16 Le Soleil de Colombie, Vendredi 7 Octobre 1977 L’*>homme le plus fort du monde -11 AUX EDITIONS VICTOR-LEVY BEAULIEU: par Ben WEIDER ; Chapitre VI Louis et Mélina reviennent a Lowell Lowell fit 4 Louis Cyr un: accueil triomphal. Non seule- ment tous les Canadiens qui y étaient installés -— et ils étaient nombreux -- le fétérent, mais méme les Américains se montre- rent fiers de celui qu’ils appe- laient “Notre Louis” La plupart des habitants de Lowell le connaissaient bien et il s’y était fait énormément d’amis. En plus, le bruit de ses exploits avait franchi la frontiére et l'arrivée de homme le plus fort du Canada mettait les esprits en ébullition. La victoire de Louis Cyr a Boston sur I’Feossais et I’Irlan- dais avait lancé la mode des tours de force.I] se trouvait que Lowell et ses environs étaient particuliérement riches en soli- des gaillards. Diverses épreuves établirent d’une facon catégori- que, surtout aux yeux des habi- tants de Lowell, que leur petite communauté était un berceau des hommes forts au Massa- chusetts. I] fut méme décidé de eréer une sorte de brevet de force, qui donnerait droit au titre officie] d-homme fort de Lowell. Il s’agissait dune épreu- ve assez semblable 4 celle qui opposa Michaud et Cyr. Une grosse pierre avait été roulée sur la petite place derrié- re l'église de Lowell. Son poids exact -- Louis Cyr I’a pesée plus tard devant témoins — était de 517 livres. Pour étre qualifié “homme fort”, il fallait la soule- ver entiérement du sol. Plu- sieurs gaillards des environs avaient réussi cet exploit. La légende veut qu’a peine arrivé a Lowel] avec sa femme, Louis Cyr, qui était. attendu par une foule d’amis et d’admira- teurs, fut littéralement arraché a Mélina et trafné derriére léglise. I.a, sous les applaudisse- ments d’une foule déchaihée par lenthousiasme et Ja biére absor- bée dans l’attente du jeune homme, Louis satisfit aux exi- gences de ses admirateurs. Non seulement il souleva la pierre, mais encore, sans l'aide de personne, il la chargea sur son épaule. C’était JA un exploit peu banal. La premiére journée se passa dans la joie et les fétes. On dansa le soir; Louis joua du violon, fit rire tout le monde, sauta par dessus les tables 4 pieds joints» mais dés le lendemain la vie reprit son cours. Les petites économies amas- sées par le dur travail sur le chantier permirent 4 Louis et a Mélina de s’installer dans une coquette petite maison. La jeune femme était d’autant plus heu- reuse que«le docteur venait de LE SPORT ww lui confirmer une honne nouvel- le: elle allait avoir un enfant. Liidée de devenir pére remplis- sait Louis d’orgueil et il n’avait qu'une idée en téte, se mettre au travail au plus vite pour assurer a sa petite famille une vie convenable. Il se demandait s’il allait chercher de l'emploi 4 l’usine ou dans une ferme, lorsque le sort en décida autrement Depuis quelques années déja, Louis songeait 4 exploiter finan- ciérement ses extraordinaires dons physiques. Mais il ne voulait pas se lancer dans une entreprise de ce genre Aa la légére. I] pensait prendre un travail régulier et parallélement saisir toutes les occasions de batir sa renommée. Lorsque sa réputation serait faite et des offres sérieuses proposées,alors songeait Louis, i] serait temps d’entamer la carriére d’>homme ort. Mais ces sages résolutions ne devaient pas étre suivies. A peine était-i] arrivé 4 Lowell que Louis Cyr fut littéralement assailli par une délégation de ses concitoyens. J]s étaient trés échauffés et Louis eut de la peine a comprendre ce qu’on voulait de lui. I] comprit finale- ment qu'il s’agissait. d’une que- relle avec le village voisin, qui s’appelait Lawrence. On s’y inté- ressait également 4 la force et il y avait un champion, nommé_ Oscar Matthes, qui prétendait étre Vhomme le plus fort de la Nouveaux accords Canado-Polonais Des camps conjoints d’entraf nement, des échanges d’entraf neurs et d’autres spécialistes ainsi que des rencontres sporti- ves, tels sont quelques-uns des termes d’une entente signée récemment entre le Canada et la Pologne. L’entente fait suite a ‘des discussions menées, en Eu- rope, par Mme Iona Campa- gnolo, ministre d’Etat 4 la Santé et au Sport amateur. Au cours de l'année qui vient des compétitions sportives se- ront organisées entre des équi- pes nationales, régionales, ou autres, des deux pays. L’on pré- voit également des séminaires et des colloques conjoints dans le but d’améliorer le rendement des athlétes ainsi que la quali- fication des entrafneurs et du personnel spécialisé. En plus des camps conjoints d’entrafhement, ]’entente avec la Pologne touche: la participation . d’équipes et d’athlétes a des compétitions hilatérales et mul- tilatérales, au Canada et en Pologne -- l’échange de spécia- listes en récréologie et sport — I’échange de documentation(lors- que la chose est possible). Le ministre a déclaré que lentente signée avee les autori- tés polonaises prévoit la rencon- tre, chaque année en décembre, de délégations qui feront le point des échanges sportifs de l’année en cours. I.a rencontre aura lieu tour a tour au Canada, en Pologne, ou dans un autre pays Mme Iona Campagnolo, ministre d’Etat ala Santé et au Sport amateur. (a Yoceasion de rencentres spor- tives internationales). Des dispositions semblables ont été discutées avec les autori- tés sportives de la Hongrie, de la République fédérale d’Allema- gne et de la République démo- cratique d’Allemagne de I’Est. Ces pays ont indiqué qu’ils sont- intéressés 4 recevoir des propo- sitions concrétes au courant de Yannée, afin d’étudier la possi- bilité d’organiser des échanges dés 1978. (Hebdo Canada) LES FXPOS INVITENT 33 JOUFURS A PARTICIPER A LA LIGUF DE PERFECTION- NEMFNT DE LA FLORIDE Trente des meilleurs espoirs du systéme des filiales des Expos s’aligneront avec la for- mation des Fixpos dans la ligue de Perfectionnement. de la Flori- de dont le calendrier régulier s’est mis en branle le 21 septem- bre en Floride. . Ces trente joueurs se sont entrainés au compleexe Busch de St. Petersburg en prépara- tion pour le calendrier de 45 parties qui s’étendra jusqu’au 13 ~ novembre. Trois joueurs de_la formation majeure se joindront. 