temps perdu”, 12 _—_ Le Soleil de Colombie, vendredi 16 avril 1982 Let Nos artistes canadiens Paul-Francois Sylvestre Aux yeux de bien des gens, Yartiste est celui qui se lamente constamment. Plus d'un Canadien considére |’ar- tiste comme un individu tro complaisant envers lui-mé- me, en marge de la société. Qu’en es-il au juste? D’aprés une enquéte nationale menée en octobre 1978, par la division de la culture de Statistique Canada, seule- ment un artiste sur cing gagnait alors plus de $5,000 par année. Et qui plus est, 60% de ceux qui gagnaient moins de $5,000 étaient des femmes. La plupart des artistes sont forcés de chercher un gagne- pain ailleurs que dans leur art. “Je suis un artiste & disent un nombre croissant de jeunes et moins jeunes créateurs. Cette situation ébranle la confiance de l’artiste et pro- voque le ralentissement de sa production artistique. Pour les artistes qui réus- sissent 4 vivre(ou survivre) de leur art, la conjoncture économique n'est guére plus reluisante. Leurs revenus se sont accrus de seulement 5,% entre 1975 et 1978; leurs frais de production, en revan- che, ont augmenté de 19% au cours de la méme période. En fait, 60% des artistes n’arrivent pas a joindre les deux bouts; ils vivent en ene du seuil de la pauvre- . Tronie du sort, ce sont les promoteurs et diffuseurs qui parviennent a vivre le mieux del’art, celui des autres. Les directeurs de galeries et les administrateurs de centres artistiques touchent un ga-. gne-pain plus raisonnable que celui de l’artiste. Pour- tant, sans ce dernier, les . premiers n’auraient pas de produits a vendre. L’artiste canadien ne cher- / che pas 4 demeurer a I’écart de la société; au contraire, il estime contribuer active- ment a la qualité de vie canadienne et, surtout, au développement d’une forte identité culturelle canadien- ne. Pour cette raison, nombreux sont les artistes ui préconisent une aide de l'Etat(subven- tions) et des programmes destinés a stimuler le marché des oeuvres d’art. Certains ont méme récemment suggé- ré une forme de sécurité | sociale, une sorte de salaire minimum...! La solution n'est pas simple et le débat continue; entre- ‘temps, l’artiste canadien ne jouit pas de l'environnement. le plus propice 4 ]’épanouisse- ment de son art. Rien de nouveau la-dedans, me direz-vous. Hélas! Ridge | festival 81 de la pub. Pour la premiére fois a Vancouver, le festival de la publicité 81. Chaque année, Cannes ré- compense les meilleures an- nonces vidéo du monde en- tier. Ce film présenté au est la compilation des urs films publicitaires inscrits au festival 1981. A 19h80, ce festival:81 sera a l’affiche, 8 20h40 tous les lauréats du Grand Prix rem- | de 1954 a 1972 et a 21h30 tous les gagnants du festival 1980. ~ Au Ridge, Arbutus et 162. du 26 avril au 28 avril. Liinvasion du Canada a La frontiére est en flammes. Les édifi- ces du Parlement de Toronto _bridlés. . Nia- gara complétement rasée. Buffalo en cen- dres. Méme Washing- ton est transformée en torche... Aprés L’invasion, Les Américains atta- quent, qui retrace les étapes de la premiére année de la guerre de 1812, L’invasion, A I‘assaut du Québec, nous fait revivre les campagnes de 1813 et 1814, sur lesquelles se profilent des person- nages fascinants: Tecumseh, Ile grand chef de guerre shawnee, luttant pour sa vie; John Richard- son, le futur roman- cier, fait prisonnier; Shadrach Byfiald, simple soldat du 41e, amputé d’un bras. Et puis d’autres encore: David Manning, l’es-: pion; Joseph Wiéll- cocks, le traitre;. Billy l'éclaireur; Merritt, le messager; Fitz Gibbon, le ‘‘guérillero’’; John Strachan, le pasteur; Michel de Salaberry, le héros de Chateau- guay. Et, bien sar, la courageuse Laura Secord. Se basant sur les ‘armée, un récits de |’époque, les journaux intimes, la correspondance, _les rapports et les mémoi- res, Pierre Berton ‘réussit a rétransmettre le climat, les odeurs, les sons et toute I‘horreur d’une guerre aujourd’hui a moitié oubliée. Le lecteur se tient sur le pont ensanglanté du_ vais- seau amiral de Perry au cours de la bataille du lac Erié; il se défend dans I’obscurité totale 4 Lundy’s Lane; rampe dans la boue de Crysler Farm; descend le Saint-Laurent avec Wilkinson... ou négo- cie la paix a Gand. Ce livre démontre avec réalisme comment se sont formées les identités . nationales distinctes des Cana- diens et des Ameéri- cains. Et comment la frontiére actuelle entre ces deux pays est finalement - le résultat d’une_ série de hasards: .. le vent s’élevant sur un lac, un nouveau général nommé a la téte d'une message arrivé trop t6t ou trop tard au cours d’une guerre. sanglante et finalement sans raison ont dessiné a jamais tres arts et spectacles Ciné en fournée. Lucky A Victoria, le 21 avril [tél. 383-9955]; Nanaimo 24 avril & 10h00au gymnase de I’école Pauline Haarer; Camphell River [923-5905] le 27 avril; a Comox [339-6506] le 30 avril; — - tire plus vite que son ombre, Luke La province recoit les Dal- ton et Luky Luke. Les veinards! Ce film est tiré de la fameuse bande dessinée. Luky Luke, le cow-boy qui et ses “redoutables” enne- mis, les fréres Dalton, vont amuser petits et grands. Alors qu’ils sont en prison, L’Alliance Frangaise pré- sente en deux parties le les fréres Dalton, aussi bétes superbe film, pour la premié- que méchants, apprennent 'e fois en Colombie Britanni- qu'un ombre leur laisse sa que : Moliére ou la vie d'un fortune en héritage selon honnéte homme. Ce film certaines conditions. Avant d’unedurée de quatre heures de toucher I’argent, ils a été réalisé- par Ariane _ ou la vie d’un honnéte homme}. devront élimi- ner les mem- pres dnu_jurv et le juge qui ont condamné ledit on- -cle. Un arbitre im- partial devra véri- sera nul autre que l’ennemi juré des Dalton, Lucky Luke. Les bandits s’évadent, mobi- lisent Lucky Luke et entre-’ prennent de satisfaire aux clauses du testament pen- dant que leur compagnon ruse pour les en empécher a leur insu. des centres de la province. "En voici les dates et les villes: & Powell River le 4 mai [485-6846]; a Vernon le 8 mai [545-7678]; & Kelowna le 14 mai [860-4074] ; a Prince George le 20 mai [562-5819]. Cinémathéque Pacifique Le cinéma au féminin La Cinémathéque Pacifique is présente deux films prove- nant de “Vidéo femmes” du Québec: C’est pas le pays des merveilles de deux réalisa- trices québécoises, Hélen ‘Doyle et Nicole Giguére, et Chaperons rouges d’Héléne Bourgault et Hélen Doyle. Dans le premier film, les deux réalisatrices montrent qu’aprés tout ce n’est pas si formidable pour les femmes~ de l'autre cété du miroir. Elles pensent que les femmes ont de plus en plus de moyens quiles empéchent de déjouer les régles du jeu et contrecar- rer les structures de la société. : les traits politiques et sociaux de- deux peuples. (Pierre Ber- ton, Ed. de |'Homme, 15,95 $) ‘Pour votre lecture mes ‘francaise ou anglaise :! Librairie Chaperons rouges, en noir et blanc, a