Se f kamen Le Soleil de Colombie, Vendredi 3 Juin 1977 11 L’eau : De nombreuses utilisations essentielles L’industrie. L’industrie consomme énormément d'eau. Elle se sert de Ja plus grande partie pour le refroidissement, mais elle en emploie aussi des quantités considérables dans de nombreuses applications direc- tes qu’exigent les procédés de fabrication ainsi que pour les fins des systémes sanitaires. Ona publié une foule de statistiques sur !’utilisation de l’eau dans diverses industries: on sait par exemple gu’il faut 10 litres d’eau pour raffiner un litre d’essence, 18 métres cubes d’eau pour raffiner un métre cube de pétro- le, 250 tonnes d’eau pour produire une tonne de pAte au sulfate et 100 litres d’eau pour produire un litre d’alcool. Ces chiffres sont inféressants du fait qu’ils donnent une idée ~ des quantités d’eau dont a besoin l'industrie, mais ils peuvent aus- si induire en erreur. Trop sou- vent, ils reflétent Je fait que l'eau est aisément disponible, peu cofiteuse et partant. souvent utilisée d’une facon peu produc- tive. Par exemple, Ja quantité d’eau utilisée pour produire une tonne d’acier est d’environ 270 000 litres; et pourtant. il existe sur la céte ouest une aciérie qui n’utilise qu’environ 6 370 litres d’eau par tonne d’acier produite, en refroidissant et en recyclant Yeau utilisée. Lorsque l'eau de- vient rare et que sa valeur augmente, on est plus disposé a compter les litres que lorsqu’elle est abondante et peu cofiteuse. Il reste cependant que l'eau est une substance essentielle dans toutes les opérations indus- | trielles, et qu’une industrialisa- tion accrue ne. peut aboutir qu’a un usage croissant de l'eau. Actuellement, i] est impossi- ble de déterminer avec exactitu- de la quantité d’eau utilisée par l'industrie canadienne. Certains emplacement situé en bordure d’un lac ou d’une riviére. Nombres d’utilisations indus- trielles n’ajoutent pas la moindre quantité a Ja consommation tota- le du fait que ]’eau utilisée est déversée au cours d’eau d’ou elle tn - a Be Ce barrage a permis d’aménager le cours d’eau pour la production de l’énergie hydro-électrique. établissements achétent leur eau de leur municipalité. D’autres estiment qu'il est plus commode ou plus économique de s’assurer leur propre approvisionnement en forant des puits, ou en choisissant pour leur usine un est venue. Cette eau est toute- fois souvent polluée. soit parce qu'elle contient dorénavant des substances nuisibles. soit parce qu'on |’'a réchauffée durant les opérations. C'est 1A un probléme qui se présente partout od il y a concentration d’industries au Ca- nada, comme dans certains des Grands lacs, dans le Saint-Lau- ent et dans certains cours d’eau de la Colombie-Britannique. Aménagements hydro-électri- ques. On a dit de 1|’énergie électrique qu’elle est l’instru- ment le plus utile 4 homme. Au Canada, elle est le ressort mo- teur de ]’économie. le fidéle serviteur de chaque particulier. Depuis le début du siécle pré- sent, l’activité industrielle s’est développée a Ja faveur des nouveaux aménagements hydro- électriques. Bien qu’on parle de plus en plus d’énergie thermi- que, I'énergie hydro-électrique conserve une trés forte avance. Des 279 000 millions de kilo- watts par heure d’énergie élec- trique produits au Canada en 1974, des usines hydro-électri- ques ont produit environ 219 000 millions de kilowatts par heure (environ 75 pour cent). L’indus- trie a utilisé prés de 49 pour cent de l’énergie totale. les opéra- tions commerciales et |’éclairage des rues environ 26 pour cent et les foyers et les fermes plus de 21 pour cent du total. On ajoute chaque année a la capacité des centrales pour ten- ter de répondre aux besoins grandissants du Canada moder- ne. Ces derniéres années, étant donné que dans de nombreuses parties du Canada on ne peut plus trouver de nouveaux empla- cements hydro-électriques se prétant au transport