4 eux a la fin du calendrier régulier de la ligue Nationale, an début du région. Cet Osear avait. rencontré plusieurs gars costauds de Lo-: well et leur avait effectivement infligé des défaites assez cui- santes. On espérait bien qte Louis vengerait |’honneur du “Berceau des Hommes Forts”. Louis essaya de protester. Le principe méme de la rencontre ne l’effrayait nullement, mais il avait d’autres chats 4 fouetter pour le moment. 1] lui fallait trouver du travail, organiser sa vie, songer a ses devoirs de pére de famille. Ce fut un concert de protes- tations. Non, l’honneur’ de Lowell ne pouvait attendre. Du travail? il allait en avoir tant qu'il voudra. Des inquiétudes? allons, ce n’était pas raisonnable! Tout le village allait s’y mettre; on ne laissera pas le champion dans l’embarras. Un des traits de earactére de Louis était précisément cette incapacité presque légendaire de “refuser quelque chose Sa bonté et sa gentillesse étaient sans limite. Pour peu qu'on insistat, il finissait toujours par céder. Il donna son accord. alléché au fond par l'idée de remporter un nouveau suceés. On décida de se mettre en route dés la sortie des usines. Ia petite ville était en effervescence. Tous les ama- teurs de sport -— et ils étaient nombreux -- expédiérent leur souper a toute vitesse; on attela les carrioles, on s’entassa dessus comme on put, et voila tout ce monde en route pour Lawrence. Les notahilités de Lowell, maire et échevins, 4taient du voyage. Les détails de la rencontre de Louis Cyr et d’Osear Matthes sont parfaitement connus. Louis Cyr a laissé des notes sur les faits saillants de son existence. Ses souvenirs sont confirmés point par point par Oscar Mat- thes lui-méme, qui en fournit des récits détaillés 4 plusieurs repri- ses. C’est a deux heures du matin que la caravane de Lowell arriva devant la maison d’Osear. Au passage, elle avait réveillé la moitié du village, dont les habi- tants les plus anciens se crurent rapportés a des années en arrié- re, a l’épocue ott les féroces peaux-rouges attaquaient les campements des premiers pion- niers. A SUIVRE mois d’octohre. Ce sont les laneeurs Ril] Atkinson. Joe Ker- rigan et Hal Dues. Les ligues de perfectionne- ment, en Floride et en Arizona, ont pour but de mettre Vaccent sur les bases fondamentales du jeu par des programmes inten- sifs dde perfectionnement pour chaque jouetr. Ces stages se sont avérés lors des derniéres années une é¢tape importante de l’ascension de jeunes joueurs dans les ligues majeures. L’équipe des Expos est dirigée par Doc Fdwards. qui fut gérant des Métros de Quéhec dans la ligue Fastern en 1977. Il est secondé par J.arry Bearnarth, instructeur des lanceurs des ligues mineures: Bob Gebhard, directeur des filiales et Pat Mullin, instrueteur des frap- peurs au niveau mineur. La ligue est formée des équi- pes de Raltimore. des Mets de New York et St. Lonis (basées a St. Petersburg): Minnesota et Philadelphie (@ Clearwater); Cin- cinnati (4 Tampa). Cleveland- Toronto (conjointement a Dune- din). ; La formation des Expos se compose de 15 Janceurs, dont trois en provenance du club majeur, trois receveurs, sept joueurs d’avant-champ et huit voltigeurs. KK Le véréran ailier gauche Vic Hadfield dit trop aimer le - hockey pour se retirer et qu’il pourrait jouer une autre saison. Présentement agent libre, Had- field a manqué presque toute la derniére campagne des Pin- gouins de Pittsburgh de la ligue’ Nationale 4 cause d’une bles- sure au genou. Il a subit une opération |’été dernier et a du subir-une autre au mois de décembre dernier. I! a laissé entendre 4 un journaliste de. - Pittsburgh que les docteurs sont Satisfaits de sa récupé- ration et qu’ils lui prédisaient une guérison totale. Avant de subir ses blessures, Hadfield a compté 61 buts en deux saisons avec les Pingouins, aprés une longue et remarquable carriére avec les Rangers de New York. VIC HADFIELD Agé de 35 ans, Hadfield a lais- sé entendre qu'il n’avait pas entrepris de négociations avec la direction des: Pingouins et qu'il ne le ferait pas avant le camp d’entrainement mais qu’il préférait demeurer 4 Pittsburgh. my 4 J'ai toujours le godt de jouer et je veux me prouver que je peux encore tenir mon bout dans la ligue Nationale. Perry Les Red Wings de Détroit on embauché le gardien et joueur libre Ron Low, des Capitals de Washington, mais — ils ont di en payer le prix, soit les services de leur as compteur Walt McKechnie et des considérations futures. Les Red Wings ont également mis sous contrat l’ailier gau- che Dan Gruen et J'ailier droit .Al .McDonough.