rere rE lls sige Cones = = 7.4 tp 7 f [) VOL. 20 NO. ,15\VENDREDI 7 AOUT 1987 > LEiL Ci Oa Se FONDATEUR : ANDRE PIOLAT Le Soleil de Colombie 3283 rue Main Vancouver, C.B. V5V 3M6 Canada ce hhebdomadaire : 30 cts Courrier 2éme classe ; Second Class Mail no. 0046 Fédération des Franco-colombiens Fa remerciement des services rendus ln francophonic “oie . Lavoie a regu jeudi, le 30 sh ri ae plaque "> "done mérité le™ Vins et spiritueux La Regie en marche arriére Par André Lesire Peu de choses sont aussi absurdes que les lois provinciales concernant la vente dialcool. Certaines terrasses, bien que n’étant pas sur le trottoir, ne sont pas autorisées a servir plus de douze clients 4 la fois. Dans la méme ville, d'autres terrasses sont autorisées a servir beaucoup plus de monde parce qu'un fonctionnaire a jugé qu’elles présentent un intérét pour le tourisme. Les vins et alcools sont vendus dans les épiceries rurales de la province, mais le rapport du comité de révision des lois de Yalcool, rendu publique il y a quelques jours, recommande de ne jamais autoriser les épiceries en milieu urbain a faire la méme _ chose. Le rapport préconise aussi que les restaurants ne soient jamais autorisés a servir des boissons alcoolisées sans. repas. En fait, le rapport recommande aussi qu’un minimum de 60% de votre note de restaurant soit pour la nourriture et non la boisson. Le gouvernement provincial a tout de suite accueilli favorable- ment ce rapport. Tous ces champions de la libre entreprise sont d’accord pour ne pas privatiser les magasins de la Régie des alcools. Selon le rapport, toutes ces restrictions sont nécessaires pour lutter contre l’alcoolisme. Le rapport indique clairement que plus I’alcool est facile 4 obtenir, plus l’alcoolisme se répand. Pourtant, d’aprés les chiffres cités dans le rapport, le Québec est une des provinces ot la consommation d’alcool par habi- tant est la plus faible. C’est aussi la province oi les lois sur la vente des alcools sont les plus libérales. Par contre, les Britano-Colom- biens sont ceux qui consomment le plus d’alcool au Canada. Mais peu importe les chiffres. Ce rapport et ses recommanda- tions constituent un véritable triomphe pour la bureaucratie. Chaque nouveau réglement est une arme nouvelle pour ces armées de fonctionnaires déja imbattables. Si un restaurant respectait tous ces réglements a la lettre, il n’aurait plus un seul client. Sachant que tous les restaurants sont inévitablement dans l’illéga- lité, l'inspecteur (de la Régie des alcools) peut s'’attaquer a n’importe lequel. Un tel pouvoir doit étre bien plus grisant qu’une bouteille de vin. Les jeux sont faits. C’est le Hugh Fraser Quintet de Vancou- ver qui a remporté le grand prix du Concours de Jazz Alcan 1987 qui se tenait dans le cadre du récent Festival International de Jazz de Montréal. Une mention spéciale a été accordée au tromboniste David Grott de la formation- mont- réalaise Urban Turbans, 4a titre de musicien le plus prometteur. Un jury formé de sept personnes (producteurs, musiciens, journa- listes) , présidé par le contrebas- siste tchécoslovaque Miroslav Vitous, a choisi cette formation originaire de la région Pacifique parmi les cing finalistes régio- naux qui se disputaient les honneurs de cette compétition. | Le Hugh Fraser Quintet s'est Alcan assorti d’une bourse de 5 000 $ qui leur a été remis lors du concert du Dave Brubeck Quartet accompagné par les musiciens de l’Orchestre sympho- nique de Montréal a la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. A cette occasion, Hugh Fraser et son groupe ont eu la chance d’assurer la premiére partie de ce concert prestigieux télédiffusé le 5 juillet dernier sur les ondes de Radio-Canada. Le lauréat du Concours de Jazz Alcan aura aussi l’opportunité d’enregistrer un microsillon distribué par les Entreprises Radio-Canada sur étiquette Jazzimage et sera officiellement invité 4 participer au Festival de Jazz de Paris l’‘automne prochain. Mais au-dela de ces prix fort alléchants, la _ victoire du Concours de Jazz Alcan signifie le début d’une carriére prometteuse pour le Hugh Fraser Quintet comme il en a été pour les lauréats des années précédentes, pensons a Lorraine Desmarais, Jon Ballantyne, ou au trio de Francois Bourassa. Depuis la création du Concours en 1982, les objectifs sont demeurés les mémes: stimuler l’émergence de nouveaux talents dans le domaine du jazz et mettre en .évidence la qualité des musiciens canadiens en leur donnant le maximum de visibilité. Nul doute que les amateurs de jazz canadien sauront goiter les compositions de Hugh Fraser Quintet, représentant d’un nou- veau courant jazzistique qui s'inspire fondamentalement du be-bop et de la musique modale. Le Concours de Jazz Alcan est organisé par le Festival Interna- tional de Jazz de Montréal avec le de Jazz | Concours de Jazz Alcan Les jeux sont faits soutien de la compagnie Alcan et la collaboration de la Société Radio-Canada et CBC Radio. Le jury était formé de: Miroslav Vitous, musicien, président du jury; Gavin Walker, musicien, pour la région Pacifique; David Bird, producteur de disque, ex-réalisateur 4 CBC Radio (gagnant d’un trophée «