Information Gestion scolaire Beaucoup de hors-la-loi ix ans aprés l’entrée en vigueur de la Chartre canadienne des droits et libertés, seulement trois provin- ces respectent les droits des fran- cophones canadiens a |’instruc- tion dans leur langue. Le Nou- veau-Brunswick, et plus récem- ment |’Ile-du-Prince Edouard et le Yukon respectent enti¢rement esprit del’ article 23 dela Charte qui reconnait 4 la minorité fran- cophone le droit de faire instruire ses enfants dans sa langue aux niveaux primaire et secondaire, dans des établissements gérés et contrélés par la minorité, et fi- nancés par les fonds publics. En Ontario, les Franco- Ontariens ne gérent pas leurs écoles partout sur le territoire. A l’ex- ception des conseils scolaires francophones de Toronto et d’Ot- tawa-Carleton, accordés sous le gouvernement libéral de David Peterson, les Franco-Ontariens doivent gérer leurs écoles a 1’in-. térieur des conseils scolaires anglophones. Le 15 mars 1990, la Cour supréme du Canada confirmait et précisait les droits des parents francophones & une certaine forme de gestion scolaire. Le jugement Mahé consacrait finalement dans Vesprit des gouvernements pro- vinciaux le droit des francopho- nes a gérer et 4 controler leurs propres établissements d’ensei- gnement. La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Sakatchewan, le Manitoba et Terre-Neuve ont depuis mis sur pied des comités ministériels pour étudier la fagon de respecter le jugement de la Cour supréme. Prés de deux ans aprés le jugement, les francopho- nes de ces provinces ne savent toujours pas quand ils obtiendront le droit de gérer leurs écoles fran- gaises. : En Alberta, des amende- ments 4 la loi scolaire qui donne- raient aux Franco-Albertains la gestion de leurs écoles pourraient étre introduits durant la prochaine session de l’assemblée législative, ce printemps. : ; Au Manitoba, le gouver- nement Filmon a annoncé 4 la fin du mois de novembre que les francophones pourront gérer leurs écoles au plus t6t en septembre 1993. En Saskatchewan, le nou- yeau gouvernement néo-démo- crate a redonné espoir aux fran- cophones. Le projet de gestion dort sur les tablettes depuis deux ans, mais le gouvernement pour- rait amender sa loi scolaire durant la session législative de mars. Les Fransaskois pourraient alors gé- rer leur écoles en septembre pro- chain. C’est dans ce contexte que la Commission nationale des pa- rents francophones (CNPF) tient a Montréal, du 28 février au ler mars, son sixiéme congrés annuel sous le theme «Des textes de loi... aux bancs a’ école». Ce congrés sera l’occasion pour la centaine de participants de faire le bilan des luttes des dix derniéres an- nées. gouvernement provinciaux. «La loi le prévoit, laCour suprémel' a répété, et pourtant les deux tiers des gouvernments provinciaux et territoriaux se moquent éperdu- ment de la Constitution du pays! » écrit Raymond Poirier dans le dernier bulletin d’information de la CNPF. «Les textes de lois con- firment notre bon droit. Mais la réalité des bancs d’écoles va-t- elle suivre?» se demande encore M. Poirier. Le congrés annuel de la CNPF ne manquera pas de mo- ments forts. Angus Reid, le prési- dent de la firme de sondage, fera connaitre la perception des Cana- diens sur les questions reliées au bilinguisme et 4 |’éducation en frangais 4 partir des données ac- tuelles. Les journalistes Graham Fraser du Globe and Mail et Benoit Aubin du quotidien The Gazette, de méme que le constitutionna- liste Michel Bastarache et l’indé- pendantiste Pierre Bourgault par- ticiperont 4 une table ronde por- tant sur le débat constitutionnel et l'avenir de la francophonie au Canada. ; Le secrétaire d’Etat, Ro- bert de Cotret, a aussi confirmé sa présence a ce congrés 4 titre de Le président de la CNPF, conférencier invité. pour un , est sévére a1l’endroit des Lips APF _ Nomination Nouveau directeur a l'APFCB - Marc Gignac deviendra le nouveau directeur général de L’ Association des parents francophones de 1a Colombie-Britanni- que (APFCB) a partir du 6 avril prochain. Originaire de Shawini- gan, Marc Gignac, marié et pére de deux enfants, habite depuis cing ans au Yukon oi il a été coordonnateur du dossier éducation 4 L’ Association des Franco-Yukonnais. L’éducation francaise