joyeuse. 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 21 juillet 1989 INFORMATION TOURY Nouvelle agente. des Langues Officielles Le Commissariat aux langues officielles a nommé Mme Danielle Lacombe au poste d’Agente de _ Liaison, en remplacement de Chantal Ri- vest, jeune maman. Mme Lacombe, épouse du directeur des services francais de Radio-Canada en C.B. est a votre disposition pour recevoir des plaintes. Vous pouvez aussi téléphoner sans frais a Edmonton, au 1-800-661-3642. Le Commissa- riat fait savoir qu’il recoit aussi bien les compliments. Un fonctionnaire qui fait de gros efforts pour vous servir en francais, recevra une lettre qui l’encouragera a continuer... Bicentenaire au Méridien — Le Consul Général de France, M. René Delille, a récu quelques 700 compatriotes a une récep- tion fastueuse dans un grand hdtel du centre Vancouver, le 14 juillet passé. Nourriture fine, Mouton-cadet, de jeunes Nicois qui chantaient deux des trois versets de la Marseillaise, rien f’a manqué pour faire de ce 14 juillet du Bicentenaire une féte Cinq baignoires sur 59 embarcations ont atteint la plage de Kitsilano malgré les vents et la mer houleuse du Libre propos «Liberté, Egalité, Fraternité: ici,. pour qui ?» La Colombie _ britannique, comme partout ailleurs, a aidé les Frangais de toutes origines a lever le coude vendredi dernier. Deux cents ans aprés, la prise de la Bastille est un «designer event» que méme un quotidien localo-provincialo-myope com- me le «Province» de Vancouver présente en premiére page. Maintenant que le bruit de la féte s’est éteint essayons de réfléchir a cette Révolution francaise et aux idées qui en restent. Accrochons aux slo- gans qui naquirent en France en 1789: liberté, égalité, fraternité. Veulent-ils dire quelque chose ici? Quand la France se mit a scander ces trois mots, la Colombie britannique avait a peine été... découverte. Depuis, comme son nom I'indique, elle fut possession — britannique avant d’adhérer a la confédéra- tion canadienne. Donc, la tradition britannique rend, ou devrait rendre, suspecte la trinité révolutionnaire frangai- se. Mais deux cents ans apres... ces idéaux sont encore sus- pects, d’une facgon plus subtile. On n’en blame plus les francais, on blame |’égarement de ceux qui seraient tenter de les sscander. ‘ ae Liberté Dans le monde occidental, industriel, riche, démocratique, on peut quasiment dire qu’on s’entend a peu pres partout sur les définitions pratiques de ce dimanche passé, journée de cléture du Festival dela Mer. Le gagnant de la course, presti- gieuse entre toutes les courses alabaignoire du monde entier: M. Bratt Shipovitch de Rich- mond, qui a mis 3h16 pour traverser les 54 km séparant Nanaimo de Vancouver, par le Détroit. Politique estivale La politique, heureusement, fait relache en été. Les langues politiques, non. Ainsi dans la Vallée de |'Okanagan on se pose des questions sur |’indécision du député néo-démocrate Nel- son Riis. Se lancera-t-il? Se lancera-t-il pas? Mais qui: voudrait réellement étre chef . d’un parti voué a la défaite? Vincent Pigeon B.A.,L1.B. & Cie Avocats & notaires 1501-4330 Kingsway, Burnaby, C.B. V5H 4H9 | Télécopieur: (604) 434-7707: “porte leur série a 41 matchs sans défaite. Exemple a suivre; Hean, Wylie, | wy Mortelle Californie On déplore la mort brutale de trois jeunes Britanno-colom- biens, tués sur le coup, sur l'autoroute 99 en Californie. L’accident a aussi coté la viea la conductrice américaine d’une camionnette heurtée de plein fouet par l’auto des jeunes Canadiens. La police califor- nienne a relevé la présence de nombreuses bouteilles de biére dans les débris. imbattables 86 ! Les 86ers ont encore gagné une partie de soccer, 2-1, ce qui les Vistas de Victoria ont perdu, eux, par 2-1 devant les Blizzards de Toronto, sans doute enseve- lis sous la neige venue de |’Est. Nigel Barbour mot. Mieux encore, on peut méme dire que nous vivons libres. Un certain nombre de garanties juridiques et judiciai- res sont en place qui permettent la liberté et les libertés. Mais si on tente une définition plus philosophique de la liberté, il devient tres vite évident qu’elle ne sera pas pratique, ni praticable. Les penseurs de la Révolution ne savaient pas jusqu’ou deux cents ans apres nous porterions leur slogan, mais une chose est certaine: méme dans le contexte que les Révolutionnaires considé- raient, laliberté est diluée si on n'y accroche pas |’égalité et la fraternité. Egalité Pour la Révolution officielle, libérale il s’agissait d’égalité devant la loi. Tres vite, un certain Babeuf contestait. Qua- rante ans aprés Victor Hugo et Balzac _illustraient. Dickens aussi. L’égalité se doit d’étre économique aussi. Pourtant ici, il a fallu attendre les années 1950 et ‘60 pour avoir V'assurance sociale, les pen- sions, et |’assurance-maladie, et l'aide juridique. Toutes choses qui rendent permettent aux démunis d’accéder vérita- ,blement a l’égalité et d’affirmer la liberté que théoriquement ils ont. - Aprés quarante ans