16— Le Soleil de Colombie, vendredi 5 juillet 1985 Suite de la page 1 guides parce que Fredrik et Kathryn ont déja connu une autre exposition inter- nationale, celle de la Nou- velle Orléans, ils y rece- vaient les nombreux visi- teurs du pavillon du Canada. La _ Nouvelle Orléans était elle aussi une exposition thématique “Y'eau douce, source de la vie”. Et si elle a été boudée par le public, beaucoup accusent les médias de l’en avoir dissuadé. “Beau- coup de gens pensent que les médias sont des relations et sont 1a pour faire de la promotion et ils ne com- prennent pas leur réle qui, dans un contexte démocra- tique, est de critiquer. A la Nouvelle Orléans, explique Fredrik,oi la corruption politique est présente de- puisdes siécles, les médias n’ont pas manqué 4a leur tache et ont dévoilé de nombreux scandales: vols de biens de l’exposition, pots de vin...”. “Malheu- - reusement, les médias n’ont pas parlé des points posi- tifs, ajoute Kathryn, l’un de nos collégues avait écrit un article et l’avait envoyé au quotidien de Toronto, le Globe and Mail, © un arti- cle plutét positif, et bien équilibré, la rédaction en a fait une critique négative.” Paralléle A la fermeture de cette exposition, les médias lo- caux n’avaient pas manqué de faire un paralléle entre celle de la Nouvelle Orléans et celle de Vancouver. La faillite affichée de 120 millions de dollars de celle é¢ quoi alimenter les mé- dias locaux. “Mais plusieurs facteurs, explique Fredrik ont joué a encontre de la Nouvelle Orléans, d’abord les Jeux Olympiques se sont tenus en méme temps a Los Angeles, puis le climat qui n'est pas si facile l’été, et Mardi Gras, quand on va a la Nouvelle Orléans, on choisit plutét ce moment- la. Et le dernier facteur, financier celui-la. Selon les lois fédérales américaines, le gouvernement ne peut subventionner de facon di- recte des manifestations de cette envergure. Donc l’ex- position a di trouver des financements privés, et avant de commencer les opérations, les fonds man- quaient déja. On commen- cait la construction et on payait au fur et A mesure. Ainsi des petits entrepre- neurs ont en quelque sorte financé l’exposition. Ce qu'on ne verra pas du tout chez nous. Les gouverne- Spécialistes és-tourismes ments ont été 1a et le sont toujours.” Mais malgré ces inconvénients, les visiteurs ont quand méme trouvé les pavillons et celui de Canada trés intéressants. Pays des Cajuns, la Louisiane a toujours son cété francophone et le pavillon du Canada avait un attrait particulier pour les nombreux descendants des Acadiens. “D’ailleurs de nombreux parlaient un francais impeccable, et ne manquaient pas de vérifier le nétre d’ailleurs. Afflux de visiteurs Fredrik Hislop n’est pas un inconnu pour les fran- cophones de la Colombie Britannique, il ayait, il y a deux ans, en compagnie de nombreux jeunes, mis au point avec la Fédération des franco-Colombiens un guide de ressources touristi- ques en francais de la province. Trés a l’aise en francais, et en questions touristiques, il sera peut étre encore 1a a l’ouverture d’Expo 86 l’année pro- chaine. Tout dépend de ce qu'on lui offrira de mieux, dans le domaine du tou- risme évidemment. Kathryn restera au Pavillon du Canada car dés son ouverture elle prendra la direction des nombreux hétes et hétesses. La ville de Vancouver et ses banlieues s’attendent a un afflux de visiteurs l’an- née prochaine “le ministére Fredrik Hislop, la nouvelle génération de Canadiens de louest bilingue. est trés conscient des pro- blémes de logement qui se poseront pour les visiteurs. Pas de terrain de camping en ville, peu d’hétels de catégorie moyenne. Un ser- vice de réservation le “Res- west” a été mis sur place ot par ordinateur on est tenu au courant des chambres disponibles dans les hétels, les motels, les terrains de camping et le “Bed & Breakfast”. (Téléphone: 662-3300) . Un programme spécial a aussi été mis en marche celui, du “Super host” pour éviter comme a la Nouvelle Orléans ov tout avait augmenté de facon vertigineuse quelque temps avant l’exposition. Pour l’intant, la construc- tion des pavillons se pour- suit. L’extérieur du pavil- lon ailé canadien est pres- que terminé, l’intérieur