en milieu minoritaire lui est donc familigre puisqu’il a procédé a la mise en place du volet gestion scolaire dans ce territoire. Assemblée régionale de 'APFCB La gestion scolaire pour bientot ? ne chose est sire, lanouvelle gronde mais nul ne sait i | quand elle sortira la téte de l’eau: «La gestion sco- laire s’ en vient». Dans quelques jours, dans quelques semaines ou dans quelques mois. Martine Gallibois-Barss, la présidente de 1’APFCB a préféré rester prudente samedi 8 février lors des rencontres régionales de printemps de 1’ As- sociation des parents francophones de la Colombie-Britannique. «Ons’ attend a4 quelque chose de positif bient6t. Vous en serez les premiers informés» a sobrement dit Pierrette Woods, chargée de faire le point sur ce dossier, a l’adresse des délégués de comités de parents. Les dirigeantes de 1’ APFCB se sont davantage em- — ployées a expliquer aux parents le long processus quiménera les francophones a gérer eux-mémes leurs écoles. «Ce qu’on attend tout d’ abord, a précisé Martine Gallibois-Barss, c’ est une décision politique». Cette décision se traduira concréte- ment par la divulgation publique du rapport du «task force» sur 1’éducation dont les travaux restent pour 1’instant confi- dentiels. C’est seulement a la suite de cette prise de position capitale, expression de la volonté politique du gouvernement de Victoria, que la gestion scolaire prendra lentement son envol.«Des consultations vont alors étre menées et une loi devra étre votée au Parlement» explique la présidente de 1’ APFGB. Or, la législature ne débutera qu’en avril prochain. Une fois la gestion scolaire inscrite dans les tables de lois provinciales commencera la longue période de mise en oeuvre. «Il faudra compter au moins deux ans pour batir la structure» affirme Martine Gallibois-Barss. «Celle-ci doit étre solide, il faudra donc prendre son temps». L’ APFCB propose un systéme comportant. trois conseils scolaires de | sud et la région c6tiére de la Colombie-Britannique, le nord de la province et I’fle de Vancouver). Pendant la période transitoire de mise en oeuvre, le systéme actuel restera en vigueur. Optimistes mais réalistes, les responsabies de 1’APFCB ont bien fait comprendre aux parents que la gestion scolaire ne ménera nullement au paradis. «Tous les administrateurs vont vivre le méme cauchemar qu’ auparavant, mais ce sera au moins un cauchemar en francais» rappelle Martine Gal- libois-Barss, elle qui sait si bien manier l’art de la formule. Renaud Hartzer appelez le 596-7101. PROGRAMME CADRE DE FRANCAIS Le Conseil Scolaire de Delta invite cordialement les parents a inscrire leurs enfants au Programme Cadre de Frangais pour l'année scolaire 1992-1993. Ce programme s'adresse aux parents qui désirent offrir 4 leurs enfants une éducation de qualité en frangais. Pour savoir si vos enfants sont éligibles au Programme Cadre de Frangais, PREMIERE ANNEE DU Entrée en septembre 1992 PROGRAMME PRIMAIRE pour les enfants qui auront 5 ans (Maternelle) le ou avant le 31 décembre 1992. ECOLE RICHARDSON ECOLE CLIFF DRIVE 11330 - 84 Ave. 5025 - 12 Ave. V4C 2L8 V4M 2A7 596-7481 943-2244 Les parents qui voudraient inscrire leurs enfants aux autres niveaux incluant le secondaire sont aussi invités 8 communiquer au numéro 596-7101. Vendredi 14 février 1992 «PERRO ee eS Le Soleil de Colombie Le Soleil de Colombie Le seul journal en francais de la Colombie-Britannique Président-directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Daniel Bélanger Coordonnateur administratif: Jacques Tang Journaliste: Renaud Hartzer Réalisation, mise en page: Suzanne Bélanger Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs: Claudine Lavallée, Tima Sekkat, Jean-Claude Arluison, Jean-Claude Boyer Collaborateurs Arts et spectacles: Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Lyne Vigneault, Marc Fournier Ouverture du journal: 9h 4 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Vancouver, BC, V6A 2W3. Les lettres 4 la rédaction seront publiées 4 condition que leur contenu ne soit pas diffamatoire et qu’elles soient signées. Tél: (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax: 683-9686. L'abonnement annuel cofite 21,40$ au Canada, 26,75$ 4 l'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624