=, / ton te Le Soven, venoreoi 17 sun 1994 - 17 La Fete de la Saint-Jean-Baptiste Par Claudine Lavallée de Noél avec le solstice d’hiver. ‘apres les historiens, la célébration de cette féte remonte a une époque trés lointaine. On sait que les Phéniciens, les Romains et les Celtes aimaient souligner les grands cycles du soleil en allumant des feux de joie. L’étude du folklore nous apprend que les peuplades européennes aimaient célébrer le solstice d’été par des feux auxquels elles accordaient des pouvoirs purificateurs a la fois magiques et mystiques. En Gaule, par exemple, les habitants dressaient des biichers sur des . collines ou des montagnes pour honorer leur dieu solaire Bel, alors que dans les pays nordiques, les - Scandinaves faisaient flotter d’innombrables petites lumiéres sur leurs lacs. Il faut croire que ces \ manifestations d’allégresse étaient trés importantes puisque l’Eglise décida de les christianiser, car ce n’est pas par hasard que la célébration de la Saint-Jean-Baptiste coincide avec le solstice d’été, et celle re La Saint-Jean-Baptiste au Québec . Lorsquenos ancétres s’installent en Nouvelle-France, ils implan- tent leurs coutumes et leurs traditions avec la méme force que lorsqu’ils plantent les piquets de leurs cabanes. Traversant plus de trois siécles, certaines de ces traditions subiront quelques transformations qui leur seront imposées par le climat, l’environnement et les populations environnantes. Mais quels que soient les changements apportés, rien ne les empéchera de prendre racines au pays. La célébration de la Saint- Jean-Baptiste est l’une de ces traditions. Mais reportons nous a l’époque de la Nouvelle-France pour voir comment les choses se passaient : le 23 juin au soir, les villageois se rassemblent sur la place de I’église pour y dresser un bficher de plus de trois métres de haut, composé d’éclats de cédre recouverts de branches de sapin. Comme la noirceur avance, il est maintenant temps de commencer la cérémo- nie. Monsieur le curé en surplis et les enfants de choeur suivis d’un cortége d’ombres noires sortent de l’église en récitant des psaumes, mais les voici qui ménent une ronde sage et grave autour du feu. Puis viennent les priéres rituelles au bout desquelles le curé met enfin le feu au biicher a 1’aide d’un cierge. C’en est alors fini du religieux silence. Les rires et les cris de joie fusent autour du brasier. La soirée appartient maintenant aux villageois mais surtout aux jeunes. Puis des coups de fusil annoncant que la féte est commencée sont tirés en l’air. Dés lors, la soirée sera ponctuée de jolis chants traditionnels et de danses auxquelles ne manqueront pas de se joindre tous et chacun. van den Bosch PATISSERIE BELGE Une délicieuse qualité, sans additif, sans compromis, sensationnelle! Marché Granville 683-4994 Rue Granville /10 ave. 731-0023 Centre commercial Park _ Arbutus Royal 731-0055 926-4401 Vnécialiséen FRUITS DE MER - STEAK - POULET POURRESERVATIONS | 931-9122 BRUNCH DU DIMANCHE DE 10H A 14H - DEJEUNER DU LUN. AU VEN. DE 11H A 14H DINER DU LUN. AU JEU. DE 17H A 22H, LE VEN. ET SAM. DE 17H A 23H LE DIM. DE17HA 21H North Rd. At Lougheed Hwy. 319 NORTH ROAD, COQUITLAM A SUPERHOST PROPERTY Un retour aux sources Avec l'exode rural des der- niéres décennies, les célébrations de la Saint-Jean sont plut6t deve- nues des manifestations citadi- nes. Au Québec, les grandes para- des ont remplacé les feux des villages mais durant les derniéres années, il semble y avoir un effort tout particulier de la part des orga- nisateurs pour faire renaftre dans les petites villes et les villages les célébrations d’ autrefois. Célébrations qui dans un certain sens faisaient peut-étre davantage appel ala participation de tous. On constate d’ailleurs le méme phé- noméne en France. Alors aujourd”hui, comme il y a trois siécles, le soir de la’Saint-Jean- Baptiste, des milliers de villages de par le monde feront éclater dans l’allégresse leur feu de joie, al’ex- ception sans doute de Vancouver oi il est interdit de faire des feux a l’extérieur. Dans la chrétienté Dans la chrétienté, tout comme chez les anciens, la Saint- Jean-Baptiste symbolise la lumiére, mais «la lumiére du monde c’est-a- dire celle de Dieu» et non pas celle du solei!. D’ailleurs, pour l’Eglise, le feu autour duquel se déroulent la plupart des activités de la soirée demeure le ~symbole de cette lumiére. Pour le peuple, les flammes s’élevant dans la nuit sont aussi l’expression de la joie, toute paienne, qu’apporte la pers- pective des plaisirs a venir : celui de danser autour du brasier, celui d’écouter les interminables, mais 6 combien intéressantes histoires que racontent les anciens, ou encore ce- lui, tant attendu, desauter le brasier’ en tenant par la main la compagne que I’on aura choisie. Ainsi, le soir du 23 juin, alors que dans chaque petit village s’allument les biichers, on peut entendre monter dans la nuit claire le chant des villageois regrou- pés autour du feu. quelles que soient leurs origines, les traditions évoluent sous la pression des événements. Aprés la conquéte de 1760, la féte de la Saint-Jean-Baptiste prend un sens nouveau. Elle est |’occa- sion pour les pionniers frangais, restés en terre d’ Amérique, d’af- firmer leur volonté de garder leur culture et leur langue. On voit méme cette célébration de- venir encore plus officielle en 1834 lorsque LUDGER DUVERNAY, futur fondateur de la Société Sain-Jean-Baptiste, or- ganise un banquet ot sont invi- tés, le 24 juin au soir, les nota- bles dela villede Montréal. L’his- toire rapporte que durant ce re- pas «on porta de nombreux to- asts 4 l'avenir des Canadiens francais, de leur histoire, de leur langue et de leur foi». e Cl Capavan d CUISINE MEDITERRANEENNE & DU MOYEN-ORIENT Wee LONG i. oe vous invire A célébrer la Sainr-Jean-Baprisre avec nous | AppRECIEZ NOS METS AUTHENTIQUES, noTRE musigue eT la danse du VENTRE * le 24 juin” et les fins de SEMAINE Oe chef Mona Helfaoui . vous propose un diner spécial a 18$ - aison me Bae ue ‘hulle d’olive. 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