Capitaine George Vancouver ‘Sa biographie et ses explorations Par Alexandre Spagnolo Président du Cercle Fran- ¢ais de Coquitlam [SUITE] Toute l'affaire de Meares rendit service aux visées territoriales anglaises, d’au- tant plus que John Meares réintégra la Marine Royale Britannique avec le rang de commandant (1795). Il laissa un ouvrage intitulé “Voya- ges made in the years 1788- 1789 to the North Coast of America” (Londres 1790). Décidément Nootka fut le nombril de ces immenses régions de foréts, lacs, fleu- ves, peuplées d’Indiens. Nootka,. aprés un long oubli, devait revenir sur la grande scéne de Ihistoire du Pacifique. Le traité de Tordesillas 1494 Une relation peu connue de George Wookcock au sujet de la Crise de Nootka, mentionne un fait historique assez ancien dans l’histoire, qui en substance, affirme que l’'Angleterre désirait s’assurer des bases d’ache- minement, au nord par les Cétes du Pacifique, au sud par le Mexique. L’Espagne souleva des objections et des prétentions sur ces régions visées, en vertu d’une Bulle du Pape espagnol Alexandre VI, du nom de Rodrigo Borgia, qui stipulait, qu'une _ partie des terres‘ non-possé- _dées par des monarques _chrétiens revenaient a |'Es- pagne et l'autre partie au Portugal. En 1494, l’'Espagne et le Portugal avaient déja signé _ le Traité de Tordesillas”, qui * modifiait les termes de la Bulle Papale, permettant au Portugal d’avoir des préten- tions sur le Brésil... Les pays non-catholiques et la France notamment refuse- rent de reconnaitre la validi- Le juge en chef de la Cour supérieure du Québec, mon- sieur Jules Deschénes a. weusé les Canadiens anglais le faire du séparatisme juri- lique, au cours d’une confé- “ence prononcée a Toronto, ‘ors du «diner des juges» du “lub des avocats torontois. Le Québec a souvent recours \ la jurisprudence du Cana- in anglais, mais l’inverse est “wrement, vrai, a-t-il démon- tre. Monsieur Jacques-Yvan Morin, vice-premier ‘minis- ‘re et ministre de l’Educa- ‘ton du Québec, qui prési- dait une réunion du Conseil des ministres de I’'Education du Canada, a déclaré que le nésultat d'une enquéte sur "enseignement de la langue ~ seconde dans les diverses nrovinces démontre que la ninorité anglophone au Qué-: hee est infiniment mieux ‘raitée que la minorité fran- ruse au Canada anglais. Le ministre ontarien de |’'Edu- sation, monsieur Thomas — Well, a déclaré: «Beaucoup de gens ne se rendent pas ‘Lévy Beaulieu: té, et de la Bulle et du Traité. Beaucoup plus tard, la Russie, toujours sur la bré- che,’s'inquiéta de toutes ces prétentions, a cause de sa présence de voisin, par la Sibérie et l’Alaska. Elle fit des représentations auprés de l’Ambassade d’Espagne a Saint Pétersbourg, qui, a Son tour, avisa son Roi Carlos III. Ce Roi prit om- brage et donna des ordres aux Autorités Coloniales du , Mexique, afin de prendre des mesures adéquates, en pratiquant une pénétration territoriale vers ce qui est actuellement la Californie et de remonter vers le nord- ouest. Le Vice-Roi du Mexique et de la Nouvelle Espagne don- na des instructions a Juan Perez d’entreprendre une reconnaissance navale en ac- cord avec les désirs du Roi Carlos III. Aprés les Iles de la Reine Charlotte (1774), il’ atteignit Nootka, devenant le premier européen a met- tre pied sur les rivages de Vactuelle Ile de Vancouver. Suite de l’affaire du Nootka Sound Toujours suivant I’historien George Woodcock, la situa- tion en Cote du Pacifique devenait plus compliquée. Entre l'abandon de Nootka par l’espagnol Estevan José Martinez et la signature de la fameuse Convention, un nouveau Vice-Roi fur nommé iu Mexique, le Compte de Revilla-Gigedo, homme dur. Ul fit donner des ordres au lieutenant Francisco Eli- za a la téte d'une flotte composée du “Conception”, du brise-glace “San Carlos”, de la “Bilandra Princesa Real” de se rendre a Noot- ka afin de récupérer les Le Québec en bref... ‘ompte de l’étendue de tout ~» qui se fait au Québec pour “onseignement de la langue toglaise.» Un écrivain anglophone, uch MacLennan, auteur du “oman «Two solitudes», est teu pres du méme avis que “Serivain québécois Victor- il blime les “anadiens anglais, qui ne sont pas intéressés suffisam- nent a la population de ‘ingue frangaise du Québec. «Pour la patrie» “Dés 1895, un roman futu- "iste prédisant l’indépendan- ‘eo du Québee avait été syublié par Jules-Paul Tardi- vel (1851-1905) sous le titre qe «Pour la patrie». On y lécrivait un Québec, rebap- ‘isé République de la Nou- velle-France, possédant la souveraineté politique, mais volié au Canada par une ‘inion postale et douaniére. L’ouvrage a été réédité com- me