est bien parti “On est dans les temps et dans le budget” sourit Kathryn. Pour le pavillon du Canada, vous ne pouvez malheureuse- ment pas le visiter avant le 2 mai prochain, mais Expo 86 vous invite au centre de promotion, situé sur le boulevard Pacifique au pied de la rue Richards. I est ouvert gratuitement de 10 heures du matin a 6 heures du soir. Si vous désirez avoir une visite guidée en francais pour votre groupe de plus de quinze personnes, appelez pour réserver au 660-EXPO. VYAPFHQ atteignent -tement prés de 600,000 fran- Tour de France Suzanne Lemieux débute doucement Le tour de France, la course cycliste- la plus difficile du monde, est parti jeudi 27 juin de Bretagne, dans l’ouest de la France, pour emmener ses concurrents pendant quatre semainesa trayers tout le pays. Plusieurs canadiennes sont en- gagées dans l’épreuve fémi- nine, la premiére d’entre elles, Kelly-Ann Way (Windsor, Ontario) était sixiéme au classement général aprés trois étapes (c'est la hollandaise Heleen Hage qui était en téte devant la francaise Jeannie Longo) . Quant a Suzanne Lemieux, la représentante de Vancouver dans l’équipe du Canada (voir Le portrait d’une francg- phone dans le Soleil du ven- dredi 10 mai 1985), elle occupait la 5léme place du classement général, a 56° se- condes de la leader. Ce classement et ces chiffres ne signifient évidemment pas grand chose puisqu’ils sont établis a l’issue de trois étapes seulement, des étapes dispu- tées de surcroit sur des routes plates et ot les écarts ne sont jamais importants. Autant dire qu’absolument rien n’est: joué dans cette course et qu'il faudra attendre les premiers cols des Alpes (que le tour abordera aprés un passage dans le Nord et dans l'Est). A ce moment seulement, les plus fortes prendront vraiment les choses en main et s’expli- queront. Alors, Suzanne Lemieux pourra exercer ses talents d’escaladeuse et peut étre profiter de ses longues heures d’entrainement sur les pentes de Grouse et de Seymour. Dans l’épreuve masculine, le médaillé d’argent olympique Steve Bauer (Fenwick, Ontario) est le deuxiéme Canadien 4 participer au tour de France depuis se création. Et non content de jouir d’une trés grande popularité auprés du public frangais, il réussit d’excellents débuts puisqu’il était classé 3éme 4 l’issue de trois étapes derriére le belge Vanderaerden et le francais Bernard Hinault. Mais 1a aussi, il faudra attendre la montagne Le débat continue Suite de la page 1 lopération suscite aussi de nombreuses polémiques. L’an- née derniére, le Procureur général, M. Penner, ~ avait estimé que celui-ci situerait entre 20 et 50 millions de dollars. Mais plusieurs obser- vateurs affirment en privé que les chiffres pourraient étre plus élevées si la Cour supréme exigeait un programme de traduction maximum. L/’op- position conservatrice entend bien utiliser ces arguments dans la perspective des élec- tions qui pourraient avoir lieu cette année, en rendant le . gouvernement NDP responsa- ble. On se souvient qu’en 1984, lorsque le gouvernement avait présenté son projet d’extension des services en francais (et la traduction des 450 lois dites “actives”) Vopposition s’était déchainée et avait réussi a le faire avorter. A présent, on parle beaucoup plus de tra- duction de lois (dont certaines inutiles ou superflues) que d’extension des services. Et alors que la premiére risque de trainer, il se pourrait que les franco-Manitobains attendent encore un moment avant de voir la seconde se réaliser. APFHQ Bilinguisme Vers une extension? Le comité du Sénat et des Communes sur les langues of- ficielles a fait récemment plusieurs recommandations au gouvernement fédéral dans le but d’étendre le bilinguisme a diverses sociétés privées et agences non gouvernemen- tales. Le comité a rendu public un rapport préconisant des me- sures obligatoires ou faculta- tives qui permettraient de s'assurer que le public puisse étre servi en francais ou en anglais dans ces nouveaux secteurs. Mais il est précisé que le gouvernement n’est pas forcé de suivre ces recomman- dations. Dans son rapport, le comité souhaiterait que les entrepre- neurs’ privés. procurant un service public au nom du gouvernement