été tourné en 1979. Qui ne connait: pas l’histoire du petit chaperon rouge? Les deux réalisatrices se sont servi de ce conte: le petit chaperon rouge est la victi- me, le grand méchant loup Yagresseur et le chasseur, l’éternel prince charmant. La . vulnérabilité des femmes est soulignée Depuis leur toute jeune enfance, et par leur éducation, elles sont 4 la portée de la moindre attaq- que. Quelle est la femme qui n’a jamais connu approché un viol, sexuelle, dans le travail, dans larue, quin’a jamais connu la peur? Ala Cinémathéque Pacifique 1155 ouest Georgia, Vancou- ver, jeudi 22 avril & 19h30. ‘neufs et @ romans policiers ~ LE SOLEIL ‘usagés $e oeuvres'classiques | ¥e bandes dessinées ( Astérix etc...) § ‘Ouvert du lundi au vendredi 8 de 9ha I7h | Tél: 879-6924 3213, Cambie Vancouver Nos prix défient toute vencurrence § éspionnage etc... % Les PROFITS DE LA LIBRAIRIE \VONTA LA FONDATION POUR ENCOURAGER L‘ETUDE DU ' FRANCAIS. fier l'exécution: ce’ Ce film passe sur les écrans - ou humiliation ~ Mnouchkine et produit par Claude Lelouch. 120 comédiens, 6,000 partici- pants, 1,800 costumes, 220 décors et deux années de travail ont fait de ce film “une oeuvre de respect, d’admira- tion et aussi de tendresse” a écrit “France-Soir”. “Quatre heures de bonheur pour l'oeil et pour lesprit... le portrait tumultueux d’un homme et de son siécle.” résume le magazine l’Express. “La Vie Ouvriére” qualifie: “En défi- nitif, en un long regard plein de tendresse, c’est un Molié- re profondément humain dans ses contradictions et ses faiblesses intimes que nous révéle le film d’Ariane Mnou- chkine.” * AP Alliance Frangaise, 6161 rue Cambie, mercredi 21 avril 4 19h30 [lére partie] et jeudi 22 avril & 19h30 [2eme _partie] . Gratuit pour les membres de I’Alliance et $1.00 pour les autres. de Vas €@ t: : proches pe dune phalo Obl £N [7ersanng... eed le: Amateurs de monnaies Les 23 et 24 avril, la Vancouver Numismatic Society, tient sa 27éme foire de la monnaie et du timbre, au Sheraton Landmark Hotel, 1400 rue Robson, de 10h00 a 16h00. Monnaies anciennes et - modernes, billets, médail- - les, timbres se feront une compétition pour étre choisis comme lauréats. Lentrée est gratuite. Acheteurs, vendeurs ve- nant des Etats-Unis et tout le pays évalueront votre collection, l'achéte- ront, etc. Si vous avez une collec- tion, ou si tout simple- ment vous voulez regar- dez, vous tes les bienve- * nus. Midi en musique Reposez-vous le midi en musique au Robson Squa- re. Tous les mardis a midi, et pendant deux semaines, le Vancouver New Music Society pré-— _sente, pour féter leur diziéme anniversaire, un programme de musique du vingtiéme siécle. Le 20 avril, Lisa Nagatani, pia- niste interprétera Berg, | Debussy, Gagnon. Le 27 avril: “Days months & years to come(Cardew, Cage, Correa). L’entrée est de $2.00, au centre des Média du Robson Square. - ~ Spécial La Société des Editeurs de Colombie-Britannique ouvre la semaine Nationale du Livre Canadien en offrant au public une présentation spé- ciale des publications pro- duits en Colombie-Britanni- que. Cette célébration aura Petit Souper Les Echos du Pacifiqiie CONCERT CABARET] Salle Notre Dame de Fatima (747 av. Alderson, Maillardville’ Musique de Pat McLean lieu le dimanche le 18 avril au Burnaby Art Center, Centu- ry Park, 6450 Gilpin street. Le marché d’artisanat est ouvert de 11h00 & 16h00. L’entrée est gratuite et on occupera les enfants par des séances de peinture. $7.50 °