livre de poche en fran- tis en 1976 et en anglais a la tin de.1977. terres abandonnées, recons- truire les fortifications en vue d'une possession perma- nente. Cing années durant, les Espagnols furent maitres de cette région centrée sur Nootka, de nouveau le “nom- bril” dela Céte nord-ouest du Pacifique. Francisco Eliza, afin de mener a bien sa mission, organisa deux expéditions, une vers l’Alaska, au nord, l'autre au sud, vers le dé- troit de. Juan de Fuca, sous les commandements de Sal- vador Fidalgo et de Manuel Quimper, accompagnés de Gonzalés Lopez de Haro (Aro, en espagnol). Francisco Eliza laissa, plus tard, 4 José Maria Narvaez, le soin de s’occu- per de ces régions. Des noms espagnols jail- lirent sur diverses localités sous le rayonnement de Nootka, tels que: Iles de Quadra, Valdes, Haro, Eliza, Texada, Lasqueti, Gabriola, Galiano. Dionisio Alcala Galiano, de la Marine Royale Espa- gnole, et le “Capitan de Fragata Cayetano Valdes” découvrirent plus tard le site de notre ville de Vancou- ver, un an avant le Capi- taine Vancouver, et ce, aux deux Points Grey et Ro- berts, mais la gloire de la découverte est attribuée a ce dernier, et pour cause... un Anglais. Toutes les fles précitées et tant d’autres qui portent des noms espagnols, se trouvent en chapelet dans |’actuel détroit de Gérogie, qui fut un temps baptisé “E! Gran Canal de Nuestra Senora del Rosario la Marinara”, par les Espagnols, précisément par le navigateur - lieutenant Francisco Eliza. (A SUIVRE) Le francais dans le train I'v a tellement d'anglo- yhones qui désirent appren- Ie le frangais que deS cours {ins cette langue sont don- ids dans un wagon de che- nin de fer transformé en ville de classe a l'intention les banlieusards qui voya- rent matin et soir entre Seaconsfield et Montréal. (In sondage a révélé qu'un rombre suffisant de voya- reurs étaient préts a payer $75 pour 16 semaines de ‘ours plutot que de lire le iournal ou de regarder défi- ‘or les poteaux télégraphi- ques, . Samuel loublié Dans un communiqué ré- ‘ont intitulé: «Un comité en ‘vue de la promotion de Srouage», le pere Maxime Le Grelle, d’'Hiers-Brouage, ‘n France, déplore que son ‘dée de fonder un comité your commémorer la nais- ans de Samuel de Cham- main, a Brouage, n'ait pas “ecu plus d'appui, en France ru au Québec. par J.M-M. On s'est avancé d’un pas. Jusqu'ici on n’était jamais certain sil’occupante d'un ministére changeait de sexe lors de sa prise de poste. Les textes parlent certes de “Mme X.Y.”, mais ces mé- mes textes, lui faisant allu- sion, parlent “du” ministre pour la santé, comme s’il s'agissait d'un hermaphrodi- te, femelle devant, m4le derriére. Maintenant -- enfin! -- un membre du personnel d'un ministére parisien a adressé une lettre, traitant de ce sujet, 4 une revue. Ledit ministére s’occupe des af- faires féminines, la revue également. Celle-ci s’appelle F-magazine, ot le F repré- sente le mot “femme”. Voici le texte de la lettre: Dans un article apparu dans votre numéro d'avril, vous mentionnez qu'il est coutumier de dire, “Madame le ministre”, en dépit-de tous les grammairiens, qui décla- rent avee unanimité qu'il faut.dire “la” au lieu de “le”, Je vous écris pour vous informer, conformément aux ordres de Mme Nicole Pas- quier, que, depuis son entrée en fonctions, elle attache une grande importance a étre désignée “Madame la secré- taire d'état”. ~ Cela indique que Mme Réglement des revendications Qui s’occupe des revendi- cations des autochtones? Le Bureau des revendica- tions des autochtones, créé en 1974 au sein du minis- tere des Affaires indiennes et du Nord, représente le gouvernement fédéral au: pres des autochtones au cours des négociations liées tant aux revendications glo- bales qu’aux revendications particuliéres. Le Bureau tra- vaille en étroite collabora- tion avec les autres minis- téres et organismes publics intéressés. Un représentant spécial des révendications pour le Yukon, nommé le 19 octobre 1976, est chargé des négociations relatives aux revendications des autochto- nes de ce territoire. D'au- tres représentants spéciaux s'occupent des revendica- tions des autochtones de la” Colombie-Britannique, des Territoires du Nord-Ouest, des Prairies, de l'Ontario, du Québec et des Maritimes. Parallélement, le Comité mixte de la Fraternité des Indiens du Canada et du Cabinet examine les méca- nismes de réglement des revendications particuliéres. En 1976, la Commission des droits et des revendications des Indiens du Canada, qui reléve d'un sous-comité mix- te des droits et des reven- ‘dications des Indiens, a été eréée. En outre, deux com- missaires des droits