fédéral soient tenus de le faire dans les deux langues officielles. Ce serait le cas par exemple d’une com- pagnie privée engagée par le gouvernement pour adminis- trer un parc national ou toute autre entreprise relevant nor- malement du gouvernement. Le comité voudrait, d’autre part, que le bilinguisme tou- che les organisations. na- tionales non gouverne- mentales qui recoivent des subventions fédérales. Cette mesure répondrait par exem- ple aux plaintes des franco- phones qui ne peuvent pas communiquer en frangais avec des organisations sportives na- tionales recevant des subven- tions d’Ottawa. Elle pourrait aussi concerner des groupes féministes ou des organisations internationales de développe- ment. Méme le privé Mais le comité va encore plus loin en suggérant au gouverne- ment d’étudier “l’imposition possible” du bilinguisme aux organisations para-publiques ou du secteur privé qui sont réglementées par le gouverne- ment, comme Bell-Canada et C.P. Rail. Le gouvernement devrait par ailleurs, selon le rapport, songer a implanter “un pro- gramme continu pour pro- mouvoir l’acceptation volon- taire “de régles destinées a assurer un service bilingue dans toutes les entreprises faisant -affaire avec les an- glophones comme avec les francophones. Paul Denis élu président L’éditeur du seul journal francophone de l’Alberta, M. Paul Denis a été élu président de l’Association de la Presse francophone hors Québec (APFHQ) lors de l’assemblée générale annuelle des mem- bres de cette association tenue a Ottawa du 19 au 21 juin dernier. L’APFHQ est une associa-' tion nationale qui regroupe et représente 23 journaux fran- cophones distribués dans les neuf provinces canadiennes, le Québec ayant sa propre asso- ciation de la presse écrite. Tous les membres de |’ APFHQ. sont des hebdomadaires, sauf un seul qui publie présen- tement 2 fois par mois. Les journaux membres de direc- cophones a travers le pays, une couverture qui s’étend sur 60% de la totalité des franco- phones hors Québec. M. Denis est natif de la Saskatchewan mais oeuvre au- prés des associations franco- phones de l’Alberta depuis 1965. Il a fait ses études post- secondaires au Collége St-jean d’Edmonton et 4 I’université de l’Alberta, située dans la méme ville. M. Denis oeuvre en tant que directeur-rédacteur du jour- nal Le Franco depuis le mois d’aout 1981. Il siége au sein du Conseil d’administration de l’ APFHQ depuis deux ans. Selon M. Denis certains dossiers retiendront de facon particuliére son attention. II s'agit de la campagne de souscription en vue d’alimen- ter la Fondation Donatien Frémont dont le but est d’encourager la formation professionnelle dans le do- maine de la presse écrite offrant des bourses d’études post-secondaires. Le nouveau président voudra aussi s’attarder sur la question importante des communica- tions électroniques interpro-' vinciales et inter-régionales au sein méme de 1’APFHQ afin doffrir un meilleur service de nouvelles “nationales” aux lec- teurs de la presse francophone canadienne. “Tl est intéressant de noter, d’ajouter M. Denis, que l’APFHQ traverse une période excitante dans le développe- ment de la presse écrite francophone au Canada avec la naissance de nouveaux journaux en Ontario et au Nouveau-Brunswick et avec l'augmentation substantielle du tirage chez certains jour- Rages naux membres. L’avenir—est _ prometteur”. Nomination CN Dougles E. Campbell Douglas E. Campbell est nommé vice-président ad- joint, Winnipeg. La nomi- nation a été annoncée par Ross Walker, premier vice-président, Quest ca- nadien. Anciennement di- recteur, planification des opérations céréaliéres, M. Campbell continuera, -dans ses nouvelles fonc- tions, de s’occuper des questions relatives aux céréales. Il s’occupera également des questions gouvernementales au Manitoba et en Saskat- chewan. Cette nomination fait partie d'une réorgani- sation de la compagnie dans le but de renforcer le processus de prise de décision dans l’ouest cana- dien. M. Campbell est actif dans le domaine du développement agricole depui 1960 alors qu'il était céréalier. Il est diplémé en agriculture et en éco- nomie de]’université de la aia = cae chen ; gph