rentable de Y'électricité vers Jes centres de population et d’activité indus- trielle, les planificateurs ont di se tourner vers d’autres sources Un timbre représentant les édifices du Parlement Les Postes ont émis le 3 mai dernier un nouveau timbre de 12 cents représentant. les édifices du Parlement. Ce nouveau timbre courant sera vendu en permanence en feuillets et en rouleaux. Les feuillets seront imprimés par la. British American Bank Note Co. Ltd., les rouleaux par la Cana- dian Bank Note Company, toutes deux d’Ottawa. Cette nouvelle émission constitue un événe- ment dans l'histoire postale ca- nadienne, car ce sera la premiére ‘fois que les Postes vendent simultanément deux timbres courants pour |’affranchissement du courrier de premiére classe. Le timbre de 12 cents représen- tant la reine Elisabeth II a été émis le ler mars. Le dessin de la vignette est l’oeuvre d’un photographe de Vancouver, Reinhard Derreth; il représente une vue de biais de I’édifice central avec en sur- plomb, la tour de la Paix et le drapeau canadien. “Les édifices du Parlement, et plus particuliérement la tour de la Paix, sont une réalité familié- re pour tous les Canadiens et ont toujours été un important sym- bole pour notre pays”. a déclaré _le ministre des Postes, honora- ble Jean-Jacques Blais. “La tour de la Paix'et les. édifices “du-’” Parlement sont ¢élébres, dans. le. monde entier, et ils évoquent Ottawa comme le Capitole fait penser a Washington. Big Ben a Londres et la Tour Biffel a Paris.” DONNEES TECHNIQUES Fdifices du Parlement — timbre courant de 12 cents. Le timbre courant de 12 cents qui a été émis le 3 mai 1977. représente I'édifice central et la tour de la Paix des édifices du Parlement canadien. ; Le timbre est de format vertical et mesure 20mm sur 24 mm. I] sera vendu en permanen- ce. : Les timbres sont imprimés par le procédé de la gravure sur acier monochrome sur papier couché d’un cété pour gravure. Ils sont tous revétus de la gomme APV et marqués par le procédé “général”. Ils sont vendus en feuillets de 100 timbres, et portent, aux quatre coins de chaque feuillet des inscriptions marginales comprenant les noms de l'impri- meur, la British American Bank Note C.o. Ltd. d’Ottawa, et du dessinateur, Reinhard Derreth. Les rouleaux ont été égale- ment mis en vente le 3 mai. Des énveloppes Premier jour éfficiel-, Jes des timbres-en rouleaux ont: été mises en vente le jour méme de I’émission, pour la premiére fois dans |’histoire des Postes canadiennes. Les collectionneurs peuvent acheter des timbres neufs aux comptoirs philatéliques de cer- tains bureaux de poste ou les commander au Service philatéli- que du ministére des Postes, Ottawa (Ontario) K1A OB5. Les édifices du Parlement & Ottawa, lieu sacré national par excellence, symbolisent le Cana- da pour des millions de person- nes, de Terre-Neuve a la Colom- bie-Britannique. Le magnifique édifice central, avec son archi- tecture riche et variée, exerce un attrait certain sur les diver. ses ethnies qui peuplent notre pays. Il abrite Ja Chambre des communes, le Sénat et les cabi- ‘nets de divers membres de ces augustes institutions. La tour de la Paix abrite la Chambre des Mémoires, consacrée 4 la mémoi- re de ceux qui ont donné leur vie durant l’expédition du Nil, la guerre des Boers. les deux guerres mondiales et la guerre de Corée. Les édifices du Parle- ment résultent d’un savant mé- lange des composantes de la démocratie moderne et de tradi- tions médiévales. La reine Victoria en décut plusieurs lorsqu'elle choisit pour’ capitale du Canada‘ce village de: bficherons isolé et tumultueux qu’était Ottawa A I’époque. Ce- pendant, son choix était sage, car Ottawa était avantageuse- ment située a Ja frontiére des provinces actuelles de l'Ontario et du Québec. et elle était relativement a |’abri d'une atta- que américaine: d’autre part, le . Haut et Bas-Canada n’arrivaient pas a s’entendre