travail, le montant de votre rémunération assurable, les raisons de votre départ. A partir de ce relevé d’emploi, les agents — de l’assurance-ch6émage calculent le nombre de semaines pendant lesquelles le prestataire devrait toucher des prestations, et le taux des prestations. Période de référence: la période la plus courte, soit la période de 52 semaines qui précéde le début d’une période de prestations, ou la période écoulée depuis le début de la derniére période de prestations. Cette période est égale- ment importante pour déterminer pendant combien de temps le prestataire peut toucher des prestations. Condition d’admissibilité variable: avoir occupé un emploi assurable pendant 10 4 14 semaines au cours de la période de référence. Le nombre exact de semaines est fonction du taux de chémage dans la région économique ou le prestataire vit ordinairement. Le tableau ci-dessous indique comment la C.A.V. change en fonction du taux de chémage dans chacune des régions économiques du Canada: Taux régional dechémage Semaines d’emploi assurable 6 p.c. ou moins S 14 plus de 6 47 p.c. 13% plus de 7 48 p.c. 12 plus de 8 a9 p.c. 11 plus de 9 p.c. ; 10 La C.A.V. peut changer d’un mois a l’autre en fonction des taux de chémage calculés par Statistique Canada. Sup- posons qu’une demande de prestations est rejetée parce que le taux de chémage est de 8 p.c. et que le prestataire ‘n’a travaillé que 11 semaines et non 12 tel que requis, la demande est rangée dans le fichier mécanographique pendant les 42 semaines suivantes. Si durant cette période le taux s’éléve au-dessus de 8 p.c., l’ordinateur sort le dossier et le prestataire recoit un avis indiquant qu’il ré- pond a la C.A.V. S’il est toujours sans emploi, il n’a qu’a — communiquer avec le bureau d’assurance-chémage. Numéro d’assurance sociale: |’assurance-chémage iden- tifie les prestataires au moyen de leur numéro d’assu- rance sociale. Il faut donc que chaque prestataire donne son N.A.S. s’il veut étre servi rapidement. pent un‘emploi rémunéré tout en recevant des presta- Carte de déclaration: carte mécanographique que le prestataire remplit et envoie toutes les deux semaines pendant qu’il touche des prestations. Tout paiement que ordinateur effectue est fonction de ce document. Il im- porte donc de le remplir avec exactitude. . Exclusion: un agent d’assurance-chémage peut exclure un prestataire du bénéfice des prestations pendant six se- maines ou moins, s’il a perdu son emploi sans justifica- tion, ou a refusé de postuler un emploi convenable ou d’ac- cepter un tel emploi lorsqu’il lui a été offert, ou n’a pas suivi les cours de formation qu’il devait suivre sur les ins- tances de l’autorité désignée par la Commission. Inadmissibilité: le prestataire ne peut recevoir des prestations pendant un jour, une semaine ou indéfiniment, tant:qu’il n’est pas disponible pour travailler, ou qu’il ne cherche pas activement un emploi lorsqu’il est prié de le faire. Recherche active d’emploi: si un prestataire a des com- pétences et de l’expérience dans des domaines ou il existe des possibilités d’emploi, le bureau d’assurance-chémage lui demandera probablement de remplir un formulaire de recherche active d’emploi. : Trop-payés: prestations recues auxquelles on n’a pas droit. Un trop-payé peut découler d’une erreur de bonne foi (carte bi-hebdomadaire remplie incorrectement par le prestataire, ou erreur de l’employeur dans le relevé d’emploi, changement au statut du prestataire par suite de réglements nouveaux ou refondus émanant de Revenu Canada—Impét) ou d’une fraude (cas plus fréquents prove- nant de prestataires négligeant de signaler qu’ils occu- tions). Quel que soit le motif; un trop-payé doit étre rem- boursé. L’assurance-chomage doit d’habitude exiger le remboursement dans les trois.ans qui suivent la date du trop-payé. Mais, dans les cas de fraude, elle peut récu- pérer les sommes versées jusqu’a concurrence de six ans aprés l’infraction. L’article 47 de la Loi sur l’assurance- chémage prévoit l’imposition de pénalités, et aussi des poursuites judiciaires. Contréle: voir 4 ce qu’aucun versement indu ne soit effec- tué. Le contréle s’exerce a trois niveaux: le dépistage des abus et de la fraude; les mesures préventives; les mesu- res de dissuasiorn L’objectif principal étant de faire droit rapidement et efficacement aux demandes légitimes de prestations, il importe de rendre plus difficiles les abus et la fraude en accordant plus que jamais une importance toute spéciale a l’aspect préventif. On met donc en oeuvre cette année, a titre expérimental, un Programme d’in- formation sur l’embauche qui distribuera directement aux prestataires et fera connaitre au grand public tous les aspects du Régime d’assurance-chémage, ce qui ne peut qu’aider a en bien comprendre le fonctionnement, et faire comprendre aussi que le Régime ne laisse rien au hasard et que les fraudeurs n’y sont pas les bienvenus. Interjeter appel: méme si le bureau d’assurance- chémage peut retarder ou arréter le versement des pres- tations, en déclarant inadmissible ou en excluant le prestataire du bénéfice des prestations, ce dernier a le droit de demander une révision de la décision en interje- ‘tant appel. L’appel sera entendu par le conseil arbitral. Conseil arbitral: indépendant du bureau d’assurance- chémage et composé d’un président, d’un représentant des employés et d’un représentant des employeurs, il pro- céde a une révision de la décision de l’agent d’assurance- chémage et peut modifier la décision prise. Environ 3 p.c. des prestataires qui se voient refuser le bénéfice des prestations exercent leur droit ‘d’appel. Des 43 000 appels interjetés en 1977, 18 p.c. environ ont été admis. Dans cer- tains cas, le prestataire peut porter une décision du con- seil arbitral en appel devant un juge-arbitre, Juge-arbitre: habituellement un juge de la Cour fédérale du gouvernement. II peut confirmer ou infirmer une déci- sion du conseil arbitral. En 1977, il a rendu 400 décisons dont 30 p.c, environ en faveur du prestataire. Il est rare que des appels soient portés devant la Cour d’appel fédé- rale ou la Cour supréme. Le Ces textes sont fournis par le Secrétariat d’Etat S,