d’expérimentation avec ces outils qu’avons-nous? D’un cété des gouvernements qui se plaignent de difficultés budgé- taires et del’autre des penseurs progressistes qui affirment la nécessité d’un véritable systé- me de revenu minimum garanti. Entre les deux, a Vancouver, tous les mercredi la queue s'allonge devant les «Food Banks». Dans une ville nette créatrice d'emploi, une ville de limousines, de résidences spéculées a un demi-million de dollars quotidiennement, a Vancouver, dix, milles foyers s’en remettent au «Food Bank» Editorial Pour une «glasnost» de la francophonie Une certaine francophonie cultive la facheuse habitude d’économiser| information comme si s’était une denrée rarissime, ou encore, et sans doute plus justement, comme si ceux qui la détiennent ou la monopolisent, craignant pour leurs égos ou leurs abattis, voyaient d’un mauvais oeil qu’elle éclate au grand jour. Ce comportement offre l’avantage ou a pour conséquence immédiate de donner I’impression éminemment positive que tout va bien alors que tel n'est pas nécessairement le cas. Dés lors, ne soyons pas surpris si, a!’occasion, certaines illusions flatteuses - qui pourrait compter les heureux qu’elles ont fait? - ne se transforment, t6t ou tard, en pénibles déceptions. Le fait est que depuis quelque temps «¢a gazouille dans les ramures». Malheureusement, toutes les rumeurs que |’on a pu ouir de-ci de-la, a4 propos de la Maison de la Francophonie ont probablement peu a voir avec le doux chant du merle ou celui de I'hirondelle des champs. Adirevrai, quelque chosene tourne pas rond quelque part, mais, comme toujours, les principaux intéressés ne semblent pas particuliérement disposés a affranchir la communauté en général et les associations en particulier. Et pourtant les problémes abondent: on parle d'un manque de communication entre le Conseil d’administration de la Maison et les Associations. Le message ne passe pas, dit-on. Certaines associations co-propriétaires se plaignent en effet de ne pas avoir encore vu les documents que la Société a utilisés pour obtenir l'argent du Secrétariat d’Etat. Information non disponible, leur répond-on. Méme chose pour le bilan financier et le plan d’action! Serait-on en train de revivre les erreurs d’un passé récent? Un autre probléme, de taille celui-la, et qui n’avait inquiété per- sonne, semble-t-il, concerne les espaces qui seront réservés aux différentes associations communautaires et culturelles par rapport aceux qui sont ou seront occupés par les commerces déja en place ou éventuellement a venir. La rumeur voudrait que les associations se retrouvent plus al’étroit que prévu. Est-ce a dire que pour payer les 20,000$ que totalisent les deux hypothéques, l’octroi des espaces se fera au détriment des Associations Francophones? Certains le prétendent. Si tel est le cas, voila augure mal pour une Maison dite de la Francophonie! Fort heureusement, on ne doute pas que la Société de la Maison dela Francophonie viendra nous éclairer de ses lumiéres dans son prochain bulletin intitulé «Info-Maison», une heureuse initiative, dont nous publions cette semaine le premier numéro a la page 6. Assurément, on y lira avec intérét quelles seront les surfaces exactes octroyées aux différentes associations francophones et, notamment, on nous donnera certaines précisions sur les baux oubliés ou ignorés lors de l’achat de la Maison. pour suppléer a leur régime alimentaire. Quand le pain quotidien est problématique, la mére célibataire n'a pas l'impression de vivre parmi des égaux, et il ne faut surtout pas lui parler de liberté. C’est vrai aussi des personnes agées, des handicapés et de beaucoup de jeunes (qu’ils soient dipl6més Ou pas). Fraternité Deux cents ans apres, ce mot sonne faux. Il a des connota- Suite page!4 0 sme : wwe" Société Radio-Canada Meese canadian Broadcasting Corporation. 7" (604) 682-2031 Res. 4 Philippe Bourbeau ; ‘Pour tous vos besoins epresentant Commercia publicitaires a la radio Sales Representative. ana Soo ihe et & la télévision. (604) 662-6494 Téléphone: (604) 434-5784 a Suite page 12 on base cole. Meme agencies aaa qui, apparemment, n’auraient pas été examinés ou tout bonnement _ {3 SO©LE}L Leseuljournalen frangais de Coombe dela Colombie-Britannique Président-Directeur: Jacques Baillaui ~ Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de I‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger — Coordinatrice administrative: Nelly Altherr Publié par le Soleil de Colombie Ltée _ 980 Main, Vancouver, V6A 2W3: APFre Eateer onto ®@) 683-7092: 683-6487 Abonnement 1 an Courrier de 2éme classe ' Canada. 20$ - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046 Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteuts doivent étre lisibienrent signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte s'il est trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communiquer avec Nps correspondants. Toutefois, ala demande, les adresses et numéros de téléphone pourtont ne pas étre publiés. a meee ae