sur les autres: choix proposés, soit Québec, Montréal, Kingston et Toronto. L’emplacement. choisi pour les nouveaux édifices du Parlement était un terrain de vingt-neuf ‘acres dominant Ja majestueuse riviére Outaouais. Le gouverne- ment de l’époque langa un concours, dont l’enjeu était un prix de 250 livres. pour la conception d’un édifice central “de ligne sobre, mais solide”. Il recut de nombreux dessins de styles classique. italien, nor- mand, élisabéthain. lombard-vé- nitien, gothique civil et “sobre moderne”. Ge sont. les architec- tes associés Fuller & Jones qui décrochérent le contrat, bien que Frederick William Cumber- land, de Toronto, semble avoir influencé dans une certaine me- sure leur plan d’inspiration néo- gothique. Les travaux suivirent leur cours, en dépit de certains problémes techniques d’excava- _ tion et de I'enquéte d’une com- mission royale mise sur pied pour étudierdes colts. excéden-- =get de poisson. disponibles pour : * J Je = taires. d’énergie, et on a observé une tendance marquée vers la cons- truction d’usines thermiques. Loin des centres industriels, le: . Canada posséde encore des em- placements hydro-électriques qui pourraient étre aménagés pour accroftre considérablement la capacité de 36.8 millions de kilowatts disponibles au début de 1975. Les perfectionnements apportés récemment aux techni- ques du transport de 1’électri- cité a ultra-haute tension, ainsi ‘ que l'ajustement accru des prix des combustibles fossiles, pour- raient rendre possible l’aména- gement d’emplacements hydro- électriquess considérés autrefois comme trop éloignés. Les tra- vaux se poursuivent en vue de Yaménagement d’emplacements situés sur le fleuve Nelson au Manitoba, sur la riviére de la Paix et le fleuve Columbia en Colombie-Rritannique et sur les riviéres du Quéhec qui se jettent dans la baie James. Le public est devenu en méme temps plus conscient des répercussions que présentent les aménagements pour ]’environnement. D'ici 4 ]’an 2 000. la capacité hydro-électrique atteindra pro- bablement deux fois le niveau de 1975. Cela n’aura pas pour effet d’épuiser la totalité des ressour- ces hydro-électriques que possé- de le Canada, les nouveaux aménagements étant soumis a des restrictions croissantes sur le plan économique et du point de vue de ]’environnement. Tou- tefois, il y a aussi la concurrence grandissante provenant de }’é- nergie nucléaire. Tous comptes faits, ala fin du siécle présent, la proportion de !'énergie prove- nant d’usines hydro-électriques ne se situera plus qu’a environ 30 pour cent. La péche. En 1867. \’année de la Confédération. la péche en eau douce produisait quelque 1.6 million de kilogrammes de pois- son, principalement dans la ré- gion des Grands laces et du Saint-Laurent. En 1974, la prise annuelle s’établissait 4 47 mil- lions de kilogrammes, d’une valeur de $37 millions. Bien que la quantité péchée en eau douce ne représentait que moins d’un diziéme de la valeur des péches cétiéres au Canada, il convient de retenir que la valeur des cours d’eau en matiére de péche ne réside pas seulement dans la quantité de poisson qu’ils produisent, mais aussi dans leur’ aptitude a servir de frayérrres pour certains poissons de mer offrant d’excellentes possibilités commerciales. En plus de la péche commerciale en eau douce, il y a l'aspect sport et tourisme qui est d'importance dans toutes les parties du pays. On accorde aujourd'hui une attention gran- dissante a la péche lorsque }’on fait l'étude préliminaire des pro- jets qui portent sur utilisation des cours d’eau. Ces considéra- tions peuvent influer non seule- ment sur la nature du projet mais aussi sur le choix de ’em- placement. Les poissons ont besoin d'un habitat exempt de pollution. Or la pollution croissante q’un grand nombre de lacs et de cours d’eau a influé sérieusement, ces derniéres années. sur la quantité ainsi que sur les espa- mimerce at.