des Indiens viennent d’étre nom- més, l'un pour les Prairies et "autre pour I’Ontario. Aide financiére aux autoch- tones pour la présentation de revendications. Le Soleil de Colombie, Vendredi 9 Juin 1978 11 Madame la Ministre Pasquier, qui dirige un mi- nistére, veut @étre “une” secrétaire, “une” ministre, non pas “un”. Geste qu'il faut bien suivre. Si, par exemple, nous ren- contrions Mme Antje Huber, jusqu’ici ministre pour san- té, famille et jeunesse (dans le gouvernement de Bonn), nous pourrions l’adresser comme “Madame la minis- tre”. Peut-on nier que jusqu’ici les affaires se géraient com- me si les femmes en posi- tion d’autorité ne se permet- taient pas de rester femmes? Ou est-ce, plutdt, que les membres du “sexe faible” s‘appropriaient l'article mas- culin, celui du “sexe fort”, pour faciliter l'obéissance a leurs subordonnés masculins dans le service officiel? (En- fin, on obéit plus facilement i un homme, méme quand celui-ci est féminin). Si jusqu’ici, ce n'est pas sans difficulté que, par exemple, une rédactrice de: venait “rédacteur-en-chef”, c'est maintenant une victoi- te des femmes, pour ainsi dire, qu’elles puissent gar- der leur sexe. En Ce moment, nos re- gards se dirigent, tout natu- rellement, a ces régions sud- allemandes ot, jusque tout récemment, les femmes ac- quéraient les titres de leurs maris au moyen du mariage. En vertu de la politique fédérale de financement, des xroupes et des associations iutochtones bénéficient d’u- ne aide financiére leur per- mettant de documenter leurs revendications, de les élaborer et de les négocier, et. dans le Nord, de présen- ter leurs points de vue devant des groupes d’enqué- te comme la Commission denquéte sur le pipeline de ta vallée du Mackenzie. En- tre 1970 et le 31 mars 1977, le gouvernement fédéral a accordé environ 8,2 millions de dollars sous forme de oréts et de contributions aux groupes autochtones pour offeectuer des recherches sur les traités et sur les droits des Indiens en vertu de la Loi sur les Indiens, et pou- voir ainsi élaborer et négo- cier leurs revendications particuliéres. En outre, plus de 14 millions ont été consa- erés aux revendications glo- bales pour les mémes fins. Principales revendications globales: Nature et réparti- . tion géographique 1. le 18 mai 1977 dans un document intitulé “Inuvia- luit Nunangat” (Terre des Si le mari était diplomé d'une université, la femme s‘appelait “Madame le doc- teur” (Frau Doktor); S'il était secrétaire supérieur de postes, elle s'appelait Frau Oberpostsekretér; et ainsi de suite. Sion jetait un coup- d’oeil un peu plus loin, vers "Autriche, on pouvait voir en fonctions “une marécha- le", comme dans le Resen- kavalier. Dorénavant il faudra faire attention, mais la réeompen- se de cette attention sera le savoir. “Madame le docteur” est, par exemple, |’épouse d'un médecin, docteur” est une femme qui pratique elle-méme la méde- cine, tandis que “Madame lale docteur” est les deux a ‘a fois. (Moi, je connais olusieurs de ces cas de mariage intra-facultif. C’est un phénomene qui réjouit les malades -- et les ministéres des finances). Quoi qu'il en soit, gréce a la lettre mentionnée dessus, on s'est avancé d'un pas, comme nous avons déja si- gnalé. On ne sait toujours pas, pour autant, quelle de- vrait étre sa position vis-a- vis du mari d'une fonction- naire publique. Je me réjoui- rais d’étre mari d'une minis- ~ tre, mais le titre ‘““époux ministériel” me semble étre un peu indécent. |traduit de l’allemand par Léon Hurvitz] autochtones Inuit de l’Arectique de "Quest), le Comité d’étude des droits des autochtones ‘CEDA) a présenté ses re- vendications au . gouverne- ment fédéral. Il réclame la oropriété totale de terres représentant environ 70,000 milles carrés et d’étendues Yeau d'une superficie de 11.000 milles carrés dans VAretique de !Quest. En yutre, il désire la création dune administration munici- ‘yale régionale et d'un orga- nisme public de gestion fon- ‘iére. Il demande enfin quon siuvegarde et renforce la eulture inuit et qu'on prote- ve la faune et l'environne- ment aretiques. Par Ja suite, les délégués du CEDA ont rencontré les hauts fonction- naires des Affaires indien- nes en vue-d’examiner les oropositions et d’en arriver 4 un accord de principe. Jusqu’a maintenant, les dis- “ussions ont abouti a la rédaction d'un exposé de position mixte sur un élé- ment important des revendi- ‘ations. Ce document a pour titre “La faune™. (a suivre) On ne vous en de- mande pas tant. Marchez, nagez, courez un peu. Bref, soyez actifs et découvrez une nouvelle vie. Etre en forme, c’est donc mere “Madame la. ad