par Jacques Larue-Langlois Saviez-vous que plus de 500 journaux differents ont paru au Québec entre 1860 et 1879? Saviez-vous que «Le Ca- nada-Frangais», cet hebdo indépendantiste de Saint- Jean, s'appela d’abord «Le Franco-Canadien»? qu’il fut fondé en 1860? qu'il était a lorigine bi-hebdomadaire? qu'il connut une notoriete nationale au XIXe_ siécle? surtout qu’il était dirigé par Félix-Gabriel Marchand, deée- puté tibéral dés 1867 et Pre- mier Ministre du Québec de 1897 a 1900? Connaissez-vous les noms de Meédéric Lanctdt, Eric Dorion, Hubert LaRue, An- toine Gérin-Lajoie, Joseph- Adolphe Mousseau, Laurent- Olivier David, tous péres et pionniers. du journalisme québécois? Saviez-vous que Lanctot - le méme Médéric qui devait dailleurs devenir maire de Montréal - fonda«La Presse», quotidien de la métropole qui ne parut que onze mois et qui fut un des seuls orga- pages. Ce personnage unique a enregistré plus de 600 chansons, vendu plus de 300 millions de disques et accumulé une fortune évaluée a $100 millions. ll a causé la plus longue ‘hystérie juvénile’ de tous les temps et est strement la plus grande ‘Iégende-vivante’. Ce volume illustre de nombreuses. photos PE LOUISEVn ig histoire d’ELVIS PRESLEY illustrée en 132 nes de presse a n’‘étre affi- lié a aucun parti politique a l'epoque: un journal. de combat teméraire et d'une grande indépendance d’es- prit, totalement trahi par son homonyme_ d'aujour- d’hui? Saviez-vous qu'une plé- thore de journaux - a faible tirage il est vrai - se consa- craient exclusivement, dans les années 1860 a 1880, aux phénomeénes culturels: «Le Littérateur canadien», «Les soirées canadiennes», «Le foyer canadien», «Les beaux- arts», «Le journal musical»? Et la liste est loin d’étre complete. Aviez-vous une idée de limportance des journaux régionaux, acette epoque ou la grande industrie n’avait pas encore imposé une cen- tralisation a outrance dans les grandes villes? «Le dé- fricheur», par exemple, jour- nal que dirigea depuis le petit village de l'Avenir, a une dizaine de milles de Drummondville, cet enfant terrible que fut Jean-Baptis- te-Eric Dorion, ou «l'Union des Cantons de |'Est», d’Ar- thabaska, qui tirait encore a 70,000 en 1968, a Il'age respectable de 102 ans, et qui eut longtemps plus d’in- fluence sur cette partie du Québec que toute la presse métropolitaine d’alors reu- nie? Avez-vous entendu parler de «L’oiseau moqueur» ou de «L'Echo des imbéciles», du «Vrai canard», du «Gro- gnard», «