Le Moustique Volume 4 Nk’amapelegs (lac Okanagan). A la fin du XVIII® siécle, leur chef, Pelk’amdlax (marche-autour-de-la-terre), avaient rencontré deux voyageurs de la compagnie du Nord Ouest, et raconta sa rencontre a son peuple et aux gens de sa tribu. Il mourut a la suite de cette histoire, que certains n’avaient pas cru. Un des participants a la reunion durant laquelle il rendit compte de sa rencontre, l’avait traité de menteur, et ceci ne pouvait se régler que dans le sang. Son fils, Hwistesmetxéqen (Le- Grizzly-qui-marche) lui succéda. En 1813, un agent de la Pacific Fur, nommé Montigny, lui confia la responsabilité de faire le commerce de certaines marchandises, Montigny le rebaptisa aussi Nkala, plus facile a dire, ce qui devint Nicola pour les Européens. Sous le regne du chef Nicola, les autochtones s'engagérent a fond dans la chasse au castor et a la martre, pour alimenter la compagnie. II lui fournit aussi des fusils, pour l’aider a assurer son contréle sur son peuple et sur d’autres tribus. Les autochtones apprirent un frangais rudimentaire et le chinook, langue de Page 8 - 4 © édition Avril 2001 commerce locale. Ils étaient déja familiers avec la civilisation des Européens, sous la forme de traite de fourrures, quand les nouveaux venus s’installerent dans la vallée. A ce moment la, le chef Nicola était déja mort, remplacé par son fils Chillihitzia, dont j’ai déja parlé plus haut. II n'est donc pas étonnant que |’arrivee des ranchers et autres nouveaux venus se soit fait sans trop de heurts. Et maintenant, la boucle est bouclée, et la vie continue dans la vallée, avec les Guichons et leurs descendants et cousins. Dernier mot cependant : en cherchant dans les archives, j’ai trouve des certificats de décés sous le nom de Guichon, de plusieurs personnes, femmes et hommes, résidant dans des réserves autochtones le long de la Fraser, vers le nord. S’agirait-il d’anciens employés des fréres Guichon qui avaient, comme ceci se faisait couramment, adopté le patronyme de leurs patrons ? Ou bien s’agirait-il d’autre chose, plus intime et tous aussi compréhensible quand il s’agit de jeunes célibataires ? Ives Bajard. Le saviez-vous ? « Vous n’‘aimez pas une femme pour ce qu'elle dit, mais vous aimez ce qu'elle dit parce que vous l'aimez. » (André Maurois, « Le cercle de famille ».)